L’ARAIGNEE
Le fil entre la rampe et la branche de l’if
Brillait comme un repère, une chaîne argentée ;
J’ai suivi le chemin de la ligne jetée
Et découvert l’ouvrage au singulier motif.
Rien ne peut échapper à mon œil attentif,
De la toile en suspens, dentelle crochetée
En perles de rosée et de givre teintée ;
Mais j’esquisse à ta vue un mouvement craintif.
Au milieu du filet, broderie aérienne,
Qui se balance au gré de l’onde zéphyrienne,
Tu sembles reposer, mais d’un sommeil trompeur.
Toi que je trouve belle en ton palais de soie,
Naturelle œuvre d’art, pourquoi me fais-tu peur ?
Entends mon souffle court ! Il faut que je m’assoie !
(Extrait de mon prochain recueil « Les Couleurs de l’âme »)
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L’ENFANT DE L’ESPOIR
Un enfant se prépare à découvrir le monde
Après neuf mois dedans le ventre maternel,
Issu du feu des corps, l’embrasement charnel,
Fruit conçu dans l’amour ou dans le crime immonde.
Il ne sait rien de la famille et du pays
D’accueil. Hélas ! on ne choisit ni l’un ni l’autre,
Ni les draps en satin dans lesquels on se vautre
Ni le cloaque infâme où le porc fait son nid.
Un trottoir de Manille ou la villa cossue
D’une riche banlieue attendra ce gamin
Dont les parents peut-être ont tracé le chemin :
Boulevard pavé d’or ou route sans issue.
Fusil en bakélite ou cuillère en argent,
Cette arme dans son poing fera de lui l’esclave
D’un univers cruel où chaque jour s’aggrave
L’ampleur de la misère au front de l’indigent.
Mais si rien ne s’oppose à la fureur qui gronde,
Je conserve en mon cœur l’inébranlable espoir
Qu’une lueur demain rejaillisse du noir,
Qu’un enfant se prépare à sauver notre monde.
Ce poème a obtenu le Premier Prix, Prix Charles Guérin, au Prix littéraire de Graffigny 2012, organisé par la Ville de Lunéville et la Communauté de Communes du Lunévillois, en partenariat avec le Cercle Littéraire Léopold. Le thème du concours était « L’enfance ».
Par manque de temps, j’écris désormais très peu de poésie et ce poème est le seul de l’année, composé expressément pour ce concours. C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai pris connaissance de ce palmarès qui m’honore.
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Ô FEMME UNIVERSELLE
Au-delà de la mort, Ferrat chante Aragon
Et la femme toujours est l’avenir de l’homme,
Qu’elle obéisse au maître ou croque dans la pomme,
De New-York à Paris, d’Alger à Saigon.
Cheveux courts sur la nuque ou très longs sous le voile,
Elle offre un corps d’albâtre ou d’ébène à l’amant,
Ou l’époux tyrannique, objet de son tourment ;
En ses yeux meurt ou naît la lueur d’une étoile.
Quelquefois lapidée, elle expire en public
Pour avoir osé vivre un amour adultère ;
Ailleurs, l’homme trompé traite plus bas que terre
L’infidèle à l’abri d’un appartement chic.
Qu’il soit ou non béni, le fruit de ses entrailles
Reste son privilège et sa force et son droit ;
En son ventre fécond, le futur enfant croît
Et sa mère construit d’invisibles murailles :
« Que ma fille jamais ne subisse d’abus,
Qu’au soleil de son père elle vive authentique,
Et mon fils ne succombe au champ patriotique,
Comme chair à canon sous le feu des obus. »
(Ce poème a obtenu le Prix Charles Maire au concours littéraire Graffigny
de Lunéville de 2010.)
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Voici les cinq poèmes pour lesquels j’ai obtenu l’Alérion d’or 2009 décerné au meilleur des poètes déjà détenteurs du Grand Prix des Poètes Lorrains attribué par la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) :
L’ABSENCE
Dans le ronronnement de mon ordinateur,
J’entends le souvenir de son panier qui grince ;
Le souffle court, je vais constater mon erreur :
À sa place, le vide affreux. Mon cœur se pince.
Il manque, le matin, son accueil chaleureux,
J’accomplis chaque jour un geste, une habitude,
Dans ma gorge l’appel de son nom sonne creux,
Le silence répond, maudite certitude !
Il semble ridicule aux yeux des gens sensés
De chérir une bête et de craindre sa perte,
Alors on tait la peine et les pleurs déplacés
Quand sa mort nous fait mal comme une plaie ouverte.
Le trépas de tout être, animal ou parent,
Cause un chagrin semblable, une même souffrance ;
Pourquoi le désespoir serait-il différent
Quand pareille est en nous la douleur de l’absence. ?
LE CHOIX DES MAUX
Depuis six mois déjà, je n’aime plus rentrer :
Ma maison est un piège où j’ai peur d’être prise ;
Je retarde l’instant de tomber sous l’emprise
De l’homme qui jamais n’aurait dû m’engendrer.
