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Archive mensuelle de juillet 2008

Vive le chanceux !

Certains ont de la chance en amour, d’autres au jeu. Mon fils a de la chance en travail !
Dès qu’il fut en âge de travailler pendant les vacances d’été, le magasin Cora l’embaucha pour un mois. L’année suivante, c’est Mac Donald qui lui proposa un CDI annuel à temps partiel. Il y travailla pendant trois ans, pendant les vacances scolaires et tous les week-ends, en parallèle avec ses études.
Après avoir raté sa première année de BTS en enseignement classique, il décida de recommencer mais en alternance. Une école accepta de l’inscrire, mais il lui fallait trouver une entreprise. Qu’à cela ne tienne ! Stefan entra en apprentissage dans une filiale de Bouygues. La chance était toujours de son côté puisque cette entreprise joua à la perfection son rôle pédagogique et encouragea même le stagiaire à évoluer puisqu’elle l’incita à passer son permis rapidement (cela faisait presque un an qu’il s’y employait mollement) afin qu’il puisse effectuer des déplacements avec une voiture de fonction. Deux mois plus tard, Stefan décrochait son permis du premier coup !
Une semaine avant de passer son examen, il déposa son CV sur un site Internet de recherche d’emploi en ligne. Dès le lendemain, il avait un rendez-vous pour un premier entretien puis un second !… L’entreprise est à Paris mais le poste à Nancy. Son BTS en poche, il eut hier la confirmation qu’il était embauché en CDI (!!!)…
En langage populaire, cela s’appelle « avoir le cul bordé de nouilles » ! Je l’en félicite et lui souhaite de s’épanouir dans son travail et d’évoluer dans l’entreprise !

Félicitations !

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Il y a un peu plus de vingt-trois ans naissait mon fils, Stefan, un bébé que j’attendais avec impatience après avoir longuement hésité à donner la vie, tant j’étais si peu sûre de maîtriser la mienne.
Après seize heures d’un travail plus ou moins intense, exténuée par le jeûne, les efforts et l’angoisse, je n’avais plus qu’une envie : que cela cesse d’une manière ou d’une autre. Mais il était trop tard pour la péridurale que j’avais crânement refusée un peu plus tôt. Je ne suis pas de celles qui pensent qu’il faut absolument engendrer dans la douleur pour expier la faute originelle, mais je suis convaincue que la nature est bien faite et qu’on peut s’y fier. Des milliards de femmes avaient accouché avant moi et je n’allais pas faire d’un acte aussi naturel une affaire d’Etat. Mais voilà, mon bébé n’avait pas du tout envie de sortir de mon ventre… Malgré la fatigue, sous la menace des forceps, j’expulsai dans une ultime contraction le petit corps qui tomba dans les mains de la sage-femme et j’entendis, soulagée, les cris salvateurs. Puis je reçus le petit paquet gluant sur la poitrine, contente d’apprendre qu’il s’agissait bien d’un garçon. Malgré ma myopie, je n’eus pas besoin de mes lunettes pour constater que le visage de mon bébé était un peu laid, mais, telle la guenon qui entoure sa progéniture de son bras protecteur, je posai le mien sur mon rejeton et sombrai dans un sommeil, quasi comateux, qui dura soixante-douze heures… Au réveil, je découvris immédiatement mon bébé endormi dans son berceau transparent. Je chaussai mes lunettes et constatai que sa frimousse, débarrassée des stigmates de la douleur pré et post natale, était plutôt jolie. Les infirmières s’étaient bien occupées de lui en attendant que je puisse m’en charger moi-même. Emue par ce mystère de la vie, je sentis mon cœur se gonfler d’amour pour ce petit qui était un morceau de moi.
La vie fit que cet amour se renforça rapidement d’un sentiment exclusif réciproque et d’une complicité à presque toute épreuve. Mon garçon grandissait à mes côtés à une vitesse effroyable. Sa crise d’adolescence très tardive ne fut pas une sinécure, peut-être justement parce que nous pensions y avoir échappé !… Puis il quitta la maison, il y a un peu plus de deux ans, de façon un peu inattendue et brutale. Mais il faut bien, comme on dit, que jeunesse se passe… Cette période difficile appartient au passé et mon fils est redevenu pour moi le gentil garçon qu’il avait toujours été. Depuis qu’il a quitté le nid, il s’assume seul, me démontrant qu’il avait grandi et même plutôt bien.

