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Archive pour la Catégorie 'Les chroniques de Jeannette'

Justice : assise ou debout ?

Oui je t’en supplie Justice relève-toi, où est-il le temps où St Louis te rendait au pied de son chêne. Et, plus loin encore, celui où le roi Salomon, si sage, si perspicace… t’incarnait.
Mais oui… suis-je bête, à cette époque les humains pensaient, écoutaient.
Aujourd’hui, Justice où es-tu ?? Quel est ce clone-clown que tu as mis à ta place ?
Regarde ces « avocats », des corbeaux affublés d’une robe à rabat de pie qui jacasse, avec leurs effets de manches d’une profondeur suffisante…pour pouvoir engranger tous les profits. Et toi la Justice où es-tu ??
Regarde ces juges sans scrupule, ces juges qui pratiquent ce qu’ils devraient censurer. Comment veux-tu qu’ils appliquent une Loi qu’ils ne respectent pas, en libérant les autres, ils se justifient eux-mêmes !
Justice lève-toi, reviens, ne laisse pas ternir ce que tu représentes par la lâcheté, la concupiscence humaine. Empêche-les de mélanger laxisme et tolérance.
Ramène avec toi la logique, le bon sens, l’honneur, je sais que tu es fatiguée, Justice, on s’est servi de Toi tellement à mauvais escient, mais…
Justement, relève la tête, viens confondre les compromissions de certains. Crois-moi Justice, beaucoup d’hommes espèrent en toi… Alors

Debout la JUSTICE !

 Jeannette insurgé

Imaginez

Elle a quinze ans et demi. Elle rentre de son travail.
Il est tard. Le magasin a fermé à 19 h 30 et elle a encore une heure environ de métro pour arriver chez elle.
« Il » est là ! Sa mère a ramené un bipède. Muscles et sourire, rien d’autre à déclarer. Si ! Un penchant pour l’alcool et bête, mais bête !
Il reste un peu de vin dans une bouteille et ça l’agace. Elle n’aime pas ça mais elle dit :
- « Je vais boire un vin chaud ! ».
Elle verse le vin dans une casserole et la pose sur le gaz.
Colère du bipède, bête mais costaud ! De ses mains il tord les bords de la casserole. Ne voulant pas caler elle balance le vin sur le mur en lui disant :
- « Tu n’as qu’à lécher ! »
Fureur du bipède qui veut frapper.
Mme mère se réveille, prend un cache-pot et assomme le bipède … Charmante soirée !
Elle toise sa mère et lui dit :
- « Demain j’irai travailler mais je ne rentrerai que quand il sera parti ! »
Le lendemain un problème se pose. Le bipède est encore là. Comme jamais elle ne revient sur ce qu’elle a dit, elle ne sait comment faire … Où aller.
Une collègue de travail lui offre la possibilité de dormir chez elle.
- « Mon père travaille de nuit ! » (chic !)
Le soir après dîner la collègue propose :
- « Viens, on va au ciné ! »
Après le ciné, on rentre. Par une petite rue noire qu’elle ne connaît pas, elle suit la collègue et là, tout bascule. A côté d’une voiture, quatre gars attendent. Elle n’a pas pu faire grand-chose. La « collègue» avait disparu (les tournantes existaient déjà, simplement on n’en parlait pas.)
Devant sa volonté farouche, un des gars s’est mis à l’écart mais sans faire preuve de beaucoup de courage pour aller au bout de ses opinions et la défendre !
C’est lui ensuite qui l’a raccompagnée. A part l’adresse, ils n’ont pas échangé un mot.
Elle n’en a jamais parlé à personne.
Le lendemain elle est allée chercher ses affaires qu’elle avait laissées chez sa collègue. Pas de mots, juste des regards !
Et puis dehors, elle les a vus tous les quatre. Elle s’est dirigée courageusement vers eux, les a fixés, leur a craché à la figure en plein jour. Ils n’ont rien dit. Elle aurait pu appeler à l’aide mais c’est eux qui avaient peur.
Pour le viol elle ne dirait jamais rien. Elle était salie et la honte était pour elle.
En leur crachant à la figure elle ne s’était pas sentie plus propre, non, mais elle avait vaincu sa propre peur !
Jamais plus un homme ne lui manquerait de respect. Elle le savait maintenant. Elle n’aurait plus peur de quoi que ce soit !
Ce qu’elle ne savait pas à l’époque, c’est que l’on venait, à jamais, de lui voler sa vie de femme.
Pendant un an, elle a réfléchi. Puis elle a décidé de mourir. Mais ce furent trois jours de coma et un retour vers la « case départ ».
Depuis, elle a cessé de vivre mais elle existe, elle respire et … elle assume !

jeannette insurgé

La République

La République c’est une très vieille maison, elle a été construite par des Artisans qui y croyaient, qui l’ont faite avec espoir, confiance, et de tout leur cœur. Certains de ces Artisans ont donné leur vie pour faire cette construction.
Seulement voilà, le temps a passé, l’inconscience humaine est restée, la maison est maltraitée, pas entretenue, surchargée de meubles inutiles et pesants, de locataires indélicats, n’ayant tenu aucun compte de la construction ni de la charge à calculer…
La maison s’est fissurée, les fondations n’en peuvent plus, le toit prend l’eau, il a été abîmé par les tempêtes. La charpente croule sous le poids des pluies de la bêtise et de la corruption.
Comment restaurer et redonner sa dignité à cette vieille maison si belle, et qui mériterait mieux ?
Vider la maison des meubles encombrants, inutiles et dangereux qui la mettent en péril, reconsolider les fondations, reboucher les fissures et refaire un crépi solide, clair et rassurant.
Désinfecter les pièces et choisir des locataires honnêtes, mettre des meubles fonctionnels ?
Oui, cette maison est en danger. Cela me fait mal. Elle finira par s’écrouler sur ceux qui la squattent indignement : eux, ils seront morts…
Mais moi, République, je t’aime et j’ai mal de tes souffrances…

jeannette insurgé (texte écrit en 2006)

Pions ou pantins ?

En ce premier janvier 2014 je me pose vraiment la question.
Cela fait pas mal de temps je l’avoue que, prenant du recul face à ce monde » en  folie », je suis très perplexe sur le rôle des humains.
Force m’est de reconnaître notre manque d’humanité, d’intelligence pure, de sens pratique, de logique, de justice, et la liste pourrait se continuer !
Bien sûr les humains ont reçu toutes sortes d’intelligences: le raisonnement par exemple pour essayer d’arriver à leurs fins, oui mais quel genre de fin?

Le monde, cette immense pièce sans fin (pour l’instant), ce vaste théâtre dont on ne connaît ni le fondateur ni même le nom de l’auteur  ni non plus les noms de ceux qui dirigent les piètres acteurs que nous sommes.
Essayant depuis longtemps de rester très près des coulisses, ne me sentant pas du tout en accord avec le script, stupéfaite de voir tant d’autres « acteurs » se prendre au sérieux!
Si seulement ils réfléchissaient… Je vois les narcissiques se gargariser, se rengorgeant tels des paons vaniteux avant la chute de leurs plumes, quelle gloire ont-ils de tout cela ???
On ne choisit rien, ni sa couleur, ni son pays, ni sa condition ni même d’ailleurs son degré ou sa forme d’intelligence, de bêtise, de méchanceté où de bonté.
Voilà d’ailleurs la seule excuse des humains, pantins de ceux qui tirent les ficelles et nous manipulent pour se donner des émotions ou tout simplement pour éviter de s’ennuyer !

Parfois je pense que ceux qui actionnent les pantins que nous sommes s’ennuient où se disent : eh bien non, celui-là m’agace ou je n’ai plus besoin de celui-ci, j’ai fais une erreur et paf ! : désactivé ! Voilà l’animation qui cesse, la matière redevenue inerte qui s’affaisse, souvent à la grande douleur de certains acteurs croyant perdre un parent, alors que tout est programmé ailleurs.
Je m’interroge aussi sur ces « manipulateurs de nos pensées et de nos actes »; envie de leur demander si ce spectacle d’horreur qu’ils ont créé est vraiment aussi jouissif !
Quel pourcentage d’improvisation nous laissent-ils ?
Cela m’amène à penser au monde animal et végétal… Tout a été programmé pour l’horreur, une immense arène où chacun ne peut survivre qu’en mangeant l’autre. Brrrrrrrrr!
Les jolies choses sont très éphémères : les fleurs, les papillons, etc…. comme s’il s’agissait d’un décor sans vie que l’on doit changer souvent !
Plusieurs fois j’ai essayé de quitter la scène, encore maintenant j’aimerais sortir de ce scénario horrible mais….. Ce n’est pas moi qui décide, j’ai bien compris mais je suis effarée de voir ces « scénaristes » pousser le vice jusqu’à nous faire reproduire « leurs jeux » pour s’amuser !
Ils ont fait inventer « le virtuel » pour que les humains se mettent eux aussi  à commander et à reproduire les jeux de rôle.
Les pantins qui deviennent à leur tour des manipulateurs pour être étudiés par les créateurs de la  manipulation !!!

Je hais les manipulateurs, les spéculateurs, la souffrance, la bêtise, la corruption. Alors en ces périodes de « fêtes », je demande à celui ou à celle qui tire « mes ficelles »: S.V.P. un peu de calme, un peu de chance et  placez-moi dans le coin de la scène où il y a des fleurs, des animaux et des humains sans trop de méchanceté ni de cupidité.

Voilà ce que je souhaite de tout mon cœur et je signe l’actrice malgré moi :

Jeannette insurgé !

Si cela vous défrise, eh bien tant pis !!!

Ce matin j’écoutais et je regardais BFMTV, et là… surprise !
Bien sûr ils parlaient des obsèques de  Nelson Mandela, ce qui est normal mais avec tout le respect que j’ai pour Nelson Mandela, je pense qu’il doit être un peu horrifié de ce qui se passe ! Car une fois de plus, je suis navrée par certains commentaires de journalistes purs miroirs de cette société qu’ils prétendent dénoncer. Je cite :
« Le président israélien ne viendra pas aux obsèques de Nelson Mandela et a pris comme prétexte (sic) le prix du voyage de 1.000.000 d’euros. D’autres viennent de bien plus loin !!! »
D’autre part ils ont rappelé qu’Israël avait été aux côtés de Nelson Mandela et l’avait soutenu dans les moments difficiles. Comme vous voyez, les journalistes ne sont pas à une contradiction près ! Mais ne sont-ils pas formatés par la finance et la politique, non par le respect et la logique ?

Alors maintenant voilà « mon ressenti » ; il n’engage que moi bien sûr.
Un clin d’œil à ma mère… eh oui ça arrive !… Elle disait : « il est plus facile de se gargariser et de paraître aux obsèques de quelqu’un que de l’aider quand il est vivant. »
De plus je pense vraiment que 1.000.000 d’euros… multiplié par le nombre de chefs d’Etat… Oups ! Je ne suis pas une spécialiste de la vie de monsieur Nelson Mandela, mais si mon ressenti est exact, je crois qu’il aurait préféré que les chefs d’Etats consacrent cette argent, donné par les contribuables, à aider les gens qui en ont besoin, surtout par ces temps de crise ! N’oublions pas que si les chefs d’Etat sont à l’honneur, ce sont les contribuables qui sont à la peine ! Il me semble que Nelson Mandela était pour aider les humains, non pas pour les ponctionner ! Alors… Si ces braves chefs d’Etat étaient sincères, il me semble que pour rester dans l’esprit de monsieur Mandela, ils auraient dû prendre sur leurs deniers personnels le coût de ce déplacement ! Mais ça…

Si Israël a aidé Nelson Mandela quand il en avait besoin, c’est ça qui est important ! Aujourd’hui Israël  peut se recueillir dans le calme et la sincérité. J’ai payé de mon vécu pour savoir que la sincérité passe par le retrait et la simplicité, non sous les feux de la rampe !!!

Pour conclure, et cela me navre, moi la chauvine qui aime tant mon pays et les humains; en ce moment, je me sens orpheline !!!

