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Archive mensuelle de février 2008

La chasse aux pauvres

En écho à mon article sur l’émission Envoyé spécial, Pascal Bridey, magistrat, chef du comité de soutien de la liste de gauche aux prochaines municipales, me propose le texte suivant avec ce petit commentaire dans son mail : « A la suite du soutien de la secrétaire d’état aux droits de l’homme au maire d’Argenteil  sur l’utilisation de gaz répulsifs à l’encontre des SDF, je rediffuse l’article que j’avais écrit pour le PS l’été dernier ! » No comment ! Je diffuse l’article intégral:

« En programmant d’éloigner de sa commune les clochards et les miséreux en les gazant avec un produit répulsif, le maire UMP d’Argenteuil a perdu tout sens de la dignité humaine. 

Comment peut-on ne pas être révolté par une telle politique qui consiste non seulement à fermer les yeux sur la pauvreté et la misère mais à renvoyer sur les communes voisines la prise en charge de ces malheureux « qui font tâche », qui dérangent l’ordre établi et qui parfois génèrent un peu de culpabilité chez les nantis et les bien-pensants ? 

Si les responsables d’un supermarché de la ville n’ont eu aucun scrupule à appliquer ce programme, heureusement les employés municipaux d’Argenteuil ont refusé de considérer leurs semblables comme des cafards ou des rats. Comme d’autres dans le passé, ils ont su résister et refuser l’inacceptable 

Ce gazage odieux nous replonge dans des temps qu’on pensait révolus mais il nous rappelle aussi et surtout que la bataille pour la dignité humaine n’est jamais définitivement gagnée. 

Comment ne pas s’indigner contre de telles pratiques qui consistent à considérer des humains comme des animaux nuisibles dont il faut se débarrasser alors que ces hommes, souvent accidentés de la vie ont besoin de respect, de reconnaissance, de mesures d’aide et d’assistance pour se relever! 

Nul n’est à l’abri de la précarité et de la pauvreté. Chacun d’entre nous peut voir un jour sa vie basculer y compris celui qui aujourd’hui ne pense qu’à consommer , qu’à étaler sa richesse et sa réussite matérielle en manifestant indifférence et mépris à l’égard des autres ! 

Au-delà de nos appartenances politiques et religieuses, nous ne pouvons accepter que des êtres humains soient traités de la sorte alors que par ailleurs des gens fortunés dépensent des sommes considérables pour leurs animaux comme en atteste le développement des salons de toilettage pour chiens ou même de confiseries-pâtisseries pour animaux dans certains quartiers de Paris ! 

Certes notre Président va sans doute s’apitoyer sur le sort de ces malheureux comme il le fait régulièrement à tout propos mais il faudra bien qu’un jour, il soit tenu pour responsable des dérapages et des dérives qu’inspire sa  politique fondée sur l’individualisme, le chacun pour soi, le rejet de l’autre, la stigmatisation des plus faibles, le refus de la solidarité et d’une politique sociale permettant de  remettre debout les plus vulnérables et les plus fragiles de nos concitoyens. 

Au risque une nouvelle fois d’être traités de dogmatiques et de droits de l’hommistes, refusons cette indigne chasse aux pauvres, ce n’est pas un combat d’arrière-garde, c’est le combat pour l’homme, le seuil qui vaille ! 

Pascal BRIDEY «  

Envoyé spécial

Au programme de ce soir, la misère morale et physique, le luxe et la brigade des stupéfiants.

En France, de jeunes Françaises, pour la plupart de confession musulmane, paient des chirurgiens pour qu’ils réparent leur hymen afin de paraître vierges à leur futur époux. Au XXIe siècle, à l’ère de la technologie de pointe et de la communication par Internet, il apparaît encore essentiel pour certains hommes que leur future épouse arrive vierge au mariage. Et pour éviter la honte et le bannissement à ces jeunes femmes qui ne le sont plus, des médecins bravent la loi en fournissant des certificats de virginité et, lorsque cela ne suffit pas, en réparant l’hymen.