Mon bébé est devenu un homme, prêt à entrer dans la vie active après ses deux années en apprentissage. Il passait aujourd’hui son BTS informatique qu’il obtint avec la note très honorable de 13,5. Je lui adresse toutes mes félicitations, ma fierté pour ce qu’il est, et mes vœux de réussite dans sa recherche d’emploi. Je ne doute pas qu’il trouve bientôt un poste à la hauteur de ses espérances et je lui souhaite beaucoup de bonheur.

 

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Quinze ans déjà

Le 27 juillet 1993, une femme quittait le monde des vivants pour aller rejoindre son père, sa fille et ses ami(e)s partis en éclaireurs.
Si la mort lui faisait peur, elle craignait bien davantage encore la vieillesse et la décrépitude qui l’accompagne. Je n’ai jamais connu personne aussi soucieux qu’elle de conserver son capital jeunesse. A quarante ans déjà, la vieillesse ne lui paraissait pas un avenir lointain mais une réalité actuelle qu’il convenait de combattre d’ores et déjà. J’avais alors treize ans et nous marchions en ville. A la vue d’une petite vieille chancelante sur sa canne, je la taquinai avec cette cruauté inconsciente des enfants :
– Tu vois, quand tu seras comme ça !
– Jamais ! s’écria-t-elle.
– Mais voyons ! Un jour…
– Je ne deviendrai jamais comme ça !
Elle avait pâli, ses yeux d’ordinaire d’un bleu si tendre s’étaient durcis et ses doigts se crispaient sur mon bras.
– Je ne serai jamais comme ça, reprit-elle plus doucement.
Le dimanche 18 juillet 1993, elle rentrait à l’hôpital pour un pontage coronarien prévu depuis plusieurs mois. A soixante-deux ans, elle avait la beauté mûre d’une femme qui avait pris soin d’elle-même bien avant d’entrer dans ce troisième âge tant redouté. La dernière fois que je la vis, quelques minutes avant son départ pour le C.H.U. de Nancy-Brabois, elle signait des chèques, collait des enveloppes et fixait des pense-bêtes portant des instructions à mon attention. Le port de tête altier et le geste volontaire, elle expédiait ses affaires courantes pour que tout fût en règle à son retour.
Je ne la revis plus. L’opération échoua. Elle sombra dans le coma. Durant une semaine, les médecins s’acharnèrent à la maintenir en vie artificiellement pour finalement baisser les bras et débrancher les appareils.
Son vœu était exaucé : elle ne serait jamais une petite vieille tremblante sur sa canne. Le destin lui accorda de mener jusqu’au bout la vie qu’elle s’était bâtie, exerçant jusqu’à la fin ce métier qu’elle aimait tant, échappant finalement à l’angoisse de la retraite et de la décrépitude.
Selon le personnel hospitalier, les médicaments et le traumatisme l’avaient un peu défigurée. Par respect, je décidai de ne pas la revoir, persuadée qu’elle n’aurait pas aimé qu’on la vît ainsi. Un corps mort n’est qu’un cadavre, un morceau de viande en phase de décomposition. Je préférais garder en mémoire l’image de la femme belle et toujours souriante qu’elle avait été.
Cette femme qui a marqué la vie de ceux qui l’ont aimée était ma mère. Il m’arrive encore, quinze plus tard, d’espérer qu’elle revienne…

(Repris d’un texte écrit le 18.06.1996)

A qui la faute ?

J’ai entendu hier à la radio l’affaire de cette femme qui a tué son fils âgé d’une trentaine d’années et très lourdement polyhandicapé. Elle a expliqué son geste par les difficultés à s’occuper seule de son enfant depuis la mort de son mari début 2008.
J’ai été bouleversée par les témoignages d’auditrices directement concernées par le problème et qui manifestaient, non pas leur approbation du geste criminel, mais leur compassion et leur compréhension face à la grande solitude et aux difficultés financières auxquelles sont confrontés les parents d’enfants handicapés devenus adultes. La plupart n’hésitaient pas à déclarer qu’elles agiraient de même si elles se retrouvaient seules pour s’occuper de leur enfant. Car il faut être dans une situation de grande désespérance pour tuer le fils ou la fille que l’on a soigné chaque jour pendant trente ans.
A la question de savoir si cette femme doit être jugée et condamnée, ma réponse est oui car il y a eu homicide, volontaire et probablement prémédité. Mais au-delà des circonstances atténuantes dont doit bénéficier cette mère, ce drame de l’isolement et de l’impuissance devrait amener les pouvoirs publics à s’interroger sur les conditions de vie des adultes handicapés et les moyens à mettre en œuvre pour que les parents frappés d’un premier malheur n’en arrivent pas à cette solution extrême. Il faut des structures et du personnel adapté pour soulager les parents et offrir aux handicapés des conditions de vie dignes d’une société qui se dit évoluée. Car le handicap ne disparaît pas avec la majorité et les familles les plus démunies se retrouvent dans des situations catastrophiques lorsque leur enfant a dépassé l’âge des centres d’accueil des jeunes handicapés.
Je crains cependant que l’évolution n’aille pas dans ce sens dans une société dominée par l’argent et la performance. Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort… mais toujours plus seul…

