Voici donc mon dernier bébé !
Il est arrivé en début d’après-midi, cloné en une multitude d’exemplaires.
Cet ouvrage de 100 pages contient 56 poèmes et 10 illustrations (photos et peintures) de Monique COLIN. Il est par ailleurs préfacé par mon ami auteur lorrain Gilles LAPORTE.
Pour le commander, envoyez-moi un mail : isabelle.chalumeau@orange.fr
Prix : 15,00 euros nets.
Promo : jusqu’au 28/02/15, les frais de port sont offerts !
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Archive pour la Catégorie 'Mes publications'
Mon dernier roman est désormais disponible en version papier chez Chapitre.com : http://jepubliemonlivre.chapitre.com/roman/2371-la-confession-d-anna-zaz-chalumeau-9791029002106.html à 17,00 € et en version numérique à 5,00 €.
En avant-première, les couvertures de mon prochain recueil qui devrait sortir en janvier/février 2015, publié en autoédition comme les précédents :
Mon roman, « La Confession d’Anna », ne fait pas partie de la sélection finale qui a retenu les ouvrages suivants :
- Philippe FUSARO / Aimer fatigue / Éditions de l’Olivier
- Nathalie HUG / 1, rue des Petits-pas / Éditions Calmann-Lévy
- Aline KINER / La Vie sur le fil / Éditions Liana Lévi
- Nicolas MATHIEU / Aux animaux la guerre / Éditions Actes Sud
- Eric REINHARDT / L’Amour et les forêts / Éditions Gallimard
A peine déçue car la concurrence était rude !
Je ne connais aucun des cinq auteurs mais ils sont tous publiés par des maisons d’édition de renom… Je ne sais s’il faut ou non s’en réjouir…
Je connaissais l’attribution de ce prix par la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France » depuis quelques mois déjà.
La remise des prix avait lieu dimanche dernier à Metz. C’est donc avec grand plaisir que j’ai reçu le diplôme et la récompense (une gigantesque coupe de fruits en cristal) des mains de Joëlle di Sangro, ancienne déléguée régionale de la SPAF.
C’est déjà mieux que le rejet pur et simple des Nouveaux Auteurs !
Le manuscrit est donc en cours de lecture par des lecteurs lambda, des internautes – adhérents au Club France Loisirs je suppose – qui font partie du comité de lecture de Nouvelles Plumes.
Pour être évalué, un manuscrit doit être choisi simultanément par un certain nombre (j’ignore lequel !) de lecteurs qui attribueront leurs notes sur plusieurs critères : l’intérêt de l’histoire, le style, les personnages, etc.
Pour avoir une proposition d’édition, le manuscrit doit obtenir une moyenne de 7,5 minimum sur l’ensemble des notes attribuées par les lecteurs.
Donc au vu du titre et du résumé – on n’envoie pas la couverture – mon livre a déjà suscité l’intérêt d’un certain nombre de lecteurs. C’est déjà ça !!!
Le premier tome de ma saga familiale, « La Lavandière d’Igney » avait également passé cette barre mais malheureusement échoué à quelques points de la note fatidique de 7,5/10.
Mais il faut savoir que s’agissant d’un comité de lecture populaire, l’échelonnement des notes peut être assez large. Je suis allée un peu fouiller dans le site et j’ai vu un livre dont la note la plus mauvaise était 2 et la note la plus élevée… 10/10 !!!
Je suis têtue… Après les deux derniers échecs, je viens d’inscrire mon roman sur le site de Nouvelles Plumes qui collabore avec France Loisirs…
Mon dernier roman n’a pas été sélectionné pour participer au concours Femme Actuelle 2015. Voici le mail que j’ai reçu :
« Bonjour Mme Isabelle CHALUMEAU,
Nous vous remercions pour votre envoi de manuscrit, mais votre livre La Confession d’Anna ne fait pas partie des manuscrits qui seront évalués.
Vous concernant, la (ou les) raison(s) principale(s) de non-sélection est (sont) :
Thème peu évalué par les Editions Les Nouveaux Auteurs
Cette(ces) décision/s de refus n’est (ne sont) donc en rien un jugement sur la valeur de votre oeuvre.
Bien cordialement et bonne chance dans votre recherche d’éditeur.
Les Nouveaux Auteurs. »
Que faut-il en penser ? Je suis tentée par arrêter d’écrire et ça tombe bien, parce qu’en ce moment, je n’ai pas le temps !…
Mon dernier ouvrage, un roman intitulé « La Confession d’Anna » participe à la 8e édition du Prix Femme Actuelle dont la présidente du Jury pour 2015 est Eliette ABECASSIS.
Je croise donc les doigts pour que le jury apprécie « La Confession d’Anna ». L’enjeu est d’importance puisqu’il s’agit d’une édition à compte d’éditeur!!!
J’en profite pour rappeler que ce roman est disponible au rayon auteurs lorrains du magasin Cora à Houdemont et bien sûr directement en s’adressant à moi, mais également en version numérique pour vos liseuses sur cette page Amazon :
Deux semaines plus tard, Alexandre rendit visite à sa marraine.
― Je suis contente que ta mère t’ait enfin tout raconté, dit-elle.
― Je ne comprends pas qu’elle ne l’ait pas fait plus tôt ; j’avais quand même le droit de savoir !
― Reconnais que ce n’était pas facile pour elle. Décrire le viol dont on a été victime n’est déjà pas simple ! Alors à son propre enfant…
― Je sais. Mais en attendant, je me suis fait des films incroyables !
Michèle tapota affectueusement le genou de son filleul. Elle aimait beaucoup ce garçon ; elle le connaissait depuis toujours et il était devenu le fils qu’elle n’avait pas eu.
― Et toi, poursuivit Alexandre, pourquoi ne m’as-tu jamais rien dit ?
Michèle sursauta, surprise par l’agressivité du ton du jeune homme.
― Je ne pouvais pas, Alexandre ! Ta mère est ma meilleure amie !
― Et alors ? Elle n’avait tué personne ! Elle était victime, pas criminelle ! Et moi, ça m’aurait aidé à comprendre ! À la comprendre !
― Ecoute, Alexandre, je n’avais pas à dicter sa conduite à ta mère. Comme tu le dis si bien, elle était la victime. Elle a beaucoup souffert et je comprenais qu’elle ne veuille pas en parler. Raconter les circonstances d’un viol, c’est le revivre à chaque fois.
Alexandre soupira.
― Et mon père ? Tu ne crois pas qu’elle aurait pu m’en parler ?
― Mais c’était la même chose ! Evoquer ton père, c’était forcément parler du viol dont il n’avait pu la sauver !
Alexandre haussa les épaules. Michèle le vit serrer les mâchoires, puis il fit craquer ses phalanges. Une larme apparut à sa paupière.
― Arrête de te tourmenter, Alex ! Ta mère a souffert et tu dois lui pardonner de n’avoir pas su parler plus tôt. Le principal est qu’elle l’ait enfin fait, que tu saches que ton père était un mec bien, qu’il a aimé ta mère et qu’il t’aurait aimé s’il avait vécu.
― Peut-être…
― Non, pas peut-être !
― Ok…
― Tu aurais pu ne jamais apprendre ton histoire à cause de cette… cruche !
― Clotilde.