(signé Jeannette Insurgé)

La guerre des mots

Belle journée ! Une luminosité comme j’aime. Les fleurs embaument. De la douceur à l’état pur !
Je me frotte les yeux … Et crac ! Je suis ébahie ! Pas possible, j’ai dû avaler un hallucinogène ! Je me trouve face à une … armée de mots ! Impossible d’en déterminer le nombre. Ils sont là, menaçants, brandissant des points d’exclamation, d’interrogation, de suspension. Les virgules, les accents… rien ne manque ! Je reste coite !
- « Mais enfin ! Que se passe-t-il ? »
Une rangée armée de points d’interrogation s’avance. Devant eux un mot, portant un drapeau blanc en haut de son point d’exclamation. Celui-ci vient vers moi.
- « Ça ne peut plus durer ! » me dit-il.
- « Mais bon sang ! De quoi parlez-vous ? »
- « De notre exploitation, de notre esclavage, du mauvais emploi qui est fait de nous ! On nous fait dire n’importe quoi ! C’est un scandale ! Quant à l’humour, il est détourné au profit de la vulgarité ! Les mots d’amour se retrouvent hors de leur contexte et deviennent pornographiques ! La tendresse est ridiculisée, le charme est effacé. Les mots sont faits pour faciliter les rapports entres les êtres humains et non pour les diviser et attiser la haine. Nous ne voulons plus que l’on se serve de nous à des fins aussi basses ! »
- « Mais dites donc, vous autres ! Vous n’êtes pas aussi parfaits que vous voulez bien me le faire croire ! Et les gros mots alors ? C’est quand même pas d’aujourd’hui qu’ils existent ! »
- « Oui, mais eux (et ils sont là pour le dire) sont francs, directs et sans ambiguïté ! »
- « Bien ! Mais alors, que voulez vous faire ? »
- « Que tu sois notre ambassadrice. Préviens le monde que nous en avons assez ! Nous allons passer à l’attaque, bloquer l’inspiration, couper la parole, retenir les mots et lâcher la ponctuation ! Nous allons vous rendre l’élocution impossible ! »
- « Etes-vous bien sûrs de vouloir cela ? »
- « Sans aucune contestation possible ! Et à l’unanimité, nous disons : OUI ! »

Ainsi donc, à la suite de cette mise en garde impressionnante, je viens vous transmettre le message des mots. Je ne suis que leur porte-parole et en aucun cas ne veux faire les frais de cette révolte ! A vous de voir si cela vous
semble justifié ou non. Mais bon ! Assumez vous-mêmes ! Des mots en colère, je vous l’avoue, ça n’est pas une mince affaire.
Et rappelez-vous toujours que les mots sont des armes redoutables !

Jeannette Insurgé

La boîte à manège

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans notre Société « les mots gros et gras » fleurissent d’une manière ahurissante qui aujourd’hui me fait « tourner la tête ».

Pourquoi aujourd’hui seulement ??? Eh bien peut être pas seulement en fait… Il y a longtemps, mon fils ainé, âgé à peine de deux ans, était assis sur son pot (ben oui) et d’une voix très claire et charmante m’a dit « SA » première phrase construite ; j’en suis restée …..SANS VOIX ! Et croyez-moi, avec moi c’est rare !

Si aujourd’hui j’ai de nouveau envie d’entendre des mots mélodieux et harmonieux, c’est tout simplement grâce à une petite fille qui me touche de près : Chloé, vingt et un mois, malicieuse, espiègle, à l’écoute de tout, enregistrant tout avec application, réfléchissant profondément à la fin de nos phrases. Je sens bien qu’elle va nous « construire » un de ces prochains jours SA première phrase et il serait dommage de ne pas pouvoir ni oser la répéter !
Sa maman, sentant le vent venir, nous a gentiment demandé de ne pas dire « de gros mots », car les mots commencent à se bousculer dans la petite bouche pulpeuse. Et là, j’ai de nouveau ressenti le choc que j’avais eu et je lui ai dit : tu as raison.

Comme Chloé est attirée par les manèges et que je sais à quel point, nous les adultes, fonctionnons tout en habitudes, je me suis dit : « bon, nous allons mettre une pièce dans une boite que nous appellerons « la boite à manège » chaque fois que nous dirons « un gros mot! » ». « Bonne idée ! » m’a dit la maman.
Application immédiate ! Car croyez-moi, un gros mot dans la bouche d’un bébé enfant, c’est vraiment horrible, d’autant que ce n’est absolument pas de sa faute !
Ça pique, ça gratte comme une ortie dans un parterre de lys… Qui aurait l’inconscience de semer des orties dans un parterre de fleurs virginales ???
Voilà pourquoi à partir de cette semaine, il y a désormais « une boite à manège » chez moi !

Je préfère voir et entendre des éclats de rire neufs et joyeux que de vilains mots qui mettent des taches sur une bouche toute neuve !

(Jeannette Insurgé)

D’un enfer à l’autre

Il faut que je vous raconte l’histoire de ce bébé, Désiré (c’est son prénom) né en 2020… Dans ce monde où la nature devenait ignorée de pratiquement tout le monde.
A priori Désiré avait tout pour être heureux, des parents ayant beaucoup d’argent, pas de soucis, sauf qu’en grandissant le petit Désiré s’ennuyait beaucoup !
Il avait beaucoup de copains et de copines. De vrais amis ? Ma foi il n’y pensait même pas, trop occupé par la recherche d’amusements et de sensations en tout genre… Mais que pouvait-il faire d’autre dans cet environnement, lui qui n’avait pas de sensibilité ou d’intelligence particulière ???
Tout naturellement Désiré se mit à apprécier les sensations procurées par l’alcool et les substances diverses ; ça le rendait heureux, et puis ce sentiment de puissance… Bien sûr il ne put bientôt plus s’en passer.
Il avait une tante un peu » bizarre » ; elle vivait seule avec des animaux, elle parlait aux plantes, elle allait à contre-courant. Elle l’avait intrigué, amusé, elle lui avait dit des choses qui l’avaient rendu perplexe pendant un temps, puis il avait rejoint l’opinion de ses parents, à savoir que c’était une pauvre fille, un peu folle, un peu sorcière (ça l’avait fait sourire). Il avait donc cessé de la voir.
Un jour Désiré à été trop loin, il a perdu tout contrôle… Un accident terrible, plusieurs personnes y ont laissé leur vie, tout cela provoqué par lui mais cela ma foi… il n’y pensait guère. Eh bien oui, c’était l’affaire de ses parents et des assurances qui étaient là pour « dédommager » les autres ! Mais LUI??? Vous vous  rendez-compte ? Les bras et les jambes sectionnés !!! L’horreur absolue! Il n’en revenait pas qu’une injustice pareille lui arrive à LUI ! Inacceptable !

Heureusement, comme je vous l’ai dit, le charmant Désiré est né en 2020 et là, en 2039, la science pense répondre à tout… Pour ceux qui ont les moyens, bien sûr, et comme sur ce point, notre Désiré n’a aucun problème, pas de soucis ! Le voilà donc équipé. Des prothèses incroyables ! Rien ne paraissait changé en lui, ces appareillages étant branchés en direct sur le cerveau. Une merveille ! Désiré n’en revenait pas : il pouvait revivre, recommencer à s’amuser, s’éclater…

Sa tante était venue le voir. Elle avait tenté de lui expliquer certaines choses de la vie, de faire attention mais… Pffffffff ! Il s’était moqué de cette « vieille folle ».

La vie reprit. Voyez-vous, dans ce monde les gens parlent et agissent pour réussir, donner le change. Les pensées du cerveau, ça c’est autre chose, personne normalement n’y a accès… Et de nouveau tout a basculé pour Désiré… Rappelez-vous les prothèses : elles étaient branchées en direct sur le cerveau, donc elles ne fonctionnaient pas aux paroles mais aux pulsions de Désiré !
Ce jour-là, dans ce cerveau rendu fou par les substances qui engendraient des pulsions incontrôlables, Désiré devint le pervers et l’assassin du siècle, semant l’horreur et la désolation !

Dans un moment de lucidité, il alla voir sa tante pour lui expliquer. Elle était triste, elle aurait voulu l’aider mais… Il la supplia tant et tant que sa tante finit par lui dire : « Il n’y a qu’une solution, le sevrage. Je vais t’enfermer et te faire retrouver la raison. »

Il lui dit : « Oui, merci ! »
Le lendemain, la tante avait tout fermé, pas de possibilité pour Désiré de sortir pour aller chercher ses « paradis » d’enfer.

Hélas ! Ce fut la triste fin… La crise de manque fut terrible, le cerveau de Désiré explosait, la souffrance était au maximum, alors les prothèses se mirent en route. La vieille tata ne pesait pas lourd quand elle fut broyée ! Ses yeux pleins de tristesse dans les yeux de Désiré quand elle partit pour le grand voyage !…

Désiré, face à ce spectacle horrible, avec le magnétisme des yeux de tata gravé dans les siens, réalisa et fut pris d’horreur pour lui-même. Pour la première fois de sa vie, il réalisa : « Je suis un monstre, pensa-t-il, il faut que je disparaisse, il faut me détruire ! »
Les prothèses avaient entendu. Ces « merveilles sorties de cerveaux ambitieux et sans âme » se mirent au travail…
On retrouva Désiré déchiqueté à côté des restes de sa tata.

(Jeannette Insurgé – 21/02/2013)

Ca peut vous arriver !!!

Tout est vrai, alors ne me dites pas : cas isolé ! J’en connais moi-même des dizaines… Juste quelques mots ou ponctuations à changer.

Un homme, d’une famille où il y a « des biens », un homme très courageux, boulanger. Grande lignée de boulangers… Donc pas d’études (l’histoire débute il y a 65 ans) : destin tout tracé et il travaillera sans relâche toute sa vie !
Il rencontre une femme d’une famille à principes, femme de caractère, famille « clan » ! Et paf, les étincelles fusent, les déchirements entre les deux familles qui jouent « des héritages » comme on distribue des claques !
Ils se marient, se fâchent avec sa famille à lui. Il est « intégré » dans sa famille à elle, tout en étant appelé « la pièce rapportée ». Ils ont un fils unique ! Le fils grandit, l’histoire se répète, sauf que «  la « nouvelle pièce rapportée » n’a pas de clan derrière elle. Simplement elle veut rester « elle » !
Les déchirements et les conflits recommencent… La « nouvelle pièce rapportée » est de bon métal, elle ne cède pas !
La troisième génération apporte trois enfants !… Le clan veut se les approprier. La « nouvelle pièce rapportée » s’oppose….Un des enfants meurt… La « nouvelle pièce rapportée » est bien abîmée mais ne plie pas… Les deux autres enfants ne savent plus qui croire !
La femme du boulanger décède : il est déstabilisé… déjà la perte de sa petite fille avait ébranlé ses pensées… Un membre du clan de sa femme, qui était fâché, vient le prendre sous sa coupe : il a de l’argent, des relations, facile de le manipuler !
Le fils unique tombe malade et part rejoindre sa fille et sa mère… La « nouvelle pièce rapportée » reste seule face au clan. Quelques cousins la soutiennent, pas facile ! La lutte est dure ! Elle est abandonnée, le manipulateur a su convaincre les deux enfants mais elle résiste.
Le pauvre boulanger se retrouve enfermé, emmené par deux gendarmes : il finit pas perdre réellement la tête ! La « nouvelle pièce rapportée » tiendra tête jusqu’au bout, ira le voir mais : TUTELLE D ETAT ! Contre ça, il n’y a rien à faire !…
Le boulanger est parti avec juste sa main de pièce rapportée dans la main de l’autre pièce rapportée, Cela, personne ne s’en est occupé, il a agonisé, entre eux il n’y avait plus que des échanges de regards, elle parlait et son souffle à lui devenait plus régulier…
Le boulanger est parti, il était sans vêtement ! La Tutelle d’Etat ne veut pas être dérangée… le vendredi ! La « nouvelle pièce rapportée » et un de ses fils se sont démenés : il a rejoint les siens dans un état décent !
Les objets personnels… les souvenirs… pffffffffffffff, envolés. La Tutelle d’Etat : c’est un Dieu ! Un soleil sous les rayons duquel tout se dessèche et s’évapore…

Combien de temps encore faudra- t-il accepter ce genre de choses ??? Que faire devant cette façon de procéder ???
Très fatiguée la « nouvelle  pièce rapportée » ! Mais pas encore brisée.

