Archive mensuelle de avril 2008

Si Molière savait ça…

Alors que la cérémonie des Molières était retransmise hier en direct à la télévision, récompensant hommes et femmes de théâtre, anciens et modernes, j’entendais aujourd’hui à la radio que le ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos, considérait l’apprentissage du futur antérieur et du passé simple – ainsi que la division – trop complexe pour des enfants de CM2, soit âgés d’une dizaine d’années, à la veille de leur entrée au collège.
En voulant vérifier l’information sur Internet, je me rendis compte qu’il y avait manifestement confusion entre passé antérieur et futur antérieur, puisque des sites très sérieux annonçaient tantôt l’un tantôt l’autre comme étant dans le collimateur.
Si l’on examine la première hypothèse, on peut supposer que les élèves arrivant au collège sans avoir jamais appris le passé antérieur ne l’apprendront jamais. Car je ne peux nier qu’il se rencontre essentiellement en littérature, indissociable du passé simple qui doit logiquement subir le même ostracisme. Il n’est pas naturel à tous de dire : « Il se sentit mieux lorsqu’il eut fermé la porte. » Mais il est tout à fait naturel de le lire sous la plume de tout écrivain digne de ce nom. Bannir ces temps du passé de l’apprentissage scolaire revient donc à condamner les élèves à ne plus lire des ouvrages de qualité… On m’objectera que Stendhal ou Proust ne tombent plus que dans les mains de vieilles nostalgiques de mon espèce… Oui… oui… sans doute… je suis un brontosaure en errance dans un monde où certains se gaussent de l’emploi de l’imparfait du subjonctif et se moquent de ceux qui l’utilisent pour ne pas avoir à rougir de leur ignorance.
La deuxième hypothèse me semble en revanche plus préoccupante. Car le futur antérieur, merveilleux temps de notre conjugaison, est employé tous les jours, même par ceux dont le langage ne flirte pas avec les vers de Corneille. Car quel enfant n’a pas entendu sa mère lui répéter : « Tu regarderas la télé quand tu auras fini tes devoirs. » Auras fini : futur antérieur exprimant que l’action, dans le futur, se terminera avant celle de la première préposition, également dans le futur. Peut-on vraiment, au quotidien, se passer d’un tel temps ? Comment un amant éploré peut-il dire autrement à la femme qu’il aime son chagrin de la rupture qui s’annonce : « Je t’aimerai encore quand tu m’auras quitté. » ? Peut-on le dire autrement ?
Je comprends mal comment des adultes censés transmettre la connaissance aux enfants peuvent consentir à amputer leur enseignement de ce qu’il y a de plus beau dans la langue française. Je comprends mal comment des ingénieurs peuvent arriver à un tel niveau d’études et ne pas pouvoir rédiger une simple lettre sans la truffer de fautes. Mais cela explique la pérennité et la mutation du merveilleux métier que j’exerce. Car malgré des logiciels très performants, les pauvres en français auront toujours recours aux écrivains publics pour savoir s’ils doivent écrire pain ou pin, cher ou chair ou chaire, cœur ou chœur, père ou pair ou paire, mère ou mer ou maire, etc.
D’un côté je le déplore, de l’autre je m’en réjouis !

 

Une belle journée !