Et hop ! on refait les valises !…

Si l’adage populaire qui prétend que les voyages forment la jeunesse est vrai, alors nous ne devrions pas tarder à retomber bientôt en enfance !!!
- Je n’arrête pas de faire et défaire les valises ! gémit Monique.
Car évidemment, lorsque je dis « on », je veux bien sûr dire Monique, car je ne sais pas faire les valises… ni ranger le coffre…
Après la Bretagne, le Jura, Paris et Schaefferhof, nous partons pour le week-end du 14 juillet dans l’Oise, dans un tout petit village près de Chaumont-en-Vexin, où un ami poète parisien et son épouse ont une grande maison de campagne. Octogénaires altertes, ils nous reçoivent une fois par an environ, l’occasion pour lui et moi de parler poésie, nouvelles, recueils, etc. Nous marchons aussi un peu, mais le sport quotidien que nos hôtes pratiquent avec bonheur et entendent bien nous faire partager est le levage de coude !!! Oh, rien de bien méchant… mais quand même…  cinq apéros bien tassés en trois jours, c’est quasiment notre consommation mensuelle ! Heureusement que nous n’avons pas de prise de sang prévue la semaine prochaine, car le taux des transaminases aurait peut-être de quoi inquiéter notre médecin ! Tiens ! rien que d’y penser, je vois double ! Hic !

Qu’est-ce que le slam ?

Je suis passée récemment sur une radio locale (RCN 90.7) en compagnie de nombreux autres poètes. A la demande d’Yves Issartier, l’animateur, j’ai dit un slam composé en mars 2007. J’ai reçu quelques mails d’auditeurs me demandant de leur envoyer ce texte. Et dimanche, lors d’un pique-nique de fin d’année réunissant plusieurs associations de peintres et poètes, la conversation en vint encore sur le slam, son origine, sa spécificité, ses différences avec les autres formes de poésie. Le mieux placé pour en parler serait bien sûr Grand Corps Malade, le représentant du slam français. J’ai découvert le slam à travers ses textes qui m’émeuvent à chaque fois que je les entends.
A défaut de GCM, je vais tenter d’expliquer ce qu’est le slam et de l’illustrer avec mon propre texte ci-dessous.

Le slam est né en 1984 à Chicago. C’est un art d’expression populaire orale. Dans des cafés ou autres lieux publics, des auteurs viennent lire, scander ou chanter des textes de leur cru sur des thèmes libres ou imposés. L’entrée est le plus souvent libre ou à prix minime et le principe est : 1 poème dit = 1 verre offert.

Il n’y a aucune limite d’âge, de style ou de provenance. La motivation des participants est le partage et les débutants sont davantage encouragés que critiqués.

En anglais, le verbe « to slam » signifie claquer. Dans cette forme d’expression orale, le but est d’interpeller l’auditeur avec des mots qui sonnent juste.

Grâce au slam, la poésie et les récitals, souvent réservés aux initiés, deviennent enfin populaires.

En France, Grand Corps Malade incarne le mouvement slam.

C’est donc sous l’influence de Grand Corps Malade que j’ai écrit mon premier slam. Cela se sent et s’entend !… Il faut du temps, je pense, pour se démarquer et trouver son propre style. Ceux qui me connaissent bien s’étonneront sûrement de ce texte que je déclame et dans lequel tout est dit sur mon amour de la poésie classique. Pour autant, je ne dénigre pas cette « nouvelle » forme d’expression. Mais, « I have a dream » : que les amateurs de slam ouvrent un jour un recueil de poésie classique. La bonne poésie classique n’est pas aussi rébarbative et barbante qu’elle en a l’air !… Les amateurs de bon slam ne devraient pas rester indifférents à la poésie de Baudelaire !Pour ceux qui auront aimé ce « Premier slam » et qui en redemandent, un autre slam (texte et son) se trouve sur la page Poèmes de ce blog.