J’ai tant de fois cherché le soutien de ma mère !…
N’a-t-elle pas voulu comprendre mes humeurs ?
A-t-elle craint l’opprobre et le poids des rumeurs,
Son regard dans la glace, ennemie éphémère ?
Impossible de fuir le redoutable accueil.
Ma clef dans la serrure explose le silence ;
Puis-je encore espérer tromper sa vigilance ?
Je marche vers ma chambre… Il m’attend sur le seuil.
Je subis ses baisers, ses mains sur ma peau nue,
L’obscénité des mots qu’il murmure, essoufflé,
La douleur qui surprend mon corps écartelé,
Le dégoût qui soudain dans mon cœur s’insinue.
Je le retrouve à table, assis devant l’écran.
On y parle d’inceste et de pédophilie.
La boue est toujours là dont je me sens salie.
Pour sourire quand même, il faut beaucoup de cran.
Maman dit qu’à leur place, elle en mourrait de honte,
Qu’elle reconnaîtrait un pervers sexuel,
Qu’elle divorcerait d’un mari criminel
Mais ne survivrait pas aux procès qu’on raconte.
Ne rien dire, bien sûr, est lui donner raison
Et refuser de mettre un terme à mes souffrances.
Le choix me fait horreur : sauver les apparences
Ou briser la famille aux murs d’une prison.
DANS LA CHAMBRE FUNERAIRE
On devine le corps sur cette couche étroite,
Au milieu de la pièce où brûle de l’encens.
Es-tu plongée au fond du froid que je ressens
En voyant tes doigts joints et ta tête trop droite ?
Comme une vague, en moi déferle mon passé.
Ton visage anguleux me ramène en arrière,
Quand ta bouche en rictus et ton regard sévère
Estimaient d’un coup d’œil mon élan terrassé.
Jamais tendre baiser n’est venu sur ma joue
Adoucir le chagrin de l’enfant mal grandi
Qui de rage brûlait la robe d’organdi
De son unique sœur et le remords me noue.
Comment l’indifférence au jour de ton trépas
Peut-elle me guérir des anciennes blessures ?
Des pleurs sur ton cercueil ne seraient qu’impostures,
Ma peine indescriptible est de n’en avoir pas.
L’ERREUR
Le soleil luit dans le jardin du souvenir,
Et les fleurs ont poussé sur les pierres tombales.
J’ai voulu prendre part aux agapes tribales ;
J’ai cru pouvoir, mais je n’aurais pas dû venir.
La messe dite, ils ont couru dans les allées,
Portant leur chrysanthème au chevet de leurs morts.
La corvée achevée, ils se sentaient plus forts
Pour déguster le vin, leurs larmes ravalées.
Entre la quiche au lard et le pâté lorrain,
J’ai fait semblant de rire et j’ai tenu le rôle
Du gamin du pays, comme ils disent : du drôle !
Elle était loin la peine, oublié le chagrin…
J’ai prétexté la route et le brouillard d’automne
Pour quitter la famille avant le clafoutis.
Dans la boîte en plastique, un restant des frichtis
Régale au coin du feu la chatte qui ronronne.
LA MORT D’UN JEUNE-HOMME
Je me souviens de lui, petit garçon têtu
Au regard de velours sous un front volontaire.
Au plus petit caprice, il se roulait par terre
Mais retenait ses cris quand il était battu.
J’ai vu l’adolescent qui se croyait un homme
Après avoir fait don de sa virginité.
Fier de sa neuve ardeur, fraîche virilité,
Il voyait chaque femme en croqueuse de pomme.
Souffrait-il, comme nous, d’une famille en vrac ?
Je l’ai revu plus tard, la vingtaine arrogante.
Il semblait engagé sur la mauvaise pente ;
J’ai parlé d’avenir, d’école après le bac.
Il m’apprit la nouvelle avec désinvolture :
Une tumeur maligne attaquait son cerveau.
« En plus la chirurgie est vaine à ce niveau.
Mon futur, le voilà ! » me dit-il pour conclure.
Je ne saurai jamais s’il a craint d’être seul
Face à la mort dont il parlait avec bravade.
Mais le ciel s’est paré d’une couleur maussade ;
Je suis triste aujourd’hui, mon neveu, mon filleul.
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MAI
La première journée est toujours un cadeau
Offert aux travailleurs de France et de Navarre,
Et les brins de muguet dérident le badaud
Lorsque le ciel de bleu se montre trop avare.
Car malgré le printemps et son heure d’été,
La météo n’est pas encore à la clémence,
Et le gel sait punir avec méchanceté
Ceux qui n’ont pas voulu protéger la semence.
Qu’importe cependant ! partout naissent des fleurs !
Si le crocus se meurt, vive la primevère !
Dans la nature en fête éclatent les couleurs
Et le vent nous les conte, inlassable trouvère.
Sous le rose organdi d’un pommier du Japon,
Un couple de moineaux chante l’amour volage,
Celui des séducteurs dont le regard fripon
Aime à se faufiler sous le mince corsage.
