À quinze ans, Michaël Berg devient l’amant d’Hannah Schmitz, une femme de trente-sept ans. Pendant six mois, après le rituel du bain et de l’amour, celui de la lecture à haute voix par le garçon ponctue leur liaison. Puis Hanna disparaît. Michaël apprend qu’elle a refusé la promotion, induisant une formation, offerte par la société des tramways dans laquelle elle travaillait. Le jeune homme se souvient qu’elle lui a raconté avoir déjà quitté un poste dans une usine pour ne pas avoir à suivre une formation…
Sept ans plus tard, alors que Michaël suit des études de droit, il assiste au procès de cinq femmes, anciennes gardiennes dans un camp de concentration, accusées entre autres crimes, de n’avoir pas libéré des centaines de femmes enfermées dans une église, alors que celle-ci avait prit feu après un bombardement. Parmi les accusées se trouve Hannah…
Alors qu’il s’étonne du comportement de cette femme qui se défend si mal avant d’accepter l’accusation la plus grave, celle d’avoir décidé, dans des rapports écrits, quelles prisonnières devaient être envoyées chaque semaine aux fours crématoires, la vérité éclate dans l’esprit du jeune homme : Hannah ne peut pas avoir fait ce dont on l’accuse. Non pas qu’il refuse cette éventualité-là, trop douloureuse à accepter pour lui qui a tant aimé cette femme, mais parce que, pour une raison précise et irréfutable, il est tout simplement impossible qu’elle ait écrit ces rapports.
Va-t-il parler ? Va-t-il révéler la vérité qui disculperait cette femme ?
Le film tiré de cet ouvrage il y a quelques années m’avait envoûtée. Le livre m’a bouleversée. Car ce roman, merveilleusement écrit, pose la question de la culpabilité d’aimer un criminel. Il pose également la question de la culpabilité des générations après guerre, en Allemagne, par rapport au passé encore récent. Et il pose l’éternelle question qui souvent me hante : « Qu’aurais-je fait à sa place ? »
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Le 7 novembre 1921 commence le procès de Landru.
Désiré Landru, bon époux et bon père de famille, est accusé de meurtre sur une dizaine de femmes, toutes veuves ou seules et toutes nanties d’un petit pécule dont il s’empare après les avoir assassinées. Landru est entré en contact avec de très nombreuses femmes grâce à des annonces matrimoniales ; les rescapées ne doivent leur salut qu’à leur pauvreté aux yeux de Landru !…
Le clou du procès est toutefois l’absence de corps ! Et pour cause puisqu’il brûlait les cadavres dans la cuisinière de la maison qu’il possèdait à Gambais en grande région parisienne.
Cette absence de preuves dont l’accusé se sert pour assurer sa défense ne le sauvera toutefois pas de la guillotine : il sera exécuté le 25 février 1922.
Le 30 septembre 1946, le tribunal militaire international de Nuremberg en Allemagne rend son verdict.
Il déclare 22 dirigeants nazis, dont Hermann Goering et Rudolf Hess, coupables de crime de guerre et en condamne 12 à la peine capitale pour crime contre l’humanité.
Goering se donnera la mort le 15 octobre 1946, la veille de son exécution.
Le 21 septembre 1933 débute à Berlin le procès du Reichstag.
En février de cette même année, un incendie dévaste le Reichstag, le Parlement allemand.
Hitler décide d’en faire un crime des communistes contre le nouveau gouvernement ; la Gestapo reçoit donc l’ordre d’abattre les chefs et députés communistes.
En réalité, il s’agit d’un coup monté par les nazis pour faire croire à une insurrection communiste afin de supprimer plus facilement l’opposition…
Cinquante et une personnes ont été emprisonnées et torturées.
Alors qu’il y avait vingt foyers de départ de feu, un seul homme sera arrêté sur les lieux de l’incendie : Van der Lubbe, un jeune communiste néerlandais aux facultés mentales réduites.
Son procès commence donc le 21 septembre 1933 et il sera condamné à mort en décembre suivant.
Bien que la justice hitlérienne ait tout fait pour que le procès se déroule « dans les règles de l’art », il est aujourd’hui certain que Van der Lubbe a été manipulé.
Poursuivi en justice pour avoir traité Nadine Morano de « conne » lors d’un spectacle à Toul (54), l’humoriste Guy Bedos a été relaxé aujourd’hui par le tribunal correctionnel de notre belle ville de Nancy (54) qui a estimé qu’il était resté dans « la loi du genre » en tant qu’humoriste et qu’il n’avait « pas dépassé ses outrances habituelles » !
