Archive mensuelle de mai 2009

Le pain de l’étranger

paindeltranger.jpg Roman de Henri Troyat

Pierre, quinquagénaire et veuf, chirurgien-dentiste, a conservé à son service Miguel et Maria. Le couple de domestiques habite une petite maison sur la propriété avec leurs deux enfants, Amalia et Frédéric, respectivement douze et dix ans.
Lorsque Maria décède à la suite d’un accident, la vie de tous bascule. Après s’être rendu au Portugal pour enterrer sa femme, Miguel revient dans le domaine pour effectuer son préavis et mettre le nouveau jardinier au courant. Mais Pierre, qui connaît Miguel depuis plus de dix ans puisque Frédéric est né sur place, rechigne d’autant plus à engager un nouveau couple qu’une femme du village accepte de remplacer Maria pour les tâches ménagères.
Alors qu’il s’était très peu préoccupé des deux enfants que son épouse chérissait, Pierre se surprend à s’intéresser à eux ; en particulier le petit garçon le touche. Alors que Miguel noie son chagrin dans l’alcool, Pierre affirme chaque jour davantage son ascendant sur les enfants. Mais cette affection soudaine pour Frédéric ne va-t-elle pas le pousser à accomplir l’impardonnable aux yeux du père déchu ?
Un roman très court, évidemment bien écrit, qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page, même si la fin est un peu prévisible.

La trahison de Thomas Spencer

latrahisondethomasspencer.gifRoman de Philippe Besson
Paul Bruder et Thomas Spencer sont nés le jour où une bombe atomique fut larguée sur Hiroshima, le 6 août 1945. Voisins depuis leur plus tendre enfance, ce hasard va les rendre plus qu’amis, presque jumeaux. Rien ne peut les séparer durablement, pas même les premiers flirts ni leurs idées politiques divergentes, sauf Claire. L’arrivée de cette jeune fille va bouleverser la vie des deux jeunes gens à un point qu’ils n’avaient pas soupçonné…
Très sobre, ce petit roman à l’écriture fluide qui se lit en une journée porte en lui une telle force que son souvenir restera longtemps ancré dans l’esprit du lecteur. 

Les vacances se terminent…

En plus de notre escapade de deux jours à Ouessant, nous sommes allées voir une amie d’une amie à Arradon près de Vannes, nous nous sommes rendues à Pont-Aven, la cité des peintres, nous avons marché sur des sentiers côtiers le long du Belon et au bord de l’océan, et nous avons beaucoup lu et flemmardé, Monique a bricolé et j’ai un peu écrit. J’ai très peu pensé au boulot, même si j’ai relevé mes mails tous les deux jours et rappelé des clients qui avaient laissé des messages sur mon téléphone portable.
Bref, les vacances tirent à leur fin mais elles furent bénéfiques ; nous n’avions pas pris deux semaines d’affilée depuis 2004 et je dois dire que cela fait vraiment du bien, même si j’aime mon travail et que la perspective de la reprise ne me met pas de méchante humeur.
Avec un peu de chance, nous recommencerons à l’automne… 

Bretagne mai 2009
Album : Bretagne mai 2009
farniente, balades... la belle vie !
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Qu’ai-je donc fait

quaijedoncfait.gif Roman de Jean d’Ormesson

Comme dans ses derniers livres, Jean d’Ormesson ne raconte pas une histoire dans celui-ci, mais aborde les sujets qui lui sont chers : la création du monde, le temps et l’espace, notre place dans l’univers, etc. On a donc une impression de déjà lu et cela peut ressembler à de la ratiocination… Mais on pardonne volontiers à l’auteur de nous servir un plat réchauffé parce que, malgré tout, c’est diablement bien écrit ! Arrivée à la dernière ligne, une seule réflexion m’est venue à l’esprit, pour paraphraser d’Ormesson : « C’est épatant ! ».

