Mon téléphone portable, perdu il y a à peine un mois, est réapparu aujourd’hui, après avoir sommeillé dans un… classeur ! Glissé entre deux feuilles, sans doute pour marquer l’endroit que je souhaitais consulter, il n’a pas bougé d’un pouce quand j’ai refermé le classeur que j’ai remis debout dans l’armoire !!! Comme il était éteint, il n’a pas pu se manifester lorsque je l’ai « sonné » !!!
Je suis en colère contre moi-même car j’aurais pu économiser le prix d’un nouveau téléphone, mais rassuré qu’il ne soit pas passé entre des mains étrangères…
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Archive mensuelle de mars 2009
Au sortir de l’hiver, alors que le printemps
Pressé de s’installer s’était montré précoce,
La pluie inaugura le changement de temps
Et le vent rugissant se déchaîna, féroce.
Mais dès le premier jour, ce mois capricieux
Présenta son aspect le plus irrésistible :
Son amour de la farce et du facétieux
Dans l’accomplissement d’un rite irréductible.
Les averses de mars ont déclaré forfait ;
Le soleil courageux perce à l’aube la brume
Et le chant des oiseaux dans un accord parfait
S’élève dans les airs, léger comme une plume.
Mais il ne faudra pas se découvrir d’un fil
Avant que ne s’en aille, avec la bise rude,
La dernière gelée, ô funeste péril !
Pour les arbres en fleurs malgré l’incertitude.
Dans le cadre du différend qui m’oppose à la bibliothèque de ma commune, voici le courrier envoyé par Armand Bemer, Président de la délégation de Lorraine de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) dont je suis adhérente :
A M. le Maire de Bazoncourt, le 25 mars 2009
54180 HEILLECOURT
M. le Maire,
J’aimerais attirer votre attention sur la situation qui est faite à Mme Isabelle Chalumeau dans le contexte de votre bibliothèque municipale.
Isabelle Chalumeau publie depuis de nombreuses années des ouvrages en auto-édition. Ce choix représente pour elle, et ceux d’entre nous qui le font comme elle, un véritable « parcours du combattant ». Je passe rapidement sur la production de l’œuvre proprement dite, qui est notre loisir ou notre passion. Mais il faut ensuite trouver un imprimeur, ce qui nécessite de nombreuses démarches afin de trouver le meilleur rapport qualité-prix.
Il faut généralement fournir la matière « prête à l’emploi », sans fautes, mise en forme, en pages, paginée, relue. Ensuite, vient le temps de la relecture des épreuves. Puis le plaisir de se voir édité(e).
Il faudra bien sûr faire l’avance des fonds, ce qui représente une somme non négligeable pouvant aller de un à plusieurs milliers d’euros. Ensuite, nouvelle étape, il faudra placer ses ouvrages, les vendre, en faire la promotion de façon continuelle si l’on veut « rentrer dans ses frais ».
Tout ceci, vous le comprenez, Monsieur le Maire, engage des sommes, du temps et une énergie considérables. C’est pourquoi les auteurs auto-édités comme Isabelle Chalumeau comptent sur le soutien d’organismes publics tels que votre bibliothèque, les médiathèques, centres de lecture et de prêt, pour vendre leurs ouvrages et les voir mis en rayon, à la disposition du public et des lecteurs.
Vous comprendrez, dans ces conditions, pourquoi nous insistons pour obtenir votre soutien. J’apporte volontiers le mien à Isabelle, qui est membre de notre Société nationale depuis plusieurs années, qui l’honore par ses écrits, qui en est l’un des fleurons puisqu’elle a obtenu le Grand Prix des Poètes Lorrains, puis à 2 reprises, l’Alérion d’Or, qui est le Grand Prix des Grands Prix. Votre acceptation représenterait donc aussi une reconnaissance de son talent et de sa personnalité littéraire, qui honorent votre commune.