En France, chaque citoyen consomme en moyenne 17 kg de chocolat par an. Un artisan chocolatier parisien cherche à innover toujours plus. Sa dernière trouvaille : un petit chocolat en forme de sein (on avait déjà les nichons de belle-mère !…) et des vêtements en chocolat pour un défilé de mode devant des touristes russes.

Coincée entre la Russie et la Chine, la Mongolie hésite entre communisme et capitalisme. Victimes d’un climat très rigoureux, les nomades des steppes affluent dans les villes après avoir perdu leur bétail. Des gamins et des adolescents vivent en rupture familiale et scolaire dans les égouts de la ville pour s’abriter du froid, au risque de périr ébouillantés si une conduite d’eau chaude lâche.

De Colombie en Europe, la drogue est un marché très lucratif. Pour huit mille euros, un quinqua tranquille prend le risque de transporter la cocaïne en bandes molletières. La police, patiente comme une araignée, tisse sa toile pour démanteler le réseau d’une drogue qui devient de plus en plus accessible aux consommateurs de plus en plus nombreux.

Voilà ! Pendant que nous vivons tranquillement nos vies sans histoires, d’autres luttent pour survivre, se nourrissant de restes glanés dans les poubelles ou collectionnent les voitures, les villas et les commerces financés par la drogue.

Tandis que j’écris ces lignes, je sens peser le regard triste d’un petit garçon de quatre ans qui arpente les rues aux côtés de son père à la recherche de denrées plus ou moins pourries et de canettes à vendre pour le recyclage. Son père, qui a connu des jours meilleurs avant de perdre son emploi suite à un accident, retient ses larmes avec peine. A la fin de la journée, l’homme glisse son fils dans la bouche d’égout et le rejoint pour quelques heures de repos et de chaleur dans une odeur pestilentielle.

Pourquoi moi ici et eux là-bas ? Les destins tournent-ils ? Serai-je un jour, dans une autre vie, confrontée à cette existence misérable ?

Casse-toi, pauvre c… !

Monsieur Sarkozy veut décidément rompre avec les valeurs et les images véhiculées par les précédents chefs de l’Etat français.

Déjà ministre de l’Intérieur, il avait apostrophé des jeunes et parlé de canaille aux habitants d’une cité. Devenu président, il n’y avait guère de chance qu’il modifie son comportement. On ne pouvait guère espérer d’un homme admirateur des cowboys, shérifs et Mickey qu’il manie la langue de Molière une fois à la tête de l’Etat.

Lui-même et ceux qui le défendent disent de lui qu’il est moderne et qu’il a eu une réaction que n’importe qui aurait eue face à l’agression du visiteur. Si la modernité au XXIe siècle consiste à interpeller les individus en les tutoyant d’emblée et employer des expressions populaires et des noms d’oiseau, alors oui, Nicolas Sarkozy est hyper super méga moderne ! Il en oublie cependant qu’il est le citoyen numéro un de la France et qu’il se doit et nous doit à ce titre un minimum de politesse et de sang-froid. Car, ne nous en déplaise, il n’est pas n’importe qui !… Alors qu’il prône le retour aux leçons de morale et autres cours de politesse et civisme dans les écoles, comment peut-il expliquer aux enfants et aux adolescents les écarts de langage et de comportement dont il semble vouloir faire sa spécialité ? Ne sait-il pas que les jeunes ont en horreur les vieux qui se comportent comme des jeunes ? Et tout autant les technocrates qui adoptent des allures de voyous pour se rapprocher d’eux ? Car c’est faire injure aux jeunes, qu’ils soient des cités ou non, que de se comporter comme Nicolas Sarkozy au nom de la jeunesse et de la modernité. Comme je regrette Mitterrand, VGE et Pompidou ! Tiens ! même Jacques Chirac parlait mieux que Sarko ! Sans oublier ses goûts artistiques et culinaires qui font tant défaut à son successeur.