Née pour bosser…

Certains sont nés pour paresser et d’autres pour bosser. J’appartiens à la première catégorie et Monique à la seconde. Quand je n’écris pas, je passe le plus clair de mon temps à lire, confortablement installée dans un fauteuil, dans un lit ou dans n’importe quels autres endroits plus ou moins improbables et avouables !… Tandis que Monique passe le plus clair de son temps à travailler. Dans la maison, en Lorraine ou en Bretagne, il y a toujours quelques chose à faire ! Comme je ne sais pas faire grand-chose d’autre de mes dix doigts que taper, assez habilement et rapidement il est vrai, sur un clavier d’ordinateur, c’est Monique qui s’y colle. Bon !… ne soyons pas injuste envers soi-même, il m’arrive de l’aider… pour des travaux qui ne requièrent aucune dextérité ni compétence particulière. Mais c’est pour moi toujours une corvée ! Prétendre que Monique adore bosser serait sans nul doute exagéré, mais écrire qu’elle aime par dessus tout ne rien faire serait tout aussi inexact. La vérité est que Monique aime assez bricoler. Le problème est que la nécessité ou l’urgence ne coïncident pas toujours avec son envie ! Mais elle a le sens du devoir, notion dont je suis quasiment dépourvue, malgré les efforts déployés par ma grand-mère – paix à son âme – qui m’ôta plus qu’elle ne me l’inculqua le goût de la tâche bien accomplie et du plaisir censé l’accompagner…

Momo au boulot
Album : Momo au boulot

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Les Roches du diable

A quelques kilomètres de Quimperlé se trouve un site qui dépayse des paysages bretons habituels : Les Roches du diable. Fidèle Tomtom nous guida sans encombre jusqu’au village le plus proche, Locunolé. A quelques mètres du parking, une pancarte raconte la légende de Saint Guénolé aux prises avec Satan. De leur bagarre témoignent les énormes rochers dont certains portent encore les marques des griffes lucifériennes !
Un vaste escalier descend vers un chemin forestier ; on entend déjà le bruit des eaux tumultueuses. De fait, le site est un lieu d’entraînement de canoë-kayak.
On se croirait à des centaines de kilomètres de la Bretagne, au cœur des Vosges ou du Jura !

Les Roches du diable
Album : Les Roches du diable

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Véga et le pot de graisse

Monique emporte toujours quelques provisions pour tenir trois ou quatre jours avant de faire des courses sur notre lieu de villégiature. Elle extirpa donc une boîte de cuisses de canard confites de la Comtesse du Barry, s’il vous plaît ! Avec la graisse, je cuisinai des patates rôties, une de mes rares spécialités culinaires dont raffole Monique. Après déjeuner, pour que la graisse fige à nouveau, elle fut transvasée dans la boîte vide et mise à l’abri dans le cellier.
- Si tu vas dans le sellier, ferme bien la porte pour que la chienne n’aille pas mettre son museau dans la graisse.
Une demi-heure plus tard, Monique se rendit dans le sellier pour prendre un outil. Quelques minutes plus tard, j’entendis une exclamation. Je me précipitai et vis notre Véga, non seulement le groin mais les oreilles dans la graisse semi-liquide ! Depuis le temps que nous parlions de la laver, de la brosser et de lui couper les poils des oreilles !…

Véga au toilettage
Album : Véga au toilettage

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Les petits bals perdus

lespetitsbalsperdus.gif Journal de Pascal Sevran
Neuvième et dernier tome du journal de l’auteur, publié après sa mort survenue il y a un an.
Comme dans les précédents, mais un peu moins quand même, le texte est émaillé de remarques cinglantes et prises de position à l’importe-pièce. Et puis, un blanc de quatre mois, la durée de sa maladie avant sa rémission puis l’assaut final et fatal. Sevran évoque le cancer sans le nommer et sans s’étendre. L’homme infiniment fragile sous son cynisme ne s’est jamais fait beaucoup d’illusions sur le genre humain en général et sur ses nombreux « amis » en particulier. L’épreuve qu’il a traversée a permis de mettre les points sur les i ; ceux qui sont restés étaient ses vrais amis.
Comme à son habitude, Pascal Sevran a signé là un livre dans lequel il est bien question de littérature, n’en déplaise à ses détracteurs. Pour moi, il restera avant tout un homme de Lettres talentueux. 

