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Le Montespan

Le Montespan dans Livres lus le-montespan-150x150 Roman de Jean TEULE

Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, et Françoise de Rochechouart de Mortemart s’épousent par amour. Entre eux, c’est l’entente cordiale sur tous les plans et une véritable passion amoureuse qui ne faiblit pas après la naissance de leur premier enfant, Marie-Christine, puis bientôt d’un deuxième, Louis-Antoine.
Louis-Henri n’est pas riche et Françoise, qui se fait appeler Athénaïs, rêve de robes somptueuses, d’une demeure autrement plus grande et confortable que le petit appartement qu’ils louvent à Paris, d’une ribambelle de domestiques en plus de la cuisinière et de sa fille. Pour tenter d’être admise à la Cour, ce dont le marquis se moque royalement, elle fréquente les gens bien en vue. Alors le jour où le roi, Louis XIV, la remarque, elle ne cache pas sa joie. Et Louis-Henri est heureux pour elle, même s’il doit accepter de la voir de moins en moins. Jusqu’au jour où il apprend qu’il est cocu ! Françoise l’avait pourtant prévenu, mais il n’avait pas prêté attention à ses propos tant il lui semblait impossible qu’elle pût lui être infidèle. Mais comment aurait-elle pu résister au monarque tout-puissant s’il ne voulait pas l’éloigner de Versailles ?
Partout où il va, Montespan est félicité. En effet, le rang de favorite de son épouse lui assure un confort et des richesses insoupçonnés. Le marquis cependant ne veut rien, sauf le retour de son épouse qu’il aime comme un fou. Il rejette toutes les propositions royales, tous les trésors, tous les avantages, tous les privilèges. Il va même jusqu’à crier haut et fort son mépris pour le roi qui s’approprient la femme des autres. Pour que chacun sache son infortune, il fait orner son carrosse de gigantesques cornes de cerf ! Françoise cependant ne revient pas. Et il fait tant de tapage qu’il doit fuir Paris et se réfugier dans son château en Gascogne avec ses deux enfants. Puis il devra s’exiler en Espagne.
Le récit est intéressant et le marquis franchement attachant ; le seul personnage honnête et sympathique du roman. Sa rébellion face au puissant Louis XIV et son amour à toute épreuve forcent l’admiration et le respect.
En revanche, comme dans « Fleur de Tonnerre », la plume de Jean Teulé m’a déplu. Certains passages sont très crus et, à mon avis, inutilement grossiers.

Fleur de Tonnerre

Fleur de Tonnerre dans Livres lus fleur-de-tonnerre-150x150 Roman de Jean TEULE

Au début du XIXe siècle, Hélène Jégado vit à Plouhinec, en Basse Bretagne, dans le Morbihan précisément. Autour d’elle, auprès de son père et de sa mère, en compagnie des voisins et des voisines, avec les autres enfants, il n’est question que de légendes celtiques, de menhirs, de l’Ankou, celui qui, souvent précédé d’une charrette qui couine, armé d’une faux envoie les habitants ad patres.
Vers l’âge de huit ans, la petite Hélène découvre les propriétés de la belladone. Elle ajoute quelques baies dans la soupe d’Emilie, une petite copine, et rate ainsi son premier empoisonnement. C’est sa mère qui va lui donner la recette sans le vouloir vraiment : si elle avait écrasé les baies pour en former une bouillie ajoutée à la soupe, la malheureuse Emilie serait morte. Hélène se le tient pour dit et teste la recette sur sa propre mère. Elle réussit son premier crime et entame ainsi une très longue liste.
Durant toute sa vie, Hélène, exceptionnellement belle, va parcourir la Bretagne du sud au nord puis de nouveau du nord au sud avant de se rendre à Vannes puis à Rennes où s’arrêtera sa vie itinérante. Partout où la jeune Morbihannaise arrive, elle sème la mort. Engagée comme cuisinière, sur le crédit de sa première lettre de recommandation, elle a dès lors pour objectif d’empoisonner tous les membres de la famille qui l’emploie. Aux délicieuses soupes, aux savoureux ragoûts ou aux succulents gâteaux qu’elle prépare avec soin, elle ajoute un poison et assiste au décès de ses victimes. Après les obsèques, avec le sentiment du devoir accompli et du travail bien fait, elle quitte la ville et se fait engager ailleurs. Et elle poursuit ainsi sa mission, comme elle l’appelle.
Il faudra un concours de circonstances et l’avancée de la science pour que la tueuse en série, qui a commis un nombre impressionnant de crimes, tuant indifféremment des hommes, des femmes et des enfants, soit enfin confondue, jugée et exécutée à Rennes.
Un livre facile à lire car les crimes ne sont pas atroces. J’ai cependant été déçue par le style d’écriture.




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