En espérant que ce courrier vous aura convaincu de la pertinence de notre intervention, je vous transmets, Monsieur le Maire, l’expression de mes salutations distinguées.
Armand BEMER, Délégué Régional
Après le courrier envoyé à Monsieur le Maire de la commune de Heillecourt (54180) avec copie à Madame l’adjointe à la Culture et au Président de l’association Loisirs & Rencontres dont dépend la bibliothèque associative, après le courrier envoyé à Madame le Ministre de la Culture, une pétition est en ligne :
http://www.mesopinions.com/Pour-plus-de-soutien-aux-auteurs-autoedites-petition-petitions-7d412d7caeb5f6fbcc67798bf7b7dc0b.html
Cette pétition est adressée à Monsieur Hervé Féron, député de la Meurthe-et-Moselle.
Je demande à tous ceux et celles, qui pensent que les auteurs en autoédition méritent mieux que le mépris ou l’indifférence, de signer cette pétition.
Que vous me connaissiez ou non, que vous connaissiez mes ouvrages ou non, signez si vous êtes d’accord sur le principe de soutenir davantage les auteurs autoédités. Car au-delà de mon combat personnel, il y a des milliers d’auteurs talentueux qui doivent investir des sommes non négligeables pour éditer leurs oeuvres et les faire connaître, sans parler de tous ceux qui choisissent de rester dans l’ombre par manque de moyens financiers ou de pugnacité pour mettre un pied dans cette galère qu’est l’autoédition.
Nous qui n’avons pas l’appui des maisons d’édition pour publier nos livres, nous avons besoin du soutien des bibliothèques, des grandes surfaces, des librairies et de tous ceux qui organisent des manifestations littéraires afin que certains talents ne restent pas irrémédiablement cachés.
Nous nous donnons la peine de financer nos livres ; qu’on nous aide à les faire connaître et à les vendre afin que l’aventure de l’autoédition ne soit pas qu’un gouffre financier.
D’avance merci !
Ainsi que me l’ont conseillé certains d’entre vous, j’ai envoyé aujourd’hui un courrier à Madame Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication.
En voici la copie.
MINISTERE DE LA CULTURE
ET DE LA COMMUNICATION
Madame Christine Albanel
3 rue de Valois
75033 PARIS CEDEX 01
Heillecourt, 19 mars 2009
Objet : Refus par la bibliothèque de ma commune d’accueillir mes livres
Madame le Ministre,
Ecrivain public indépendant depuis 2004 et auteur autoédité depuis 1999, lauréate de nombreux concours littéraires régionaux, nationaux et internationaux, j’ai publié cette année mon 11e ouvrage, un roman intitulé « La Lavandière d’Igney », dont la presse locale a déjà parlé.
La bibliothèque associative de ma commune (Heillecourt dans le 54) a acquis chacun de mes livres, ainsi qu’une dizaine de bibliothèques du Grand Nancy.
Samedi dernier, j’ai appris avec consternation qu’elle n’achètera pas mon dernier livre.
Deux raisons ont été invoquées :
1/ mes livres ne sortent jamais et 2/ je ne suis pas inscrite à la bibliothèque
Si mes livres ne sortent jamais – ce propos est contraire à ce que me disaient régulièrement les bénévoles – pourquoi avoir attendu le 11e ouvrage pour ne plus les acheter ? Et s’ils ne sortent vraiment pas, n’est-ce pas la faute de la bibliothécaire qui n’aura pas su proposer aux Heillecourtois l’ouvrage écrit par un auteur de la commune ?
S’il est vrai que je ne suis pas inscrite à la bibliothèque de Heillecourt, je ne le suis dans aucune autre. Mais Marc Lévy, Guillaume Musso ou Mary Higgins Clark le sont-ils ??? Et ma seule inscription serait-elle suffisante à rendre mon livre digne d’intérêt ?