Inoubliable Tatiana

inoubliabletatiana.gif Roman de Paullina Simons
Troisième et dernier (?) volet de la saga romantique du couple russo-américain Tatiana et Alexandre.
Après les souffrances et les séparations  de ce couple hors du commun narrées dans les deux précédents tomes, les héros se retrouvent enfin en Amérique, terre de tous les espoirs et de tous les possibles. La sémillante Tatiana ne rêve que de bonheur entre son mari et leur fils Anthony, né sur le sol américain. Mais le passé est lourd et les épreuves ont laissé des cicatrices, visibles sur les corps et invisibles sur les âmes… Alors que le bonheur semble acquis, la guerre du Viet Nam éclate…
Pas de la grande littérature, mais un bon roman pour les vacances !

Ouessant, terre des moutons

Nous avons passé deux jours sur l’île d’Ouessant, au large de Brest.
Parties de Kergroës, nous avons trouvé la pluie sur la route puis le soleil est apparu au Conquet où nous prenions le bateau.
La traversée, avec escale à Modène, dura deux heures. Après notre expérience périlleuse à l’île de Sein il y a quelques années, Monique redoutait un peu ce voyage sur l’eau. Mais la mer était calme !
Sur l’île d’Ouessant, le soleil nous accueille, ainsi que le garagiste pour prendre possession de la voiture que nous avons louée pour les deux jours. Dans l’incertitude de la météo lors de notre réservation il y a deux mois, nous avions renoncé au vélo… d’autant que j’imaginais mal Véga se tenant sagement assise dans un petit panier accroché au guidon… Elle aurait certainement gigoté et nous aurions versé dans le fossé !
Nous prenons également possession de notre chambre dans l’hôtel avec balcon et vue panoramique sur la baie. Spectacle sublime !
Les moutons ne sont pas aussi nombreux que nous le pensions. Peut-être est-il encore un peu tôt dans la saison ? Les fleurs en revanche tapissent les côtes. Ici, aucune interdiction ; on peut marcher partout… les touristes sont encore assez peu nombreux pour qu’il soit nécessaire de les canaliser !… C’est agréable. La mer est belle, à la fois calme et suffisamment agitée pour nous offrir un joli spectacle de gerbes d’eau lorsque les vagues se fracassent sur les rochers !
Le soir, après un bon repas, nous partons à une pointe de l’île pour voir le coucher du soleil. Il n’est pas exceptionnel, mais c’est joli quand même.
Après une bonne nuit, nous avons découvert l’autre côté de l’île. La mer est encore plus calme que la veille. Nous partons en fin d’après-midi. Le voyage en bateau se déroule sans problème… malgré deux insupportables moufflets !… et grâce à une escale écourtée à Modène, nous arrivons plus tôt que prévu au Conquet.
Encore plus d’une semaine à jouir à Kergroës du calme, de la terrasse, du soleil… Elle est pas belle, la vie ?

Lîle dOuessant
Album : L'île d'Ouessant

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Vive le farniente !

Après une belle balade de quelques kilomètres le long du Belon jusqu’à l’estuaire, nous apprécions la terrasse au soleil pour lire, profiter des fleurs et somnoler. Ce n’est pas vraiment « fare niente » mais c’est quand même du bon farniente !!!

Les fleurs de notre jardin breton
Album : Les fleurs de notre jardin breton

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L’abbaye de Solesme

Parties de Nancy pour Kergroës près de Moëlan/sur, nous avons fait une halte près de Chartres où nous avons dormi.
Le lendemain matin, nous avons repris la route en faisant le détour par l’abbaye de solesme ; nous sommes arrivées juste à temps pour entendre les chants grégoriens par les moines encore sur place. Juste un quart d’heure. Ensuite, nous avons pu visiter la petite église en toute tranquillité.