Qu’il en faut peu, parfois, pour être heureux !
La semaine avait été rude avec déjà 25 heures de boulot à l’extérieur et sept ou huit heures de travail à la maison. Aujourd’hui, je travaillais chez un cardiologue pour du secrétariat, matin et après-midi. J’aime bien, car Monique me rejoint à midi et nous allons déjeuner aux Césars, Place Stan ! Depuis mi février, c’est notre cantine du jeudi et c’est plutôt sympa !
De 17h à 18h, je passais sur une radio locale, Radio Nancy Caraïb (RCN 90.7) pour parler de mon dernier livre, un recueil de quinze nouvelles intitulé Rencontres. Moi qui suis d’un naturel réservé, j’oublie toute timidité lorsqu’on me fait parler de ma passion !
A 18h30, j’avais rendez-vous au CILM de Laxou où la municipalité m’offrait un moment de partage avec mes lecteurs avec séance de dédicaces et verre de l’amitié.
Malgré l’habitude que j’ai maintenant de parler en public, j’étais émue au moment de prononcer les quelques mots de remerciements d’usage. L’émotion est comme un rû qui se transforme en torrent en quelques minutes ! Le bonheur d’être là, parmi ceux et celles qui apprécient ma prose, est toujours une bouffée d’air pur en ces temps parfois difficiles.
Bien sûr, il faut rester modeste ! Une quinzaine de personnes, toutes ou presque des personnes connues, se trouvaient présentes pour découvrir mon dernier livre. Nous sommes loin de la centaine d’invités dans les salons de l’Hôtel de Ville de Nancy lors de la soirée en l’honneur de Philippe Claudel pour son prix Renaudot. Mais je jure que si jamais je gagnais un jour un prix littéraire aussi prestigieux, je reviendrais au CILM, en souvenir de mes premiers succès, grâce à vous qui ne vous lassez pas de me soutenir.
Encore un grand merci à Lolo (oh pardon ! Monsieur le Maire !!! je veux dire Laurent Garcia) que le triomphe aux dernières municipales n’a pas gâté. Comme le bel Hidalgo, il pourrait chanter : « Je n’ai pas changé… » et tous ceux qui l’ont connu avant s’en réjouissent. Merci à Pierre Dufour du Cercle des Arts et merci à vous tous, mon fidèle fan club, pour la joie que vous me procurez en lisant mes livres. Grâce à vous, je vais continuer à écrire, et quand je douterai à nouveau de ma plume, c’est à vous que je penserai pour la tremper encore et encore dans les larmes et le sang pour en faire éclore les mots dont vous avez la gentillesse de dire qu’ils vous enchantent !

Intox par l’info

Je n’étais pas hier devant la TV lorsque l’animateur d’une émission de divertissement, juste avant le journal de 20h00, a annoncé en direct la mort de l’écrivain et chansonnier Pascal Sevran. Je n’aurais pas été surprise car je le sais très malade, mais j’en aurais été peinée car j’apprécie beaucoup la plume de Sevran. Elle est en effet assez acérée pour me plaire et cet écorché vif, avec ses airs d’incorrigible égocentrique un peu fasciste sur les bords après avoir marché aux côtés de Mitterrand, me touche dans les mots qu’il écrit. Bref, quelques minutes après avoir annoncé sa mort en direct, l’animateur a dû démentir l’information…
Je pense, non aux fans de Sevran, mais à sa famille et ses amis qui auront pu entendre ces mots graves et définitifs prononcés par un animateur dans une émission de divertissement… Pourquoi n’a-t-il pas laissé les professionnels de l’information faire leur travail pendant qu’il faisait le sien ? N’étant pas journaliste, je comprends qu’il ait fait confiance à son équipe avant de lancer l’info sur l’antenne. Mais quel besoin avait-il de la divulguer sur le champ, sur le plateau ?
La course aux scoops entraîne les gens de la TV, journalistes ou non, à dire n’importe quoi, quitte à se rétracter ensuite, sans se soucier du mal qu’ils font.
Si Pascal Sevran n’est pas trop mal au fond de son lit, je ne doute pas qu’il saura commenter, avec le cynisme qu’il manie si bien dans ses livres, cet aparté nécrologique. En tout cas, il aura été un des rares à savoir ce qui s’est dit sur lui à l’antenne immédiatement après son faux décès. Ressuscité d’entre les morts en quelques secondes, peut-être va-t-il faire la nique à la maladie qui le ronge ? C’est tout le mal que je souhaite à cet homme souvent moqué par ceux qui ne connaissent que l’homosexuel un peu ringard sans savoir qu’il est aussi et surtout un écrivain de talent. Qu’il ait pu être l’ami de François Mitterrand, Emmanuel Berl, Jack Lang, Bertrand Delanoë entre autres devrait faire réfléchir ceux qui ne voient que le nez dans le visage des gens !

Aware… I am aware !…

Depuis 2004, depuis que je travaille à mon compte, nos vacances ne sont plus tout à fait des vacances. Certes, grâce aux technologies modernes, nous avons toujours pu partir, mais jamais plus d’une semaine à la fois. Lorsque nous prenons la route, pour la Bretagne ou ailleurs, je transporte ma petite entreprise avec moi : téléphone et ordinateur portables ainsi que quelques clefs USB. La veille du départ, je transfère les données de mon ordinateur fixe sur l’ordinateur portable via une grosse clef USB de 4 GO. Je n’ai encore jamais pu partir sans emmener du travail : textes à saisir pour un éditeur, textes à corriger, réunions de CE à transcrire, roman de la vie à peaufiner, etc.

