Jeudi 6 septembre, nous arrivons à Saint Pétersbourg, le clou de la croisière, l’escale qui a guidé notre choix. La veille au soir, nous avons encore avancé nos montres d’une heure, soit deux heures par rapport à la France. Le départ en excursion est prévu à 7 h 00… il faut donc se lever à 5 h 00 !!! Mais au final, nous ne partons qu’à 7 h 45… Notre guide, Svetlana, parle un excellent français et a également beaucoup d’humour.
La circulation en centre-ville est assez dense et il nous faut un certain temps pour atteindre la ville de Pouchkine, initialement Tsarskoïe Siélo, où se trouve le palais Catherine. Un ensemble de cinq musiciens nous accueille.
En 1710, le tsar Pierre le Grand offre à son épouse, la future reine Catherine 1ère, une métairie située dans une forêt au sud de Saint Pétersbourg. Elle y fait construire une demeure assez modeste qui sera la résidence d’été des tsars. Sa fille Elisabeth fera édifier à sa place un somptueux palais baptisé Catherine. Francesco Bartolomeo Rastrelli, architecte italien né à Paris et mort à Saint Petersburg, en achève la construction en 1756. L’intérieur est magnifiquement aménagé par lui-même puis par l’architecte écossais Cameron. En 1937, la ville est rebaptisée Pouchkine en mémoire au célèbre poète russe.
Fort endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale, le palais est aujourd’hui entièrement restauré. C’est une splendeur. Lorsque je découvre ce palais monumental surmonté de clochers bleus à bulbes dorés, une énorme vague d’émotion me saisit. Je suis bouleversée par tant de beauté. La vue de cette façade bleue et blanche rehaussée de dorures, longue d’environ trois cents mètres et ornée d’inombrables Atlantes, est absolument saisissante. Je reste pétrifiée, une main sur la bouche et la poitrine presque douloureuse à cause des battements de mon coeur.
Les salles sont somptueuses…
Les panneaux d’ambre qui ornaient le fameux « Salon d’Ambre » n’ont cependant jamais été retrouvés après le pillage par les troupes allemandes et de nouveaux panneaux d’ambre recouvrent les murs depuis 2003. Cette pièce est fascinante.
Nous continuons la visite des salons dont la beauté est à couper le souffle.
Nous sortons du palais et effectuons une petite promenade dans le parc gigantesque où Catherine fit aménager des pavillons et des jardins à l’anglaise autour du grand étang. Nous pouvons ainsi voir le palais avec un peu de recul.
Dans un de ces bâtiments, nous sommes accueillis par un trio de chanteurs qui entonnent un chant russe traditionnel. Très émouvant…
Après toutes ces émotions, je ne suis pas mécontente d’aller déjeuner ! Il s’agit d’un repas typiquement russe (crudités, soupe, émincé de poulet en sauce et riz, boule de glace). Le tout est arrosé d’un petit verre de vodka que j’avale, non pas cul sec, mais quand même en entier après y avoir versé une cuillérée de sucre en poudre pour adoucir le feu de l’alcool.
Après le déjeuner, nous reprenons le bus pour poursuivre notre visite de Saint-Pétersbourg. Au programme, la cathédrale orthodoxe Saint-Isaac, l’Hermitage et la forteresse Pierre et Paul.
Nous passons devant le palais d’hiver dont fait partie le musée de l’Hermitage.
Nous arrivons à Saint-Isaac. Lors de sa construction entre 1818 et 1858, elle était la plus grande église de l’empire russe. C’est aujourd’hui une des plus vastes cathédrales d’Europe, la troisième après Saint-Pierre de Rome et Saint-Paul de Londres dont elle est inspirée. Elle a été érigée d’après des plans de l’architecte français Auguste de Montferrand.
Les portes monumentales pèsent plusieurs tonnes et sont finement sculptées.
De nombreux tableaux ornent l’intérieur de l’édifice. En s’approchant, on réalise qu’il ne s’agit pas de peinture mais de mosaïque !
En sortant, nous passons devant la statue équestre de Pierre 1er.
Puis nous entrons dans le musée de l’Hermitage qui contient plus de mille salles et près de trois millions d’objets dont seize mille tableaux des plus grands maîtres du monde. Bien sûr, nous n’en verrons qu’une infime partie durant les deux heures dédiées à cette visite. Dans le bus, la guide attire notre attention sur la présence de nombreux pickpockets. A peine arrivés, elle nous signale la présence de plusieurs hommes qui semblent effectivement à l’affût… Du coup, on devient un peu paranoïaque et pendant quelques minutes, nous sommes davantage occupées à dévisager les gens qu’à regarder les splendeurs qui nous entourent. Une fois rassurées sur l’arrimage de nos « bananes » dissimulées sous nos vestes, nous dégustons la visite. C’est superbe ! Les plafonds et les parquets de chaque salle rivalisent de beauté entre eux. Je ne m’attarde guère sur les peintures – que l’on peut découvrir dans d’autres musées – pour savourer la vue des colonnes en marbre et en malachite, les lustres colossaux, les sculptures monumentales, les vases gigantesques. Ici comme au Palais Catherine, tous les superlatifs sont d’usage !
Malgré la fatigue qui commence à se faire sentir, nous suivons volontiers notre guide qui nous emmène en bus à la forteresse Pierre et Paul, fondée en 1703 au bord de la Neva. Elle servit de prison pour Dostoïevski et Trotsky et abrite les sépultures de la dynastie des Romanov. La flèche culmine à plus de cent vingt mètres.
Malheureusement, le temps presse et nous repartons en bus pour un dernier arrêt technique et achat de souvenirs avant de rejoindre le port et le bateau qui quitte Saint Petersburg à 19 h 00. Nous pouvons acheter des cartes postales que nous payons en euros ; en revanche, pas de timbres. Nous confions nos cartes à Svetlana avec le prix des timbres afin qu’elle les poste pour nous. Il faut compter trois semaines… Avis à Stefan, Jeannette, Sylviane et quelques autres…
Avant de nous faire ses adieux, Svetlana nous dit que Rembrandt aurait prétendu qu’il y a toujours une bonne raison de revenir à Saint-Petersburg. Personnellement, je n’en doute pas ! Il y a encore tant à découvrir dans cette ville magique…
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Album : Croisière en Baltique : J+5 St-Pétersbourg
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