Labbaye de Solesme
Album : L'abbaye de Solesme

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Commis d’office

commisdoffice0605200912m.jpg Un film de Hannelore Cayre avec Roschdy Zem, Jean-Philippe Ecoffey, etc.

Antoine Lahoud, la quarantaine, est devenu avocat par vocation. Homme intègre, il végète dans des petits procès de petits délinquants et doit cumuler les plaidoiries pour survivre. Un jour, un ténor du barreau, homme infect et pourri jusqu’à la moelle, lui propose de l’aider dans la défense de gros truands. Antoine se laisse séduire par l’argent facilement gagné avant de se rendre compte qu’il est tombé dans un piège.
Un film très lent, au point que… euh… je me suis endormie…

Je l’aimais

jelaimais0605200911m.jpg Un film de Zabou Breitman avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze, Florence Loiret-Caille, d’après le roman éponyme d’Anna Gavalda

Chloé vient d’être larguée par son mari. Pierre, son beau-père, l’emmène avec ses deux filles dans leur maison de campagne. Alors que la jeune femme, déboussolée, ne cesse de pleurer, Pierre va lui confier son grand secret : l’amour qu’il a vécu avec une femme pour laquelle il n’a pas osé tout quitter.
Daniel Auteuil incarne à merveille ce parfait salaud si sympathique que l’on finit par prendre en pitié !
Belle interprétation d’un roman court mais très fort. Tout y est des sentiments humains parfois si contradictoires.

Svastika ou le symbole détourné

Chacun connaît la sinistrement célèbre croix gammée, emblème du nazisme lié à la Shoah. Moins connue peut-être est l’origine de cette croix que l’on retrouve dans toutes les civilisations anciennes et modernes un peu partout dans le monde et notamment en Inde.
Svastika vient du mot svasti qui signifie « bonheur » en sanscrit. Aussi incroyable que cela puisse nous paraître, la croix gammée est donc un symbole fort lié à la vie et à l’amour ainsi qu’à la perfection et à l’éternité. Pour les hindouistes et les bouddhistes, le svastika est un porte-bonheur que l’on retrouve un peu partout, sur des portes, des monnaies, des objets divers, un peu comme le triskell breton… Mais en y regardant de plus près, on se rend compte qu’il existe deux versions du svastika, une tournant vers la gauche, autrement  dit la nuit, le négatif, la destruction, et une vers la droite, autrement dit le soleil,  le positif, la construction. Le sens de rotation pour définir si un svastika est sénestrogyre ou dextrogyre n’est pas clair. Certains prétendent que le sens de rotation est indiqué par le bout de la branche supérieure ; d’autres pensent au contraire qu’il est indiqué par les coudes des branches, le faisant ainsi basculer en arrière. Cela peut aussi dépendre si l’on se place face au dessin ou si on prend sa place, ce qui bien sûr inverse les directions ! Si le svastika dextrogyre est le symbole de la vie, on comprend mieux quelle signification prend le symbole hitlérien si l’on considère qu’il tourne vers la gauche, en prenant sa place, comme j’ai tendance à le penser !…
On peut alors imaginer que l’un des plus grands génocides commis depuis l’arrivée de l’homme sur la Terre aurait pu être évité si des érudits s’étaient penchés sur le choix de l’emblème nazi. Car je ne crois pas au hasard…
Même si Hitler n’exerce sur moi aucune fascination ni aucune admiration, je suis de plus en plus curieuse vis-à-vis de cet homme tout en contradiction, sachant, comme je le disais dans un précédent article, que Satan avait un cœur d’ange !!!
Sans rien nier de ce que fut la réalité des horreurs commises par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, quelles souffrances, humiliations et autres traumatismes Adolf Hitler a-t-il vécus pour avoir souhaité détourner un symbole de vie en symbole de mort ?
Mais peut-être mon analyse est-elle complètement erronée en raison de l’incertitude sur le sens de rotation… Peut-être quelqu’un de plus avisé pourra-t-il nous éclairer ?