J’avoue ne pas comprendre cette décision qui me semble arbitraire et la soumets à votre connaissance. N’est-il pas légitime, pour un citoyen, de solliciter le soutien de la commune dans laquelle il paie ses impôts locaux ?
N’est-il pas dommage, pour la culture locale, que les auteurs autoédités rencontrent autant de mal à se faire connaître, non pas du monde entier ni même de la France entière, mais simplement de sa région, de sa ville ?
Je ne prétends pas que mes livres soient d’une qualité littéraire extraordinaire ; je pense néanmoins qu’ils ne font pas honte aux bibliothèques qui les accueillent.
Si le libraire a pour vocation de vendre l’objet quelle que soit sa qualité intrinsèque, celle des bibliothèques ne devrait-elle pas être la promotion pure et simple des auteurs locaux qui n’ont pas la chance ni les appuis nécessaires pour être édités par les grandes maisons parisiennes ? L’édition à compte d’éditeur est-elle le seul garant de la qualité littéraire d’un ouvrage ? Au vu de tous les livres qui garnissent les rayonnages des libraires et des bibliothèques, je ne le crois vraiment pas !
Je pense qu’il est en votre pouvoir, Madame le Ministre de la Culture et de la Communication, d’aider les auteurs locaux autoédités à se faire connaître. Le mépris dont nous sommes souvent victimes est injuste et intolérable.
Je suis généralement contre toute discrimination, fût-elle positive, mais peut-être faudrait-il imposer à chaque bibliothèque un quota de livres des auteurs locaux ?
Avec mes remerciements pour l’attention que vous apporterez à ce courrier, je vous prie de croire, Madame le Ministre, à mes sentiments les plus distingués.
En Arabie Saoudite, une femme de 75 ans vient d’être condamnée à recevoir 40 coups de fouet.
Son crime ? Elle a reçu chez elle deux jeunes gens, dont l’un est un parent éloigné, qui venaient lui livrer du pain. Or la loi islamique interdit qu’une femme reçoive à son domicile des hommes n’appartenant pas à sa famille directe, quels que soient le motif et les circonstances. A ce châtiment pourraient s’associer une peine de prison puis une expulsion définitive de la veuve d’origine syrienne hors du royaume.
Une sentence qui doit faire rêver toutes les victimes d’Occident…
Au Brésil, une fillette de neuf ans, violée par son beau-père, se retrouve enceinte de jumeaux ! Sa mère demande qu’un avortement soit pratiqué sur sa fille. Les médecins acceptent car cette grossesse multiple représente un réel danger pour l’enfant. Résultat, l’archevêque prononce l’excommunication, châtiment suprême de l’Eglise catholique, de la mère et des médecins.
Je ne suis pas partisante de l’IVG à tout crin, mais je trouve que l’Eglise manque cruellement de discernement et d’humanité.
Il est vrai que si le beau-père avait mis un préservatif, la fillette aurait subi encore de nombreux viols…
… que l’usage du préservatif ne règlera pas le problème du sida ; au contraire il l’aggravera !
Je comprends parfaitement que le pape, en tant que Chef de l’Eglise et gardien du dogme catholique, prône la fidélité ou l’abstinence aux catholiques pratiquants. Il serait certes choquant qu’il dise : « Allez-y mes enfants, baisez avec n’importe qui, n’importe où et n’importe comment ! ». Il est donc dans un rôle logique de moralité.
Le problème est que le pape n’est pas uniquement entendu par des catholiques pratiquants et respectueux du dogme. Il s’adresse avec ces paroles dangereuses à tous les habitants de la Terre, toutes religions confondues, y compris des agnostiques. Des jeunes et des moins jeunes qui vont peut-être se dire que puisque le pape dit que l’usage du préservatif aggrave le problème du sida, mieux vaut ne plus en mettre. Chacun sait que l’utilisation du « chapeau » n’est pas forcément une partie de plaisir, nonobstant les progrès réalisés sur la matière, la couleur et les parfums !… Mais quoi qu’on dise et fasse, un préservatif reste un morceau de caoutchouc et il faut un minimum de lucidité pour interrompre les préliminaires juste à temps, ni trop tôt ni trop tard, ce qui est tout un art !