― Pour moi, elle restera toujours la cruche ! Et toi le plus grand des idiots ! Tu as failli te fâcher avec ta mère à cause de cette fille inculte et vulgaire !
― C’est bon, marraine ! Je ne suis plus avec elle !
― Et c’est tant mieux ! Comment as-tu pu tomber amoureux d’une telle fille ? Elle était tout ce que ta mère ne supporte pas !
― Maman a toujours dit que je ne devais pas choisir mes nanas en fonction d’elle.
― Evidemment ! Ta mère est intelligente et elle veut que tu sois heureux. Mais de là à choisir une fille qui soit aux antipodes des goûts de ta mère…
― Clotilde était mal dans sa peau.
― Et toi aussi, apparemment ! On aurait dit que tu faisais exprès de sortir avec une fille qui n’appréciait pas l’art, qui n’avait aucune élégance, aucune éducation, aucune…
Alexandre, amusé par la virulence des propos de sa marraine, éclata de rire.
― On dirait que c’est toi, ma mère !
― Si j’avais été ta mère, tu aurais entendu parler du pays ! Tu n’as pas idée comme je me suis retenue de coller une paire de claques à ta péronnelle et de te secouer pour que tu te réveilles !
― Maman paraissait tellement indifférente…
― Paraissait ! C’est exactement cela ! On dirait que tu ne la connais pas !
― On ne se comprenait plus…
― Enfin… la cruche partie, vous avez vite retrouvé votre complicité !
Alexandre sourit. Michèle avait raison : sa mère et lui avaient failli se perdre.
― Je ne l’aurais jamais laissée tomber.
― Tu dis ça aujourd’hui ! En attendant, tu te laissais mener par le bout du nez ! Enfin, quand je dis le bout du nez, c’est façon de parler ! Faisait-elle de si bonnes…
― Marraine !
― Quoi, marraine ? Tu ne vas pas me dire que c’est sa conversation qui te séduisait ! Ni son esprit qui te ligotait comme un fil à la patte !
― Bon… on peut parler d’autre chose ?
Michèle haussa les épaules.
― Tu as raison ! déclara-t-elle finalement, car repenser à cette période de ta vie me met en pétard ! Tu étais devenu plus con que tous les ânes bâtés à la fois ! Et plus méchant avec ta mère que le plus teigneux des pitbulls !
― Tu ne crois pas que tu exagères un peu ?
― Tu n’as pas idée du chagrin de ta mère quand elle n’avait plus de nouvelles de toi ! Tu ne l’appelais plus qu’une fois tous les quinze jours ! Et tu passais en coup de vent une fois toutes les trois semaines pour avaler un café !
― Je n’avais pas l’impression que je lui manquais !
― Bougre d’imbécile ! explosa Michèle.
Alexandre fronça les sourcils. Il aimait et respectait trop sa marraine pour ne pas accorder de crédit à ses paroles, aussi dures fussent-elles.
― Quand je venais, j’avais l’impression qu’elle avait hâte que je parte ! répondit-il.
Michèle soupira, excédée par la mauvaise foi manifeste du jeune homme.
― Vous êtes vraiment cons, vous les mecs !
― Oh ! c’est pas beau de mettre tous les hommes dans le même sac ! s’exclama Alexandre en riant.
Puis il saisit sa marraine par le cou et lui planta un baiser sonore sur la joue.
― Je ne suis pas venu pour me disputer avec toi, dit-il en la regardant gravement.
Vous pouvez acheter ce livre au format papier en m’envoyant un mail :isabelle.chalumeau@orange.fr ou au format e-book sur cette d’Amazon : http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85Z%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=Zaz+Chalumeau
« La Confession d’Anna » n’a pas séduit le jury.
Je ne sais pas encore qui a obtenu le prix.
Grosse déception, bien sûr, car si je ne crois guère à mes chances pour le Prix Erckmann-Chatrian, le Goncourt lorrain, je sentais celui des Conseils Généraux de Lorraine à ma portée…
Du plus loin qu’il se souvenait, Alexandre n’avait jamais entendu sa mère rire. Elle n’était pas une mauvaise mère ; simplement, elle était toujours triste. Elle portait sur le visage les stigmates du malheur et en elle un secret de famille qu’il n’avait pas réussi à percer malgré les innombrables questions posées à différentes étapes de son enfance puis de son adolescence.
Au volant de sa voiture, le jeune homme conduisait attentivement dans les rues de Nancy, sa ville natale. Il se réjouissait de bientôt serrer sa mère dans ses bras. Elle était tout pour lui et il savait, même si la pudeur l’empêchait de lui témoigner son amour, qu’il était tout pour elle.
Longtemps, il n’avait pas vu la femme derrière la mère. Comme tous les enfants, elle était « Maman », plus précisément sa « M’man », un être asexué entièrement dévoué à l’éducation de son fils. Jamais un homme, hormis les époux de ses amies, n’entrait dans leur appartement. À l’âge de la puberté, Alexandre avait commencé à s’interroger sur la sexualité de sa mère, même si le terme lui faisait horreur tant il refusait de l’imaginer dans les bras d’un individu, amant de passage ou au contraire compagnon de vie incognito. Enfant, il s’était cru le fils du Saint Esprit ; sa mère était la nouvelle Vierge Marie, sa Vierge Catherine ! Ses copains, à la fois ceux qui vivaient entre leurs deux parents et ceux qui, comme lui, n’avaient qu’une maman pour repère et qui parfois voyaient défiler des hommes à la maison, lui avaient ouvert les yeux un peu crûment. Lui n’avait jamais eu à se plaindre de la présence d’un beau-père et encore moins d’un père. Longtemps, il avait espéré que sa mère lui dévoilerait l’identité de celui-ci. Après tout, à partir d’un certain âge, il s’était senti prêt à entendre n’importe quelle vérité, mais il s’était heurté à un mutisme désespérant qui avait alimenté tous ses fantasmes. Il avait échafaudé les histoires les plus incongrues, les plus cruelles et les plus romantiques pour finalement retomber dans l’incertitude et la réalité de l’absence.
Ce soir-là, il était heureux d’annoncer la bonne nouvelle à sa mère : il avait enfin obtenu le contrat à durée indéterminée tant attendu dans l’entreprise qui avait recours depuis des années à ses services comme intérimaire. Informaticien, il n’avait jamais eu de problèmes pour travailler, en revanche il peinait à trouver une embauche ferme, ce qui l’empêchait de se projeter dans l’avenir. À vingt-sept ans, il n’avait encore rien pu entreprendre, sauf meubler son appartement et acheter une voiture à crédit, évidemment grâce à sa mère qui avait dû se porter garante.