Pour écouter ce slam, cliquer ici : Qu'est-ce que le slam ? dans Emotion wma premierslam.wma 

PREMIER SLAM

J’ai découvert le slam
Un soir de solitude ;
C’était comme de la came,
J’ai pris de l’altitude.
J’ai entendu Grand Corps Malade
J’comprenais rien à ses salades ;
J’me suis forcée à l’écouter
Et là, ses paroles m’ont scotchée.
Les keufs, les meufs, chelou et relou,
C’est sûr, j’comprenais pas tout,
Mais je captais l’essentiel,
Ecrire, pour moi, c’est naturel.
Alors j’me suis dit, faut qu »t’essayes,
Même si j’me trouvais un peu vieille.
Les rappeurs, les slameurs, les purs,
Vont me trouver nulle, c’est sûr !
Depuis je suis accro
Je slame en douce comme une clepto
Du matin au soir
Et même la nuit dans l’noir.
Au début c’était pas évident,
Je fais de la poésie depuis quarante ans,
De celle que l’on dit belle et classique,
La poésie académique,
Même si déjà dans mes poèmes
J’abordais différents thèmes :
L’amour, la mort, la maladie,
La guerre, le chômage et la pédophilie.
Mais pour quelqu’un comme moi
Qui a fait du carcan des règles un choix,
Ne plus respecter le sexe des rimes,
C’était un peu comme un crime.
Les mots qui circulent toujours dans ma tête
Se sont mis à danser, c’était la fête !
Plus de laisse ni de muselière,
Ils ont appris l’école buissonnière,
Plus d’obligation ni d’interdits,
Plus de maître en prosodie.
Seuls comptaient les mots qui claquent
Comme des coups de poing ou comme des claques
Pour qu’ils aillent droit au but,
Comme un bon coup de pied au cul !

Les Rim’ailleurs

Florent et Jérôme

Jeudi 26 juin 2008, Yves Issartier recevait des poètes pour une émission de deux heures en direct sur RCN 90.7 (Radio Caraïb Nancy). Pour des raisons professionnelles, je n’ai pu rejoindre le studio que pour la dernière demi-heure. Par manque de place, quelques poètes se tenaient debout dans le couloir. J’ai entendu une voix forte et chaude qui lisait un texte et des accords sur une guitare. Je suis restée clouée sur place, très émue par ce que cette voix inconnue et ces cordes pincées véhiculaient. Puis Yves m’a invitée à entrer et un participant m’a laissé sa chaise. J’ai alors découvert celui qui venait de lire un poème de Prévert, un jeune homme dans un fauteuil roulant qui déclamait un nouveau poème du même auteur. Handicapé n’est pas le mot qui me vient spontanément pour parler de lui. Mon regard s’est porté sur ses bras trop courts qui peinaient à tenir le livre ouvert. Puis j’ai cessé de le regarder pour mieux l’écouter. Je ne suis pas fan de Prévert que je connais peu, mais ce que j’entendais était époustouflant par la diction de l’un et la musique de l’autre. Car si Florent NOBLOT est petit dans son corps, c’est un géant dans sa tête et dans son cœur ! Au lieu de se recroqueviller dans sa bulle pour se protéger des regards pas toujours bienveillants, il a choisi de se mettre en scène pour interpréter la poésie de Prévert, lui donner vie et inciter le public à revisiter cet auteur moderne dont je ne garde personnellement que le souvenir de textes ennuyeux appris sur les bancs de l’école primaire. Intriguée par ce duo hors normes, j’ai voulu en savoir plus. Je suis donc allée sur le site http://www.myspace.com/lesrimailleurs puis les ai contactés pour qu’ils me parlent d’eux.
Nés de la rencontre entre un comédien-clameur fou, Florent NOBLOT, qui jouait alors dans la compagnie de l’Ouvre-Boîte, et du guitariste-gratteur féérique, LouJé, ex-membre du groupe « Cosmos », les Rim’ailleurs prennent toute leur force sur scène ! Le spectacle « Lumières d’homme » est une invitation amicale dans le monde insolite de Jacques Prévert, pour 1h30 de tendresse, de rire, de colère face aux absurdités de ce monde, d’amour, de démesure, de folie, de rêve, de poésie…
Ils interprètent des poèmes, rares ou célèbres, tous d’actualité ou intemporels, de ce poète surréaliste, humaniste et engagé.
Ce voyage à travers l’univers de cet incontournable magicien des mots s’adresse tant aux exégètes qu’aux néophytes en matière de poésie. Ce cocktail festif est un mélange innovant et détonnant entre poésie, musique et théâtre.
Chaque membre des Rim’ailleurs apporte sa petite couleur inimitable : Florent scande en rythme les mots, les vit littéralement, les sue, les enchante. LouJé a composé des musiques originales aux accents colorés de flamenco, de jazz manouche, de chansons françaises grand cru…
Depuis le 17 mai 2006, ce groupe s’est expérimenté devant tout type de public et des structures très variées : salles de concert, café-théâtre, théâtre, festival de plein air, salles des fêtes, médiathèque, MJC, rue, bars, association, maison de retraite, centre d’étudiants handicapés, centre de réadaptation, etc.
Début 2008, Les Rim’ailleurs ont pris part à deux projets discographiques :
- compilation « Rue Sans Haine » de l’association A.I.D.E.S., à paraître en septembre 2008, ils posent un morceau écrit par une personne réellement atteinte du V.I.H.
- compilation des « Méga-tubes du tri » organisée par la maison de la propreté de Nancy, ils posent un morceau relatif à la protection de l’environnement.
De manière sûre et officielle, Les Rim’ailleurs joueront le spectacle dans sa version pour enfants le mercredi 7 janvier et le samedi 10 janvier 2009 au théâtre du Mont-Désert à 15h et dans sa version pour adultes (avec des invités surprises) les jeudi 8, vendredi 9 et samedi 10 janvier 2009 à 20h45 et le dimanche 11 janvier à 16h. 
Ne manquez pas d’aller découvrir ces deux artistes qui décoiffent, comme on dit aujourd’hui ! 