(Ecrit le 16 avril 1998)
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AVRIL
Au sortir de l’hiver, alors que le printemps
Pressé de s’installer s’était montré précoce,
La pluie inaugura le changement de temps
Et le vent rugissant se déchaîna, féroce. Mais dès le premier jour, ce mois capricieux
Présenta son aspect le plus irrésistible :
Son amour de la farce et du facétieux
Dans l’accomplissement d’un rite irréductible. Les averses de mars ont déclaré forfait ;
Le soleil courageux perce à l’aube la brume
Et le chant des oiseaux dans un accord parfait
S’élève dans les airs, léger comme une plume. Mais il ne faudra pas se découvrir d’un fil
Avant que ne s’en aille, avec la bise rude,
La dernière gelée, ô funeste péril !
Pour les arbres en fleurs malgré l’incertitude.
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MARS
L’hiver se retira lorsque mars fut venu ;
Fatigué de sévir depuis quelques semaines,
Il s’en alla plus loin dans le brouillard ténu,
Vers d’autres horizons, pour de nouveaux domaines.
Pour effacer la trace encore fraîche au sol
De la neige, la pluie est tombée abondante,
Imposant au printemps la touche d’un bémol,
Incitant la nature à se montrer prudente.
Car chaque nuit le givre imprime avec ardeur
Sur les carreaux gelés des fleurs imaginaires,
Des perles en cristal, ornements de splendeur
D’un costume argenté sous les rayons lunaires.
Le soleil matinal, l’innocent criminel,
Gomme sans le vouloir le décor éphémère
D’un spectacle magique au pouvoir éternel,
Jusqu’à ne plus savoir le vrai de la chimère.
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DECALCOMANIE
J’ai toujours refusé de croire en vos paroles
Quand vous disiez souffrir juste après le plaisir
Pris sur un corps d’enfant que vous aimiez choisir
Parmi ceux qui suivaient le chemin des écoles.
Vous saviez chaque fois me convaincre en douceur
De venir avec vous, sans autre violence
Qu’acheter bon marché le prix de mon silence,
Vos humides baisers me soulevant le cœur.
Derrière l’écran noir de mes paupières closes,
J’imaginais vos doigts défaisant lentement
Les lacets, les boutons de chaque vêtement,
Retardant les sommets de vos apothéoses.
Votre souffle rapide effleurait mes cheveux ;
Transi, je respirais l’odeur de vos mains moites
Explorant mes accès, ouvertures étroites
Où glisser malgré tout votre membre nerveux.
Vos râles écœurants me devenaient mesure
Pour calculer le temps jusqu’à ce point final
Qui délivrait ma peau du contact infernal,
Mais rougie aux endroits de quelque déchirure.
Après le rituel répugnant du kleenex,
Vous donniez des conseils sur l’attitude à prendre,
Avec des arguments que je croyais comprendre ;
Me quittant vous posiez sur ma bouche un index.
Je n’ai jamais rien dit, je n’ai pas fait de peine,
J’ai gardé le secret, ma honte et ma douleur ;
Vous voyant retraité, Monsieur l’instituteur,
Je voudrais bien savoir si le remords vous gêne.
Mais lorsque je répète à des petits garçons
Les mots qui, criminel, ont brisé mon enfance,
Je ressens vos élans et la même souffrance,
Un émoi similaire, identiques frissons.
(Extrait de mon recueil Rouge et Noir Eden)
PS : mon propos n’était bien évidemment pas de stigmatiser le corps enseignant dans son ensemble. L’instituteur est ici victime de la rime !…
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FEVRIER
Est-ce pour se venger de sa petite taille
Que cet instable mois, dans un brusque sursaut,
Se jette à corps perdu dans l’ultime bataille,
Pour offrir à l’hiver le bonheur d’un assaut ?
Mais bravant la froidure ou les flocons de neige,
Les enfants déguisés fêteront carnaval ;
Sur la place déjà les chevaux d’un manège
Attendent les acteurs du joyeux festival.
Au milieu de sa vie une journée entière
Est vouée à l’amour grâce au cher Valentin ;
Le cœur d’une fleuriste ou d’une bijoutière
Bat au rythme effréné des pièces du butin.
La douleur de partir est parfois prolongée ;
Un jour supplémentaire est un cadeau cruel
Pour qui voit sa tristesse à peine soulagée
Par le retour certain de l’an perpétuel.
(Ecrit le 01.01.1998)
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JANVIER
Arrivé le premier au milieu de la fête
Il explose de joie au son des violons,
Des bouchons de champagne et des coups de trompette,
D’une valse musette et des joyeux flonflons.
Après les baisers longs et les tendres étreintes
Des amoureux toujours mais pour combien de temps,
Les résolutions, d’enthousiasme empreintes,
Se prennent chaque année et se perdent longtemps.