Il avait quitté la maison assez jeune, vingt ans à peine, alors qu’il n’avait pas encore terminé ses études. Une amourette qu’il pensait éternelle l’avait amené à vouloir quitter le nid, le cocon, car sa mère s’était montrée intraitable sur le sujet : elle n’accepterait jamais d’assister à un défilé de jeunes filles chez elle avec le risque de se tromper de prénom, le matin au petit déjeuner. Le jeune couple avait rencontré la même intransigeance de la part des parents de la jeune fille ; les deux tourtereaux n’avaient eu d’autre choix que louer un studio. Alexandre travaillait le week-end dans une cafeteria et Saphia, étudiante, bénéficiait d’une bourse. Après quelques semaines d’euphorie et d’amour fou, le quotidien difficile les avait bien vite rattrapés et Alexandre n’avait plus supporté cette vie monotone qu’il menait auprès de sa première conquête ; Saphia, néanmoins, plaisait à sa mère. Peut-être d’ailleurs lui plaisait-elle trop ; le garçon en éprouva de la jalousie. Il avait donc rompu et cherché un nouveau studio car il avait bien compris que sa mère n’envisageait pas son retour dans sa chambre d’adolescent qu’elle avait d’ailleurs rapidement transformée en bibliothèque. Puis il avait rencontré Ophélie. Plus âgée que lui et régulièrement dépressive, elle vivait des aides sociales. Catherine avait également apprécié cette jeune femme, pour des raisons différentes, mais son état de santé psychologique l’avait inquiétée. Le comportement maternel de la jeune femme, qui avait tant plu au garçon en mal de tendresse, avait fini par l’agacer. Ophélie ne vivait que par lui et pour lui. Cette dévotion à sa personne l’avait d’abord séduit, mais elle le contraria bien vite quand il dut affronter le caractère possessif de sa copine ; au chômage, elle attendait son retour avec impatience et ne le lâchait plus de la soirée ni du week-end. Il n’avait plus une minute à lui et ne pouvait même plus rendre visite seul à sa mère. Elle voulait à chaque fois l’accompagner et Catherine trouvait cela normal. Par crainte de plonger la jeune femme dans la dépression s’il rompait, il se montra de plus en plus distant, jusqu’à ce qu’Ophélie lui dise un jour qu’elle quittait Nancy pour retourner chez ses parents en Vendée. Alexandre n’eut pas l’hypocrisie de vouloir la retenir, mais il eut la décence de dissimuler son soulagement.
Adolescent, Alexandre avait pensé que sa mère était lesbienne. L’absence d’hommes dans son entourage lui paraissait à la fois suspecte et révélatrice du grand mystère. Mais il avait dû se rendre à l’évidence qu’à part la présence de Michèle, amie d’enfance, aucune autre femme ne se trouvait dans l’intimité de Catherine. Il avait rencontré des collègues, mais aucune d’entre elles n’éveilla un doute en lui. Quant à Michèle, sa marraine, elle était aujourd’hui divorcée, mais il l’avait connue mariée - son époux était en outre également son parrain - et mère de deux filles un peu plus jeunes que lui. Leur amitié était profonde et solide, mais il n’avait jamais été témoin d’aucun geste déplacé entre les deux femmes ; il en fut à la fois soulagé et déçu car le mystère demeurait entier et il ne connaissait toujours pas ses racines.
Alexandre gara sa voiture sur le parking de la résidence. Il aimait revenir dans cet endroit. L’appartement que sa mère occupait dorénavant seule était situé dans un immeuble construit sur une butte. Du dixième étage, la vue était splendide. D’un côté, la ville s’étalait aux pieds des habitants et de l’autre, côté chambres, un parc assurait la quiétude de leurs nuits.
Par habitude et par égard, il sonnait toujours deux coups brefs à la porte d’entrée de l’immeuble avant de l’ouvrir avec sa clef puis de pénétrer dans l’ascenseur. Généralement, quand il arrivait sur le palier, Catherine l’accueillait sur le pas de sa porte. Il voyait dans ses yeux le plaisir qu’elle ressentait de sa visite, mais ses bras jamais ne l’entouraient et elle ne pressait jamais son corps contre le sien. Il en souffrait parfois et il enviait les camarades dont les mères démonstratives et exubérantes lui procuraient à la fois gêne et jalousie. Elles étreignaient leurs fils avec force et impudeur et les embrassaient en les regardant presque amoureusement. Tandis que lui devait deviner l’amour qui bouillonnait dans les veines de sa mère, sa fierté maîtrisée, ses élans retenus, ses paroles tendres tues.
Ce soir-là, Catherine ne l’accueillit pas. Il sonna de nouveau avant d’introduire sa clef dans la serrure et entra dans le couloir. Perplexe, il vit de la lumière dans le salon. Le vieux chat Socrate vint se frotter à ses jambes. Il caressa le pelage noir de l’animal dont il avait partagé le quotidien et sa couette pendant dix ans. Il pensa à la mort future et sans doute proche du félin, âgé déjà de dix-sept ans… Il savait que sa perte serait douloureuse.
Sur le seuil, il découvrit sa mère assise dans son fauteuil habituel, prostrée, le visage livide, une feuille de papier à la main. Alexandre pensa immédiatement à une mauvaise nouvelle et fit mentalement le tour de leurs connaissances pour tenter de deviner qui pouvait bien être malade et peut-être mort. Cela ne lui prit que quelques secondes car il n’avait pas de famille et le cercle amical de sa mère était très réduit.
― M’man ? fit-il.
Catherine leva lentement les yeux et les posa sur son fils.
― Que se passe-t-il ? demanda-t-il.
Devant l’apathie de sa mère, il effectua les quelques pas qui le séparaient d’elle et s’agenouilla pour lui prendre la main.
― Que se passe-t-il ? répéta-t-il.
Pour toute réponse, Catherine lui tendit la lettre.
― Qu’est-ce que c’est ? murmura-t-il.
― Lis, dit-elle d’une voix blanche.
Il prit le courrier et le parcourut, puis il regarda de nouveau sa mère.
― Je ne comprends pas. Qu’est-ce que cela signifie ?
― Je suis obligée de payer la maison de retraite de cette femme ! explosa Catherine.
― Oui, mais qui est cette Anna… Kasperzak ?
― Apparemment, la mère de ma mère.
― La mère de ta mère… Ta grand-mère ?
― Oui. La femme qui a abandonné sa fille et qui n’a jamais connu sa petite-fille ! Pourtant, elle a trouvé le moyen de savoir où j’habite pour exiger que je subvienne à ses besoins !
― Je doute qu’elle ait elle-même effectué les démarches ! Quel âge a-t-elle ?
Catherine saisit le courrier :
― Elle est née en 1924, annonça-t-elle.
Alexandre déglutit. L’information était de taille. Voilà que, d’un coup, son arrière-grand-mère débarquait dans sa vie !
Vous pouvez acheter ce livre au format papier en m’envoyant un mail : isabelle.chalumeau@orange.fr ou au format e-book sur cette d’Amazon : http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85Z%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=Zaz+Chalumeau
Comme vous le savez, j’ai envoyé mon dernier roman intitulé « La Confession d’Anna » aux membres du jury du Prix Erckmann-Chatrian. Voici la liste des ouvrages concurrents :
- Zaz CHALUMEAU / La Confession d’Anna / Autoédition
- Paul COUTURIAU / Allegra / Éditions Genèse
- Martial DEBRIFFE / La Rivière du pardon / Éditions Calmann-Lévy
- Hervé DURAND / Le Synopsys de Bérénice / Presses numériques Hélio Services
- Raphaële ESCHENBRENNER / Exil à Spanish Harlem / Éditions du Seuil
- Philippe FUSARO / Aimer fatigue / Éditions de l’Olivier
- Benoît GAUTIER / Lorraine d’or et de haine / Éditions Rebelyne
- Nathalie GROENECKE / Je ne suis qu’une œuvre d’art / Éditions Chloé des Lys asbl
- Nathalie HUG / 1, rue des Petits-pas / Éditions Calmann-Lévy
- Fabienne JACOB / Mon âge / Éditions Gallimard
- Aline KINER / La Vie sur le fil / Éditions Liana Lévi
- Nicolas MATHIEU / Aux animaux la guerre / Éditions Actes Sud
- Élodie PIERRON / Enfance volée / Éditions Le Verger des Hespérides
- Eric REINHARDT / L’Amour et les forêts / Éditions Gallimard
- Paul REYEN / La Transcendance rebelle / Autoédition
- Danièle VOGLER / Les Trois rêves de Linh / Éditions Le Verger des Hespérides
Cela ne signifie pas que mon roman a été sélectionné pour participer au prix, mais seulement qu’il a bien été reçu par les jurés avec 15 autres ouvrages.