(Jeannette Insurgé)

 

L’intelligence

Ce matin en parcourant le net et en étant… comment dire ? Surprise ? Déçue ? Triste ? Bof ! Un peu de chaque certainement, je réfléchissais…
Bien sûr, lorsque ce sont des gens que j’apprécie, cela me gène.
L’intelligence… S’il y avait UNE INTELLIGENCE, cela serait facile, mais voilà, il y a tellement de formes d’intelligences !
Comment faire pour concilier ces intelligences ?
Comment ne pas confondre tolérance et laxisme ?
Comment ne pas confondre raisonnement et orgueil ?
Comment ne pas confondre justice et intérêt ?
Comment ne pas confondre affection et possessivité ?
Comment ne pas confondre faiblesse et lâcheté ?

La liste pourrait être longue, chaque regard est différent, chaque raisonnement a sa raison d’être.
Oui, ce matin, je me pose bien des questions. Ma seule certitude : l’intérêt général doit toujours primer sur l’intérêt personnel. Je repense à la chanson que « parlait » Jean Gabin : « On ne sait jamais ! »
Dans ce monde de violence et de débilité argentée profonde, je regarde autour de moi et je ne crois plus qu’en la douceur, au partage. Oui, ayant déjà fait un bout de route, je sais que c’est la plume des doux souvenirs.

Ce matin, je vais mettre un sucre de plus dans mon bol, j’en ai besoin !!!

Jeannette Insurgé

Ce Noël-là…

Eh oui ! Je méditais sur un conte que j’ai lu lorsque j’étais enfant et qui m’avait beaucoup plu… « La petite fille aux allumettes ». Je cherchais un souvenir heureux. Vous allez peut être avoir du mal à comprendre mais je vous assure que jamais je n’ai été plus heureuse que ce soir-là.

Moi qui étais plutôt maltraitée jusqu’à l’âge de six ans, j’ai eu des Noël « fabuleux » pour l’époque et le milieu dans lequel je vivais : vélo, poupées somptueuses, tous les jouets nouveaux, plus luxueux les uns que les autres sauf la chose que je désirais le plus : un petit nounours ! Un nounours ? Bien trop « banal » ! Et comme personne ne me demandait mon avis…

Bref ! Ce Noël-là, où je connaissais enfin la vérité sur le père du même nom, mon père biologique n’avait pas jugé bon de s’occuper de quoi que ce soit. Finie la magie, donc plus de cadeaux ni rien d’autre d’ailleurs. Ainsi donc, ma mère, la chienne et moi nous retrouvons toutes les trois seules (c’est bien connu, les hommes passent les fêtes avec leurs légitimes), toutes seules et sans argent !

Ce noël-là, la chienne nous a été d’un grand secours. Ma mère m’a demandé d’aller chercher du pain dur chez les voisins pour la soupe de notre bête (on a sa dignité, tout de même !) et nous avons mangé, toutes les trois, cette panade de pain et d’eau qui jamais ne m’a paru aussi bonne. Et pour cause : j’avais ma mère pour moi, moi toute seule.
Mais elle culpabilisait sans doute un peu. Alors, toute la soirée elle a parlé et ri avec moi. Et lorsque en riant, elle m’a dit de prendre un morceau de pain dans chaque main, de penser très fort que dans la main droite c’était du fromage, eh bien, je vous le dis… je ne l’aurais échangé pour rien au monde contre un morceau de viande ou de gâteau, tant j’étais heureuse d’avoir ma mère avec moi, heureuse de rire avec elle ! 

Jamais depuis je n’ai ressenti le bonheur que j’ai éprouvé lors de cette soirée, moi qui étais toujours seule avec ma chienne. Et ma mère, très vexée de ce Noël, n’a jamais su que ça avait été mon seul vrai beau Noël !

(Jeannette Insurgé)

Jongleur de mots

  En remerciement de son accueil chez elle, j’avais offert à mon amie Jeannette un de mes recueils de poésie et un recueil de nouvelles. Je reçois d’elle avec émotion le message suivant : « Les mots ci-dessous reflètent mon ressenti sur ceux qui écrivent avec talent, tout en restant dans la réalité et accessibles à la majorité, et tu fais partie de ceux-là. »

« Portée par la vague, poussée par le vent, encadrée d’une myriade de gouttelettes étincelantes, j’avance à grande vitesse vers un spectacle féerique.

Sur la plage ils sont tous là, ils attendent la vague, eux les jongleurs de mots, les acrobates de l’alphabet. Les mots, les lettres, les accents, et même les couleurs.

Oui tout est prêt pour le spectacle, et tous ces accessoires, vivants et vibrants, attendent en frémissant un signe de leur dompteur.

Ils se permettent toutes les audaces, une symphonie de mots, des figures surréalistes, des acrobaties époustouflantes.

La vague médusée vient mourir à leurs pieds. Le vent s’est fait murmure d’admiration, les gouttelettes leur font une haie d’honneur.

Moi devant tant de talent, je ne peux qu’applaudir, et je ne peux que dire :

Vivent les poètes de la vague !

Jeannette Insurgé »

La mer d’Iroise

Rentrées depuis à peine deux semaines, nous sommes déjà fatiguées. Tout le bénéfice de notre séjour breton semble s’être évaporé dans les brumes lorraines. Alors mon amie Jeannette, qui perçoit mon vague à l’âme aussi sûrement que Véga a senti chez elle la présence d’un petit cochon d’Inde, m’envoie ce joli texte qui me transporte près de mille kilomètres à l’ouest d’ici !

« La mer d’Iroise, je ne la connaissais pas.
La mer d’Iroise, j’en suis restée pantoise !

Un vrai bonheur de voir cette mer avec ses petites criques sauvages, toute la nature dans sa beauté, son indépendance, sa fierté…

Si le vent vivifiant vous laisse de la respiration, la beauté du site vous la coupe !
Quand on longe la côte, que ce soit par la route en voiture ou par les sentiers à pied, chaque virage vous laisse émerveillés devant les nouveaux tableaux, balade au cœur de cartes postales vivantes.
Les oiseaux marins se mélangent aux oiseaux terrestres, les plantes sauvages rivalisent de couleurs et dansent dans le vent.
La mer en appelle au soleil pour taquiner les collines en envoyant des éclairs de malice. Tout rivalise de beauté sauvage, et pourtant si apaisante à l’âme !
Quand le soleil devient réticent et résiste à la malicieuse mer Iroise, les gris de la mer bleutée et du ciel s’assimilent aux toits d’ardoise des maisons de cette région. Petites maisons imbriquées les unes dans les autres comme pour se chuchoter à l’oreille les légendes des vieux marins.

Les chapelles magnifiques où la simplicité et la sincérité étincellent mieux que les lustres de Versailles ! Ces statues de bois faites avec amour qui défient le temps, ces sculptures de bois rivalisant avec les dentelles bretonnes et entourant la mer… ou étant entourées par elle. Je ne sais plus très bien…
On ressort enivré de beauté, de vérité, de simplicité, il faudrait y loger plusieurs années pour en faire le tour !

Les fontaines… Si magnifiques… avec leurs légendes, et les gens qui les entretiennent avec ferveur comme cette fontaine de St Jean, dans le Finistère, en forme de berceau… que de trésors cachés !
Et puis Camaret… Voyons mer Iroise, ne sois pas grivoise !!!

On est obligé de partir, mais on ne peut oublier…. »

(Jeannette Insurgé)

Emotion indignée

En écho à mon article sur le handicap et les personnes concernées par le handicap, Jeannette m’envoie un texte qu’elle avait écrit en septembre 2008 :

«   Je les regarde et une immense vague me submerge…
Leur puissance, leur simplicité, une force terrible qui sort d’eux. Derrière leurs sourires, leurs yeux vibrants sont emplis d’une lumière indescriptible. Avoir réussi à dépasser leurs souffrances. Leur rage devant ce qui s’est abattu sur eux. Avoir transformé une injustice en victoire!
Oui, je ressens une émotion intense en les regardant. La lutte qu’il leur a fallu mener pour contrer leur tristesse à certains moments, tisser les liens qui leur ont donné le courage de se battre. Leurs visages apaisés après l’effort, oublieux de la souffrance de l’effort, me remplissent d’un bonheur étrange. Qu’il est bon de voir des humains se surpasser, donnant ainsi une image de démenti à ceux qui ne croient pas à la force du mental.
En même temps, je rage ! Je pense au battage fait pour ceux qui sont passés avant eux, que d’ailleurs je n’ai pas trop eu envie de regarder (trop de scandales de toutes sortes). Et là ce soir, face aux infos… Un bref passage pour vite passer à autre chose et s
étaler sur un sujet qui me laisse de marbre. Mais nos journalistes aiment l’argent. Heureusement qu’avant, j’avais regardé des infos régionales, un peu plus justes, un peu plus humaines. Les médailles n’auraient elles pas la même importance ? Les Paralympiques, pour moi, sont autant une performance que les J.O. des valides. Vaincre et pousser a fond les possibilités du corps, n’est-ce pas là LE vrai sport ?

(Jeannette Insurgé) »

Le grand courage

Le grand courage, le vrai, le courage de la vie …
Jour après jour surmonter les drames,
Les catastrophes en tout genre, les malversations, les trahisons,
C’est continuer à assumer le quotidien.

Assurer les petits gestes, continuer malgré les tempêtes,
Ne pas se coucher, avancer, garder le sourire comme si …
Arriver à rire pour faire comme les autres,
Accomplir ce qui doit l’être malgré les aléas, et vivre …
Vivre malgré le départ des êtres aimés, oui on peut le dire.

Ceux qui ont cette force, ce sont les vrais héros de la vie.

Jeannette Insurgé 

Comme tout le monde

Oui, je n’hésite pas à le dire, d’autant que c’est la stricte vérité, je n’ai aucune implication politique et pas de connaissances particulières dans tel ou tel domaine.
Juste une petite Française qui aurait aimé vivre calmement, sans qu’on l’oblige à faire ou à subir des trucs complètements aberrants, c’est-à-dire un « honnête homme », au sens où l’employait Montaigne, à une période où la femme n’existait pas juridiquement parlant, hormis le cas où elle se retrouvait veuve.

Alors voilà, si quelqu’un a une idée sur la question, je vous en prie, n’hésitez pas : faites que je me couche moins bête !

Avec ce que j’ai vécu, voilà ce que j’ai compris :
J’ai été OBLIGEE d’avoir un compte en banque,
J’ai été OBLIGEE d’avoir un tas d’assurances,
J’ai été OBLIGEE de déclarer tout ce que la sueur de mon mari et la mienne nous rapportaient !
Comme tout le monde me direz-vous….

Inversement, les banques, elles, n’étaient OBLIGEES à RIEN !
Les assurances, le jour où j’ai eu un sinistre (c’est arrivé rarement) : GALERE ! On n’avait pas vu que… Il fallait attendre ceci ou cela… Essayer de les faire attendre pour le paiement des primes…. Grrrrrrr !!! J’ai donc changé d’assureur et j’ai appris à lire les toutes petites lignes, oui Messieurs Dames : j’ai fait l’achat d’une loupe !

Comme tout le monde nous avons déclaré tout ce que nous faisions avec l’argent, quand on arrivait à en garder, après avoir payé les impôts (j’aime bien l’accent sur le ô : ça fait plus gai !) Et même, nous avons continué à payer les taxes sur ce que nous achetions avec l’argent restant.
Et bien ça ne suffit pas ! Nous devions rendre des comptes si,  par miracle, nous avions après acrobaties et privations, réussi à mettre quelques sous de côté !
La liste pourrait être longue… Par contre, malheur à nous si nous avions l’insolence de demander des explications !