Vers le petit matin, les yeux lourds de fatigue
Et la bouche pâteuse à cause de l’alcool,
Chacun rentre chez soi comme l’enfant prodigue,
Malgré le brouillard dense et givrant sur le sol.
Trente et un jours de neige, autant de nuits polaires,
Janvier s’étire et dure et tue avec froideur
Les exclus du système en plusieurs exemplaires
Avant de disparaître au fort de son ardeur.
(écrit le 29 novembre 1997)
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LA NEIGE
Pendant la nuit, sans bruit, les flocons ont paru
Et valsé dans le ciel avant de toucher terre,
La recouvrant bientôt jusqu’au moindre parterre
D’un mince tapis blanc de nul pas parcouru.
A l’aube cependant le silence est sublime :
La ville a revêtu son manteau virginal,
Et chacun découvrant ce décor hivernal
Est saisi malgré soi d’un respect légitime.
Parfois le vent s’amuse à frôler dans le parc
La cime des sapins frissonnant sous le souffle ;
Le pied d’un banc chaussé d’une étrange tantoufle
Réconforte un rameau recourbé comme un arc.
Moi, si j’étais la neige, à partir de novembre
Je tomberais sans cesse avec l’espoir diffus
De semer un émoi dans ton regard confus,
Au risque de périr sur le seuil de ta chambre.
(Extrait du recueil Amours Multiples)
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Aux victimes de l’attentat sur le World Trade Center à Manhattan
Le 11 septembre 2001
QUIPROQUO
Nous avons vu ce soir des images de guerre :
Un avion kamikaze a percuté deux tours,
Sœurs jumelles jadis aux familiers contours,
Et nous vivons l’horreur de nos parents naguère.
Devant les caméras, des corps ensanglantés
Par des éclats de verre implorent la clémence
Sans pouvoir mettre un nom sur ceux que la démence
Habite au point de suivre un plan d’atrocités.
Du milieu d’un immeuble une femme, peut-être,
Agite ses bras nus, geste de désespoir
Que suivent les passants debout sur le trottoir,
Et soudain sous leurs yeux saute par la fenêtre.
Sur le petit écran, la fumée et le feu
Envahissent la ville. Est-ce un film d’épouvante ?
Un cauchemar plus vrai qu’un récit qu’on invente
Se déroule en direct dont la mort est l’enjeu.
L’absurde augmente encore : un gratte-ciel s’effondre,
Spectacle hallucinant quand le deuxième aussi
S’écroule avec lenteur. Truquage réussi ?
Cinéma ? Fait réel ? On pourrait bien confondre.
Mais les milliers d’acteurs ne se relèvent pas,
Le tournage a pris fin, le décor est en cendres,
Le héros ne peut plus murmurer des mots tendres
À sa douce maîtresse aux généreux appas.
Je vois l’heure figée aux cadrans des pendules,
Les larmes des parents toujours couler à flots ;
Que vienne le silence étouffer les sanglots
Des témoins de la rue aux regards incrédules.
(écrit le 11 septembre 2001)
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Aux terroristes après l’attentat sur le World Trade Center à Manhattan
Le 11 septembre 2001
LETTRE OUVERTE
En ce jour de septembre où vous avez plongé
L’Amérique et le monde au cœur de l’épouvante,
Le plan d’attaque issu d’un esprit ravagé
A surpassé l’horreur des films que l’on invente.
Obéissant aux lois du terrorisme pur,
Au nom d’une fureur toujours inassouvie,
Pour répondre aux besoins d’un idéal obscur,
Vous semez la terreur en offrant votre vie.
Sous des tonnes d’acier, de verre et de béton,
Des milliers d’innocents gisent sous les décombres ;
On se croit spectateur d’un mauvais feuilleton
Quand le décor explose en moutonnements sombres.
Dans ces ruines en feu, vos compagnons sont morts,
Criminels pour les uns, martyrs pour leurs émules,
Et si les sauveteurs décuplent leurs efforts,
Les flots de sang versé mélangent les formules.
L’âme d’un assassin se réclamant de Dieu
En choisissant aussi le sort de ses victimes
Erre-t-elle à jamais en un différent lieu
De celle d’un pasteur en prières ultimes ?
Des familles en pleurs depuis vos attentats
Cherchent en vain des corps, vous accusant du pire,
Et les discours du chef du plus grand des états
Veulent venger les tours, symboles d’un empire.
Vous avez déclaré la guerre à l’Occident.
Si quelques uns se font l’avocat de vos actes,
Beaucoup d’Américains, avec leur président,
Ajouteront l’exode à vos douleurs intactes.
(écrit le 11 septembre 2001)
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L’ABSENCE
Dans le ronronnement de mon ordinateur,
J’entends le souvenir de son panier qui grince ;
Le souffle court, je vais constater mon erreur :
À sa place, le vide affreux. Mon cœur se pince.
Il manque, le matin, son accueil chaleureux,
J’accomplis chaque jour un geste, une habitude,
Dans ma gorge l’appel de son nom sonne creux,
Le silence répond, maudite certitude !