Avant de partir en vacances, il me fallait me renseigner sur la présence d’un cyber-espace à proximité afin de pouvoir envoyer et récupérer des fichiers urgents. Et il fallait, chaque jour, jongler avec les horaires d’ouverture de ce lieu et organiser nos sorties en fonction de mes passages obligés par ces ordinateurs connectés à Internet.

Souvent, je disais à Monique : « Si seulement on pouvait se connecter à internet via le téléphone portable ! ». Je guettais donc l’évolution de la technique en termes de communication. Je gardais l’œil, l’oreille et l’esprit ouverts à toutes les modernités dans ce secteur. J’étais… aware… éveillée… attentive… consciente du progrès qui serait pour moi synonyme de liberté.

Et voilà qu’un jour SFR puis Orange sortirent une nouvelle clef USB qui permet de se connecter à Internet « everywhere », n’importe où, grâce à des pass que l’on acquiert sur Internet. La chose étant assez onéreuse, j’hésitais à investir lorsque Orange fit une promo très intéressante. Après bien des péripéties et quelques heures d’énervement à l’agence de France Telecom, je revins à la maison munie de ma clef 3G+ et d’un pass de deux heures.

Sitôt arrivée en Bretagne, je me connectai à Internet. Ô merveille de la technologie ! Je pouvais enfin lire mes e-mails de la maison, à l’heure qui nous convenait le mieux, c’est-à-dire souvent après minuit ! Evidemment, cela a un coût, car deux heures de surf (à une vitesse relativement lente… rien n’est parfait !…) passent très vite. Mais la liberté n’a pas de prix !

Je travaille donc toujours en vacances, mais nous jouissons de notre temps à notre guise. je travaille souvent le soir. Cela ne dérange pas Monique ; elle a l’habitude de me voir écrire tous les jours, même en vacances, que cela soit pour le plaisir ou pour le boulot…

Cher Tomtom,

Je t’ai découvert il y a trois semaines, à l’occasion d’une visite au Dabo en Moselle. Mon fils, qui nous accompagnait, avait apporté son GPS. Six mois plus tôt, pour mon anniversaire, j’avais refusé ce cadeau !… par ignorance… Enfin bon, j’ai été séduite par ce petit appareil qui me disait où aller et à quel endroit tourner. Nous avons donc décidé de t’acheter avant de partir en vacances en Bretagne. Evidemment, depuis dix ans que nous nous rendons à Kergroës, nous n’avions pas besoin d’être dirigées par satellite. Même la voiture connaît la route toute seule. Mais c’est pour ça que nous t’avons acheté à ce moment-là, pour te tester !!! Par manque de temps, Monique a enregistré le parcours à la dernière minute. Installée derrière le volant, je t’ai gentiment glissé sur le support adéquat relié à une ventouse au pare-brise. Puis je t’ai relié à l’allume-cigares. Immédiatement, ta voix féminine s’est déclarée prête. J’étais ravie ! Hélas, à peine parties, voilà que je réalisais avoir oublié le harnais et la laisse de notre petite chienne. J’ai donc fait demi-tour. Tu t’es affolé mais tu m’as calmement ordonné de faire demi-tour… Bref, nous voilà de nouveau parties, et cette fois pour de bon. Tu étais content que je suive enfin tes instructions et je me détendis, certaine que je ne me perdrais jamais plus grâce à toi et que je n’aurais plus peur de ne pas voir les pancartes à temps. Alors quand tu m’as dit de prendre l’autoroute en direction de Troyes alors que ma voiture sans réfléchir prenait celle de Paris, j’ai sursauté et interrogé Monique du regard. – Ne l’écoute pas ! me conseilla-t-elle. J’ai donc poursuivi sur la N4… et ce fut notre deuxième désaccord !!! Monique a revu la programmation et tu nous emmenas sans problème à Chartres où nous avions réservé une chambre. Le lendemain, j’ai suivi le conseil de Monique et j’ai enregistré sans aucune difficulté le parcours Chartres-Kergroës. J’ai exploré avec passion ton vaste domaine d’exploitation ! J’ai tapoté avec joie ton écran tactile pour accéder à toutes tes options et changer toutes les configurations avant de revenir aux réglages par défaut. Mais les choses se gâtèrent très rapidement lorsque tu voulus, de ta voix douce, nous détourner du droit chemin ! Comme toutes tes instructions, tu les donnas à deux reprises pour t’assurer que nous les suivrions bien. Monique a voulu faire preuve de bonne volonté et nous avons donc quitté la nationale pour la départementale. Avant d’aboutir au chemin vicinal, elle décida de faire demi-tour et, malgré tes protestations, nous avons rejoint la route initiale. Tu n’es jamais de mauvaise humeur, tu acceptes toutes les contrariétés avec beaucoup de calme et de philosophie, tu recalcules toujours le trajet et reprends ton rôle de leader le plus rapidement possible. – Ce n’est quand même pas au point ! déclara Monique. – Je pense que c’est de ma faute, dis-je. Quand il m’a demandé si je voulais le trajet le plus court, j’ai répondu oui. Mais le plus court n’est pas forcément le plus rapide ! Alors nous nous sommes arrêtées. Monique a tout annulé et tout programmé de nouveau correctement. Et tu nous as conduites sans plus aucun problème jusqu’au seuil de notre maison ! Monique a pu dormir tranquille quand j’ai repris le volant ; je suivais tes instructions, toujours dictées deux fois en indiquant sur l’écran à quel moment je devais les suivre. D’un bip discret, tu me rappelais à l’ordre lorsque je dépassais la vitesse autorisée ; de trois bips plus sonores, tu me signalais la présence imminente d’un radar. Je conduisais peinarde, assistée par tes bons soins ! Un ange gardien, blotti dans un petit boitier, veillait sur nous ! Et j’ai terminé le trajet d’une conduite détendue, sans plus craindre de rater les pancartes que je déchiffre souvent tardivement. Je me contentais de jeter de temps en temps un œil discret sur ta face lumineuse et de garder les oreilles ouvertes, mais l’esprit ailleurs. Cher Tomtom, je vais passer une partie de mes vacances à potasser ton mode d’emploi afin de tirer le maximum de tes capacités. J’ai enregistré plusieurs parcours pour me faire la main. Je te fais confiance, cher Tomtom, pour nous mener en toute quiétude et sans renâclement de notre part, à Concarneau, Ploemeur et autres destinations. Et dans une semaine, mon cher Tomtom, tu nous ramèneras à la maison et là, si Dieu le veut, tu m’accompagneras très souvent chez de nouveaux clients et tu m’épargneras, mon cher Tomtom, le stress de l’inconnu ! Je sens que nous allons bien nous entendre et que tu vas rapidement te rendre indispensable !…