Quand je vois certains noms, je me dis que mon « Anna » a peu de chances, surtout que le roman a été publié en autoédition… Mais bon, s’il pouvait passer la prochaine étape, à savoir celle des romans retenus pour participer au prix, je serais déjà ravie.
Info prise sur http://www.prix-erckmann-chatrian.fr/le-prix/livres-recus/
Je viens d’apprendre que le Premier Prix du « Grand Prix des Prix Spéciaux de la S.P.A.F. » consacré cette année aux romans a été attribué à « La Confession d’Anna », mon dernier ouvrage publié comme les précédents en autoédition.
Adhérente à la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) depuis de nombreuses années, je suis ravie de l’obtention de ce prix, un bel encouragement, peut-être de bon augure pour le Prix des Conseils Généraux de Lorraine et le Prix Erckmann-Chatrian auxquels le livre participe cette année !
Je rappelle que ce livre est disponible en passant directement par moi (18 euros dédicacé et frais de port inclus), au magasin Cora Houdemont (54180) et au format électronique sur cette page Amazon : http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85Z%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=Zaz+Chalumeau
Je suis heureuse de vous présenter mon dernier roman publié en autoédition « La confession d’Anna« , une histoire qui se passe en Ukraine et en Lorraine, une histoire d’amour mais aussi d’abandon d’enfant, de souffrances et de bonheur. Une histoire de filiation au-delà des années et des rancoeurs.
Alexandre, 28 ans, n’a que faire du passé. Ou plutôt si ! le passé l’intéresse dans sa quête de ses origines. Enfant sans famille sauf sa mère, il veut connaître cette Anna Kulinska qui entre dans sa vie comme une bombe, non pour la juger pour l’abandon de sa fille au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, mais pour apprendre, par cette arrière-grand-mère dont il ignore tout, qui il est et d’où il vient.
Mon dernier roman est disponible au rayon librairie du magasin CORA Houdemont (54) et, comme tous mes précédents ouvrages, en version numérique sur cette page Amazon : http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85Z%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=Zaz+Chalumeau
Mon dernier bébé, en 250 exemplaires, vient juste d’arriver. Toujours aussi émouvant !
Tout frais parti de l’imprimerie, à peine sorti de son carton, le voilà déjà sur Internet, mon dernier bébé !
Je suis heureuse de vous présenter « La confession d’Anna« , une histoire qui se passe en Ukraine et en Lorraine, une histoire d’amour mais aussi d’abandon d’enfant, de souffrances et de bonheur. Une histoire de filiation au-delà des années et des rancoeurs.
Pour passer commande, merci de m’envoyer un mail : isabelle.chalumeau@orange.fr
… Zaz griffonne !…
Déjà hier, la météo n’était pas folichonne. Nous en avions profité pour faire les magasins et les achats nécessaires pour garder à niveau voire améliorer le standing de la maison : une grande échelle, des plaques en novopan pour aménager les combles, changer le fer à repasser, racheter des verres, etc.
Alors qu’il pleuvait hier par intermittence, il pleut aujourd’hui sans arrêt depuis très tôt ce matin, une petite pluie droite et froide faite pour durer.
Je vais donc mettre cette journée un peu tristounette à profit pour corriger le manuscrit de mon prochain livre. Je termine actuellement la V3, la V1 étant la première version, soit le premier jet. Monique a déjà effectué une première lecture pour éliminer les incongruités, anachronismes et autres bourdes inévitables quand on écrit, comme moi, par épisodes parfois entrecoupés de plusieurs semaines quand j’ai beaucoup de travail. Puis elle a relu la V2 pour vérifier qu’il ne restait plus de bêtises. Dès la V4, je m’attacherai davantage à la forme et à la profondeur psychologique des personnages.
Le titre, provisoire mais sans doute définitif, est « La confession d’Anna ». L’idée de ce roman m’est venue à la suite d’un fait divers : une femme, abandonnée par sa mère à sa naissance, est assignée par le tribunal à payer la maison de retraite de sa mère indigente. J’ai transposé l’histoire en descendant d’une génération afin de pouvoir me servir de la vie réelle, mais romancée, d’une jeune Ukrainienne déportée en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale puis expatriée en France suite à son mariage avec un jeune soldat prisonnier et travaillant dans la même ferme.
Dans mon histoire, c’est Alexandre, l’arrière-petit-fils, qui s’intéresse à l’histoire de son aïeule et qui fera le siège de la maison de retraite pour rencontrer la vieille dame.
Si tout va bien, le roman devrait paraître début 2014.
Depuis que not’gamin est parti, je suis bien triste car j’ai perdu un compagnon de jeu. J’aimais bien quand il me prenait entre ses grandes mains et qu’il m’installait sur son avant-bras.
Tout de suite après son départ, c’était pas gai, chez nous ! Ma Mère Deux avait le cafard et ma Mère Un n’allait pas mieux. Elles trouvaient toutes les deux le temps long après leur gamin. Et il paraît que le Stef allait mal aussi ! Un jour, la Soso a appelé la Zaza au téléphone parce que son chéri avait mal au ventre !… Après quelques jours d’un traitement par homéopathie, ça a été mieux et maintenant, on les voit régulièrement. La Soso m’a trouvé un nouveau surnom : elle m’appelle Vigounette. La Zaza dit qu’à une lettre près, ce serait obscène… Bon, moi je vois pas quelle lettre… peut-être un B ? Je sais pas ! C’est elle, la spécialiste des lettres.
Quand le jeune couple a été bien installé dans son petit nid d’amour, mes deux Mères ont été invitées. Normalement, la propriétaire ne tolère pas la présence d’animaux chez ses locataires, mais elle a fait une exception pour moi ! Zaza dit que je suis irrésistible ! Enfin bref, nous sommes parties dîner chez Stef et Sophie.
Leur appartement est bizarre ! La chambre est dans le salon, mais en hauteur ! C’est-à-dire que pour aller au lit, on reste dans le salon, mais on monte une échelle et on se trouve dans la partie chambre à coucher. J’espère que mes Mères ne vont pas en profiter pour faire pareil chez nous, parce que les échelles, j’aime pas trop !
Quand on sonne, ça met longtemps à répondre.
― Tu crois qu’ils nous ont oubliées ? demande Zaza.
― Mais non ! Ils étaient peut-être en train de faire un câlin, répond Momo.
Ma Mère Deux grogne un truc incompréhensible et appuie une nouvelle fois sur la sonnette.
― Ne sois pas si impatiente ! gronde Momo.
― On ne va quand même pas passer la nuit dehors ! rétorque Zaza.