Betancourt en boucle

Au risque de paraître rabat-joie et inhumaine, je trouve que l’on en fait beaucoup trop autour d’Ingrid Bétancourt. Certes, c’est tant mieux qu’elle ait été libérée. Mais de là à en faire une affaire d’état… ou alors une affaire d’Etat colombien.  Car si Ingrid Bétancourt, colombienne de naissance et française par son mariage, aime la France où elle a fait ses études et entretient des amitiés avec des Français dont un certain Dominique de Villepin, elle n’en avait pas moins décidé de retourner en Colombie avec l’ambition de devenir Présidente… de la Colombie.
Je suis par ailleurs très étonnée par la bonne mine que Madame Bétancourt affiche et revendique après six années de détention dans des conditions apparemment très difficiles avec torture, humiliation et privation. J’ai travaillé récemment avec un homme qui avait subi deux ans d’emprisonnement dans un camp polonais durant la Seconde Guerre mondiale. Sur la photo qu’il m’a montrée, le jeune homme de vingt-huit ans qui retrouvait sa famille dans son village natal avait aussi un grand sourire sur le visage, mais sa maigreur faisait peur et ses yeux enfoncés dans les orbites en disaient long sur ce qu’il avait vécu et dont il ne voulait de toute façon pas parler. Quant à la torture, il en porte encore aujourd’hui les preuves, à plus de 90 ans. Il y a sept mois, nous découvrions Madame Betancourt moribonde sur une vidéo enregistrée par les farcs… Et aujourd’hui, elle apparaît à la télévision, sortant de six années de détention dans la jungle comme si elle rentrait d’un rallye dans le désert, à peine un peu fatiguée…
Ceux qui s’apitoient sur le malheur de cette mère qui fut privée de ses enfants pendant six ans me font rire car tout de même, c’est de son plein gré que Madame Bétancourt est allée se mettre dans la gueule du loup et ses enfants n’étaient alors pas sa première préoccupation.
Alors je ne dis pas que cette histoire n’est qu’une sinistre supercherie propre à amuser le peuple pendant que des choses le concernant directement se trament dans son dos, comme cela arrive chaque été… Je dis seulement que j’en ai assez entendu et que ceux qui en redemandent pourront toujours dévorer le livre que ne va pas manquer d’écrire Madame Bétancourt et ‘aller voir le film qui relatera sans doute bientôt les divers épisodes de sa détention et de sa libération digne d’un film hollywoodien…

 

Un week-end « besogneux » à Schaeferhof

Notre week-end au vert s’est merveilleusement bien passé. Je n’ai pas autant bossé que prévu sur mon roman car j’ai été paresseuse le matin… Mais j’ai tout de même terminé le tome 1 et écrit dix pages du tome 2 plus pris quelques pages de notes.
Comme il a fait très beau, nous avons fait une longue balade dimanche après-midi dans la forêt toute proche. Samedi soir, nous avons mangé sur la terrasse, mais comme elle n’est pas clôturée, nous n’avons pas récidivé car Véga a trouvé le moyen de se sauver pour courser un chat, malgré les barricades savamment érigées par Monique ! Heureusement, la bête est aussi obéissante qu’aventureuse, et elle est tout de suite revenue quand on l’a appelée, d’autant que le félin avait disparu.
Si nos voisins nous le permettent, nous y retournerons à l’automne ou plus tard dans l’année, avant Noël si la neige ne nous empêche pas de rouler.

Pour voir l’album photos : Pas de droits sur l'album 51171




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