Dans l’insulte de Monsieur Sarkozy, un seul mot est peut-être exact : l’adjectif qu’il emploie au figuré et qui colle à de plus en plus de Français au propre !…

 

Handicapés au ban de la société

Nous avions des amis à dîner et nous en vînmes naturellement à parler de mon blog en général puis de l’article « Le privilège du handicap » en particulier.

Sous prétexte de respecter des règles établies à un instant T par des hommes x et y, un jeune homme porteur de prothèses mécaniques ne pourrait participer aux prochains Jeux Olympiques. Or ces prothèses ne sont pas motorisées et le garçon n’a pulvérisé aucun record. Il est tout simplement arrivé deuxième à une compétition aux côtés de concurrents valides. Où est donc le problème de le laisser courir avec les autres athlètes ? Ce jeune homme ne se sent aucunement handicapé puisqu’il n’y a absolument rien qu’il ne puisse pas faire. Et s’il a d’excellents résultats sportifs, il ne les doit pas à ses prothèses uniquement mais bel et bien à sa volonté et aux heures d’entraînement.

Evidemment, si on lui enlève ses prothèses, il ne peut plus rien faire et redevient donc un handicapé. Mais alors, moi aussi je suis handicapée, car si on me prive de mes lunettes, je ne suis plus capable de rien. Cela veut-il dire pour autant que je suis avantagée parce que je porte des lunettes ? Et me refuserait-on le droit de participer à un concours de tir à l’arc sous prétexte que je verrais mieux que mes concurrents ?

Je ne suis pas utopiste et je sais très bien qu’il n’est pas possible de traiter tous les handicapés comme les valides. Je ne veux pas supprimer les CAT sous prétexte de vouloir intégrer les handicapés dans les entreprises sans aucune distinction. Mais je suis pour un effort d’insertion dans les écoles puis dans le monde du travail. Je suis contre parquer tous les handicapés dans des centres sans aucune distinction.

Prenons un enfant, élève brillant, qui se retrouve tétraplégique à la suite d’un accident. En plus de ce handicap, le voilà contraint de quitter l’école. Non pas par incapacité intellectuelle à suivre les cours, mais parce que l’école n’est pas adaptée à accueillir des enfants en fauteuil accompagnée de leur auxiliaire de vie.

Je trouve scandaleux de cantonner les handicapés dans des centres spécialisés alors que des expériences menées avec certains handicapés ont prouvé qu’ils pouvaient parfaitement s’adapter et évoluer. Evidemment, cela suppose beaucoup de tolérance, de patience et d’entraide de la part des gens valides. Mais comment une société peut-elle progresser si elle n’assume pas ses handicapés ? si elle les concentre dans des camps pour qu’ils ne gênent pas les gens « normaux » ? Mais surtout, pourquoi refuser aux handicapés volontaires et capables le droit de participer à toutes les compétitions et à tous les concours dans tous les domaines aux côtés de leurs concurrents valides ? Pourquoi faut-il absolument différencier les uns des autres ? Pourquoi faut-il absolument classifier et étiqueter les êtres humains ?

Par ignorance, peut-être. Par peur, sans doute. Lorsqu’on propose l’intégration d’un enfant handicapé dans une classe, on évoque d’emblée les inconvénients d’une telle mesure, le possible ralentissement qu’un seul élève va entraîner et faire subir aux autres. Mais on pourrait aussi parler des avantages, de la progression dont l’enfant handicapé va bénéficier, de la tolérance et de la solidarité que les autres élèves vont apprendre à développer à son contact. Sans parler des leçons de courage, d’humilité et de relativisme que donnent certains handicapés aux valides !

 

Bi-sexuel(le) ? Et alors ?

Jean-Luc Delarue présentait cette semaine une émission en direct sur le thème de l’homosexualité.