Mais… peut-être que je me trompe. Dites le moi. N’empêche : avouez que cela n’encourage pas à travailler !
Ben oui, après tout cela, que reste-t-il ???

(Jeannette Insurgé) 

Non prioritaire

Elle est là, elle réfléchit.
Comment en est-elle arrivée là ?
Au terme de sa vie, elle se sent triste.
Pourtant elle a des amis, oui.
Si elle disait le contraire, elle mentirait.
Seulement voilà, ses amis ont leurs vies, et bien sûr, elle ne veut pas s’imposer.
Comment faire pour assumer cette chape qui pèse sur elle ?
Cette tristesse qui peu à peu gagne du terrain !

Pourtant il y a souvent du monde chez elle.
Plein de gens, qui sont gentils, qui ont besoin d’elle.
Ils lui disent : « Heureusement que vous êtes là ! »
Parfois, alors qu’ils devaient venir, ils appellent …
- « Un empêchement ! »
Elle comprend :
- « Merci de me prévenir ! »
Les rares fois où c’est elle qui a un empêchement, ils font la tête.
« Eux » ont plein de choses à faire.

Quand ils téléphonent à l’improviste, elle se rend disponible.
Il est vrai qu’elle, elle est si « seule ».
Pas un jour où elle ne voie pas du monde, sauf…
Le dimanche bien sûr, mais là, vous savez bien …
Les gens sont en famille, ils n’ont pas le temps.
Alors elle, elle comprend.

Seulement quand elle est mal, personne à côté d’elle !
Quand il lui faut assumer des choses importantes,
Personne pour en discuter.
Pas d’angoisse. Elle a dépassé les crises d’angoisse.
Restent cette grande tristesse, cette grande fatigue.
Plus de tendresse ! Elle écoute les autres, elle entend les autres.
« Eux »… Pas de leurs fautes, ils sont sourds.

Si elle était en danger imminent, bien sûr, ils viendraient.
Mais autrement elle n’est pas la priorité….
Voilà le drame : Elle n’est prioritaire pour personne.
Fin de vie : véhicule non prioritaire !!!
Pas facile de tenir la route. 

(Jeannette Insurgé) 

 

Testament

Je veux mourir debout
Face au soleil levant
Le dos à la nuit qui meurt

Oui je le veux !

Les yeux ouverts à la lumière
Reniant  le côté obscur
Méprisant la mesquinerie

Oui je le veux !

Enveloppée de luminosité
Baignant dans la douceur
Irradiant de chaleur

Oui je le veux !

Adieu le froid
Adieu la douleur
Adieu la méchanceté

Oui je le veux !

Pas de curé
Pas d’hypocrisie
Pas de pleurs

Oui c’est ce que je veux !

(Jeannette Insurgé) 

Les artistes

Les avez-vous vus, ces êtres hors du commun ? Bien sûr, quelquefois leurs comportements sont un peu curieux… Ceux qui font dans la musique : on entend leurs compositions, cela touche à la magie. Ce qu’ils arrivent à composer avec quelques notes, c’est… fantastique ! Ceux qui interprètent leurs compositions : leurs doigts volent, leur souffle impressionne, la mélodie sort de leur corps, c’est … grandiose ! Ceux qui chantent : leurs voix harmonieuses, puissantes ou fortes, basses ou hautes, transportent ceux qui les écoutent. Ceux qui transposent sur la toile avec leurs peintures, leurs dessins ou esquisses… magie du subconscient, poétiques ou réalistes, douces ou violentes, claires ou sombres. Pouvoir reproduire son ressenti pour que les autres découvrent d’un seul regard et oublient l’instant présent. Ceux qui pétrissent, taillent, remodèlent les matières avec dextérité et amour, faisant entrer dans le présent ce qui sera le témoignage de demain de ce qui s’est construit hier… Les tragédiens qui, par leurs mots, expulsent les injustices et drames du moment. Les fantaisistes, pleins d’humour, enveloppant leurs désarrois dans le rire, pour ne pas se noyer dans les larmes.
Tous, sous leurs apparences, si fragiles, avec juste le risque d’être happés et broyés par un système qu’ils ne comprennent pas. Combien sombrent en recherche d’amour ? Traqués par la jalousie de ceux qui voudraient être comme eux… n’acceptant pas d’être faits pour autre chose !
Nous sommes pourtant tous des artistes !!! Si, simplement, nous acceptions de faire les choses avec un réel intérêt. Tous, artisans valeureux de « notre » vie, au lieu de vouloir copier sur le voisin…
Seulement voilà : artistes, artisans, ouvriers, pères et mères de famille… notre moteur, en fait, marche à l’amour ! Reconnaissance suprême !

(Jeannette Insurgé) 

Zaz et jazz

Bien sûr vous vous demandez : pourquoi ce titre ???
Eh bien voilà ! J’avais déjà lu du ZAZ, j’avais été très émue par son labrador noir, cette façon de le faire parler.
Et puis là, « D’une rive à l’autre »… d’où ZAZ et JAZZ. Elle m’a fait penser à Claude Nougaro : JAZZ et JAVA. Eh oui ! c’est comme ça ! De la rive de la réalité à la rive de l’imagination : les deux enfin réconciliées…
J’ai aimé voguer entre ces deux rives avec la puissance d’écriture de ZAZ.
N’hésitez pas, vous aussi, prenez les rames !

(Jeannette Insurgé)

La liberté ?

La liberté, ce n’est pas un droit, c’est un ressenti, un état d’esprit : c’est naturel !
La liberté ne se dicte pas, elle coule de source.
La liberté c’est une recette magique ancestrale, elle se compose :
D’amour de soi et des autres,
De respect de soi et des autres,
De logique vers soi et vers les autres,
De confiance en soi et dans les autres,
De tendresse pour soi et pour les autres.
A partir de cette éthique, tout redevient naturel.
La liberté, on ne l’impose pas. Chaque révolution, faite au nom de la  Liberté par la violence, n’a apporté que des atrocités, l’exploitation avant l’élimination de ceux qui pratiquaient la vraie liberté.
La liberté on ne l’achète pas ! Avec elle c’est le partage, l’osmose, le don de soi…
La vraie liberté c’est forcément la justice, la douceur, l’acceptation des idées des autres.
Liberté, je suis tombée en amour avec toi lorsque j’étais enfant : on ne se fait pas de cadeaux, on partage tout ! Je crois en toi, je n’ai confiance qu’en toi, puisque de toi découlent les autres sentiments.
Liberté, tu es malade et moi aussi du même coup…
Liberté tu es attaquée par les idoles : argent, pouvoir, domination, égoïsme, bêtise, lâcheté, orgueil…
Liberté reposons nous, espérons ensemble : tant que le soleil acceptera de réchauffer cette terre peuplée d’ingrats.

(Jeannette insurgé) 

La complainte d’une poubelle

Je flâne dans la rue, pas énormément de monde, et me voilà dans un petit parc… Il y a du soleil, le ciel n’est pas trop sale, le vent est paresseux, « impec » rien ne m’agresse !
Madness est dans mes bras, nous savourons, sauf que… quel est ce drôle de bruit ??? Madness dresse ses petites oreilles, il fait ses yeux tout ronds ! Ben, il y a de quoi : nous voilà devant une poubelle éplorée et révoltée…
― Mais enfin, que t’arrive-t-il ???
Elle soupire, elle grince, elle crachote :
― Enfin, êtes-vous aveugles ?
Du coup, je regarde mieux : effectivement, je faisais bien de regarder les cimes. Des détritus jonchent le sol, il y en a partout, sauf… dans la poubelle !
― Dites moi franchement, me demande-t-elle, suis-je si repoussante que pas un d’entre vous ne veuille se servir de moi ???
Comment lui expliquer ?
Je baisse le nez. Madness s’est réfugié sur mon épaule : un toutou avec sa mémère arrive. Il lève gaillardement la patte sur la poubelle qui en suffoque d’indignation, (tiens, au fait, je pensais que les toutous étaient interdits…). Quant à sa mémère, une jeune femme en fait, elle balance un paquet de cigarettes vide… par terre ! La poubelle pleure de plus belle !
Là je suis outrée et je le lui fais remarquer. La dame s’en fout royalement et part en fumant sa dernière cigarette, suivie de son plein de poils mal éduqué !!!
Tristement, je regarde cette poubelle en sanglots et je lui dis :
― Excuse-nous, ce n’est pas de ta faute, les humains se transforment en excréments et comme ils ne veulent pas le reconnaître, ils ont peur de s’approcher de toi. Vois-tu, tu ne changes pas, tu sais qui tu es et où est ta place… Les humains ne le savent plus, mais ce n’est pas toi qui es à remettre en question !
Comme il me restait quelques débris dans ma poche (oui, moi je ne jette pas par terre) je les ai déposés dans la poubelle…
Allez savoir ; ça en inspirera peut-être d’autres ???

(Jeannette Insurgé) 

Les fleurs et moi

Regardez-les ! Elles sont si belles. Il y a les grandes : les glaïeuls majestueux qui ont de drôles de balancements lorsqu’il y a du vent. Les avez-vous vraiment regardés ? On croirait des snobinards qui, ayant bu un peu plus qu’il ne le faudrait, se raidissent dignement pour ne pas trébucher et ne pas perdre la face ! Il y a les arums très rigides, cornets sévères : ils me font penser à des religieux ! Il y a les lys, gracieux et épanouis, éclatant dans leur fraîcheur immaculée, se balançant avec innocence et grâce.
Il y a les grimpantes : clématites, capucines, glycines enveloppantes, retombantes, chantantes dans leurs couleurs, cascades de joie et de beauté.
Il y a le liseron : je le déteste celui là ! Il étouffe, il résiste et il tue…
Il y a les rosiers : odorants et enivrants dans les catégories anciennes rustiques, éclatants et délicats dans les catégories nouvelles.
Les dahlias multicolores de toutes hauteurs, de toutes formes.
Les pivoines qui sentent si bon, au toucher si doux et aux couleurs cramoisies ou blanches, s’épanouissent avec bonheur.
Les sauvages et les domestiques, les aristocrates et les simples si magnifiques dans leur modestie.
Les violettes si charmantes, les jonquilles éclatantes, les pâquerettes malicieuses, les coquelicots provocants, les bleuets résistants et même les chardons si jolis dans leur rusticité rugueuse…
Il y a les exotiques, les perroquets avec leurs bleus et oranges mélangés sur leurs tiges vertes.
Il y a les fleurs de cactus, les orchidées quelquefois si surprenantes.
Il y a les carnivores !
Elles me parlent toutes, elles me charment, je les comprends, je les aime ! Et oui, même les soucis avec leur nom saugrenu et les tournesols qui suivent le soleil, et tant d’autres encore… Les fleurs, je les aime et elles me le rendent, elles sont les papillons de mes souvenirs. 

(Jeannette Insurgé) 

Le charme

Aussitôt réclamé aussitôt envoyé ! Merci Jeannette ! Et tu n’avais pas besoin d’avoir peur que je te lynche (sic) car mon blog est un espace de libre échange dans lequel censure est un gros mot. Alors même si je n’avais pas été d’accord, j’aurais publié ton texte. Or il se trouve qu’en plus, je suis tout à fait d’accord ! (Zaz) Langue

Les jeunes femmes d’aujourd’hui
Elles sont belles
Elles sont très sexy
Elles sont très provocantes
Et surtout très sûres d’elles !

Les jeunes femmes d’aujourd’hui
Elles parlent haut
Elles boivent sec
Elles fument le joint
Et surtout elles sont fatigantes !!

Les jeunes femmes d’aujourd’hui
Elles sont violentes
Elles sont souvent très vulgaires
Elles se plaignent beaucoup et se disent fatiguées
Et surtout elles manquent de douceur !

Les jeunes femmes d’aujourd’hui
Elles rebutent beaucoup d’hommes
Elles se conduisent souvent en hystériques
Elles se demandent pourquoi elles sont seules
Et surtout elles sont traumatisantes !