Alors que les associations se démènent comme des diables pour banaliser l’usage du préservatif et éduquer la jeune population à l’intégrer dans leur réalité amoureuse comme les jeunes filles de ma génération ont intégré le réflexe pilule, parce qu’on n’a encore trouvé rien de mieux pour se protéger de ce fléau, un pape dont on doit supposer qu’il n’a de la chose qu’une très vague et immatérielle idée vient nous dire, comme s’il était médecin ou scientifique, que cela ne sert à rien et même aggrave le problème du sida !…
Je n’irai pas jusqu’à dire que Benoît XVI est un criminel responsable comme je l’ai entendu sur une radio nationale, mais il conviendrait qu’il réfléchisse avant d’asséner des contre-vérités qui pourraient coûter la vie d’hommes et de femmes trop naïves.
En outre, faut-il le rappeler, une sexualité débridée n’est malheureusement pas la seule source de propagation du sida. Alors j’imagine une personne séropositive, contaminée par le sang, partenaire fidèle, entendre avec effarement les assertions du pape…
Un grand merci à tous ceux et celles qui m’ont déjà manifesté leur soutien.
Je tiens à préciser que la bibliothèque de Heillecourt n’est pas municipale mais associative et que la décision de refuser mon livre n’émane donc pas de la mairie. D’où ma volonté d’en informer le maire.
Ci-dessous mon courrier du 16 mars 2009 adressé au maire de ma commune :
« Objet : Refus d’accueillir mes livres à la bibliothèque
Monsieur le Maire,
Auteur autoédité depuis 1999, j’ai eu la chance de rencontrer dès la sortie de mon premier recueil Madame Evelyne Dumont, bibliothécaire à Heillecourt, qui a acquis cet ouvrage et les suivants et m’a par ailleurs donné l’occasion d’organiser des mini-conférences sur la poésie et l’art de la nouvelle. Je suis par ailleurs à l’origine du concours de nouvelles de Heillecourt que j’ai organisé avec elle.
Après son départ, son successeur a continué à acheter un exemplaire de mes livres. Toutefois, en désaccord avec lui, j’ai cessé toute activité bénévole. Les personnes qui lui ont succédé ont également acquis mes livres.
Samedi dernier, j’ai appris avec consternation que la bibliothèque n’achètera pas mon dernier livre, un roman intitulé « La Lavandière d’Igney » dont la presse a déjà parlé et qui a fait l’objet d’une présentation avec séance de dédicaces à la Médiathèque de Laxou.
Deux raisons ont été invoquées :
1/ mes livres ne sortent jamais et 2/ je ne suis pas inscrite à la bibliothèque
Si mes livres ne sortent jamais – ce propos est contraire à ce que me disaient régulièrement les bénévoles – pourquoi avoir attendu le 11e ouvrage pour ne plus les acheter ?
S’il est vrai que je ne suis pas inscrite à la bibliothèque de Heillecourt, je ne le suis dans aucune autre. Il faut savoir qu’une dizaine de bibliothèques du Grand Nancy achètent mes livres…
J’avoue ne pas comprendre cette décision qui me semble arbitraire et la soumets à votre connaissance. N’est-il pas légitime, pour un citoyen, de solliciter le soutien de la commune dans laquelle il paie ses impôts locaux ? J’aimerais préciser que durant dix ans, j’ai participé de manière très active à des concours littéraires en France et en Belgique. Très souvent lauréate, j’ai toujours insisté pour qu’il soit mentionné que je venais de Heillecourt, et non Nancy.
Avec mes remerciements pour l’attention que vous apporterez à ce courrier, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à mes salutations distinguées.