Il serait malhonnête de prétendre qu’on n’a pas avancé d’un iota depuis la nuit des temps. Cela dit, deux amoureux hétéros qui se bécotent sur un banc public, c’est très mignon ; deux amoureux homos qui se bécotent sur un banc public, c’est dégueulasse. Donc, même s’il n’est toujours pas rentré dans les mœurs que deux femmes ou deux hommes s’embrassent à pleine bouche en public comme des amoureux hétéros, l’homosexualité est néanmoins de mieux en mieux admise. Il n’est qu’à voir les téléfilms de plus en plus nombreux qui évoquent le sujet sans tabou, c’est-à-dire que l’on y voit deux femmes ou deux hommes s’enlacer et se caresser. Et ceci non pas dans les programmes de fin de soirée mais bel et bien après le journal télévisé.

Hormis quelques invétérés et irrécupérables récalcitrants, il est aujourd’hui admis que les homosexuels ne sont pas des malades mentaux mais des gens dont la préférence sexuelle n’est pas celle de la majorité des êtres humains. Encore que cela reste à prouver au vu des innombrables homosexuel(le)s qui refusent d’assumer leur différence et tous ceux qui préfèrent ignorer leur véritable nature.

Nous en étions donc à nous féliciter de l’évolution de l’humanité lorsque Jean-Luc Delarue interrogea une jeune fille à peine majeure et au visage angélique, fille d’un couple atypique puisque le père est homo qui vit sa sexualité hors du couple et la mère hétéro abstinente. Hors du terrain sexuel, ces deux-là s’aiment et vivent toujours ensemble. Donc lorsque Delarue interrogea leur fille sur son identité sexuelle, elle répondit qu’elle aimait tour à tour et indifféremment une fille ou un garçon. Il y eut dans le public quelques rires gênés et quelques trémoussements et l’animateur n’en croyait visiblement pas ses oreilles. Il prit l’air de celui qui venait de lever un lièvre pour demander aux parents avec malice s’ils étaient au courant. Pensez donc ! nous étions en direct ! Mais les deux parents répondirent ensemble et le plus naturellement du monde qu’ils étaient parfaitement au courant. Déconfiture visible sur la face poupine de l’animateur et murmures désapprobateurs dans l’assistance.

Pourquoi se trouve-t-il toujours des imbéciles pour traiter les homosexuel(le)s de sales pédés et sales gouines ? Pourquoi une femme « normale » trouve-t-elle dégoûtant le fait qu’une femme fasse un cunnilingus à une autre femme alors que le même acte fait par un homme sur sa propre personne n’a rien de sale ? Et avoir dans la bouche un sexe d’homme est-il réellement plus propre pour une femme que pour un autre homme ? Pourquoi un être humain qui aime d’amour une femme puis un homme passe-t-il pour un pervers qui saute sur tout ce qui bouge alors que le même jugement n’est porté sur un être humain qui cumule les conquêtes du même sexe qu’au bout d’un nombre assez considérable d’aventures plus ou moins brèves ? Pourquoi l’amour est-il souvent réduit par la plupart d’entre nous à une partie de jambes en l’air ? A moins d’être un crétin, chacun se réjouit de voir un ami, un frère ou un fils (le tout vaut aussi au féminin) amoureux. On lui sourit, on lui tape sur l’épaule et on lui demande de nous présenter la perle rare. Et lorsqu’on nous révèle qu’il s’agit d’une personne du même sexe, voilà qu’on regarde l’amoureux de travers, comme s’il nous avouait une maladie honteuse qu’on n’aurait jamais remarquée malgré le degré d’amitié ou d’intimité partagée. Au mieux, on rit jaune, l’air pincé, en prétendant que cela n’a aucune importance. Dans les cas exceptionnels on ne voit pas où est le problème et en rêve on ne comprend même pas pourquoi ce détail est révélé.

Car qu’il s’agisse d’amour entre hétéros ou homos, il s’agit toujours d’Amour. Et il me semble qu’avant d’être amoureux d’un sexe, on est surtout amoureux d’une personne.

Dur dur d’être président !