Les jeunes femmes d’aujourd’hui
Elles ne sont ni femmes, ni mères, ni filles
Elles ne respectent rien, même pas elles mêmes
Elles veulent tout….
Et surtout elles ne donnent rien !

Les jeunes femmes d’aujourd’hui
Elles pensent avoir tous les droits
Elles ont perdu l’intuition
Elles ont perdu l’intelligence du cœur
Et surtout elles ne pensent qu’à elles !

Où sont les femmes de charme
Où sont les femmes de douceur
Où sont les femmes d’amour
La vraie beauté, c’est le charme
Ce qui fait le bonheur c’est la douceur et le charme

(Jeannette Insurgé – juillet 2009) 

Chaud et froid

Ce matin je révise les envois ; la poste : une corvée !!! Je ne sais pas pour vous, mais chez moi, trois quarts d’heure de queue !!! Juste deux guichets ouverts, la galère ! Vous comprenez bien que de ce fait, le mot d’ordre est « groupire ! ».
Donc les livres qui me sont commandés cause « dédicace », ceux que j’offre, en espérant que ceux à qui je les offre auront autant de plaisir à les recevoir que moi à les leur offrir… et puis un flash … Faut que j’en mette un en plus dans mon sac ! J’ai appris à ne plus me poser de questions, d’instinct je prends un livre dans « son plastic » et mon stylo plume. Il fait un soleil radieux, c’est chouette ! Hardi petit, allons y !!! Un détour pour un qui ne passe pas la poste, et en coupant au court pour revenir vers la poste… Youpppiiieeeeeeeee !!!! Je crois comprendre le pourquoi de ma pulsion !
Ils sont là… Il y a du soleil certes, mais brrrrrrrrrrrr, fait frisquet ! Ils sont un peu moroses, je les regarde, je pense à mes textes, je parle d’eux mais en fait, eux… Je fonce vers eux :
– Vous aimez lire ????
– ???????????
La statue de l’étonnement en face de moi ! J’insiste :
– Est-ce que vous aimez lire ???
J’ai le bouquin flambant neuf entre les mains. Deux femmes se sont approchées avec méfiance, un autre me regarde narquois et me dit :
- Vous êtes témoin de Jehova ???Vous savez, nous on ne sait pas lire, et on ne veut pas être embêtés !
Bon, je n’ai jamais été patiente !
– Ecoutez Monsieur, (on s’affronte du regard), j’écris des textes, je parle de vous, j’ai réalisé qu’il n’était pas juste que vous n’ayez pas la teneur des textes !… Non mais ! Si vous n’en voulez pas, ok ! Au moins, ce sera vous qui aurez décidé !!!
Un autre s’approche :
– Donne-le ton livre !
Une des femmes s’en mêle :
– Cette dame, tu lui dis vous !
– Mais non, ce n’est pas grave, il a le droit, après tout, je suis chez vous.
– Ah bon, ça ne vous dérange pas ?
– Pas du tout !
Ils sont tous en cercle autour de moi, je sens leur surprise… Ils n’aiment pas les surprises, ça les inquiète, ils cherchent le piège…
– Bon, vous n’êtes pas sourds ???Alors voilà ! Mes textes ne sont pas longs. Ecoutez, je vous lis le dernier : « Mise sous tutelle des S.D.F. »
Tous les visages ont changé, ils sont attentifs et me voilà dehors en train de lire un texte à un cercle de marginaux ! Ils sont attentifs, ils écoutent religieusement ; je n’en reviens pas ! Et tous, ils acclament ; du coup, je suis médusée ! Celui qui était agressif me dit
– Tu nous le prêtes ?
– Ben je vous le donne !
Voilà qu’ils veulent tous toucher le livre. S T O P !!!!!! J’ai été ferme ! Ils me regardent surpris.
– Alors voilà : je vous le dédicace à vous tous.
Je sors mon stylo, ils me regardent avec stupéfaction.
– A nous ????
– Bien sur !
Une des femmes s’approche. Elle a les larmes aux yeux :
– J’adore lire, mais je ne peux plus. Je ne suis pas assez présentable pour aller dans les bibliothèques, et ce que vous venez de nous lire… vos mots sont beaux !
C’est moi qui suis émue ; c’est probablement le compliment le plus sincère, le plus attachant, le plus vibrant que je n’aie jamais eu et que je n’aurai jamais plus. Je lui ai fais un sourire et je lui ai dit :
– C’est moi qui vous remercie !
Puis j’ai ajouté :
– Ecoutez-moi ! Organisez-vous, vous vous le prêterez, il est à vous tous. Si vous aimez vraiment… quand vous me verrez passer, dites-le moi ! J’ai écris trois livres ; si vous le désirez, on fera pareil avec les deux autres.
L’un d’eux m’a dit :
– Madame, c’est la première fois qu’on nous fait un truc comme ça. Merci beaucoup.
Nous nous sommes dit au revoir. En les quittant, je me sentais plus légère… C’est chouette une journée ensoleillée.

(Jeannette Insurgé – 25/02/2009) 

Peut-être…

Peut-être que je suis bête…
Peut-être que je suis réductrice…
Figurez vous que ce matin, en regardant télé-matin, j’ai vu et entendu le Président des Etats- Unis, assis à une table les doigts croisés et arborant un sourire de pub pour dentifrice, déclarer, je cite : « Peut-être que je ne pourrais pas payer les pensions de retraite le 5 août » !!!

Peut-être que je suis bête…
Peut-être que je suis réductrice…

J’ai regardé et entendu parler des autres pays, la France est sur la liste après les Etats-Unis pour couler…

Alors dîtes-moi SVP…

Pourquoi pendant ce temps là il y a des sommes fabuleuses dépensées pour des festivités de toutes sortes.
Pourquoi aussi il y a des sommes fabuleuses dépensées pour les guerres.
Pendant ce temps là, il y a également les manipulateurs de différentes hauteurs (ben oui, les vautours et autre rapaces) qui jouent avec la bourse et nos comptes en banque avec la complicité des banquiers et des politiques de tous bords… Eh oui, ils sont actionnaires…

Alors dites-moi SVP…

Que feront-ils ces vautours tournoyants quand ils auront tout dépecé??? Car eux, ils ne savent rien faire, ils n’ont pas de logique, à part jouer avec la productivité de leurs victimes… Et quand tous ces ignares auront rendu l’âme ???

Alors voyez-vous, peut-être que je suis bête, peut-être que je suis réductrice, mais je suis contente d’être vieille et je ne regretterai rien de ce monde virtuellement intelligent !

(Jeannette Insurgé) 

France en décadence ?

Eh bien oui, Messieurs-Dames, qu’on se le dise : ce n’est pas une plaisanterie, il a bien été précisé aux infos de 13 h : «  Dans une commune de France, le chant du coq est devenu hors la loi !!! » : 66 euros d’amende !!!
Que voulez vous, à l’heure où des gens meurent de faim, où le chômage enfle, où le pouvoir d’achat dégonfle, où la crise est mondiale, quelqu’un a jugé indécent, et mis hors la loi, que les coqs aient envie de chanter !!!
A la suite d’une chanson d’Anne Marie David, « tu te reconnaîtras », j’avais eu l’intention de me replonger dans les archives « L’aventure du XXe siècle » d’Alain Peyrefitte ». Aujourd’hui, je l’ai fait, et là, ô surprise, je suis « tombée » sur la chronique d’un monsieur que je ne connais pas. Monsieur Jean Duché écrivait le 11 janvier 1974 la chronique suivante :

« LE COQ ET L’AUTRUCHE

Trois coqs réveillaient un mauvais coucheur, qui porta plainte. Le tribunal d’instance de Sedan le débouta, « attendu que le chant du coq présente un nombre peu élevé de décibels »
En votre âme et conscience, comment auriez vous jugé ? Quant à moi…
Attendu que le chant du coq est loin d’égaler la pétarade d’un vélo moteur, attendu que le coq, naturellement attaché à ses poules, ne traverse pas une ville à cinq heures du matin en réveillant vingt mille citoyens, attendu que l’on n’égorge pas les cyclomotoristes, pour ces motifs j’aurais relaxé les coqs. Mais…
Attendu que cet animal est un usurpateur, attendu que sa tapageuse gloriole donne au monde une image ridicule des Français, attendu  que l’alouette gauloise qui bat des ailes au soleil levant, amoureuse de la lumière, est un plus aimable symbole de notre modestie et de notre esprit, pour ces motifs j’aurais condamné les coqs au vin.
Et le plaignant ? C’est tout de même étonnant que les citadins supportent les bruits des autos, des autobus, des camions, des motos, du métro, des marteaux, des pioches, de la radio d’à côté, de la chasse d’eau du cinquième, et que les bruits de la nature les rendent fous. A moins qu’ils ne leur révèlent soudain leur folie ?
On voit, à la saison  des promenades champêtres, des enfants perdus du macadam exorcisant le chant des oiseaux avec des incantations de leurs transistors qui ressemblent assez à la chanson d’un marteau piqueur.
Ces fous ont peut-être raison. La nature est dangereuse. Les cris des bêtes nous interpellent, et nous rappellent qui nous sommes. (…)

Je ne sais pas pour vous mais moi franchement, ce monsieur, j’aurais bien aimé le rencontrer !!!

(Jeannette Insurgé – 24/04/2009) 

 

 

Les deux extrêmes

Hier, soirée filles. Claudie, Marianne et moi nous avons fini de dîner et nous parlons…

Je suis « l’aînée » ben oui je le dis comme ça, je ne vais pas me démolir toute seule quand même ! Nous évoquons des souvenirs pittoresques et nous arrivons sur un sujet « porte bonheur ! »  Les toilettes !
Là, mon amie Marianne nous dit : « Vous n’allez pas le croire… Nous étions en montagne et avec le froid… voyant un petit chalet pour se restaurer, nous sommes rentrés déguster un chocolat bien chaud. Je demande « les toilettes », on m’indique et là… de la lumière … normal… mais… je cherche le verrou… RIEN ! Par contre… je n’y crois pas ! Dans le centre de la porte… UNE CORDE !!! Franchement, voyez le pratique de la chose !… Faut pas lâcher la corde et si un balaise arrive et tire la porte… Hein ??? »
Nous sommes pliées de rire en pensant au grand moment de solitude de Marianne.
Et moi «  l’aînée » je les regarde et je leur dis : « Eh bien moi, c’est tout le contraire ! Grrrrrrrrrrrrr pour le modernisme ! Je suis rentrée dans « des toilettes »  et jamais je pense « les choses » n’ont autant mérité leurs noms ! Alors voilà. Je rentre (évidemment), je ferme, oui moi y avait un verrou ! C’est après que cela devient « curieux ». Tout marche avec un « œil électronique ». Non mais je vous jure ! Un œil dans ces endroits là : c’est indécent ! Une idée idiote : je pose mon sac à main par terre… et une fois installée, voyant mon sac en train de s’écrouler, j’allonge le bras pour le redresser… et là que croyez vous qu’il se passe ???? Hein ??? La chasse d’eau très puissante, SI, SI, !!! marchait avec un œil, et comme ma main est passée devant… Eh bien… Paf !!! Lavage de siège (si j’ose dire) avec produit désinfectant en plus !!! Je me demande si je n’aurais pas préféré la corde à Marianne… »

Vous n’allez pas le croire, les chipies sont mortes de rire… Remarquez, moi aussi. Sur le coup ça refroidit (c’est certain !) mais après ça alimente (c’est le cas de le dire) les souvenirs !