Soudain la voix du Stef retentit. Je regarde partout autour de moi, mais ne le vois pas. Pourtant, je suis bien sûre d’avoir reconnu sa voix… Puis la porte s’ouvre et nous entrons dans le couloir. Nous commençons à gravir les marches et le Stef arrive soudain à notre rencontre. Je me précipite vers lui en pleurant. Je suis tellement heureuse de le voir ! Mon Dieu ! J’avais oublié comme il est beau ! Le Stef, c’est mon idole ! Je trouve que c’est le plus bel homme de l’univers. C’est vrai que je n’en connais pas beaucoup, mais c’est quand même le plus beau ! Je suis si contente que je manque de faire pipi sur place ! Je retiens de justesse deux petites gouttes vite aspirées par mes poils. Le Stef me prend dans ses bras et j’escalade sa poitrine pour aller lui faire un bisou. Il rit et recule la tête pour éviter le contact de ma langue, mais je sais qu’il adore ça car ce sont des marques d’amour. La Soso arrive et je tends le cou vers elle.
― Faites attention ! prévient Zaza, notre Véga a la langue ravageuse ! Et quand elle fait des bisous, c’est toujours avec la langue !
― Beurk ! fait Sophie.
Le couvert dans la salle à manger est déjà mis. On voit que le gamin a gardé la bonne éducation que sa mère lui a donnée car tout est correctement disposé, couteau et fourchette à bonne distance de l’assiette et une serviette en papier savamment pliée dans le verre.
― On dirait qu’il y a de l’eau dans le gaz…, murmure ma Mère Deux.
― Tu crois ? chuchote en retour ma Mère Un.
Les tourtereaux sont dans la cuisine et soudain…
(Extrait de mon dernier ouvrage « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
A la demande de Jeannette et Anne, deux fidèles lectrices, je publierai, en parallèle avec les « Chroniques d’un CKC » qui représentent mon actualité littéraire, des extraits de « Mémoires d’un labrador » publié en 2003.
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Labrador au pelage noir, je m’appelle Lorca d’Ez Mortes Terres. Ma maîtresse – que je nomme Mamine – aime un peu les poètes, beaucoup les es-pagnols et encore davantage les portugaises. Mais cela est une autre histoire !
Je suis née au printemps 1995. Je ne me sou-viens ni de mon père, Half’Dime de Doonguddle, ni de ma mère, Erika du Chevalier de la Toison d’Or. Lorsque je rencontrai Mamine pour la première fois, dans l’enclos de l’élevage d’un village vosgien, j’ai immédiatement aimé son corps rond et sa bonne tête dans laquelle je voyais briller ses yeux marron. Ma sœur et moi étions chacune dans les mains de la propriétaire de l’élevage et je priais le dieu des chiens pour être choisie. Malheureusement, je n’étais pas assez calme. Le sort cependant en décida autre¬ment. Lorsque Mamine revint après le laps de temps réglementaire, ma sœur avait attrapé un microbe dans l’œil et ne pouvait partir, bien que notre mère ne voulût plus de nous. On me donna donc à sa place et je crois que ma maîtresse ne s’en plaignit pas.
Mamine avait alors un gros besoin d’amour suite au décès de ses parents ; quant à moi, à cause d’un sevrage prématuré, je réclamais énormément de tendresse. Encore aujourd’hui, il m’arrive de téter ma couverture et celle du lit de Mamine, son oreiller ou son pyjama. Posant mes deux pattes antérieures de chaque côté de mon museau, je pétris gentiment le tissu. Mamine, attendrie, prétend que je mime le geste de faire jaillir le lait des mamelles maternelles. Moi, je n’en sais rien, mais j’aime tellement son re¬gard doux que je » tricote » rien que pour le plaisir.
Nous avons ainsi vécu seules pendant trois ans…
(Extrait de mon ouvrage »Mémoires d’un labrador » publié en 2003 et encore disponible chez l’auteur au prix de 13 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres).
Dans le jardin des voisins, il y a deux chats. J’aimerais bien jouer avec eux, mais ils ne veulent pas venir avec moi. Leur maîtresse, c’est la Paulette. En fait, elle s’appelle Michèle, mais ma Mère Un l’appelle toujours Paulette. Quand je la vois, j’aboie jusqu’à ce qu’elle me dise :
― Alors, trou du cul ?
J’aime bien quand elle me parle comme ça. Je la regarde, queue frétillante, dressée sur mes pattes arrière et pattes de devant appuyées sur la bordure en demi-rondins.
Non loin d’elle se promène un joli chat tigré à robe foncée qui répond au nom de Léo. Il ne quitte jamais longtemps sa maîtresse. La Paulette prétend qu’il a le comportement d’un chien… L’autre chat, en réalité une chatte, s’appelle Fifille. Elle a une robe gris clair avec des taches blanches. Souvent, elle se promène dans mon petit chemin. Elle se déhanche avec nonchalance, avec une sorte de volupté féline que je n’avais encore jamais vue avant.
Je scrute le jardin voisin mais je ne vois aucune trace de Fifille ; seul Léo se dore au soleil, à quelques mètres seulement de sa maîtresse qu’il ne quitte pas des yeux. Déçue, je quitte mon poste d’observation et commence à vagabonder dans l’herbe rase de mon propre jardin. Ma Mère Un a récemment passé la tondeuse. J’aime bien quand elle a tondu parce que je peux mieux courir, sans que les herbes hautes me chatouillent la cacahuète !
Soudain, je vois Fifille onduler de l’arrière-train…
(Extrait de mon dernier ouvrage »Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
La Zaza a une phobie : les araignées ! Quand elle en voit une, elle s’immobilise et demeure tétanisée, les yeux fixés sur la bestiole. Si la Momo n’est pas dans la pièce, la Zaza sort sur la pointe des pieds et crie :
― Chériiiiiiiiiiiiiie !
― Oui ?
― Une araignée !!!
Ma Mère Un n’a pas peur des araignées. Moi non plus. Moi, je les mange ! Avant de les gober, je m’amuse avec elles. Mes deux Mères me comparent à un chat. Mais depuis qu’une fois, j’ai failli vomir, écœurée par les grosses pattes velues qui ont chatouillé ma gorge pendant un certain temps, j’évite les plus gros spécimens et me contente des petits…
― Ne reste pas plantée là, va me chercher la tête de loup ! s’exclame Momo.
La tête de loup est un ustensile fabuleux. Car il faut savoir que la Zaza, qui a une trouille bleue des araignées, ne veut pas pour autant qu’on les tue ! Il faut les sortir vivantes de la maison et les remettre dehors, dans le jardin qu’elles n’auraient jamais dû quitter. Pour cela, la tête de loup est idéale ! Ma Mère Un approche délicatement le balai rond près de la bête et, dès que celle-ci s’est agrippée aux poils drus de la brosse, Momo la tourne sur elle-même pour s’assurer de sa prise et secoue le balai dehors afin de faire tomber la bête.
Mais parfois, elle rate son coup ! Alors là, gros drame ! La Zaza devient toute pâle et il me semble que j’entends son cœur cogner dans sa poitrine. Une fois, l’araignée s’est laissée tomber derrière le piano ! Impossible d’aller la dénicher. La Zaza se tenait à quelques mètres, les poings crispés sur sa bouche.
― Qu’est-ce qu’on va faire ? haletait-elle.
Ma Mère Un réfléchit. Elle était à la fois contrariée et agacée.