Il semble ridicule aux yeux des gens sensés
De chérir une bête et de craindre sa perte,
Alors on tait la peine et les pleurs déplacés
Quand sa mort nous fait mal comme une plaie ouverte.
Le trépas de tout être, animal ou parent,
Cause un chagrin semblable, une même souffrance ;
Pourquoi le désespoir serait-il différent
Quand pareille est en nous la douleur de l’absence ?
(Ecrit le 12.09.2004 après la mort de Lorca, notre femelle labrador)
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SOEUR DEFUNTE
Voilà dix ans déjà que tu nous as quittés
Sans laisser à personne une lettre un message
Pour tenter d’expliquer par des mots inventés
Tes raisons de partir pour l’ultime voyage.
L’abandon d’un amant et ton retour ici
Pouvaient-ils motiver ce geste irréparable,
Qui devait tout régler jusqu’au moindre souci
Mais nous glaçait le coeur d’un sentiment coupable ?
Pas encor quarante ans et pourtant sans espoir
De bonheur ni désir de donner à ta fille
Cet amour maternel qui devenait devoir
S’il demeurait adjoint au père de famille.
Voilà dix ans déjà mais je revois toujours
Sur ton visage blème un rictus qui se fige,
Autour de ton cou mince un ruban de velours
Pour masquer du cordon le douloureux vestige.
(Ecrit le 15 juillet 1996 en souvenir de ma soeur)
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UN JOUR
Un jour d’été trop chaud tu préféras partir
Plutôt que de lutter pour demeurer en vie
Et ton affection que la mort m’a ravie
Dans mon coeur est gravée à n’en plus ressortir.
Un jour sans le vouloir j’entrais dans ton histoire
Cadeau maudit, je sais, d’un homme de toi fou
Et l’enfant qui naissait à l’aube du mois d’août
Poussait son hurlement comme un cri de victoire.
Tes parents bravement ont tenté d’élever
Le fruit de ton erreur qu’ils ne pouvaient comprendre
Tandis que j’attendais une parole tendre
Et qu’à l’amant futur je préférais rêver.
Un jour adolescente enfin tu m’as reprise
Affrontant le courroux de ton père trahi,
Blessé dans son orgueil, par la peine envahi,
Qui voyait en ce choix une triste bêtise.
Un jour de février, majeure depuis peu,
J’abandonnai l’école et m’exilai de France
Pour fuir les souvenirs douloureux de l’enfance
Et trouver le bonheur auprès de qui me veut.
Et le temps s’écoulait toujours un peu plus vite ;
Mariage et naissance, un divorce plus tard,
Me voilà revenue à mon point de départ
Vers cet amour déçu que ma pensée évite.
Un jour proche ou lointain serons-nous réunis ?
Cet espoir obsédant nous donne le courage
De poursuivre sans toi jusqu’au bout le voyage
Mais ton départ subit nous laissa démunis.
(Ecrit le 17 juin 1996 en souvenir de ma mère)
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FEMME DE HANDICAPE
(Ce slam est dédié à mon cousin Christian, tétraplégique depuis le 1er janvier 2006).
C’était aux premières heures du premier jour de l’an,
En janvier deux mille six qu’a eu lieu l’accident.
Le hasard a voulu qu’un sanglier
Au même instant traverse la chaussée.
Pour éviter le choc frontal,
Ta femme a fait un geste brutal :
Un coup de volant à quarante-cinq degrés.
La voiture a piqué du nez
Dans le fossé qui bordait la route
Et qu’elle n’avait pas vu, sans doute.
Quand on nous a prévenues
Que tu ne marcherais plus,
J’ai eu mal aux tripes pour toi,
J’ai versé quelques larmes, je crois,
J’me souviens plus très bien,
Je pensais à tout et à rien.
Sur ton lit d’hôpital,
T’avais pas l’air si mal.
On a regardé ta figure,
Y’avait pas de blessure.
On a réprimé un soupir,
On s’était attendu au pire.
Bien sûr, tu ne marchais pas,
Mais tes jambes, on les voyait pas.
On admirait beaucoup ta femme
Qui restait là malgré le drame.
Elle venait tous les jours
Pour te prouver son amour.
Puis les mois ont passé,
T’étais toujours handicapé.
Alors elle a changé d’attitude,
Elle a montré d’la lassitude,
Et l’exaspération
A remplacé la passion.
Pour couronner le tout et ajouter à ta souffrance
Elle a piqué le fric, celui que l’assurance
Avait déjà versé pour ton fauteuil.
Faut quand même pas avoir beaucoup d’orgueil.
Je n’veux pas juger ni la blâmer,
J’veux seulement témoigner.
Je ne suis pas certaine que je serais meilleure
Confrontée au même malheur.
Pour sûr, je ne suis pas voleuse
Et tellement plus orgueilleuse,
Mais est-ce que j’aurais plus de couilles
Pour faire face à la trouille
Qui naît du handicap,
De la différence qui frappe,
Peur du regard des gens
Qui se veut compatissant
Pour finir par se détourner
Sous prétexte que c’est trop dur à supporter ?