(Jeannette Insurgé) 

 

Imaginez…

Elle a quinze ans et demi. Elle rentre de son travail. Il est tard. Le magasin a fermé à 19 h 30 et elle a encore une heure environ de métro pour arriver chez elle.
« Il » est là ! Sa mère a ramené un bipède. Muscles et sourire, rien d’autre à déclarer. Si ! Un penchant pour l’alcool et bête, mais bête !
Il reste un peu de vin dans une bouteille et ça l’agace. Elle n’aime pas ça mais elle dit :
– Je vais boire un vin chaud !
Elle verse le vin dans une casserole et la pose sur le gaz. Colère du bipède, bête mais costaud ! De ses mains, il tord les bords de la casserole. Ne voulant pas caler, elle balance le vin sur le mur en lui disant :
– Tu n’as qu’à lécher !
Fureur du bipède qui veut frapper. Mme mère se réveille, prend un cache-pot et assomme le bipède… Charmante soirée ! Elle toise sa mère et lui dit :
– Demain j’irai travailler mais je ne rentrerai que quand il sera parti !
Le lendemain un problème se pose. Le bipède est encore là. Comme jamais elle ne revient sur ce qu’elle a dit, elle ne sait comment faire… Où aller. Une collègue de travail lui offre la possibilité de dormir chez elle.
– Mon père travaille de nuit ! (chic !)
Le soir après dîner la collègue propose :
– Viens, on va au ciné !
Après le ciné, elles rentrent. Par une petite rue noire qu’elle ne connaît pas, elle suit la collègue et là, tout bascule. A côté d’une voiture, quatre gars attendent. Elle n’a pas pu faire grand-chose. La « collègue» avait disparu (les tournantes existaient déjà, simplement on n’en parlait pas.)
Devant sa volonté farouche, un des gars s’est mis à l’écart mais sans faire preuve de beaucoup de courage pour aller au bout de ses opinions et la défendre ! C’est lui ensuite qui l’a raccompagnée. A part l’adresse, ils n’ont pas échangé un mot. Elle n’en a jamais parlé à personne.
Le lendemain, elle est allée chercher ses affaires qu’elle avait laissées chez sa collègue. Pas de mots, juste des regards ! Et puis dehors, elle les a vus tous les quatre. Elle s’est dirigée courageusement vers eux, les a fixés, leur a craché à la figure en plein jour. Ils n’ont rien dit. Elle aurait pu appeler à l’aide mais c’est eux qui avaient peur.
Pour le viol elle ne dirait jamais rien. Elle était salie et la honte était pour elle. En leur crachant à la figure elle ne s’était pas sentie plus propre, non, mais elle avait vaincu sa propre peur ! Jamais plus un homme ne lui manquerait de respect. Elle le savait maintenant. Elle n’aurait plus peur de quoi que ce soit !

Ce qu’elle ne savait pas à l’époque, c’est que l’on venait, à jamais, de lui voler sa vie de femme. Pendant un an, elle a réfléchi. Puis elle a décidé de mourir. Mais ce furent trois jours de coma et un retour vers la « case départ ». Depuis, elle a cessé de vivre mais elle existe, elle respire et … elle assume ! 

(Jeannette Insurgé) 

 

Souvenirs en soirée filles

Nous avons organisé nos réunions « entre filles » le mardi soir, d’abord direction «  piscine balnéo » ; c’est chouette !!! Marianne et Claudie me trimballent et ensuite nous revenons chez moi où je mets le couvert…
C’est notre première soirée de ce genre et nous sommes vannées : la piscine, ça calme ! Les forces reviennent en mangeant, et les rires avec ; ça discute ferme… et nous voilà parties sur les transports en commun. Ben oui, c’est comme ça !
Remonte en moi le souvenir… Vous rappelez-vous, pour ceux qui ont connu, les autobus avec un chauffeur à l’avant (c’est plus pratique) et un poinçonneur à l’arrière ??? Oui ??? Chique !
Révisons pour ceux qui n’ont pas connu…Une porte à coté du chauffeur, comme maintenant mais c’était pour descendre, une grande porte au milieu pour descendre aussi, et une à l’arrière pour monter, où on s’empilait avant de passer par un couloir étroit devant la cabine où se trouvait un poinçonneur… Vous visualisez ??? Tant mieux !
Donc ce jour qui fut, je dois l’avouer, le dernier jour où je me suis encombrée d’un parapluie – oui il pleuvait très fort ! – il y avait un monde fou, et après avoir plié le « pépin » – ce jour là il méritait bien son nom – je me suis tassée avec tout le monde comme je pouvais, attendant sagement mon tour de passer devant le poinçonneur. Comme j’attendais mes tickets, une forte pression se fit sur mon bras gauche… Agacée, je résistai mais… ça tirait plus fort ! Je regardai et…ô horreur ! une baleine de mon foutu parapluie était allée se « coincer »… dans la braguette du monsieur qui était devant moi !!!
J’avais 17 ans, j’étais franchement très mal à l’aise ; le monsieur n’avait pas l’air franchement à l’aise non plus ! N’empêche que moi, je ne voulais pas lâcher mon pépin et lui, il voulait garder son pantalon ! Ce qui peut aussi se comprendre !
Il y a des minutes dans la vie qui sont très longues !!!
Le poinçonneur était interloqué et amusé : nous bloquions tout le monde et visiblement, il n’avait jamais été confronté à ce genre de situation. Quant aux autres voyageurs, bizarrement, personne ne râlait, au contraire et à notre grande confusion… Oui, je n’étais pas plus en tort que le monsieur, après tout ! Ils étaient très amusés et suivaient tout cela avec intérêt !
Le poinçonneur a sauvé l’honneur du monsieur, mais pas mon parapluie ! Il avait une pince coupante dans sa cabine, (merci mon Dieu) et nous avons sectionné la baleine de mon pauvre pépin !
Y’a des moments, je vous assure, on est content d’arriver à destination pour pouvoir s’éclipser au plus vite !!!
Vous comprendrez maintenant pourquoi, depuis ce jour, je ne prends plus jamais de parapluie.

(Jeannette insurgé) 

Spéculation !

S clérose de notre civilisation,
P ernicieuse et destructrice,
E nnemie  de l’humanisation :
C’est vraiment une pieuvre visqueuse !
U topie du pouvoir,
L avement de nos espoirs d’économies,
A gonie de nos assiettes :
T errible virus boursier !
I  rradiant la classe moyenne,
O rdre démoniaque :
N e nous détruisez pas S V P !

(Jeannette Insurgé) 

Monsieur de La Fontaine

Vous qui avez tant essayé de nous faire comprendre !
Vous devez vous retourner dans votre tombe.
Pourtant c’était bien parti ! Vous aviez si bien su,
A travers les animaux, nous faire comprendre
Les faiblesses, les bassesses, les défauts des humains.

Vous vous étiez battu pour cela à votre manière
Et je pensais que vous aviez gagné.
Mon admiration pour vous est immense.
A l’école vous étiez entré. Tous nous étions obligés
De méditer sur vos fables admirables.

Seulement voilà Monsieur !
Vous avez été battu par la société de consommation
L’entonnoir à l’américaine, la bourse.
L’eau de votre fontaine a été tarie, les moutons et les loups ne peuvent plus s’y abreuver.
Et les cruches que nous sommes, ne peuvent que demeurer sèches.
Les fontaines qui restent ont vu leur eau devenir  « non potable ! » 

Je suis triste Monsieur, de voir que malgré vos écrits, votre intelligence, votre savoir faire …
Les vautours de la finance effacent tout, les nettoyeurs du bien
Ils commencent par la cervelle, nettoyage impeccable
A part l’agent, rien ne subsiste, ils ne vivent que de ça !

(Jeannette Insurgé) 

 

 

Cerveau mélancolique

Aujourd’hui, je pense à cette journée qui maintenant me fait m’enfermer chez moi pour faire un ménage à fond. Voyez c’est symbolique… envie de propreté, de luminosité…
Je repense à toutes ces fêtes des mères que je préparais bien à l’avance, petite pièce si difficile à trouver et que je cachais pour ce jour-là !
Ok, je pense qu’aucune mère n’a eu autant de services à sel poivre épice que la mienne ! Ils ont tous fini à la poubelle…
Je constate maintenant le vide. Je ne risque pas d’être contrariée par ce que me donnent mes enfants… Ils sont ailleurs et que peut-on contre le silence ?
Et là j’ai une solidarité soudaine pour notre mère nourricière la terre. Elle aussi, elle nous a recueillis, nous a nourris, nous a fourni tout ce dont nous avons besoin, à nous, ses enfants ingrats.
Et nous ? Eh bien, aucun respect ! Non contents de lui marcher dessus, de cracher sur elle, nous la massacrons, l’exploitons, la dépouillons… Nous la regardons agoniser, pas question d’écouter ses appels au secours… Sa mort nous amuse, nous profitons et la croyons indestructible.
Des excuses pour nous ? Notre bêtise, notre égoïsme. Pourtant la terre nous a tout donné, sans hésitation, sans demander une contrepartie.
Le ciel, écoeuré, vient la défendre ; il souffle, il tempête, il casse nos villes.
L’eau vient aussi nous montrer son écœurement, elle nous inonde, ruisselle, ensevelit.
Rien n’y fait. Enfants bêtes et ingrats, nous sommes tels et le restons !
Alors aujourd’hui, oui je te le dis, moi qui te comprends :
« BONNE FÊTE DES MÈRES, LA TERRE » 

 

(Jeannette Insurgé) 

MOI !!!

– Quoi TOI ?
– Et bien MOI, tu comprends c’est différent…
– Ah bon ? Et pourquoi ?
– MOI je suis sensible… fragile…
– Ah bon ? Tu penses que tu as été fabriqué avec autre chose qu’un spermatozoïde ?
– Oui mais MOI, je souffre…
– Ah bon ? Les autres d’après TOI ne souffrent pas ?
– Oui mais MOI, c’est pas pareil, je n’y arrive pas. J’ai tellement besoin d’être aimé, regardé, admiré, encouragé…
– Ah bon ? Tu penses vraiment que les autres n’en ont pas besoin ?
– Oui mais MOI, je n’ai pas de chance, je mérite mieux
– Ah bon ? Qu’as-tu fait pour mériter mieux ?
– Oui mais MOI, ce n’est pas de ma faute, je ne peux pas m’en empêcher, je n’y arrive pas, je suis fait comme ça !
– Ah bon ? Parce que les autres, eux, c’est de leur faute quand ils n’y arrivent pas ?
– Oui mais MOI, je voudrais, dis-moi : comment je peux faire ?
– Et bien TOI, arrête de penser à ton MOI, regarde les autres, ris, vis et oublie TOI !!! 

 

SOS coeur pour la DDASS

Oui je sais, cela peut surprendre… Mais après m’être mesurée pendant des années avec cette vieille dame sèche, aride, sans compréhension….Je peux vous assurer que ni elle ni moi ne sommes sorties grandies de cette période.
Devant les désastres causés, sans réparation possible de ses agissements, eh bien… Cette nuit le vent m’a soufflé une solution qui, ma foi…
Greffer un cœur à cette dame indigne : eh oui, supposez… Lui mettre une pompe qui fonctionne et qui irriguerait ce cerveau asséché, peut-être que… Imaginez le cerveau enfin irrigué, apaisé, reconnaissant (mais si ! Je veux y croire !) Et voilà que d’un coup il se met à réfléchir, à penser aux conséquences des ses décisions.
Enfin on verrait la DDASS se mettre à penser avec… 

L’INTELLIGENCE DU COEUR 

La parité

Permettez-moi S.V.P. de rigoler…

Sur les radios, les télés, les journaux : tous les médias en parlent !

La parité entre hommes et femmes…

Ne vous égarez pas, les puissants sont restés des petits « Noé » du haut de leurs « arches ». Quand ils parlent parité, ils entendent nombre égal de part et d’autre.

Le masculin s’accorde avec le féminin et pensons à l’avenir !!!

Mais la vraie parité, la répartition, égalité parfaite des charges et des salaires… Alors là, faut pas rêver !

J’écoute, je regarde, je constate… Je ne me sens plus trop concernée par cette hypocrisie. De plus, la parité par le nombre, je ne suis pas trop d’accord : on n’est pas là pour la reproduction et même là d’ailleurs…

Les poulaillers (excusez-moi) et le reste nous prouvent, s’il en était encore besoin, que la reproduction ne nécessite pas forcément un nombre égal mâle/femelle !