Copies à Madame Monge et à Loisirs et Rencontres »
Je ne manquerai pas de vous informer de la suite éventuelle donnée à ce courrier.
…en son pays ! L’adage est bien connu et j’ai pu le vérifier à mes dépens ce week-end.
Après avoir acheté un exemplaire de chacun de mes livres parus en autoédition depuis 1999, la bibliothèque associative de ma commune m’a communiqué hier son refus d’acquérir mon dernier ouvrage, un roman intitulé La Lavandière d’Igney, présenté hier à la Médiathèque de Laxou.
Deux raisons officielles à ce refus :
1/ mes ouvrages ne sortent jamais
2/ je ne suis pas inscrite à la bibliothèque de ma commune
La première raison est en désaccord avec ce que m’ont dit les précédents bibliothécaires. En outre, si mes livres ne sortaient jamais, pourquoi attendre le onzième pour me le signaler ?
La deuxième raison me laisse perplexe, car je ne suis actuellement inscrite dans aucune bibliothèque et il n’est pas pensable que je m’inscrive dans toutes les bibliothèques et médiathèques du Grand Nancy qui acquièrent mes livres : Dombasle, Essey, Frouard, Foug, Houdemont, Jarville, Laxou, Liverdun et Saint-Nicolas-de-Port ainsi que la bibliothèque du CE de la SNCF.
Je suis consternée par cette attitude. Car un auteur, fût-il autoédité, je dirais même, surtout autoédité, devrait pouvoir compter sur le soutien de la commune dans laquelle il paie ses impôts.
Je ne prétends pas que mes livres soient d’une qualité littéraire extraordinaire, mais je pense sincèrement qu’ils ne font pas honte aux établissements qui les accueillent d’année en année sur leurs rayonnages.
Mais les raisons de ce « boykott » ne seraient-elles pas autres ? Economiques ou politiques ?
Afin que mes ouvrages puissent continuer à trouver leur place à la bibliothèque de Heillecourt, je propose deux actions, séparées ou conjointes :
1/ lancer un appel de fonds à la population afin que la bibliothèque de Heillecourt puisse acquérir le livre sans dépenser un centime. Il conviendrait donc de réunir la somme de 13,00 € pour un exemplaire de La Lavandière d’Igney.
2/ lancer une pétition que chacun pourrait signer, à la fois ceux qui connaissent mes livres et les trouvent dignes d’entrer dans une bibliothèque, et ceux qui ne me connaissent pas mais qui sont pour le principe d’aider les auteurs locaux à se faire connaître.
Pour cela, j’ai besoin de votre conseil, de votre aide et de votre soutien. Donnez-moi votre avis sur l’action à mener et vos témoignages sur la qualité de mes livres.
D’avance merci !
Je ne suis pas, comme certains, joignable vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; des clients laissent des messages sur mon répondeur à onze heures du soir ou le dimanche à midi… Mon téléphone portable est branché du lundi au vendredi de huit heures à vingt heures (sauf quand je suis en clientèle), le samedi de onze heures à vingt heures et parfois le dimanche.
Cependant, mon portable est bien plus qu’un appareil téléphonique. Outre les numéros d’appel de mes correspondants, il contient des adresses, des dates d’anniversaires, des fêtes à souhaiter, des rendez-vous, des photos, des vidéos, de la musique et une tonne de notes, de la course à ne pas oublier au premier vers d’un poème…
Aussi, lorsqu’un matin, voulant allumer mon portable, je ne le trouvai pas sur mon bureau, mon cœur fit un bond dans ma poitrine. C’était comme si on venait de m’arracher un membre ! Puis je me raisonnai et cherchai un peu partout… jusque dans les toilettes et à la cave, inspectant même le réfrigérateur et le panier à linge sale… En vain.
Je me résignai à appeler mon opérateur « coloré ». En quelques secondes, ma carte SIM était désactivée. Le temps de me rendre dans l’agence la plus proche, elle était dupliquée et de nouveau activée. Surtout, je n’ai pas dû changer de numéro, ce qui aurait été, d’un point de vue professionnel, catastrophique.