Quand ta femme t’aura quitté un sâle matin,
Ne lui cache rien de ta déception, de ton chagrin,
Afin qu’elle sache qu’en plus de la douleur qui te fracasse,
Elle t’a elle-même porté au coeur le coup de grâce.
J’aimerais encore te dire
Qu’il faut toujours croire en l’avenir,
Mais comment trouver les mots
Qui sonnent juste sans être faux ?
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Pour écouter ce slam, cliquer sur ici : premierslam.wma
PREMIER SLAM
J’ai découvert le slam
Un soir de solitude ;
C’était comme de la came,
J’ai pris de l’altitude.
J’ai entendu Grand Corps Malade
J’comprenais rien à ses salades ;
J’me suis forcée à l’écouter
Et là, ses paroles m’ont scotchée.
Les keufs, les meufs, chelou et relou,
C’est sûr, j’comprenais pas tout,
Mais je captais l’essentiel,
Ecrire, pour moi, c’est naturel.
Alors j’me suis dit, faut qu »t’essayes,
Même si j’me trouvais un peu vieille.
Les rappeurs, les slameurs, les purs,
Vont me trouver nulle, c’est sûr !
Depuis je suis accro
Je slame en douce comme une clepto
Du matin au soir
Et même la nuit dans l’noir.
Au début c’était pas évident,
Je fais de la poésie depuis quarante ans,
De celle que l’on dit belle et classique,
La poésie académique,
Même si déjà dans mes poèmes
J’abordais différents thèmes :
L’amour, la mort, la maladie,
La guerre, le chômage et la pédophilie.
Mais pour quelqu’un comme moi
Qui a fait du carcan des règles un choix,
Ne plus respecter le sexe des rimes,
C’était un peu comme un crime.
Les mots qui circulent toujours dans ma tête
Se sont mis à danser, c’était la fête !
Plus de laisse ni de muselière,
Ils ont appris l’école buissonnière,
Plus d’obligation ni d’interdits,
Plus de maître en prosodie.
Seuls comptaient les mots qui claquent
Comme des coups de poing ou comme des claques
Pour qu’ils aillent droit au but,
Comme un bon coup de pied au cul !
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SUR LA TOMBE D’UN ARBRE
J’attendais chaque année avec impatience
Le retour du printemps et des premiers crocus,
Petits points de couleur au pied du vieux prunus,
Objet de mon plaisir et de ma surveillance.
Car les fleurs de cet arbre offraient à l’horizon
Une touche pastel au cœur de la grisaille,
L’usine où brillent seuls les éclats de grenaille
Aux mains des ouvriers dans leur chaude prison.
J’aimais, le contemplant, songer à d’autres choses,
Oublier mes chagrins, mes soucis et tourments,
Puis revenir plus forte, après ces errements,
Vers les visages clos des collègues moroses.
Mais la tempête, hélas ! me l’a déraciné ;
Le cèdre du Liban, mis à terre de même,
N’a laissé que l’écho de sa douleur extrême
Et je pleure ma part de rêve assassiné.
Il ne reste qu’un trou, comme une plaie ouverte,
Où mon regard s’attarde, observant un corbeau
Chercher sa nourriture au sein de ce tombeau,
Fragile souvenir d’une pensée inerte.
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LES ECHOS DU NEANT
Lorsque trempant ma plume au fond de ton silence
Me revient en mémoire un poème de toi,
J’entends battre mon cœur sans comprendre pourquoi
Car tu n’as pas nourri mes souvenirs d’enfance.
Tous les ans j’espérais un cadeau de Noël,
Rêvant d’une poupée ou d’un ours en peluche,
De papa, joli mot sur lequel je trébuche :
J’obtenais un baiser, pas même paternel,
Et des vœux anodins formulés sur la carte
Que tu me gribouillais, t’acquittant d’un devoir.
Il m’a fallu du temps pour ne plus t’en vouloir,
Pour que la rancœur passe ou que je m’en écarte.
Alors j’ai découvert un homme différent,
Acceptant de te voir sous les traits d’un poète ;
Je ne connaissais pas tes yeux, ta silhouette,
Mais tu m’apparaissais, dans tes vers, transparent.
J’ai tenté bien souvent de démêler l’histoire
De ma naissance au sein d’un couple dévasté,
Mais tes alexandrins, mensonge ou vérité,
Entretenaient le doute et l’art contradictoire.
L’amour n’a pas jailli de mon premier regard,
Rien n’a jamais scellé nos rencontres furtives ;
La tendresse et la joie en nos âmes captives
Auraient voulu bondir, mais il était trop tard.
Peut-être un jour lointain, sur ton lit de souffrance,
Aurais-tu des regrets ? Sans messe ni cercueil
Ton corps fut emporté. Tu m’as privé d’un deuil
Et je trempe ma plume au fond de ton absence.