Les villes impériales du Maroc

Nous partions pour une semaine de vacances au Maroc, en circuit culturel. Pour la première fois depuis que je travaille en indépendant, je partais sans matériel, ni téléphone ni ordinateur portables ni connexion Internet ! C’étaient des vraies vacances !
Notre avion décollait de Metz à 21h15. Nous devions être à l’aéroport à 19h15 où un responsable de Marmara nous attendait. Malheureusement, l’avion a une heure de retard. Crise oblige, tout à bord est payant ! Nous atterrissons à Marrakech quatre heures plus tard, à 1h15 heure locale – nous avons gagné une heure en vol ! Le temps de récupérer nos bagages et nous arrivons enfin à l’hôtel 5* Royal Mirage, un très bel hôtel avec piscine.

Nous partons le lendemain à 8h pour Casablanca, première étape bien que la ville ne soit pas impériale. Notre guide marocain, Larbi, nous accueille. C’est un beau garçon, sympathique et drôle, qui saura profiter des longs trajets en car pour nous donner une multitude de renseignements sur son pays qui se trouve en pleine évolution depuis l’arrivée du nouveau roi et de sa jeune femme.
Après le déjeuner, nous visitons la mosquée Hassan II, 3e plus importante mosquée au monde après la Mecque et Médina. Bâtie quasiment sur l’océan de 1987 à 1993, le minaret culmine à 200 m de hauteur. Après une promenade en car sur la corniche, nous nous rendons à l’ambassade de France ; dans la cour trône la statue équestre du Maréchal Lyautey. A proximité se trouve le marché central à la française. Puis nous sommes conduits à l’hôtel 4* Le Zénith où nous dînons.

Casablanca (Maroc) Avril 2009
Album : Casablanca (Maroc) Avril 2009

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Nous quittons Casablanca à 8h. Direction Rabat, capitale administrative avec ses remparts et la magnifique mausolée de Mohammed V. Sur l’esplanade se trouvent l’ancien minaret, les colonnes de marbre et la nouvelle mosquée, dans l’alignement du minaret.

Rabat (Maroc) Avril 2009
Album : Rabat (Maroc) Avril 2009

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Nous déjeunons au restaurant Bellevue de Meknès. La visite de la ville est prévue pour plus tard. Nous partons sous une pluie battante pour Fes. Après la visite d’une poterie, nous sommes transférés à l’hôtel 5* Royal Mirage où nous pouvons nous reposer un peu avant le dîner.

La 4e journée est entièrement dédiée à la visite de Fes. Nous commençons par la Médina, le souk alimentaire, puis le quartier des tanneurs, des chaudronniers, des tisseurs. Les ruelles, étroites, grouillent de monde où circulent également des ânes et des mulets, sauf dans le quartier sacré fermé aux animaux.
Nous déjeunons d’un coucous dans un somptueux palais de la Médina transformé en restaurant. Le marbre, le stuc, le bois forment le décor.
Après déjeuner, nous longeons en car le cimetière musulman et nous arrêtons un peu plus loin, sur les hauteurs, pour jouir d’une vue magnifique sur la Médina. De ce promontoir, nous mesurons du regard le chemin parcouru le matin par les ruelles bordées d’échoppes.
Nous redescendons en car puis traversons à pied le quartier juif avant de retourner dîner à l’hôtel. Nous partons ensuite avec notre guide ; il nous emmène, ses  »gazous » et ses « gazelles », à un spectacle de danses et musiques folkloriques avec représentation d’un mariage typique.

Fès (Maroc) avril 2009
Album : Fès (Maroc) avril 2009

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Le 5e jour, nous quittons Fes pour Meknes. Découverte des remparts, des portes et d’une mosquée. Après un déjeuner dans un ancien palais, nous visitons le site archéologique de Volubilis qui présente de splendides mosaïques en cours de restauration.