J’ai donc à la fois tout et rien perdu puisque la majeure partie des données contenues dans mon téléphone portable sont également dans mon ordinateur. Mais je ressens un profond trouble de savoir que quelqu’un quelque part a pu prendre connaissance de tout ce que contient mon téléphone. C’est un peu comme si on était tombé sur mon journal intime !…
Alors que tant d’enfants sont maltraités par leurs parents, que d’autres se morfondent dans des familles d’accueil ou des établissements spécialisés, et d’autres encore grandissent avec un seul parent suite à un divorce ou un décès, le débat est relancé sur le droit à l’adoption par des couples homosexuels. Quel danger court un enfant élevé par deux mamans ou deux papas ?
Un nouveau sondage est en place.
A la question « Etes-vous pour ou contre l’arrêt de la publicité à la télévision après 20h30, 22 visiteurs ont voté :
12 pour
10 contre
Pour satisfaire tout le monde, ne pourrait-on pas imaginer une semaine avec et une semaine sans ?
L’information est tombée hier : la fillette poignardée ne l’aurait pas été par son petit frère de cinq ans mais par sa mère !… Cela m’apprendra à écrire plus vite que mon ombre !!!
On n’arrête pas le progrès : un petit garçon de cinq ans a poignardé sa sœur âgée de dix ans à la suite d’une banale querelle entre enfants. Voilà qui va donner du grain à moudre aux partisans du détecteur de bandits dans les classes de maternelle !
Interrogé, le bambin aurait déclaré avoir pensé que le couteau qui traînait sur la table de la cuisine était un jouet… Les investigations des policiers ont déterminé que les enfants avaient été témoins de violence conjugale et que le gamin est amateur de jeux vidéo mettant en scène un lanceur de couteaux !… Fort heureusement, les jours de la fillette ne sont pas en danger.
Cette affaire prouve que nos chères têtes blondes ne sont pas des anges et que les adultes ne sont pas des anges déchus mais plutôt des démons amadoués, civilisés, qui maîtrisent tant bien que mal leurs instincts meurtriers mais qui sont toujours prêts à tomber dans la criminalité comme le lionceau apprivoisé et domestiqué peut à tout moment basculer dans son état sauvage naturel et déchirer le bras de son maître adoré.
Lorsque j’étais petite, les jeux vidéo n’existaient pas. Je regardais à la télévision Belle et Sébastien et Zorro. Le lendemain, je rejouais pour moi seule les scènes de mes séries préférées avec le chien de la maison, une femelle teckel qui interprétait bravement, sans complexe ni crise de conscience, le rôle du berger blanc des Pyrénées !… Quant à Zorro… eh bien, une baguette de noisetier faisait l’affaire. Mais il ne fait aucun doute que si un fleuret ou un sabre se fût trouvé à portée de ma main, plus d’une personne de mon entourage serait passée par le fil de l’épée… Bien sûr par jeu, en quelque sorte, pour rire…
L’hiver se retira lorsque mars fut venu ;
Fatigué de sévir depuis quelques semaines,
Il s’en alla plus loin dans le brouillard ténu,
Vers d’autres horizons, pour de nouveaux domaines.
Pour effacer la trace encore fraîche au sol
De la neige, la pluie est tombée abondante,
Imposant au printemps la touche d’un bémol,
Incitant la nature à se montrer prudente.
Car chaque nuit le givre imprime avec ardeur
Sur les carreaux gelés des fleurs imaginaires,
Des perles en cristal, ornements de splendeur
D’un costume argenté sous les rayons lunaires.
Le soleil matinal, l’innocent criminel,
Gomme sans le vouloir le décor éphémère
D’un spectacle magique au pouvoir éternel,
Jusqu’à ne plus savoir le vrai de la chimère.
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