Je n’ai certes pas l’intention de dédier ce blog à Monsieur Nicolas Sarkozy, mais je n’y peux rien si le gars m’inspire !…
J’apprenais récemment par un mail de source sûre avec adresse du site en question que notre président annulait ses rendez-vous du soir et du matin pour vivre pleinement son couple ! S’agissant d’un employé quelconque, je trouverais la décision plutôt à son honneur. Mais venant d’un chef d’Etat, c’est assez surprenant.
Que fera donc Monsieur Sarkozy lorsque, selon l’annonce entendue sur une chaîne étrangère, il sera devenu papa ? Jadis, dans la haute société, les jeunes enfants étaient confiés à une gouvernante ou un précepteur. Aujourd’hui, dans les familles aisées où père et mère occupent des postes importants, une jeune fille au pair s’occupe des enfants en bas âge et des plus grands à leur retour de l’école.
Comment dites-vous ? Monsieur et Madame Sarkozy ne font pas partie des gens aisés de ce pays ? Diable ! Ils ne font certes pas partie des Français les plus riches, mais si nous avions leur revenu, nous aurions femme de ménage et jardinier ! Et s’il me prenait la fantaisie, à cinquante ans, de faire encore un enfant, j’engagerais quelqu’un pour lui torcher les fesses, n’en déplaise à ceux et celles qui pensent que les liens maternels et filiaux se tissent au contact des couches-culottes !
Pour en revenir à mon propos initial, comment donc fera Monsieur Sarkozy pour gouverner la France s’il ne veut pas laisser à d’autres le soin d’éduquer son enfant ? Mais j’y pense !… pourquoi ne laisserait-il pas à d’autres le soin de gouverner la France ?

(Pour lire l’article complet paru dans l’hebdomadaire Marianne : http://www.marianne2.fr/L-Appel-republicain-de-Marianne_a83903.html?PHPSESSID=c79df5f4dcdd30d1cf16932b6f17bf90 )

… et Sarkozy par ci et Carla par là !…

Après une Veuve Cliquot en apéritif et un plantureux repas de pasta à la Carbonara arrosée d’un non moins excellent vin d’Arbois chez mon fils – excusez du peu mais le gamin fait ce qu’il peut avec les moyens du bord ! – j’avais hâte de rentrer à la maison, à la fois fatiguée par ma semaine et terrassée par un rhume tenace. Vers 1h30, je m’endormis comme une souche et me réveillai à… 2h45, secouée par une violente quinte de toux qui tira également Monique de son sommeil ! Vous pouvez constater que malgré mon égoïsme légendaire, je sais partager !!!

Certaine que cette toux n’allait pas me laisser tranquille si vite, je pris mon oreiller sous le bras et m’exilai dans le salon. Quelques minutes plus tard, un thé brûlant sucré au miel sur la table basse, je m’allongeais sur la banquette, couverte d’une couette polaire, et allumai la télé.

Alors que je m’attendais à voir un reportage animalier, des chansons ou un film érotique, c’est la tête de notre président qui s’afficha. Avec ses yeux de basset malheureux, il me regardait avec amitié et m’adressait un large sourire compatissant. Je crois que j’en restai bouche bée ! Il est vrai qu’il n’y a rien d’extraordinaire à cela quand on a le nez à ce point bouché !!!

Alors que j’allais zapper – ceux qui me connaissent savent que je suis la reine de la zapette, au grand dam de Monique qui peine parfois à suivre un programme !…) lorsque parut Carla Bruni Tedeschi – pardon ! la première dame de France Madame Carla Bruni Sarkozy – en train de susurrer dans le micro tout en s’accompagnant à la guitare. Moi qui ne suis pas du tout physionomiste, sans la tête de Sarko une seconde auparavant, j’aurais pensé que c’était la Françoise Hardy de ma jeunesse ! Pardonnez, Madame Hardy, mon inculture et mon manque d’acuité !

Pendant dix minutes, j’ai suivi Nicolas Sarkozy en balade, main de Carla dans la sienne et son marmot sur les épaules. J’eus une pensée émue pour le petit Louis qui regardait son papa avec une telle admiration… Juste avant la fin du reportage, j’entendis la femme du président déclarer qu’elle aimait beaucoup Nicolas, mais qu’elle ne renoncerait jamais à la musique !