Meknès (Maroc) Avril 2009
Album : Meknès (Maroc) Avril 2009

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Nous passons le 6e jour en grande partie sur l’autoroute. De Fes, nous retournons à Casablanca où nous déjeunons, dans le même restaurant qu’à l’aller, d’un… steak-frites !!! Alors que certains de nos compagnons de route ne cachent pas leur satisfaction, d’autres font la moue… Après encore quelques heures de route, nous arrivons à Marrakech, à l’hôtel 5* Royal Mirage de notre arrivée. Nous avons juste le temps de nous rafraîchir un peu avant de partir à l’extérieur de la ville pour un dîner-spectacle. Accueillis par des danses et de la musique traditionnelles, nous mangeons un somptueux coucous avant d’être invités à nous rendre hors de la salle, dans la cour, où a lieu une fantasia. Les cavaliers lancent leurs chevaux à vive allure avant de stopper devant nous et de tirer un coup de fusil en l’air…
Le lendemain, nous découvrons la ville : mosquée, tombeaux et herboristerie… Après le déjeuner dans un restaurant du centre-ville, le guide local nous propose un tour dans le souk. Monique et moi préférons nous rendre par nos propres moyens à la villa Majorelle. Quelle lumineuse idée, car de retour à l’hôtel, nous apprenons que nous devons quitter l’hôtel à 2h30 du matin pour prendre l’avion de retour !… Après dîner, nous décidons de nous rendre sur la grande place de Marrakech, toujours animée… Mais le coeur n’y est plus… Nous avions pensé faire cette balade le lendemain matin et notre départ précipité nous a gâché la soirée…

Marrakech (Maroc) Avril 2009
Album : Marrakech (Maroc) Avril 2009

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Hormis ce quack du dernier jour, le séjour s’est bien déroulé et le voyage vaut la peine. Nous avons vu de superbes monuments et vécu pendant une semaine un dépaysement total. Seule critique : beaucoup de visites à caractère commercial (tapis, cuir, céramiques, damasquinerie, bijoux, produits de beauté et de soin naturels) qui peuvent s’éterniser tant que le touriste ouvre son portefeuille alors que l’amateur de photos doit toujours se dépêcher pour ne pas perdre le groupe et le précieux guide. A ce sujet, un grand merci à Larbi qui fut un guide efficace. Il a su nous faire partager son amour pour son pays sans nier ses failles et nous donner un aperçu des changements que le nouveau roi est en train de mettre en place.

Harry Potter et les reliques de la mort

harrypotteretlesreliquesdelamort.jpg Roman de J.K. Rowling.
Septième et dernier tome des aventures du jeune sorcier Harry Potter.
A dix-sept ans, le garçon devrait faire sa dernière année d’études à Poudlard, le collège de sorcellerie qu’il fréquente depuis l’âge de onze ans. Mais Harry décide de ne pas retourner à l’école afin de mener à bien sa mission : tuer Lord Voldemort, adepte de la magie noire, ennemi juré de Harry.
Ses fidèles amis, Ronald et Hermione, décident d’un commun accord d’accompagner Harry. Une longue errance commence qui va mener le jeune homme face à des choix difficiles et jusque devant la mort.
Avec ce dernier livre de la saga Harry Potter, l’auteur n’a pas démérité. L’univers magique qu’elle a créé depuis le premier tome est toujours cohérent malgré les incroyables trouvailles ! On reste accroché jusqu’à la dernière page, incertain du dénouement.

Nessy

J’ai reçu un mail d’un inconnu dont l’objet était « Auteur compositeur interprète ». J’ai pensé qu’il s’agissait peut-être d’un éventuel nouveau client et j’ai donc ouvert le mail. J’ai découvert une page avec une photo, une biographie, des commentaires et trois fichiers sonores. J’ai écouté les chansons… les paroles avaient du sens, je suis allée jusqu’à la fin. Elles m’ont fait penser à Jean Ferrat. La voix n’est pas toujours bien posée et le piano parfois la couvre, mais l’ensemble accroche bien. A vous de juger : http://www.sosshowbiz.com/alain-houdie/ 

Celle que j’aime

cellequejaime220420091m.jpg Un film d’Elie Chouraqui avec Barbara Schultz, Marc Lavoine, Gérard Darmon, etc.

