Archive pour le Tag 'Ouessant'

Il y a 39 ans…

olympic134Le 13 mars 1976, un navire pollue les côtes ouessantines.
Fin janvier 1976, le pétrolier libérien Olympic Bravery navigue à vide, de Brest vers la Norvège. Suite à une série de pannes de moteur, il dérive vers l’île d’Ouessant. L’ancre jetée se brise et le pétrolier s’échoue avant l’arrivée du remorqueur qui ne parvient pas à l’éloigner.
Abandonné sur place, l’Olympic Bravery subit un fort coup de vent et se brise, déversant plus de mille tonnes de fuel, polluant les côtes ouessantines sur environ quatre kilomètres.

Les îles de la Miséricorde

Les îles de la Miséricorde Roman de Henri QUEFFELEC

Le 16 juin 1896,de retour d’Afrique du Sud, un paquebot anglais de la Castle Line, le Drummond Castle, navigue aux abords d’Ouessant, dans une brume à couper au couteau. La fête bat son plein pour la dernière soirée à bord.
Pearce, le capitaine, fait régulièrement effectuer des sondages pour vérifier la profondeur de l’eau dans cette région réputée dangereuse car parsemée d’écueil qu’il localise sur ses cartes. A intervalles réguliers aussi, la sirène de son bord prévient les éventuels bateaux du voisinage de sa présence dans le secteur. Malgré toutes ces précautions, le paquebot s’égare dans la brume et dévie très légèrement de sa route, s’engageant dans les courants du Fromveur, tout près de l’île d’Ouessant.
Un peu avant minuit, il heurte une roche. Le choc semble léger et personne n’est sûr de la raison du choc. Cependant la voie d’eau s’avère importante et sans tarder, le capitaine donne l’ordre aux matelots de mettre les canots à la mer. Sept minutes après le choc, alors que les membres d’équipage désignés pour cette besogne de routine quoique exceptionnelle n’ont pas tout à fait terminé leur manoeuvre, le navire pique et coule. Il disparaît en quelques secondes, emportant tout vers le fond.
Le bilan est lourd : des deux cent cinquante et une personnes à bord, équipage et passagers confondus, seuls trois hommes, un passager et deux membres d’équipage, survivront. L’un sera recueilli par des habitants de l’île d’Ouessant et les deux autres par les habitants de l’île Molène.
Ce roman, basé sur un fait historique qui a bouleversé son époque par la soudaineté du drame mais également par le comportement exemplaire des îliens que les Anglais, mais aussi les Français du continent, tenaient pour frustes et sauvages. Car Ouessantins et Molénais ont recueilli autant de cadavres que possible pour offrir aux naufragés tous les égards dus aux morts.
Ce roman de Henri Quéffelec est le premier des quatre déjà lu a m’avoir véritablement passionnée. L’heure qui a précédé le drame est très détaillée et l’auteur sait faire languir ses lecteurs qui attendent le fameux naufrage, lequel est décrit avec la même brièveté que l’événement lui-même. Puis viennent le sauvetage des trois rescapés et la lente récupération des cadavres en des pages extraordinaires d’humanité.
A lire.

 

Salam Ouessant

Salam Ouessant dans Livres lus salam-ouessant-121x150 Roman de Azouz BEGAG

Le narrateur, père divorcé qui n’a pas réussi à obtenir la garde alternée de ses enfants, part en vacances avec ses deux filles, Sofia et Zola.
Algérien d’origine mais Français de naissance et de cœur, il a jeté son dévolu sur Ouessant, île bretonne au large de Brest, en souvenir d’Yvon Le Guen, natif de l’île et camarade de classe, qui lui avait naguère redonné sa dignité de Français un peu trop bronzé pour passer inaperçu. Sofia et Zola cependant rêvaient du soleil d’Algérie… Leur père a beau leur expliquer qu’en juillet, ce soleil du pays de leurs ancêtres est implacable et parfois même meurtrier, elles n’en démordent pas et leurs mines est aussi grise que la mer et le ciel à leur arrivée sur l’île.
Le père, mal remis de son divorce et toujours malade de la séparation d’avec ses filles, a loué une maison. Malheureusement, elle sent l’humidité… Pour parcourir l’île, il loue trois vélos. Hélas, celui de la petite n’arrête pas de dérailler… Le malheureux déploie des trésors d’inventivité pour séduire ses filles et leur arracher un sourire à défaut d’une réelle joie de vivre. Lui qui voudrait tant les voir heureuses de partager une semaine de vacances avec lui soit se rendre à l’évidence : elles ne pensent qu’à leur mère qui leur manque et à l’Algérie où elles auraient aimé aller.
La veille de leur départ, le père est sur le point de percer le mystère qui entoure monsieur Le Bihan, le marchand et loueur de cycles de l’île. Il a l’air aussi bronzé que lui et au moins aussi malheureux. La pudeur, qu’ils ont aussi en partage, l’empêche de poser les bonnes questions. Et ce n’est que le jour du départ que Le Bihan lui révèle enfin son secret.
Un livre drôle et tendre, écrit avec une plume moderne et légère. Azouz Begag, à qui on doit « Le gone Chaâba », saisit le prétexte de vacances pour évoquer un problème plus profond : le malaise des Arabes nés sur le sol français, étrangers d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée. Un bon roman pour la plage des vacances !

Un homme d’Ouessant

Un homme d'Ouessant dans Livres lus un-homme-douessant-150x150  Roman de Henri QUEFFELEC

Laurent Brenterch, natif d’Ouessant, petite île bretonne au nord-ouest du Conquet, à une vingtaine de kilomètres du continent, est revenu d’Amérique où il a combattu avec d’autres Ouessantins dans la guerre d’Indépendance. Nous sommes en effet un peu avant la Révolution et les « Américains », comme on appelait ceux partis se battre de l’autre côté de l’océan, bénéficient d’un certain prestige. Mais Laurent, surnommé Miserere, soucieux de faire découvrir les bienfaits de la pomme de terre à ces concitoyens en plantant son propre jardin, est cependant désavoué par le recteur de l’île. En effet, célibataire endurci, l’homme repousse Françoise Méar, veuve et mère de trois jeunes enfants.
En raison des naufrages, l’île d’Ouessant, comme toutes les autres îles, a une forte population féminine : de nombreuses veuves bien sûr, plus ou moins jeunes, et des filles en attente de mariage. Laurent Brenterch, homme courageux, fort et intelligent, est donc très convoité depuis son retour. Son attitude hostile au mariage, que ces compagnons risquent d’imiter pour plaire à leur chef, risque de mettre en danger l’équilibre démographique de l’île. Aussi Monsieur Hamon, le recteur de l’île, se voit-il contraint à excommunier ce paroissien rétif pour frapper les esprits et faire réfléchir les hommes en âge de repeupler cette terre.
Outre sa résistance à une vie matrimoniale, Laurent Brenterch incarne le désir du changement et d’amélioration des conditions de vie des îliens ; en même temps, cette tendance à la modernité se heurte à la tradition du pillage des bateaux naufragés.

Autant « Un recteur de l’île de Sein » m’avait ennuyée, autant la lecture de ce roman m’a intéressée – non pas passionnée mais presque – par le personnage central tout en contraste que plante l’auteur dans un décor grandiose où l’on entend les vagues se briser sur les falaises.
L’écriture est belle, les formulations parfois un peu complexes et l’histoire très éloignée de nos réalités, mais le roman est intéressant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 




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