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SONGE D’AMOUR
Je traverse avec toi l’espace et le temps vides,
Souvenir récurrent du jeu des unités,
Mots dont le sens est mort pour nos corps habités
Par le noir et l’oubli de nos âmes avides.
L’espoir toujours déçu d’un baiser paternel
Se consumait au feu de l’incommensurable ;
Mon cœur frappé jadis de ce mal incurable
De honte s’est brisé dans le désir charnel.
Il m’a fallu te suivre au seuil de la souffrance
Pour que la paix survienne au sein de la douleur ;
Une larme vermeille en tes yeux sans couleur
A libéré d’un coup ma peine en survivance.
Mais ton image fuit l’aube d’un jour nouveau
Qui sème ton parfum sur les rives du songe ;
J’aimais croire au bonheur, l’amour fût-il mensonge
Et l’absence une fleur à l’ombre d’un caveau.
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Sonnet
À ma mère
LES NON-DITS
Le temps n’a pas brouillé les traits de ton visage ;
Comme je t’ai quittée, un dimanche matin,
Je te retrouve en songe, en jupe de satin,
Quelques brins de muguet piqués dans ton corsage.
As-tu le souvenir de ta fille en bas-âge,
Abandonnée à ceux qui t’appelaient putain ?
La poupée aux yeux verts que je nommais catin
Se taisait sous les coups quand je n’étais pas sage.
Cinq ans d’adolescence à croire, à tes cotés,
Que l’amour se rattrape ;hélas ! les cœurs mâtés
Ne savent plus s’épandre. Alors, je suis partie.
Mes sentiments pour toi ne se devinaient pas,
Tu maquillais d’humour la peine ressentie ;
Ainsi t’ai-je manquée au seuil de ton trépas.
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Les cinq poèmes suivants ont été récompensés en novembre 2007 par l’Alérion d’or décerné au meilleur participant parmi les anciens Grand Prix des Poètes Lorrains :
LE CRI DES OMBRES
La tête me tournait : j’ai fermé les paupières.
Un homme se pencha pour ramasser des pierres,
Une arme redoutable au poing d’un révolté,
Au nom de la justice et de la liberté,
Pauvres mots bafoués dans un pays en guerre.
Un père pleure un fils qu’il ne connaissait guère
Mais que son peuple acclame en martyr idéal
Pour secouer le joug du monde occidental.
Une femme cachée aux regards sacrilèges
Disparaît sous le voile. Infâmes sortilèges
Du mollah tout-puissant qui dicte aux musulmans
Des versets détournés par quelques boniments,
Sous couvert mensonger de la loi coranique.
Dame-chose immolée à la lutte islamique.
Des petits orphelins sans une larme aux yeux
Sont les muets témoins de mon Noël joyeux.
Ni bonhomme, ni rêne et point de cheminée
Pour ces laissés-pour-compte, enfance assassinée.
Les huîtres fleurent fort et le saumon sent bon,
Dans le four se prépare une dinde, un chapon ;
Le champagne pétille au son des mitraillettes
Et des gouttes de sang ternissent nos paillettes.
Le rire et les sanglots se livrent un combat
Sans même devenir le sujet d’un débat,
Et j’entends des cailloux jetés dans nos soupières.
Le cœur me débordait : j’ai rouvert les paupières.
REVEILLON
Ce soir il faudra rire et paraître joyeux,
Vouloir faire la fête et détourner les yeux
De la misère et de la mort environnantes.
Je devrai rester sourde aux bombes détonantes,
Aveugle aux attentats, aux suicides masqués
Sous des actes mortels de criminels manqués.
Lorsque les douze coups sonneront aux églises,
Le chemin de l’amour éclairé de balises
Conduira-t-il au port de la paix, les soldats ?
Pour finir en martyr, combien de candidats
Répondront cependant à l’appel de la guerre,
Qu’elle soit dite sainte ou simplement vulgaire ?
Le dernier jour se meurt, vive le Nouvel An !
Je trinque à l’avenir avec un faux élan.
Ô charme de l’hypnose ! étends sur moi tes voiles
Et ne laisse passer que le feu des étoiles
Puis des baisers ardents pour conjurer le sort
Jeté sur l’univers lorsque le diable sort. Entre la bûche et le café, valsons ensemble ;
J’accuserai l’ivresse et l’émoi si je tremble,
Non la honte de fuir les peuples à genoux.
Et vous, mes disparus, venez vous joindre à nous,
Sortez de vos tombeaux, renaissez de vos cendres,
Et mêlez votre voix à nos paroles tendres.
LA MER EN NOIR ET BLANC
Le soleil se reflète en flaques argentées,
Innombrables miroirs où se perd mon regard,
Dans les eaux de la mer aux couleurs tourmentées
Et si je l’aime tant, ce n’est pas par hasard.
J’ai comme elle un penchant pour l’outrance et le calme,
Balancement d’autiste et cadences des flots ;
Sa rage me fascine et sa beauté me charme,
Enfer et paradis au cœur des matelots.