Dommage pour la musique et dommage pour Nico qui mériterait quand même que son épouse l’aime autrement que beaucoup ! Sur ce, je m’endormis, en pensant à tous ceux et celles que j’aime beaucoup, y compris mon chien, et aux deux personnes que j’aime.

La magie des rencontres

         
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Le thème des rencontres m’a toujours fascinée. Elles influent sur le cours de notre vie et décident des choix que nous faisons. Bonnes ou mauvaises, elles ne sont jamais anodines et si nous détenons le libre-arbitre – ou croyons le détenir – il ne s’effectue jamais qu’en fonction des rencontres. J’ai voulu qu’il soit le fil conducteur de mon dernier recueil de nouvelles tout juste sorti de l’imprimerie. 
C’est ainsi que, samedi dernier, lors d’une réunion politique dans le cadre des élections municipales, j’ai rencontré un magistrat qui, non seulement a discuté avec nous en prenant un verre après le débat, mais s’est intéressé à mon modeste blog et a laissé un commentaire dans un article sur l’affaire d’Outreau. 
Monsieur Pascal Bridey me fait l’honneur et l’amitié d’un nouvel article que vous découvrirez ci-dessous dans sa version originale et intégrale.
Voilà l’illustration de ces rencontres improbables qui nous dominent. 

 » Un mauvais coup pour la justice de proximité! 

La réforme de la carte judiciaire devrait entraîner d’ici 2010 la suppression de 180 tribunaux d’instance et de 23 tribunaux de grande instance . On annonce également la suppression  de 63 conseils de prud’hommes et d’une cinquantaine de tribunaux de commerce.

Pourquoi s’attaquer à la justice de proximité, cette justice du quotidien,  des affaires de voisinage, du surendettement, des loyers impayés, des pensions alimentaires, des tutelles, des problèmes de consommation alors qu’on déplore par ailleurs la disparition des services publics et la désertification des campagnes ?

Les petits tribunaux sont les cibles privilégiées de cette réforme alors qu’ils démontrent tous les jours leur utilité.

Les tribunaux d’instance, sont les tribunaux qui accueillent les plus fragiles et des plus démunis de nos concitoyens.

C’est la justice des gens modestes de la France des cantons et des banlieues.

Les magistrats ayant rendu cette justice vous diront que c’est dans un tribunal d’instance qu ‘on se sent le plus utile parce qu’on mesure immédiatement les conséquences humaines, économiques et sociales des décisions prises  même si les enjeux financiers sont quantitativement moins importants que dans d’autres juridictions.

Alors que la lenteur et les dysfonctionnements de la justice en général sont de plus en plus décriés, c’est aujourd’hui la justice d’instance qui fonctionne le mieux . Les performances des tribunaux d’instance sont incontestables en termes de délais, de qualité et d’accessibilité.

C’est dans les tribunaux d’instance , que les jugements sont rendus le plus rapidement : on n’y obtient un jugement dans un délai  moyen de trois ou quatre mois alors qu’il faut attendre huit ou neuf mois devant le tribunal de grande instance et souvent plusieurs années devant une cour d’appel !

C’est aussi la justice la plus simple et la moins coûteuse car les gens peuvent se présenter eux-mêmes dans le cadre de procédures simplifiées qui évitent le recours , souvent dissuasif , aux auxiliaires de justice .

Des régions déshéritées du Centre et de l’Est de la France vont devenir de véritables déserts judiciaires.  Certains justiciables  devront faire parfois plus de 100 km pour se rendre dans leur tribunal et préféreront souvent  renoncer à leurs droits  plutôt que d’aller dans une grande juridiction où  leur affaire sera noyée dans la masse et renvoyée d’audience en audience, comme c’est déjà trop souvent le cas en raison de la pénurie chronique de moyens dont souffre l’institution depuis plusieurs années.