Je sais, vous allez être outrés, et pourtant, il ne s’agit pas à mon sens de prendre un nombre égal de femmes pour équilibrer des listes, mais justement de laisser des êtres humains accéder aux postes pour leurs compétences, leurs valeurs réelles, leurs capacités de résultat sans distinction de sexe ! Que les salaires soient en fonction du travail et non du sexe !

Voilà pourquoi je signe paritairement :

Jeannette (féminin) Insurgé (masculin) 

C’est drôle !

Quand on s’éloigne de tout parce que l’on ne croit plus en rien…
Quand on se regarde de si loin que l’on se rend compte que l’on est tout petit…
Plus rien n’est pareil.
Plus rien n’a d’importance.
La vie est un spectacle, les gens de mauvais acteurs.

A quand l’extinction des feux ?
Ah non ! Surtout pas de rappel !

Qui n’a pas eu un jour envie d’être amnésique ?
Qui peut se vanter d’avoir été complètement honnête ?

Personne.

jeannette insurgé 

Le chagrin

D’abord il y a le choc ! On est hébété. On ne réagit pas. Le cœur a mal mais le cerveau ne suit pas. Et puis la connexion se fait. Là c’est très curieux, une réaction se produit, une difficulté à respirer, une douleur aiguë, dure, impitoyable.
Alors on n’entend plus rien. On ne comprend plus rien. C’est la phase anesthésiante. Mais la vie continue. Il faut respirer, manger, avancer. C’est la phase automatique.
Vient l’horreur du réveil. On veut comprendre mais il n’y a rien à comprendre. Comme le disent certains : « Il faut faire avec ! »
Ensuite il y a le carrefour du choix : continuer dans le brouillard, s’abrutir d’alcool, se révolter et se battre, ou se coucher en se laissant mourir…
Bien souvent ce sont les êtres que nous côtoyons qui aiguillent notre parcours et l’on prend une direction à cause d’eux ou grâce à eux ! Et cette direction, on la prend doucement d’abord, sans y croire. Le temps fait son œuvre et ce chagrin se transforme.
Dans le coffre où on le range soigneusement en souhaitant ne jamais le voir réapparaître, c’est lui qui s’endort.
Alors enfin on réapprend à vivre, enrichis de l’expérience, ayant pris conscience de la fragilité des choses et appréciant pleinement ce que l’on n’aurait jamais remarqué avant !

Jeannette Insurgé 

Hymne à ma bêtise

Ça fait plusieurs jours que je ne vais pas bien … Dans le style : je fais n’importe quoi.
Je me sens bizarre, rien ne va plus, drôle de sensation, de manque, dans une tête à l’envers … A coté de mes pompes comme on dit !
Aujourd’hui relâche… je ne fais rien… ça limitera les bêtises.
Seulement voilà, ça cogne dans ma tête ! Alors je me décide (si l’on peut dire) à regarder ça de plus près.
Je prends une feuille (plusieurs, on ne sait jamais !) et j’ouvre ma boîte à mots.
Alors là ! Heureusement, je suis assise.
Ahurissant !!!
Ils sont là, tassés les uns contre les autres : ça claque des dents, ça tremble, ça se pousse : le capharnaüm le plus total !!
« Mais enfin c’est quoi tout ça ? »
J’essaie de les saisir, de les transcrire… Nenni ! Que dalle !… Pas moyen, ça se tortille, ça s’enfuit, ça ricane, ça mord (si, si !). Là je recule, abasourdie.
Bon, temps mort ! Je prends un cachet…
Ils me regardent sournoisement avec méfiance, avec colère, avec peur, ironie et même, eh oui je dois bien l’avouer, avec mépris, condescendance et dégoût. Ben ça alors !
Je suis un peu vexée. C’est quoi cette façon de me traiter ? (…)

Jeannette Insurgé

(pour découvrir la suite, cliquer sur ce fichier :
Hymne à ma bêtise dans Les chroniques de Jeannette doc insurghymneamabetisebis.doc )

Le corps et l’esprit

Notre corps est un vêtement dont le porte-manteau est l’esprit, nous arrivons avec notre série de porte-manteaux, de plus ou moins bonne qualité suivant le « hasard ou la chance » et la suite oupsss !
Il y a la qualité première, le nec-plus-ultra, porte-manteau taillé dans la masse
L’ ESPRIT SOLIDE !
Il y a la qualité normale, honnête et sans histoire.
Il y a la qualité tordue, paraît extra, bien je t’en fous : vicieux il y a des pailles !
Il y a la qualité molle, bof pas compliqué ça tient pas grand chose mais ça subsiste quand même !
Puis il y a ceux qui viennent sans ! Tassés dans leur coin, sans consistance, sans révolte, ils ne demandent rien, ils attendent qu’éventuellement on les prenne en remorque, ou qu’on leur en prête un !
Dans ces porte-manteaux, quelle que soit la catégorie, il y a deux groupes :
Celui des P M M = entendez, porte-manteau miracle
Celui des P M P = porte-manteau du pouvoir
Comme vous pouvez le constater, pas gagné d’avance tout ça ! Donc pour faciliter nous allons en suivre un, vêtement bien taillé (tant qu’à faire pourquoi se priver !) bonne qualité. Arrivé avec porte-manteau tordu ! Pas tout avoir quand même ! (…)

Jeannette Insurgé

(pour découvrir la suite, cliquer sur ce fichier :
Le corps et l'esprit dans Les chroniques de Jeannette doc insurglecorpsetlespritbis.doc )

Le monde est petit

Il y a quelques mois, en regardant la télé, ben oui… je la regarde ! Que vois-je ? Un ancien PRETRE OUVRIER ! Surprise, je regarde, j’écoute. Faut dire qu’avec celui là on peut faire les deux !
J’avoue, je suis étonnée, car d’ordinaire, ce n’est un secret pour personne, les curés et moi… ça laisse à désirer ! Pourtant je suis croyante, pas dans le clergé bien sûr, les curés m’en ont détournée, mais je suis croyante ! Catholique, (on ne m’a pas demandé mon avis) mais si j’avais eu à choisir… j’aurais bien été en peine, les représentants dans toutes les catégories ne sont guère représentatifs de ce qu’ils  prétendent. Tous drapés dans « leurs théologies », cerveaux formatés, perdant le sens des réalités… malheureusement pas toujours «les sens», nous avons plein d’exemples. Alors ?
Celui là, je le regarde… sûr qu’il n’est pas drapé… il est dans le vent ! Je l’écoute, je ne suis pas ok à 100% mais … il est dans la réalité ! Du coup je me dis : « Tiens, moi qui ne peux rester en tête-à-tête avec un curé… sans prise de tête et sans qu’il s’étrangle, s’étouffe, ou se protège derrière « LA THEOLOGIE » voire même qu’il s’y cache !… Mais bon, pas de risque que cela arrive. Dommage, j’aimerais vraiment bien parler avec lui. »
Deux mois plus tard, téléphone…. Salon d’EU, en Normandie. On me demande si je veux venir présenter et dédicacer mes livres… Donc organisation : nous voilà partis !
Au salon, on me montre ma place, accueil chaleureux, ambiance très sympathique, youppie ! Et puis d’un coup IL ARRRIVE ! J’avoue je ne suis pas facile à surprendre, mais là ! Pas de doute, c’est lui, Guy Gilbert ! Le prêtre ouvrier. Il sert la main à tout le monde, donc à moi aussi. Il est respectueux de tout ce qui est sur cette terre… il est comme ça ! Sous une attitude provocatrice, j’ai croisé un regard à la fois moqueur, compréhensif et scrutateur.
Il se trouvait juste en face de moi ! Il me fit un signe pour me demander de lui dire mon nom de plume… et quand je lui ai dit « Jeannette Insurgé », un petit sourire apparut sur ses lèvres et il me fit signe de venir ! J’avais quelques questions à lui poser, alors forcément… J’ai sauté sur l’occasion !
Nous avons réussi à parler. Il y avait beaucoup de monde qui voulait des dédicaces. Quand il m’a dit : « toi reste là, tu me plais, faut qu’on cause ! » c’est moi qui ai souri et qui lui ai répondu : « oui je vous attends ».
Je lui ai parlé comme je le fais toujours : avec sincérité, respect, mais en disant « mon ressenti ». Pour une fois que je pouvais parler franchement avec un représentant de Dieu ! Mais c’était curieux : un rebelle face à une « insurgé »…
Quand il est parti – il avait une conférence à faire – il a fait un grand signe au revoir. Il a parlé dans le micro, et il a dit à tout ceux qui écrivaient, je cite :
« A ceux qui avec leur main droite ou gauche ont dit leurs sentiments ; un être humain ça ne pisse pas loin mais ça peut faire rêver ».
Je vous l’avoue, ça m’a laissée rêveuse. 

Jeannette Insurgé (texte écrit il y a deux ans) 

 

Merci à Philippe Vigand

Ce matin, qui de par ma petite forme s’avérait être une continuité d’hier (soleil en moins), me voilà sans grand enthousiasme face à ce début de journée grise, en phase avec mon état d’esprit.
Par habitude (ben oui !), j’ai allumé la télé pour Télé-matin et là… un soleil m’arrive… toute mon attention est captée : « Légume vert » de Philippe Vigand. J’écoute ce Monsieur( je vais essayer de me procurer son livre aujourd’hui si je le peux) qui ne peut bouger que les paupières, ce Monsieur qui apprécie la vie.
En choisissant le titre de ce livre, ce Monsieur qui a de l’esprit, du cœur et de l’intelligence, fait à mon avis la grande différence, lui il vit. Bien sûr il s’énerve, il souffre, comme tout le monde, mais il est amour !!
Ce matin, ce Monsieur m’a envoyé de l’oxygène. Il ne le sait pas, bien sûr, mais je lui envoie du fond du cœur un grand merci 

  

jeannette insurgé  

 

Et vivent les vacances !

(Il y a quelques jours, j’avais lancé un défi à Jeannette Insurgé qui m’avait fait pleurer avec son texte « Marcel ». Trop facile de faire pleurer ! Saurait-elle nous faire rire ? Jeannette a brillamment relevé le défi :) )

Eh oui ! C’est vraiment le pied ! D’ordinaire, c’est monotone. On m’oublie, je suis seule, triste… Mais voilà, c’est les vacances !  Mes petites-filles sont parties pour quelques jours au bord de la mer avec leur maman et leur charmant petit chien, ce petit truc de race, plein de poils, déjà déstabilisé par un déménagement tout récent, a besoin d’être gardé. Et devinez qui on a appelé pour le dog-sitting ? « Mamie !!! »  Voilà donc le quadrupède arrivé ! Je fronce le nez.
« Ben oui… il y a eu problème avec lui ! » m’explique-t-on.
Effectivement, je ne sais pas dans quoi il s’est roulé mais… poisseux et odorant à souhait, le clébard !
En bon aristo, Madness, mon chat persan, se pince le nez et moi aussi !
Bien ! Nous voilà seuls, Madness l’aristo, le plein de poils puants et moi ! Ce dernier me regarde, méfiant. Faut absolument faire quelque chose… et je pense aussitôt :
« Une seule solution, la baignoire ! »
Hé, hé ! Facile à dire ! J’avance vers le toutou. Il fait un bond en arrière… mauvais début ! Je fais semblant de ne plus m’occuper de lui, il me suit. Je vais vers la salle de bain. Eh oui, il connaît pas ! Chic, ça marche… il suit toujours ! Je m’approche lentement, comme pour le caresser. Je lui parle doucement… Oui je sais, c’est traître mais c’est ça ou l’asphyxie. Vous feriez quoi, vous ?
Je me baisse donc. Il frétille… L’est content le chien ! et paf, je bloque ! Pas eu le temps de faire « ouf ! » qu’il est dans la baignoire ! Il est outré, je le vois dans son regard !
Je le douche. Son regard change… Pas le moment de mollir ! Le shampoing est là. Il lève le museau en l’air. J’entends un son curieux et je me dis :
« Tiens, il chante sous la douche ! »
Une sirène ! Pire que celle des pompiers ! J’aurais jamais cru qu’un truc aussi petit puisse faire autant de bruit ! Tant pis pour les voisins mais là, il y a urgence. J’accélère la cadence, pas envie de recevoir la S.P.A.
Bon c’est fait ! Je l’enveloppe dans une serviette, le frictionne tout en me dirigeant vers la cuisine et je lâche tout !
Ahurissant ! Il part comme une fusée, dans tout les sens. Madness a prudemment sauté sur la table. Il domine. Moi je me suis réfugiée sur la banquette, et on le regarde. Il passe, il repasse. Bon ! Eh bien, il n’y a plus qu’à attendre qu’il tombe en panne d’essence !
Le calme revenu, je me suis aperçu que la bête avait mal aux oreilles. Donc après passage obligé chez le pharmacien, me voici face à lui avec le flacon.
A présent qu’il sait que je suis rusée, il me fait face avec détermination. Mon aristo est remonté sur la table, il sent qu’il va encore se passer quelque chose !
Je réfléchis… Voyons ! Je vous laisse imaginer le tableau. Le chien à quatre pattes (normal) moi également à quatre pattes, un peu plus haute que lui et l’aristo sur la table qui me regarde avec dans les yeux l’expression que pourrait avoir un valet anglais voyant sa patronne se commettre dans une situation qui ne serait pas de son rang !
Eh bien quand faut y aller, faut y aller ! Le toutou n’a pas vu qu’en reculant il allait se trouver dos au mur. Il me regarde… retrousse les babines. Ma parole, il rigole. Il se paie ma tronche ! Ben il va voir qui est le maître, non mais !
Ça y est ! Je le tiens… le flacon en place et… C’est pas vrai ! Ils ont marqué : dix gouttes ! C’est une plaisanterie ! Quand on a réussi à viser l’oreille on n’a pas le temps de compter ! 