Le gris du ciel ressemble aux teintes de l’ardoise
Des toits bretons barrant la ligne d’horizon ;
Un cormoran perché sur un écueil me toise,
Etonné de nous voir, touristes hors-saison.
L’écume ivoire coiffe une vague anthracite
Qui roule ses galets comme dansent mes vers,
Créés pour l’océan que tout bas je récite
Tel un hommage sobre aux dieux de l’univers.
UNE ROSE AU VENT
Le ciel a revêtu son uniforme gris
Pour penser aux défunts, pour annoncer novembre,
Et j’écoute la pluie au carreau de la chambre
Me parler du chagrin, des pleurs des cœurs aigris.
Ces larmes de cristal qui ruissellent dans l’ombre,
Comme une source pure où naîtrait l’univers,
Sont des puits de souffrance éclaboussant de vers
Mes rêves éveillés au fond desquels je sombre.
J’entends venir à moi le cortège des morts
Qui chaque année augmente et me laisse pensive :
La vanité d’écrire et l’espoir que survive
L’écho de mon esprit valent-ils tant d’efforts ?
Mes fantômes s’en vont dans un rai de lumière
Rejoindre leur royaume à l’envers du soleil ;
Ultime souvenir avant le grand sommeil,
Dans le vent se balance une rose trémière.
PENSEES MARINES
L’océan, vague à vague, enfle son corps d’azur
Et son chuchotement sur les chemins pervenche
De l’immensité bleue où mon âme se penche
Enivre mon cœur lourd d’un concert triste et pur.
La houle me raconte un carnet de voyage
Ecrit par les embruns, dicté par tous les vents,
Dessiné par l’éclat d’autres soleils levants,
Parfumé par l’essence ancrée en son sillage.
Le cri des goélands me chante l’amour fou
Qu’éprouve pour la mer le marin solitaire,
Plus fort que le désir de prendre femme à terre,
Pour qui la bague au doigt vaut une corde au cou.
Et de la lande vient jusqu’à moi le murmure
Des sanglots qu’une fille étouffe dans son sein ;
Le message confus que j’ignore à dessein
Cogne au silence d’or dans lequel je m’emmure.
En les lisant on comprend bien le résultat de tes poème aux concours !!
Bisous.
Stef
Comme il n’y a pas de formulaire pour laisser un commentaire sur la page humour, je le laisse ici.
A propos des Petits bonhommes bleus…
Ces levées de boucliers deviennent insupportables ! On ne peut critiquer la politique d’Israël sans se voir brandir la Shoa sous le nez ! On ne peut plaisanter sur la femme sans être mordu par les Chiennes de Garde… sur les homos sans avoir une demi-douzaine d’associations sur le dos (?!)… Le plus préoccupant est que la législation suit cette mode. L’assassin ordinaire sera moins condamné que celui qui aura assassiné un juif, un homosexuel ou un noir. Qu’en sera-t-il de celui qui aura trucidé un homosexuel falacha ? Sans parler des quotas de noirs la télé, de la discrimination positive à l’embauche…
Merde ! On peut avoir de l’humour et défiler dans la rue pour protester contre le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et toutes les saloperies que l’homme a inventées pour emmerder son semblable au nom d’idées indéfendables !
Au nom de l’Association Universelle des admirateurs de Pierre Dac, dont je suis un membre éminent, JE PROTESTE ! Notre Maître (soixante trois -c’était sa taille-) en humour, juif et résistant, ne voulait il pas rebaptiser sa ville natale de Chalons sur Marne en Shalom sur Marne ? Avec son complice Francis Blanche ils se sont tout permis mais ce sont eux qui ont laissé un souvenir immortel et non l’infâme Philippe Henriot qui, lui, ne plaisantait pas lorsqu’il parlait du « juif Dac » !
Français, gardez votre humour ! Il sera toujours la meilleure arme contre les cons !
A.D.
Le commentaire d’ Alain sur « les petits hommes bleus » est très intéressant et à plus d’un titre : il permet une réflexion sur l’ humour en général et l’ humour ciblé . Peut être peut-on s’ interroger sur l’ essence même de la forme de l’humour, et constater que Pierre DAC n’a jamais à ma connaissance été blessant ou offensant dans ses sketches .Là , se trouve peut être la définition de l’humour :savoir démontrer l’absurdité, le ridicule, parfois l’incongruité et même la bêtise (voir le « dîner de cons »)sans jamais agresser, humilier le « sujet »; c’est là le génie des grands comiques et leur plus grande qualité est de savoir rire d’eux mêmes . Joelle di SANGRO
je découvre ce soir avant d’ allé me coucher tes poèmes qui donnent pour certains » la chaire de poule » pour d’ autres ou l’ on se laisse emporter par les mots comme le corps est emporté par les vagues de l’ océan de jouvence!
mon âme est ce soir bercé par des mots qui me rassurent!
il est normal que tu puisse faire des envieux ou envieuses!
encore une fois ce n’ est pas la créativité qui manque!
seule la jalousie d’ autrui tente de détruire ce que les autres artistes créent!
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