La justice moderne qu’on nous promet, mélange de justice foraine et de justice TGV n’est pas la justice dont nous voulons  car ce n’est pas la justice que nous aimons !

Avec la justice foraine, le juge deviendra le missi- dominici itinérant des lois votées par le parlement qu’il appliquera lors d’un séjour éclair aux populations locales en tapant sur son ordinateur, puis disparaîtra jusqu’au lundi mensuel de foire judiciaire suivant.

Quelle meilleure façon de faire détester la loi et la justice que de la faire appliquer par des juges fantômes, sans tribunal,  sans racines dans la population , errant de ville en ville avec leurs valises pleine de dossiers.

A  éloigner la justice des populations, c’est la loi et donc la démocratie que l’on éloigne des citoyens. De la proximité avec celui qui juge, naît la légitimité de l’acte du juger.L’éloignement géographique des tribunaux détériorera la confiance des justiciables envers l’institution judiciaire. Si l’on souhaite rapprocher la justice des citoyens  pour qu’ils se l’approprient, il ne faut pas l’éloigner d’eux mais au contraire les faire participer davantage à l’oeuvre de justice . 

Avec cette réforme nous allons tout  droit vers une justice désincarnée, déshumanisée, sans  rencontre véritable entre le justiciable et son juge.Or ,rendre la justice, ce n’est pas uniquement étudier un dossier , ce n’est pas seulement réaliser un travail intellectuel, aussi brillant soit-il , mais c’est aussi et surtout  rencontrer ceux qui viennent demander justice , comprendre leurs attentes , mesurer leurs souffrances, leur angoisse , leur détresse et bien souvent, leur redonner espoir et confiance dans l’institution .

Tous les magistrats vous diront qu’une décision est bien mieux acceptée lorsqu’elle est expliquée , motivée avec des mots simples, à l’issue d’une audience sereine et  apaisée au cours de laquelle les gens ont le sentiment d’avoir pu s’expliquer, d’avoir été écoutés et respectés .

La réforme de Mme DATI sonne le glas de la justice de proximité qui va progressivement disparaître au profit d’une justice technocratique, une justice sans âme, une justice de dossiers faite pour les juristes et les professionnels du droit , une justice qui conviendra peut-être aux avocats d’affaires et autres  privilégiés mais certainement pas au plus grand nombre , à tous  ceux que nous rencontrons dans nos audiences , ceux-là mêmes qui ont  déjà  si peu confiance en la justice de leur pays !

Estimée par les spécialistes à plus d’un milliard d’euros , cette réforme s’annonce désastreuse économiquement  et humainement .

Avec la loi sur les peines-plancher et la dépénalisation programmée du droit des affaires , elle marque clairement le choix de la droite de promouvoir une justice à deux vitesses , contraire au principe républicain d’égalité des citoyens devant la loi !

Pascal BRIDEY
Magistrat
Union Syndicale des Magistrats « 

Energie nouvelle pour Heillecourt

Pour quelqu’un qui affirme se désintéresser de la politique, je fais fort depuis le début de cette année ! Après avoir écrit un article sur ce blog qui traitait vaguement de politique, voilà que je participe à une vraie réunion politique dans le contexte des prochaines élections municipales. Vous ne me croyez pas ? Si si ! juré craché ! je me suis déplacée et ai consacré deux heures de mon temps à l’écoute du candidat de la liste de gauche ! Je sens que cela vous épate et vous vous demandez pourquoi ? Eh bien… parce que j’y ai été conviée, à titre personnel alors que la réunion s’adressait aux responsables des diverses associations heillecourtoises. En réponse sans doute au mail que j’avais envoyé à Hervé Willer, tête de liste, pour lui faire part de ma déception sur la politique culturelle de la ville qui me conduit régulièrement à faire appel à des communes voisines lorsque je souhaite une soirée présentation à l’occasion de la sortie de mon dernier livre ou un coup de pouce pour organiser un récital poétique.