― Que veux-tu que je fasse ? Je ne peux pas déplacer le piano !
― Ben non… je sais bien ! admit ma Mère Deux d’une toute petite voix.
Dix minutes plus tard, la Momo posa la tête de loup et se détourna pour aller de nouveau s’asseoir devant la télé.
― Qu’est-ce que tu fais ? s’exclama la Zaza, une note de terreur dans l’intonation.
― On ne va quand même pas faire le pied de grue, à attendre qu’elle ressorte !
― Non… enfin si ! Moi, je vais faire le guet !
― C’est ridicule ! Elle peut mettre des heures à ressortir !
― Possible, mais si on ne la chope pas, on ne saura jamais où elle est !
Ma Mère Un ne répondit pas, ma Mère Deux demeura stoïque, les yeux toujours fixés sur le piano.
― J’ai une idée ! s’exclama Zaza.
Elle sortit en courant et revint au pas de course, armée d’une bombe d’insecticide.
― Je vais l’asperger, ça va la faire sortir, et toi, tu l’attrapes ! annonça-t-elle.
Agenouillée sur le carrelage, elle appuya sur le bouton et un jet puissant et malodorant jaillit. Elle le dirigea sous le piano et à peine cinq secondes plus tard, l’araignée pointa le bout d’une patte velue puis le corps entier. À moitié asphyxiée, toussant et crachant, ma Mère Deux bondit sur ses pieds et arrosa copieusement la bestiole.
― Arrête ! cria Momo.
La Zaza stoppa sa manœuvre d’abrutissement et recula, haletante.
― C’est très coriace, ces bêtes-là ! Tu crois qu’elles sont mortes parce qu’elles sont recroquevillées et puis quand elles se croient sauvées, elles se déploient et repartent comme si de rien n’était.
― Va plutôt ouvrir la fenêtre ! ordonna Momo avec un grand calme.
Après l’expulsion en douceur de l’intruse, la vie reprit son cours. À chaque fois, la Zaza soupire de soulagement, un peu dépitée par cette panique incontrôlable et toujours renouvelée…
Mais quand ma Mère Un n’est pas à la maison, ma Mère Deux peut faire preuve d’un incroyable courage, proche de l’héroïsme…
Un matin, la Momo était à peine sortie pour aller en courses que la Zaza avisa une belle et grosse araignée sur le mur de la cuisine, juste au dessus de mes gamelles ! Je la vis blêmir – la Zaza bien sûr ! – puis rougir, les yeux écarquillés. Je me mis à japper pour lui témoigner ma compassion.
― Tais-toi, Véga ! murmura-t-elle.
Dix minutes plus tard, nous étions toujours là, la Zaza, l’araignée et moi. Soudain, ma Mère Deux prit son téléphone.
― Chérie ?… Y a une araignée…
― …
― Enorme.
― …
― Sur le mur de la cuisine.
― …
― Je ne pourrai jamais !
Elle respirait très fort et je vis des gouttes de sueur perler sur son front. Je jetai un œil à la bestiole, elle n’avait pas bougé d’un millimètre. Si seulement elle consentait à descendre un peu, je m’emploierais à la massacrer pour délivrer ma Zaza de ce monstre dont seule la vue suffit à la paralyser. Mais elle restait absolument immobile, aussi tétanisée que ma Mère Deux ! Si ça se trouve, elle a peur pour rien !
La Zaza sortit de la cuisine, toujours le téléphone scotché à l’oreille. Je la suivis, elle entra dans la lingerie et prit la tête de loup !…
― Attends, je mets le haut-parleur et je pose le téléphone sur la table.
― Ok. Allez, vas-y ! Tu vas réussir !
Je reconnus la voix de ma Mère Un qui sortait de l’appareil.
― Bon… J’ouvre la porte sur la terrasse et je prends la tête de loup…, poursuivit Zaza.
Elle dévissa le manche télescopique et le déploya au maximum. Avec cette longueur de tige, elle aurait pu attraper une araignée perchée sur le faîte du toit !
― C’est bon ? demanda Momo.
― Oui, haleta Zaza.
― Bien. Maintenant, tu vas approcher la brosse de la bête en frôlant le mur.
Gênée par le manche démesurément grand, la Zaza peinait à le manipuler.
― Tu y es ? fit Momo.
― Non !
― …
― J’y arriverai pas !
Au bord des larmes, elle tremblait comme une feuille.
― Mais si ! l’encouragea ma Mère Un. Allez, reprends le balai !
― …
― Tu es toujours là ?
― Oui ! cria ma Mère Deux.
― Ecoute, je vais raccrocher et je la sortirai en rentrant.
― Non ! hurla Zaza. Ne me laisse pas toute seule avec cette bête !
― …
― S’il te plaît !… Je vais y arriver. Je suis sûre que je vais y arriver. Tu vas m’aider, hein ?
Je vous la fais courte car cela dura vingt minutes ! La Zaza, dynamisée par la Momo, approchait la brosse d’une main tremblante avant de reculer. Elle transpirait à grosses gouttes et devait régulièrement s’éponger le front. Soudain, elle cria :
― Je l’ai eue !!!
Effectivement, l’araignée n’était visible nulle part, elle était donc forcément sur la brosse de la tête de loup. Zaza y jeta un œil prudent.
― Elle est là ! J’y crois pas ! Elle est bien là !
Elle fit un pas en avant et catapulta comme un lanceur de javelot la tête de loup sur la terrasse avant de claquer la porte.
― J’ai réussi ! J’ai réussi !
Elle criait, sautait sur place et explosait d’un rire nerveux.
― C’est bien, je suis fière de toi, ma chérie ! clama ma Mère Un dans le téléphone.
― Oui, moi aussi ! répondit ma Mère Deux d’une voix chevrotante.
― Je te laisse maintenant, ça va aller ?
― Oui.
Ma Zaza raccrocha et éclata en sanglots. Puis elle jeta encore un œil vers la terrasse et un regard circulaire avant d’entrer dans la salle de bains. Elle se déshabilla et entra dans la baignoire. Pourquoi prenait-elle de nouveau une douche ?
(Extrait de mon dernier ouvrage »Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
C’est le gros drame ! Not’ Stef a quitté la maison !
Depuis qu’il fréquentait la Soso, l’ambiance était électrique car le gamin de Zaza, jusque là si docile, se rebellait. Il rentrait tard, oubliait de prévenir et répondait à sa mère.
― Je te préviens, s’exclama-t-elle un soir, si tu n’es pas là à 19 h 30, tu n’auras plus à manger ! Ce n’est pas un hôtel-restaurant ici, bordel !
Le Stef ne répliqua rien et le lendemain soir, il arriva à… 19 h 35. Excédée, ma Mère Deux avait apostrophé ma Mère Un :
― Et tu ne cèdes pas, d’accord ?
La Momo acquiesça. À peine étaient-elles à table que le gamin arriva. Il dit bonsoir, embrassa sa mère et la Momo et prit place à table. Sans mot dire, il croisa les bras et regarda la télé. Je voyais ma Mère Un lui lancer des regards désespérés et la Zaza, sans détourner les yeux de l’écran de télévision, lui lança un coup de pied dans le tibia. Ma Mère Un sursauta mais ne pipa mot. Le repas se termina dans un silence assourdissant ! Heureusement que la télé fonctionnait, ça faisait du bruit !