Isabelle, trente ans, divorcée, dirige un journal qu’elle vient de créer. Elle vit seule avec son fils Achille, dix ans. Le gamin, très attaché à sa mère, n’est cependant pas le seul à aimer la belle, drôle, dynamique et attachante Isabelle. Il y a en effet Jean, son ex, nostalgique de la passion qu’ils ont partagée et Antoine, le nouveau, créateur de dessins animés. Après un an d’une liaison clandestine, Antoine décide d’entrer officiellement dans la vie et l’appartement d’Isabelle. Mais Achille ne l’entend pas de cette oreille et va déborder d’ingéniosité et de perfidie pour botter cet intrus en touche.
Un film sympa avec une Barbara Schultz épatante, un gamin superbement tête-à-claques, un Marc Lavoine toujours aussi beau mais qui en fait deux fois trop et un Gérard Darmon sublime de charme, de pouvoir séducteur, d’égoïsme et de mauvaise foi ! Mais tout cela est un peu stéréotypé et manque de profondeur. 

Un roman vilipendé

J’étais hier l’invitée d’un cercle de lecture nancéien composé d’une dizaine de personnes issues pour la plupart du monde médical et enseignant. Un monde qui n’est pas le nôtre, comme me le fit remarquer Monique qui m’accompagnait. 

Ils avaient acheté mon livre « Ecrivez-moi… », un roman épistolaire paru en 2006 et porté aux nues par un animateur de FR3 qui était littéralement tombé amoureux de l’ouvrage. 

La première personne qui prit la parole annonça d’emblée « Je n’ai pas aimé le livre ! ». Aïe ! Ça commençait mal… La deuxième reprit : « Je n’ai pas aimé non plus… », la troisième : « J’ai arrêté dès la quatrième lettre qui était précisément le jour anniversaire de la mort de mon mari », le quatrième avoua n’être pas allé au bout de l’ouvrage… Je sentais Monique tendue à mes côtés, souffrant pour moi et se demandant peut-être si ma carapace allait tenir le choc… Elle connaît la fragilité sous l’écorce et redoutait les conséquences de cette mise au pilori de mon livre. J’ai cru un instant que cette assemblée allait rejouer à mes dépens « Le dîner de con » et me demandai si j’allais sortir indemne de cette soirée à laquelle je m’étais rendue en toute innocence. Car certes je m’étais attendue à ce qu’un ou plusieurs lecteurs me disent qu’ils n’avaient pas aimé le livre, mais pas à cette vindicte systématique… 

Sans attendre son tour, un médecin prit la parole et, avec des propos très nuancés, critiqua le caractère très égoïste des deux antagonistes et l’aspect mécanique et inhumain de leurs relations, mais admis avoir apprécié l’ensemble qui avait le mérite de sortir des sentiers battus et de surprendre le lecteur. Puis une personne, empêchée de venir, téléphona pour dire qu’elle avait aimé le livre. Ouf ! Je respirai. Ensuite, les critiques furent plus teintées et un débat s’engagea. Je tentai de défendre mon livre et mes personnages, mais je le fis mal et ne réussis jamais à convaincre mon public que leurs relations relevaient bien du domaine de l’amour. Enfin, la maîtresse de maison et chef d’orchestre de la soirée exprima une opinion plutôt en ma faveur, en mettant le style en avant. Tous furent d’accord sur ce point. Mon roman était donc critiqué sur le fond mais pas sur la forme. Je pouvais continuer à écrire ! 

Heureusement, ce roman n’était pas mon premier ouvrage. En outre, s’il a été publié en 2006, il a été écrit en 1995. Aujourd’hui, peut-être l’écrirai-je différemment, sans doute ne l’écrirai-je même pas du tout ! 