Ils étaient donc cinq (une partie seulement de l’équipe), deux femmes et trois hommes, à écouter les questions d’une vingtaine de personnes. A signaler qu’aucun responsable d’associations culturelles n’était présent, hormis le responsable de l’association Loisirs et Rencontres qui propose diverses activités sportives et culturelles. C’est tout de même assez révélateur d’une réelle lacune dans le domaine culturel.

Les cinq membres présents de cette liste de gauche, « Energie nouvelle pour Heillecourt », ont répondu aux questions de chacun sans dévoiler bien sûr le détail de leur programme. Durant le « le pot de l’amitié » qui a suivi, Monique et moi avons pu discuter avec plusieurs membres de cette liste et je peux dire que je suis assez impressionnée par l’état d’esprit et la volonté d’action de ces femmes et de ces hommes qui vont essayer de faire « basculer » la commune à gauche.
Cela dit, je ne voterai pas pour Hervé Willer pour la seule raison qu’il est de gauche, mais parce que je crois qu’il peut apporter un changement positif à Heillecourt. S’agissant de municipales, je pense que le débat se situe légèrement au-dessus de la sphère politique droite-gauche classique. Car bien que me positionnant à gauche, je voterais pour Laurent Garcia si j’habitais Laxou, parce que cet homme, actuellement dans l’équipe municipale de droite, est à la fois sympathique, ouvert et attentif aux besoins de chacun.

Quoi qu’il en soit, j’accorde tout mon soutien et ma confiance à cette équipe « Energie nouvelle pour Heillecourt » dont  j’attends personnellement beaucoup en cas de victoire. BONNE CHANCE !

La fin des voeux

Ouf ! le rituel des vœux est terminé… pour un an. A partir du 20 janvier, cela devient pénible de devoir toujours répéter les mêmes mots aux nouveaux interlocuteurs…
Comme tout le monde, nous avions pris quelques bonnes résolutions dans la nuit de la Saint Sylvestre, à la fois individuelles et conjointes.

Pour ce qui me concerne, j’avais décidé :

1/ faire du sport régulièrement

2/ boire davantage (1 L en dehors des repas)

3/ écouter de nouveau de la musique (un CD chaque week-end)

A l’automne dernier, mon médecin m’avait tendu, outre l’ordonnance classique, une prescription… sportive !!! Afin de juguler l’excès de cholestérol et limiter la prise de médicaments chimiques, je devais chaque jour faire au moins une des activités suivantes, l’idéal étant de cumuler les trois !…

1/ marcher à une allure soutenue pendant vingt minutes puis enchaîner dix minutes à très vive allure.

2/ faire cinq séries de vingt abdominaux.

3/ faire une demi-heure de vélo d’appartement.

Je réussis à faire :

1/ la marche en moyenne deux fois par semaine…

2/ les abdominaux trois à quatre fois par semaine et j’ai doublé la quantité

3/ le vélo presque tous les jours.

La deuxième résolution est beaucoup plus difficile à tenir… Je n’ai JAMAIS soif !!! Durant ce mois de janvier, j’ai dû m’obliger à boire en posant une bouteille sur mon bureau… trois fois…

La troisième résolution a été tenue de moitié. Sur les quatre week-ends de janvier, j’ai écouté deux disques d’opéra.

En résolution commune, nous avions décidé :

1/ faire une séance hebdomadaire de travail pour préparer la saga familiale que j’envisage d’écrire en partie sur la famille de Monique.

2/ nous coucher avant minuit

La première a été tenue à 75% et la deuxième à…. moins de 10% !… Monique et moi sommes d’incorrigibles couche-tard voire même hyper tard ! au point d’être contentes lorsque nous éteignons les feux avant 2h du matin… Il va falloir se résoudre à faire sonner un réveil pour nous obliger à aller au lit !!!

Et puis, un beau résultat : après un mois d’existence, la fréquentation de ce blog a atteint plus de trois cents visiteurs ! Merci à toutes et tous pour votre soutien ! Et un immense merci à celles et ceux qui laissent des commentaires !!! Ca fait très plaisir !




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