Quand le repas fut terminé, le gamin se leva et aida à débarrasser puis à faire la vaisselle. L’ambiance était é-lec-tri-que !!! Je sentais la Zaza super énervée par le comportement de son petit qu’elle ne reconnaissait plus et la Momo prise entre deux feux : épauler sa chérie et réprouver sa dureté. Car pour ma Mère Un, manger devant le gamin qui n’avait rien dans son assiette, c’était une épreuve terrible !!!
Les jours suivants, le Stef se pointa pile à 19 h 29 !!! La Zaza se retenait d’exploser. Je remarquais ses lèvres se pincer et elle respirait par le ventre, signe d’un stress énorme. Quelques jours plus tard, le Stef arriva à la maison super en retard, bien après l’heure du dîner. Comme d’hab, il n’avait pas prévenu… Ma Mère Deux était déjà dans son bureau, en train d’écrire. Quand il vint l’embrasser, elle explosa. Ma Mère Un arriva pour temporiser si besoin.
― Ecoute-moi bien, siffla la Zaza entre ses dents, si les règles de la maison ne te conviennent plus, tu peux aller voir ailleurs ! Je ne le répèterai pas une énième fois, ici ce n’est ni un hôtel-restaurant ni un moulin ! Ou tu restes et tu respectes les règles ou tu t’en vas
― Justement, je voulais te dire… commença le gamin.
(Extrait de mon dernier ouvrage »Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
Not’ Stef a une copine ! Elle s’appelle Sophie mais tout le monde l’appelle Soso. Elle est belle comme un cœur, teint mat, cheveux et yeux noirs. Nous savions que le gamin fréquentait une jeune fille, mais nous n’avions encore jamais vu la demoiselle.
Je dois dire que cet évènement a été pour moi une révélation car je n’avais jamais pensé qu’un homme et une femme puissent vivre ensemble comme mes deux Mères. Il y a très peu d’hommes dans notre entourage et je croyais donc universel qu’une femme vive avec une autre femme. Quant aux hommes… En fait, à part le Stef, je ne m’étais jamais interrogée sur l’espèce…
Donc Soso !… Autant le « gamin » – Mère Un et Mère Deux l’appellent toujours ainsi malgré ses vingt ans – est timide, autant sa copine est avenante et bavarde. Momo dit qu’elle est « causante » ; Zaza prétend qu’elle est… comment déjà ? Un mot comme dessert… ou désert… Ah ! disert ! DI-SERT ! Cela veut dire bavard mais en langage littéraire. Ma Zaza a du vocabulaire ! Hormis des mots qu’on ne trouve que dans les livres, elle emploie aussi des expressions bizarres comme « certes ! », « plaît-il ? » et autres formules qui sonnent étrangement aux oreilles et qu’elle nomme « imparfait du subjonctif »… Ne me demandez pas ce que c’est ! C’est un truc bizarre qui complique parfois la compréhension du discours. Par exemple : « J’ignorais que tu le susses ! »… Comprendra qui pourra ! Moi, souvent, j’abandonne et j’attends qu’elle parle à nouveau normalement. Il faut savoir que ma Zaza est tout en contraste. Elle peut s’exprimer un jour comme
(Extraît de mon dernier ouvrage »Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
Je ne sais pas quelle mouche a piqué la Zaza, mais je n’ai soudain plus droit au lit conjugal ! Jusqu’à ce jour, je dormais avec elles, sur le lit. Ma Mère Un étalait une couverture sur la couette et je dormais là, aux pieds et entre elles deux. Bien sûr, en cours de nuit, je remontais subrepticement jusqu’à me trouver au niveau de leurs visages, ma tête bien calée entre leurs épaules. Au gré des retournements, mes moustaches touchaient respectivement la joue droite de ma Momo et la joue gauche de ma Zaza.
Dormir avec les maîtresses n’est pas de tout repos, surtout avec une Zaza qui gigote durant presque toute la nuit. Elle se balance dans son sommeil, comme un bébé qui se berce. La Momo, beaucoup trop indulgente à mon goût, dit de sa chérie qu’elle « nannante »… Elle a bien du mérite de dormir avec elle, car nous recevons régulièrement coups de pied et de coude, au gré des bagarres auxquelles la Zaza se livre en dormant. Sans compter qu’elle ronfle horriblement fort ! La Momo aussi, d’ailleurs ! Il paraît que je ne suis pas la dernière, mais cela ne me dérange pas.
(Extraît de mon dernier ouvrage »Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres)
Ouvrage autoédité en 2013
Chroniques familiales racontées par un Cavalier King Charles
Format 14×20 cm
287 pages
Couverture cartonnée pelliculée
Dos carré collé
Prix : 15 euros (18 euros port compris)
Et voilà ! mon dernier bébé est arrivé ! Comme tous les précédents, je le trouve très beau… mais celui-ci me procure une émotion toute particulière avec sur la couverture la photo de ma chère Véga ! Quand je pense qu’elle devait faire la promo du livre avec moi ! Je suis certaine que cela lui aurait plu, elle était tellement cabotine ! Elle n’avait même pas huit ans… C’est trop injuste !
Pour les amateurs, le livre coûte 18 euros port compris. La commande et le chèque sont à envoyer à :
Isabelle Chalumeau
Quartier des Entrepreneurs
870 rue Denis Papin
F-54710 LUDRES
Merci d’avance à tous ceux et toutes celles qui auront à coeur d’aider un auteur autoédité à se faire connaître !
Quelques mois plus tard, les maîtresses préparent de nouveau les valises. Enfin, quand je dis les maîtresses, je veux dire ma Mère Un. Car la Zaza ne participe pas au remue-ménage. C’est tout juste si, après la énième demande de sa chérie, elle a consenti à sortir de l’armoire les affaires qu’elle veut emporter. Son excuse, c’est : « Je ne sais pas faire les valises… ni ranger le coffre… alors que toi, tu es très douée ! » Ben voyons ! La Zaza, c’est la championne du débinage ! Plus cossarde, tu meurs ! Et le pire, c’est que sur le lieu de vacances, elle ose demander comme un reproche : « Tu as oublié de prendre mon pull bleu ? »
Enfin bref, ça sentait de nouveau les vacances. Je pensais à la maison aux volets bleus et aux grandes balades sur les sentiers côtiers, aux cris moqueurs des mouettes, aux goélands perchés sur les rochers, aux embruns, au murmure des flots ou au vacarme des vagues.
― Tu as pris mes livres ? demande Zaza
― Oui, répond Momo.
― Et mon ordinateur portable ?
― Oui.
― Et le chargeur de mon téléphone portable ?
― Oui.
― Super ! Tu es vraiment super !
Ma Mère Un sourit, un peu lasse et fatiguée, mais elle sourit.
― J’ai également pris un jean de rechange, deux T-shirts et une paire de chaussures supplémentaire.
Ma Mère Deux hoche la tête, un sourire rêveur sur les lèvres. Elle ne le dit pas, mais je sais qu’elle pense qu’elle a beaucoup de chance d’avoir une chérie comme Momo. Car ma Zaza, quand elle part en vacances, elle pense à tout sauf aux choses essentielles. Enfin… disons qu’elle a de l’essentiel une notion un peu différente de celle de ma Mère Un. Pour ma Mère Deux, l’essentiel c’est ne pas oublier les bouquins qu’elle veut lire en vacances et tout son matériel portatif. Il faut dire que souvent, elle bosse en vacances. Et si elle ne doit pas travailler, elle tape quand même sur l’ordinateur. Ma Mère Deux est écrivain, pour le boulot et pour le plaisir. Alors forcément, elle est toujours en train d’écrire.