Allez ! Une bonne giclée et on masse ! Ouf, ça y est ! Le toutou n’en revient pas. Pour un peu je garderais ses oreilles en souvenir !       Madness, dégoûté, a tourné la tête… Gagné !!! 

Jeannette Insurgé

Marcel

Aujourd’hui il fait gris et moi je broie du noir. Je pense à toi Marcel, « mon frère de lait ». Six mois de différence. Nous étions deux moineaux du pavé de Paris, habitant le même immeuble et voguant dans la même galère ! Mais nous étions ensemble !
Je repense à ma vie… Ma grand-mère, ma mère, mon père, ma fille, mon mari, ma mère spirituelle, mes oncles, et vous tous : Danielle, Georges, Jojo, Jacki, Nanou, Roland, Denise, Arthur, Jeanne et d’autres encore !
C’est incroyable ! Si je réfléchis bien, ce n’est plus une vie, c’est un cimetière.
Je nous revois enfants, toujours ensemble, moi en tête, plutôt chipie et toi un peu en retrait (pas fou !!) Quand ça allait mal et que nous ne pouvions rentrer ni l’un ni l’autre, alors notre refuge nous accueillait, sous le porche, derrière les grandes poubelles ! Eh oui ! Nous étions romantiques ! Là, serrés l’un contre l’autre, nous bâtissions notre vie ! Bien sûr nous aurions une famille unie, nos conjoints respectifs seraient formidables, et nous saurions apporter à nos enfants tout ce que nous n’avions pas eu !
Au moins on peut dire  que nous nous sommes plantés joyeusement !
Eh oui, Marcel !
Nous aurions une maison ? Je l’ai eue… pas toi !
Nous aurions chacun une voiture ? Je l’ai eue… pas toi !
Nous aurions chacun un métier passionnant ? Je l’ai eu… pas toi !
La dernière fois que je t’ai vu, il y a un peu plus de neuf ans, tu as voulu que je reste manger avec toi et tu m’as dit :
« C’est bien ! Toi tu as réussi, mais c’est normal. Tu as toujours été courageuse, et tu chantais tout le temps, même quand ça allait mal ! »
Toi tu étais tout seul. Je t’ai proposé :
« Viens chez nous ! »
Tu m’as répondu :
« Plus tard ! »
Mais j’ai compris « Jamais ». Tu avais honte et moi j’avais mal. Tant de choses ensemble et puis soudain… le Grand silence !
Je t’ai cherché. Je n’ai même pas pu savoir où tu avais été enterré. Personne pour suivre ton cercueil !
Ton fils, que j’ai réussi à retrouver, m’a dit :
« Il doit être à l’inter de Clamart ! »
J’ai écouté ce qu’il disait, c’est ton fils et je ne pouvais que l’écouter ! Après, doucement, je lui ai parlé de toi, de ton enfance, du jour où je t’ai enlevé la fourchette que ta mère t’avait plantée dans la joue. J’avais dû me faire aider, je n’y arrivais pas toute seule. Nous avions dix ans ! Et tant d’autres choses encore guère racontables !
Il a écouté, ton fils ! Il était surpris. C’était la première fois qu’il entendait dire du bien de toi ! Et puis je lui ai juste dit :
« Pense à ton père de temps en temps ! »
Je n’ai pu faire que cela pour toi.

Pour une fois Marcel, tu m’as doublée ! C’est certainement la seule chance que tu as eue par rapport à moi. J’espère que là où tu es, tu repenses à nos fous rires, à nos espoirs et qu’enfin tu ne souffres plus. Je te garde une place dans un coin de mon cœur ! 

Jeannette Insurgé 

Que dire ?

C’est vrai, des fois, je me pose la question : à qui profite l’argent qui nous est extorqué ?
Cette question, je me la suis posée pour l’argent des laboratoires ; inutile de préciser; tout le monde est au courant. 

  

Pour le gaz, c’est sans question…. je l’ai entendu clairement aux infos !!! Pour l’augmentation du gaz….ils nous ont bien expliqué, faut comprendre, il y a l’entretien (ok) encore que je trouve qu’ils n’ont pas entretenu grand chose, vous me direz, je n’y connais pas grand chose!!! et puis les dividendes versés au principal actionnaire, à savoir l’Etat ! (sic) Elle est bonne celle là, déjà que nous payons des taxes sur tout !!! En plus, je suis bête et vieux jeu mais…. pour moi, d’abord sur l’argent reçu on paye les frais, l’entretien, et puis s’il en reste, on distribue aux actionnaires. Non ???

Maintenant, on rogne même sur la matière, la maintenance et la qualité , les bénéfices, c’est pour LES ACTIONNAIRES !!!

La bourse ,c’est la gabelle !!!

Jeannette Insurgé 

Hypocrisie !!! Le 28 mars 2011

Ce matin j’écoute, décidément…
Les élections : je ne suis pas allée voter et bien sûr, mon entourage me dit :
– Nos ainés se sont battus pour que l’on puisse voter, encore plus les femmes…
– OK!!!!!
– Votez blanc, comme ça on verra que…..
– BEN NON!!!!!
On ne verra rien! Pourquoi? Voilà ce que je pense : une fois de plus, on nous prend pour des oies !!! Les bulletins blancs ou nuls NE SONT PAS COMPTABILISES!!!!
Ce qui veut dire que les hypocrites de tous bords qui sont installés à la table de luxe se protègent pour garder leurs assiettes ! Détournement des choses à leur avantage !
C’est simple : 55% des Français ne sont pas allés voter ; ça, ils ne peuvent pas l’étouffer, par contre les bulletins blanc ou nuls….
????????
En fait ils les prennent à leur profit. Supposons qu’il y ait au moins 20% de bulletins blancs ou nuls ; il n’y aurait plus que 25%
de voix exprimées…. C’est peu !!!
Alors évidemment, cela fait plus sérieux pour eux de dire qu’ils ont la moitié des Français qui votent pour eux, plutôt que d’avouer que 75% des français en ont marre !
Par contre si 75% des Français s’abstenaient de voter, ils seraient obligés de l’avouer publiquement, et tout le monde le saurait !!
LA HONTE pour eux!
Eh oui, je n’y suis pas allée voter : c’est ma grève de la faim à moi!!!

Jeannette Insurgé 

 

Euros en folie… marché… déconfit !

Sous le soleil,  j’adore me promener dans les allées du marché….En plus, quelle chance : à 200 m de chez moi, il est là, odorant, lumineux, joyeux…

Joyeux ? Vite dit ! Ce matin, il manque quelque chose, voyons : soleil : oui, les senteurs : oui, les couleurs : oui, l’ambiance… NON !

Mais que se passe-t-il ? Les fruits appétissants, les ananas si exotiques et majestueux, les oranges d’or, les clémentines mutines, les bananes qui rivalisent avec les rayons de soleil…

Les étals de viande, de poisson, ceux des artisans charcutiers, les fromages onctueux et odorants, oui tout y est…

Les chalands dans les allées qui regardent LES ETIQUETTES ! 80% au moins ont le regard triste…

La gonflette de l’Euro en folie, sa suffisance, son arrogance   : il exhibe ses étiquettes !

Les chalands eux… tâtent leur porte-monnaie, tout plat, impuissant à leur fournir de quoi faire leurs achats, et l’estomac sans espoir a commencé son rétrécissement.

Voilà ce qui manque !!!

Les commerçants s’inquiètent : les denrées sont périssables.

L’Euro imbécile, orgueilleux, regarde pourrir tout cela sous le joug de son inflation.

Je m’approche d’un modeste poireau, sa barbe frémit d’indignation. Il fixe « SON ETIQUETTE ». Du coup, je regarde aussi. : 2 Euros 90 centimes le Kg !

Voyons, en 2000 j’achetais les poireaux 3 francs le Kg.
Rapide calcul : 2,90 x 6,55 = 18,99 francs !!! LA VACHE ; plus de 600 % d’augmentation !

Et pour tout ce qui se mange, il en va de même…
Pourtant si on ne mange pas ; on meurt !
Et tous ces fruits et denrées qui ne trouvent plus beaucoup de monde pouvant les acheter et qui pourrissent…

Je rentre chez moi. Au fait en 2000 je gagnais combien ???
Plus que maintenant, mon mari n’était pas mort et je n’étais pas à la retraite…

Plus envie de me promener dans ce monde UBUESQUE. Tiens, au fait, je n’ai même plus faim !!!

(Jeannette Insurgé)

Lettre ouverte aux Japonais

Ce matin devant votre souffrance et votre dignité mes mots me poussent.De tout cœur je souhaite ardemment qu’enfin la situation se retourne, et que les énergies devant votre dignité, votre honneur, votre courage, aillent enfin dans votre sens !

Depuis le début de cette immense tragédie, je vous regarde avec émotion, je découvre des valeurs que je ne pensais même plus possibles.

J’ai eu honte du comportement de nos personnalités et de nos « journalistes et présentateurs ».

Je ne peux que vous dire « Excusez-moi de faire partie de cette mauvaise culture ».

Jaloux de votre contrôle humain et de vos valeurs, ils ont parlé « de la fierté qui vous empêchait de demander de l’aide!! »

J’ai cru comprendre que vous aviez désespérément demandé des médicaments…. PAS EUS!

La fierté, la pudeur : des sentiments qui vous honorent. Excusez, je vous prie, la bêtise d’un monde qui n’a plus de pudeur, plus de fierté… Non, dans notre monde, il y a l’orgueil, le pouvoir, l’argent, la violence et la bêtise.

J’ai vu un journaliste vouloir faire craquer une mère de famille avec ses enfants, (ben oui ,vous venez de donnez la plus magistrale gifle qui puisse être donnée à ce monde actuel!!!) et la réponse de cette femme résume tout: « je ne veux pas parler devant mes enfants, je veux qu’ils puissent profiter de tous les bons moments, et si je m’angoisse je vais leur transmette mon angoisse !!!!! ». Magnifique !!!! La base de ce que nous avons oublié et qui fait capoter notre monde : faire passer le bien-être de ceux que l’on aime avant ses pulsions personnelles.

Je vous prie de m’excuser de faire partie de ce monde stupide, juste vous dire comme votre empereur : « Je prie de tout mon cœur pour vous. » (et pourtant je ne suis pas pratiquante!).

Avec tout mon respect.

Jeannette Insurgé 




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