Un caniche pour festin

Mercredi 9 avril 2008, dans une rue très passante de la ville de Nancy, un caniche en promenade avec son maître a été dévoré vivant après avoir été attaqué par deux American Staffordshire, deux représentants adultes de la race canine réputée la plus dangereuse au monde. Les molosses erraient en toute liberté sans la présence des propriétaires. Après avoir attaqué et blessé plusieurs chiens, ils s’en sont pris à ce caniche sous les yeux du maître impuissant. Face à la férocité de l’agression, des passants ont alerté la police tandis qu’un des deux molosses prenait la poudre d’escampette.
Il a fallu l’intervention des policiers de la Brigade Anti-Criminalité pour mettre fin au carnage. Pas moins de six balles ont été nécessaires pour abattre la bête encore très occupée à déchirer des lambeaux de chair de la petite victime morte sous les crocs des molosses. Le deuxième chien a été localisé une heure plus tard dans le jardin d’un particulier et emmené par la fourrière.

Pourquoi les forces de l’ordre, si habiles et pugnaces à verbaliser les contrevenants au code de la route, ne patrouillent-elles pas plus souvent dans les rues et les parcs des villes pour s’assurer que les chiens reconnus dangereux sont, non seulement tenus en laisse comme devraient l’être tous les chiens en promenade dans les lieux publics, mais également porteurs d’une muselière ?

Combien d’adultes, d’adolescents, d’enfants et de bébés, de caniches, de Yorkshires ou de CKC devront-ils être agressés avant que la loi soit enfin respectée, à grand renfort de PV ?