(Extrait de « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » à paraître bientôt)
À notre retour de Bretagne, une surprise m’attend : à la place de mon dodo, dans le couloir, une grande cage blanche posée sur un socle à roulettes, et dans la cage, deux oiseaux. Non pas de ces oiseaux que je connais, qui volent de branche en branche dans les arbres du jardin en pépiant gaiement, ni ces lourdauds qui passent au-dessus de la maison en croassant bruyamment, ni les mouettes et goélands de Bretagne. Non, deux petits oiseaux colorés – un vert et un bleu – qui ont la particularité de parler. Oui, oui, parfaitement, de parler. Comme mes maîtresses ! Folle de rage, je me dresse sur mes pattes postérieures et aboie furieusement.
― La Pépette n’a pas l’air d’apprécier nos pensionnaires ! déclare la Zaza.
― Il faut les lui montrer, dit Momo.
Elle me prend dans ses bras et m’approche de la cage. Je grogne pour intimider les deux bestioles et me rassurer par la même occasion. Les perruches volent comme des idiotes et ma Mère Un s’éloigne avec moi pour les laisser se remettre de leurs émotions. Mais dès qu’elle me pose à terre, je retourne dans le couloir et manifeste bruyamment mon mécontentement. Car la cage est à la place de mon lit !
― Je pense qu’elle cherche son dodo, explique Momo.
― Elle ne va pas nous faire un cake parce que son panier a disparu du couloir !
Ma Mère Un me lance un regard navré.
― Tu sais combien elle en a, des paniers ? demande Zaza à sa chérie.
Je pense bien qu’elle le sait, c’est elle qui les achète et les place dans la maison…
(Extrait de « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC) à paraître bientôt.
― Maintenant que tu es vaccinée, on va pouvoir aller se promener ! s’exclame Zaza avec entrain.
J’aimerais lui dire que je n’aime pas du tout cela car la voiture me fait toujours mal au cœur. Pour m’habituer à ce mode de transport, mes maîtresses m’emmènent partout avec elles. J’ai ainsi fait la connaissance de toutes leurs copines et de la marraine de Momo qui habite dans les Vosges. La promenade avait été bien longue… et pas davantage agréable.
― Allez ! saute dans ton harnais ! ordonne la Zaza en tendant vers moi un collier différent du mien.
Ce nouvel engin ne m’enserre plus le cou mais la cage thoracique. J’ai entendu à ce sujet des avis très différents : certains préconisent le collier qui laisse l’animal librement respirer tandis que d’autres préfèrent le harnais qui permet de freiner le chien sans l’étrangler.
― Vous arriverez plus facilement à la saisir et la soulever de terre en cas de nécessité, avait expliqué le tortionnaire l’autre jour.
Quelle drôle d’idée ! Et ça prétend aimer les animaux !
(Extrait de « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chronique d’un CKC » livre à paraître début 2013)
 l’âge de trois mois, il fallut procéder au rappel de mes vaccins afin que mes maîtresses puissent enfin aller me promener à l’extérieur. Je n’aime pas aller promener. Promener, pour l’instant, cela veut dire : collier serré autour du cou et boum ! dans un sac suspendu aux épaules de Zaza et hop ! dans la voiture. Je déteste la voiture ! J’ai mal au ventre, au cœur et aux oreilles ! Je sens mes muscles se crisper et mes entrailles se tordre ! Mais comment échapper aux mains de la Zaza qui m’empoignent fermement et me fourrent dans son sac à ventre ?
Arrivées chez le vétérinaire, je n’ai pas vraiment le temps de prendre peur car il nous appelle dans son cabinet sans tarder. Et je vois devant moi un drôle de bonhomme au cou décharné, yeux globuleux et large bouche. Zaza dit qu’il ressemble à E.T. Mais ses mains sont agréables, elles me chatouillent les bajoues, frottent le dessus de mon crâne, caressent mon menton. Puis il souffle sur mon nez et se met à aboyer…
― Elle n’est pas sourde ! constate-t-il.
(Exrait de « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » – livre à paraître début 2013)
Voici en avant-première les deux couvertures de mon prochain livre, actuellement en cours d’impression :
Dans les prochains jours, je publierai quelques extraits pour vous mettre l’eau à la bouche ! Enfin, pour ceux qui ne sont pas des fans inconditionnels, car je sais que certain(e)s – je pense notamment à Jeannette – n’ont pas besoin d’être appâté(e)s !
Roman autoédité en 2012
Tome 4 et dernier d’une saga familiale en Lorraine intitulée « Colin-Maillard »
De 1975 à 1998
Format 14×20 cm
537 pages
Couverture cartonnée pelliculée
Dos carré collé
Prix : 16 euros
Roman autoédité en 2011
Tome 3 d’une saga familiale en Lorraine intitulée « Colin-Maillard »
De 1950 à 1975
Format 14×20 cm
472 pages
Couverture cartonnée pelliculée
Dos carré collé
Prix : 15 euros
Roman autoédité en 2010
Tome 2 d’une saga familiale en Lorraine intitulée « Colin-Maillard »
De 1930 à 1950
Format 14×20 cm
286 pages
Couverture cartonnée pelliculée
Dos carré collé
Prix : 13 euros
Roman autoédité en 2009
Tome 1 d’une saga familiale en Lorraine intitulée « Colin-Maillard »
De 1865 à 1930
Format 14×20 cm
246 pages
Couverture cartonnée pelliculée
Dos carré collé
Prix : 13 euros
Recueil de nouvelles autoédité en 2008
Format 14×20 cm
269 pages
Couverture cartonnée pelliculée
Dos carré collé
Prix : 12 euros
Poésies + un conte pour enfants
Chaque texte est illustré par une aquarelle de Monique Colin
Autoédition 2007
Format 14×20 cm
45 pages
Couverture cartonnée avec spirale en métal
Prix : 10 euros
Roman épistolaire autoédité en 2006
Format 14×20 cm
255 pages
Couverture cartonnée pelliculée
Dos carré collé
Prix : 10 euros
Recueil de poèmes autoédité en 2005
Format 14×20 cm
108 pages
couverture cartonnée
Dos carré collé
Prix : 10 euros
Recueil de nouvelles autoédité en 2004
Format 14×20 cm
190 pages
couverture couleur d’après une peinture à l’huile
Dos carré collé
Prix : 10 euros
Recueil d’anecdotes familiales racontées par Lorca, femelle labrador noire.
Autoédition 2003
Format 14×20 cm
110 pages
couverture cartonnée
Dos carré collé
Prix : 10 euros
Recueil de poésies
Autoédition 2002
Format 14×20 cm
50 pages
couverture cartonnée
Dos carré collé
4 lavis et 4 aquarelles couleur à l’intérieur
Prix : 10 euros
Recueil de nouvelles
Autoédition 2001
Format 14×20 cm
150 pages
couverture cartonnée
Dos carré collé
Prix : 10 euros
Recueil de poésies autoédité en 2000
Format 14×20 cm
50 pages
couverture cartonnée
Dos carré collé
Prix : 10 euros
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