La députée européenne, née Pucelle (changé en Pugelle par décret en 1976 !) à Nancy, avait réclamé la somme de 15.000,00 euros pour injure publique. Samedi dernier, dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché », Guy Bedos s’était insurgé contre cette somme, traitant à nouveau la députée de « conne » avant de déclarer, avec un petit air malicieux, qu’il avait eu l’impression d’avoir le juge de son côté lors de l’audience du 7 septembre dernier !…
Je sais que ce n’est pas bien de traiter publiquement un homme ou une femme de con ou conne, mais j’adore cette photo avec le visage lumineux et décontracté de Bedos en opposition au visage sombre et crispé de Morano. Je trouve qu’elle illustre à merveille l’état d’esprit des deux protagonistes.
La députée rappelant, en cours d’audience, à l’humoriste qu’il ne se trouvait pas ici dans une salle de spectacle, ce dernier aurait répondu : « Ah non ? Nous faisons pourtant à peu de chose près le même métier, vous et moi ! » J’adore. J’ai une tendresse particulière pour cet homme qui affiche toujours une bonne tête de sale gosse !
(photo : JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)
Le 1er juin 1962, Adolf Eichmann est pendu en Israël.
Né en 1906, ce haut fonctionnaire de l’Allemagne nazie et membre des SS avait été chargé par Hitler de mener à son terme la « solution finale », autrement dit l’extermination des juifs.
Il organise l’identification des victimes et leur déportation vers les camps de concentration.
A la fin de la guerre, Eichmann se réfugie en Argentine où il vit sous le nom de Ricardo Klement jusqu’en mai 1960, lorsque des agents du Service de renseignement israélien s’emparent de lui et le transportent à Jérusalem pour y être jugé.
A l’abri dans un box protégé par une vitre anti-balles, l’ancien SS est reconnu coupable de tous les chefs d’inculpation et condamné à mort par pendaison. Avant de se déclarer prêt à mourir, il n’exprime aucun remords, seulement le devoir d’obéir aux ordres…
Le 11 avril 1961 commence à Jérusalem en Israël le procès d’Adolf Eichmann, criminel de guerre allemand.
Kidnappé en Argentine où il se cachait depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il est déclaré coupable pour tous les chefs d’inculpation.
Après avoir organisé l’identification des victimes de la « solution finale » et leur déportation vers les camps de concentration, il avait été nommé en 1944 en Hongrie pour y organiser la déportation des Juifs et envoyé 400 000 Hongrois de toutes confessions dans les chambres à gaz nazies.
En 1945, Heinrich Himmler, alors ministre de l’Intérieur et Reichsführer SS, avait ordonné l’arrêt des exterminations et la destruction des preuves de la « solution finale », mais Eichmann avait refusé d’obéir et continué la déportation et l’assassinat des Hongrois.
Condamné à mort en décembre 1961, il est pendu en juin 1962 dans la cour de la prison.
Le 13 juin 2005, Michael Jackson, chanteur américain alors âgé de 46 ans, est acquitté de l’ensemble des dix chefs d’inculpation, notamment attouchements sexuels sur mineur, tentative de séquestration et usage d’alcool sur un mineur pour abuser de lui. Le procès a duré plus de quatre mois et le chanteur encourait vingt ans de prison.
Le 2 avril 1840 naît Emile Zola, écrivain français.
Romancier de la condition ouvrière en France, il est notamment l’auteur de « Germinal » et « La bête humaine ».
Il a également rédigé son fameux « J’accuse » suite au procès du capitaine Dreyfus, victime d’un antisémistisme qui le fit à tort accuser de trahison, rétrograder et condamner au bagne. L’article de Zola bouleverse la France et permet la révision du procès de Dreyfus qui sera finalement réhabilité.
Le 23 juillet 1945 s’ouvre le procès Pétain.
Inculpé de crime de haute trahison pour avoir collaboré avec l’occupant allemand de 1940 à 1945, le maréchal Philippe Pétain comparaît devant la Haute Cour de justice de Paris.
Hormis une courte déclaration, il refuse de prendre la parole durant son procès.
Condamné à mort le 15 août, il est radié de l’Académie française et démuni de tous ses biens.
Le général De Gaulle lui accorde la grâce présidentielle et commue sa peine à une détention à perpétuité.
Incarcéré sur l’île d’Yeu, Philippe Pétain meurt six ans plus tard.
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