Depuis une trentaine d’années, le cinéaste Roman Polanski fuit la justice américaine suite à un viol sur mineure (jeune fille de treize ans) préalablement droguée et enivrée par le violeur présumé (qui avait d’ailleurs plaidé coupable lors de son arrestation au moment des faits avant de prendre la fuite pour l’Europe par crainte de retourner en prison…).
Arrêté au cours d’un festival en Suisse, Roman Polanski a immédiatement bénéficié du soutien de nombreuses personnalités du monde cinématographique et politique qui ont crié au scandale que l’on puisse ainsi livrer un immense artiste à la justice pour des faits qui remontent à trente ans.
Certes, on peut se demander pourquoi tant d’années ont été nécessaires pour livrer M. Polanski, alors même qu’il ne se cachait pas…
Mais au nom de quoi un cinéaste, fût-il talentueux, pourrait-il se soustraire à la justice ? Si le violeur avait été un excellent forgeron ou un génial informaticien, aurait-il bénéficié de la même clémence ? Il faut se garder de l’amalgame qui voudrait que l’on ne puisse dissocier l’homme de l’artiste. Un violeur n’est malheureusement pas toujours un vilain bonhomme inculte ; il est même souvent un homme cultivé, brillant et estimé. Et le génie ne peut en aucun mettre un être humain au dessus des lois. On peut tout à fait admirer l’artiste et honnir l’homme.
- Accueil
- > Faits de societe
- > Immunité cinématographique ?!?
Bien dit, Isa! Pourquoi pas pourrait-on avoir le respect pour les bons travails d’un personne pendant au même temps on lui demande de prendre la responsabilité de ses transgressions.
Nous ne devons pas oublier les faits, Roman Polansky avait été condamné non pas pour viol mais pour détournement de mineur. Il avait purgé une peine aux USA avant qu’un juge décide de le rejuger, ce même juge ayant plus tard été démis de ses fonctions pour abus de pouvoir et corruption. Les juges avaient trente ans pour faire arrêter Polansky qui depuis a pas mal voyagé dans des pays d’où il pouvait être extradé. Entre temps, la victime n’avait cessé de demander à ce que sa plainte soit retirée ayant admis qu’il n’y avait pas eu de viol mais une relation consentie avec mineure, ce qui est en effet répréhensible mais ne devait pas être qualifié de viol. Les médias semblent ne rapporter qu’une partie des faits comme s’ils voulaient alimenter la polémique. Les américains, au nom de leur « mode de vie qui n’est pas négociable » dixit Bush sont prêts à faire la guerre au monde entier et à envoyer leurs « boys » à la mort sans état d’âme mais dans certaines affaires sexuelles font preuve d’un puritanisme et d’une sensiblerie de vierge bigote, au point poursuivre un homme trente ans après des faits.
Les mêmes sont d’une inefficacité consternante dans des affaires de serial killers et de séquestrations de mineures ou de fusillades dans les écoles. Dans ce pays de fous, on risque moins à se servir de son arme que de son sexe.
S’il n’y a pas eu viol, Polanski aurait tout de même reconnu avoir drogué et enivré l’adolescente avant de passer à l’acte. Alors si pas viol, tout de même un gros abus de confiance, non ?
Par ailleurs, le nombre des années amoindrit-il un crime ? Sans aucune comparaison, l’horreur des crimes nazis, plus de soixante ans plus tard, est toujours intacte.
Bernard a dit: « la victime n’avait cessé de demander à ce que sa plainte soit retirée ayant admis qu’il n’y avait pas eu de viol mais une relation consentie avec mineure, ce qui est en effet répréhensible mais ne devait pas être qualifié de viol. »
Conformément à la loi, un mineure n’a pas atteint un âge de donner son consentement. Donc, en fait, il était en violation de la loi, en particulier, comme vous avez dit, détournement de mineur, de qui
le traduction mot à mot est « corruption of a minor. » Par contre, le terme correspondant légal de détournement de mineur en États Unis est « statutory rape, » de qui le traduction mot à mot est « viol statuaire. » Peut être tu as confondu les termes en traduisant mot à mot.
Ceci pourrait mon puritanisme Américain en montrant, mais je crois qu’un individu soit bon de donner se consentement quand on s’est préparé fiscalement et émotionellement pour tous les conséquences, mais ça exclut presque tout le monde, moi-même comprise! Peut être un âge légal est meilleur…
S’il vous plaît, excusez mon Français. L’Anglais est ma langue maternelle.
Je pense que tu as raison Tracey sur la notion de consentement, mais je pense que cela est propre à chaque personne.
Deux jeunes filles au même âge peuvent avoir atteint une maturité plus ou moins grande.
Il est aussi évident que pour la société, la prescription des crimes et délits est importante, tant il est difficile de juger sereinement des faits longtemps après qu’ils aient eu lieu