La soirée se poursuivit en toute convivialité et décontraction autour d’un somptueux buffet de cochonnailles arrosé d’un excellent vin rouge, de fromages et d’un mille-feuille, mon gâteau préféré ! Après une coupe de champagne en l’honneur de l’hôtesse qui fêtait son anniversaire, nous nous séparâmes, qui par une franche poignée de main, qui par une bise amicale. 

Sitôt dans la voiture, Monique se tourna vers moi et demanda : 

– Ça va ? 

Oui, ça allait, même si mon égo en avait pris un coup ! Comme elle dit, j’avais cherché le bâton pour me faire battre, mais il est bon, parfois, d’être ramené à l’humilité, car tout écrivaillon qui rencontre un petit succès local se prend tôt ou tard à imaginer que tout le monde l’adore ! Là, on n’avait pas aimé mon livre et on me l’avait fait rudement savoir. Il n’en aurait pas fallu davantage, il y a dix ans, pour me faire tomber la plume des mains ! 

Mohammed président ?

Pour une fois que j’allais faire des courses, je faillis déclencher une émeute !
A la sortie du magasin, un attroupement s’était formé. De l’autre côté de la rue, deux belles jeunes femmes attendaient, vêtues de longues robes, l’une rouge et l’autre verte, et parées de somptueux bijoux.
– Tu crois qu’c’est un mariage ? demanda une femme devant moi.
– Un mariage !? s’écria sa voisine. Une mariée en rouge ou en vert ?
Personnellement, je n’y voyais aucun inconvénient. La couleur blanche, traditionnelle chez nous comme symbole de pureté, ne l’est peut-être pas ailleurs.
– Excusez-moi, dit une voix masculine à côté de moi. Il ne s’agit pas d’un mariage mais d’une circoncision.
Le jeune homme qui venait de parler, la trentaine très élégante, de toute évidence d’origine arabe, s’était exprimé dans un français impeccable.
– Mais c’est interdit ! beugla une femme. C’est interdit de faire ça aux p’tites filles !
Interloqué par la violence du ton, le jeune homme reprit rapidement contenance.
– Pardonnez-moi, Madame, mais la circoncision ne concerne que les enfants mâles.
La brave dame avait en effet confondu circoncision et excision !
Une voix s’éleva et appela dans une langue que je ne comprenais pas, peut-être en turc à en juger par les drapeaux qui ornaient les voitures, dont certaines, de grosses cylindrées allemandes, étaient immatriculées en Allemagne et aux Pays-Bas. Le jeune homme s’inclina et s’éloigna, la tête haute, dans son costume superbement taillé.
Le silence revint dans le groupe de badauds.
– Non mais vous l’avez entendu ? reprit soudain la mégère. Pour qui ça’s’prend pour nous parler comme ça ?!? C’est-y pas qu’y voulait nous faire la morale avec son air de maître d’école ?
La situation devenait cocasse. Alors que l’on reproche souvent aux jeunes des banlieues de parler rebeu, voilà qu’on vilipendait ce jeune homme qui semblait manier la langue de Molière mieux que nous tous réunis. Mais peut-être était-ce là que le bât blessait !
– Pis vous avez vu les bagnoles et les costards ? Où qui-z-ont volé tout ça ? Hein ?
Comme elle me regardait, me prenant à témoin, je hasardai :
– Ce garçon a l’air d’avoir une excellente éducation. Il est peut-être médecin, ou avocat.
Elle me foudroya du regard comme si j’avais émis la plus vulgaire des grossièretés.
– Ah oui ? Docteur ! Et pourquoi pas président de la République ?
Je commençais à m’amuser.
– Ben oui, pourquoi pas ! Peut-être qu’un jour nous aurons à la tête du pays Rachid ou Mohammed Ben Quelquechose !
Des murmures s’élevèrent dans mon dos tandis que mon interlocutrice continuait à me fixer comme si je proférais des insanités.
– En même temps, ajoutai-je pour désamorcer la situation, peu importe le prénom pourvu qu’il ait les compétences !
La rumeur enfla et je sentis poindre l’émeute et le lynchage. Je préférai battre en retraite… 




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