Trois mille flics pour une flamme

Nous avons assisté, ce lundi 7 avril 2008, à des scènes hallucinantes dans la ville réputée une des plus belles du monde, capitale d’un pays de liberté.
Plus de trois milles policiers, dont une centaine en rollers(!) ont été déployés dans les rues de Paris, pour assurer, non pas la visite d’un éminent chef d’Etat, mais le passage de la flamme olympique !!! Des milliers d’hommes casqués et armés pour éviter les débordements liés au non-respect par Pékin des droits de l’homme. Des policiers français mais également chinois !…
Malgré cet impressionnant dispositif de sécurité à la limite du ridicule, des opposants au régime chinois et des sympathisants du peuple tibétain ont réussi à déployer bannières et drapeaux.
Pour assurer la sécurité de la flamme olympique, le flambeau fut éteint et transporté dans un bus entouré de policiers. Je ne serais pas étonnée d’apprendre que pendant ce temps, des petites vieilles aient été violemment délesté de leur sac à main, des jeunes filles violées dans le métro, des enfants kidnappés et des piétons insouciants fauchés par des bolides lancés à vive allure sur les boulevards déserts.
Si je suis contre le boycott des jeux par respect pour les sportifs qui ont travaillé dur pendant des années pour arriver à un haut niveau de compétition, je suis tout à fait pour la manifestation d’un mécontentement général vis-à-vis du comportement de la Chine à l’égard du Tibet. Il ne faut priver personne du plaisir des Jeux Olympiques quand les industriels des pays occidentaux n’ont aucun scrupule à faire du business avec la Chine, mais il faut que le peuple français et les associations des droits de l’homme puissent montrer leur désaccord.
Ce déploiement des forces de l’ordre n’est-il pas démesuré ? N’est-ce pas se ranger aux côtés des régimes totalitaires en imitant leurs méthodes ? Quand on pense que la police refuse de se rendre dans certaines cités réputées difficiles, cela laisse rêveur… Quand on pense que des profs sont agressés dans les lycées par des gamins qui entrent dans les établissements armés jusqu’aux dents… Il est certes plus facile de maîtriser un homme qui brandit un drapeau ou une caméra qu’un adolescent qui joue au caïd avec un couteau à cran d’arrêt ! Mais qu’est-ce que ce pays défenseur des droits de l’homme qui autorise ses policiers à frapper violemment opposants et journalistes ? Ne se trompent-ils pas de cible ? Comment à la fois reprocher au gouvernement chinois de maintenir son peuple dans l’ignorance en manipulant les médias et se livrer à des actes de violence sur les journalistes présents ? Refuser à des cameramen le droit de filmer les évènements, les jeter au sol avec leur matériel comme des bandits de grands chemins, c’est effectivement importer la censure dans notre pays.
Finalement, peut-être ne fera-t-il bientôt plus bon vivre en France !…

Une merde porte-bonheur !

Nous fêtions ce week-end les soixante ans d’une amie. Au moment crucial d’ouvrir les cadeaux, elle hésitait à s’emparer du très gros paquet superbement emballé et scotché par de multiples bandes brunes adhésives.
Lorsqu’elle s’y attela, elle découvrit, parmi de vrais cadeaux comestibles, une multitude de canulars emballés individuellement : vieilles casseroles, clé à molette géante, entonnoir, etc. Et soudain, une merde, une véritable crotte nauséabonde fit son apparition ! Parce qu’on la surnomme la Tata des toutous depuis qu’elle garde des chiens, chacun crut à une mauvaise blague et regardait autour de soi pour découvrir l’indélicat. Notre amie décida d’en rire, un peu jaune… mais enfin, nous étions tous entre amis et une mauvaise intention était à bannir.

L’explication ne tarda pas à venir de la part d’un couple de retraités farceurs sur le point de déménager. Il avait eu l’idée du colis truffé de vieux objets, Elle avait acquiescé. Il s’en occupait, Elle le laissa faire. Quelques jours plus tard, après avoir nettoyé la caisse du chat et emballé la crotte dans du papier journal, Elle jeta le tout dans un carton à proximité manifestement destiné à la décharge. Il continua à glaner les vieux objets, les emballa et les déposa dans ledit carton !

Et voilà comment une crotte s’est malencontreusement glissée dans le colis cadeau ! Alors que certains doutaient encore de la bonne foi de nos retraités à la fois hilares et confus, notre sexagénaire déclara que cette merde n’était pas la première qu’elle prenait en main depuis qu’elle garde des chiens qui ont parfois le chic de s’oublier sur les trottoirs.
Nous lui souhaitons de tout cœur que ce cadeau insolite lui porte effectivement bonheur pour les soixante années à venir !

