Jacques Vingtras, « l’enfant » de Jules Vallès, est toujours le personnage principal de ce tome II de la trilogie.
Baccalauréat en poche, il quitte Nantes pour Paris, enfin libre, plein de haine pour la bourgeoisie et aux fortes convictions républicaines. Son enfance difficile et ses rapports conflictuels avec son père lui ont fait prendre l’enseignement en grippe. Refusant violemment d’être asservi comme son géniteur, il rêve de devenir ouvrier. Mais les patrons se méfient d’un garçon trop vieux (dix-sept ans) et trop cultivé.
Pour survivre, Jacques accepte n’importe quelle tâche et avec ses amis, il refait le monde et notamment le coup d’État manqué contre Louis Napoléon Bonaparte, au cours duquel lui et ses amis n’ont pas réussi à entraîner les ouvriers dans un mouvement de révolte et de défense de la démocratie. Mais la malchance l’accable et il ne semble jamais faire l’affaire dans les petits métiers ingrats qu’il exerce. Il est toujours pas assez ceci ou trop cela. Au bord de la misère et encore mineur, il n’a d’autre choix que retourner à Nantes et vivre chez ses parents.
Lorsqu’il revient dans la capitale, bien des choses ont changé. Ses anciens camarades sont moins engagés dans la lutte politique, sa fiancée en aime un autre. Au gré d’une rencontre, il essaie de percer dans le journalisme, mais ses articles trop sulfureux effraient ses employeurs.
Après la séparation de ses parents, Jacques rend visite à sa mère qui espère le marier avec une jeune fille qui dit l’aimer depuis longtemps déjà et le convaincre à accepter d’entrer dans l’enseignement. Le jeune homme, un peu désabusé et fatigué par tant de pauvreté, va-t-il baisser les bras et accepter de s’engager finalement dans la vie bourgeoise qu’il a tant décriée ?
Ecrit avec un humour grinçant, cette suite parvient toutefois difficilement à me passionner… L’auteur en fait trop, son personnage perd en crédibilité.
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Roman de Jon Kalman Stefánsson
« Le cœur de l’homme » clôt la trilogie de l’auteur islandais.
Jens, le postier, et celui qu’on n’appelle pas autrement que « le gamin », ont failli ne pas sortir vivants du long périple à travers l’Islande qui nous avait occupés tout au long du tome 2. Chargés du cadavre d’une femme enfermé dans un mauvais cercueil, ils s’étaient égarés dans la tempête de neige et avaient chuté sur le toit de la maison du médecin du village, la destination de leur voyage. Et le gamin était reparti, foudroyé par l’amour d’une jeune fille-mère dont la chevelure flamboyante hante dès lors ses nuits.
Il poursuit cependant son apprentissage de l’anglais et la découverte des grands poètes. Après avoir échappé à la triste existence de pêcher grâce à la mort de son meilleur ami, il croit encore pouvoir aspirer à une autre vie où les livres remplaceraient les poissons.
Cependant, l’infortune qui s’abat sur sa bienfaitrice, qui l’héberge et lui procure l’éducation dont il rêve, le met devant un cruel dilemme : essayer coûte que coûte de suivre le chemin qu’il s’était tracé ou revenir en arrière, vers la belle aux cheveux roux.
Comme les deux premiers tomes, le récit est très lent et très long. Certes c’est merveilleusement bien écrit, mais j’avoue m’être parfois ennuyée… Sans parler du handicap de la langue islandaise ! J’ai souvent mélangé les noms de personnages et de lieux et cet obstacle des noms imprononçables impossibles à retenir n’a pas été étranger à ma difficulté à arriver au terme de cet histoire !…
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