 

La chance d’être Français

Hu Jia, dissident chinois, jugé en quelques heures pour avoir dénoncé le non-respect par Pékin des droits de l’homme, a été condamné à une peine de prison de trois ans et demi.
Le jeune homme de trente-quatre ans,marié et père d’une petite fille de quelques mois, avait écrit cinq articles diffusés sur Internet et donné deux interviews à la presse étrangère sur la préparation des Jeux Olympiques, dans lesquels il avertissait le monde entier que « cette harmonie et cette prospérité sont fondées sur l’injustice, les larmes, l’emprisonnement, la torture et le sang. »
Trois ans et demi pour avoir dit la vérité ! Lorsque j’entends cela, je suis heureuse d’être née et de vivre en France, ce pays de liberté. Car quoi que l’on puisse parfois penser et quoi que l’on dise, nous avons la chance de pouvoir dire, écrire et dessiner tout et n’importe quoi (jusqu’à une certaine limite, j’imagine… sans savoir où elle se situe exactement) sur notre pays et notre Chef de l’Etat. Sarkozy est mangé à toutes les sauces, caricaturé et moqué sans retenue. Ségolène Royal le fut aussi et c’est maintenant le tour de Carla Bruni-Sarkozy d’être l’héroïne de bandes dessinées et autres pastiches musicaux qui circulent librement sur Internet.
Si je trouve certains articles et diaporamas d’un goût douteux, j’ai conscience de vivre dans un pays où chacun peut s’exprimer sans risquer d’emblée la prison ou les travaux forcés, ce qui amène quelques-uns à un manque de respect manifeste. Mais comme celui-ci est réciproque : un partout et la balle au centre !
Alors même si les sherifs de notre Nicolas national ont parfois la matraque un peu facile, merci Monsieur le Président de ne pas envoyer chaque dissident au bagne. En même temps, vous ne seriez peut-être plus que le chef de quelques sourds et aveugles !…

Cadeau !

Voilà ! nous avons dépassé aujourd’hui les 1500 visites sur ce blog et j’en suis ravie.

L’heureux élu à être exactement le 1500e visiteur n’est autre que mon fils Stefan !!! Comme il le dit dans son commentaire, il a déjà tous mes livres… Aussi offre-t-il son cadeau à la première personne qui se manifestera par un commentaire dans ce blog en choisissant un de mes livres parmi ceux énoncés dans l’article précédent.

Merci mon Stef, pour ton assiduité et ta générosité, en espérant qu’elle bénéficiera à un autre internaute visiteur de ce blog.

       

Vive le 1500e visiteur !

Trois mois après sa création, ce blog www.zazecritoire.unblog.fr va bientôt comptabiliser mille cinq cents visites !
Merci à vous tous pour votre fidélité et votre assiduité à vous rendre sur mon blog pour lire mes dernières élucubrations, mes coups de gueule et mes coups de cœur, prendre connaissance des bouquins que je lis, des films que je vois, des photos que fait Monique, des spectacles auxquels nous nous rendons, des voyages que l’on fait même si l’onglet est encore vide, mais pas pour longtemps…
La gazette créée en 1996 a duré neuf ans. Quelle durée de vie peut avoir un blog sur Internet ? Je l’ignore et je n’ose pas y penser tant les choses évoluent à une vitesse hallucinante.
En attendant de voir ce que l’avenir nous réserve comme surprises en termes de communication, je serais très heureuse que le mille cinq centième visiteur se manifeste par un commentaire sympa. En réalité, cet article devait fêter le millième visiteur, mais je n’ai pas été assez vigilante et le compteur avait dépassé les mille lorsque je m’apprêtais à mettre l’article… Alors à chaque visite sur mon blog, jetez un coup d’œil sur le compteur et si vous êtes le 1500e, faites-moi un petit coucou ! Celui ou celle qui se fera connaître pourra choisir un livre parmi les dix publiés en autoédition (sauf le premier qui est épuisé) énumérés ci-dessous :

- HALLUCINATIONS : poèmes – 50 pages
- D’UNE RIVE A L’AUTRE : nouvelles – 150 pages
- DU COTE DE TES YEUX : poèmes – 4 aquarelles N/B + 4 aquarelles couleur – 50 pages
- MEMOIRES D’UN LABRADOR : anecdotes familiales racontées par le chien – 108 pages
- AU-DELA DE TES REVES : nouvelles – couverture illustrée couleur – 191 pages
- ROUGE ET NOIR EDEN : poèmes – 106 pages
- ECRIVEZ-MOI… : roman épistolaire – couverture illustrée couleur – 255 pages
- DESSINE-MOI UN POEME : 16 poèmes, 1 conte, 17 aquarelles couleur (pour enfants) – 45 pages
- RENCONTRES : nouvelles – couverture illustrée couleur – 275 pages

Je ne suis pas certaine que les lots soient suffisamment attractifs pour motiver mes lecteurs, mais j’enverrai avec grand plaisir le livre choisi (frais d’envoi à ma charge) dédicacé à celui ou celle qui se manifestera. Au moment où j’écris ces lignes, le compteur est à 1473.




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