Durant l’Euro 2016, en voyant les foules massées dans les fan-zones, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’un terroriste se réclamant de Dieu ferait un « beau » carnage. Après France-Portugal, nous étions tristes mais heureux que la fête du foot n’ait pas été perturbée par un meurtre collectif.
Hier devant mon écran de télévision, même réflexion : si un fou de Dieu réussissait à l’infiltrer dans la foule réunie sur le Champ-de-Mars à Paris pour assister au feu d’artifice… Je mentirais si je disais que cette idée m’a gâchée le plaisir de ce superbe spectacle, mais la pensée était là… Après le bouquet final et un soupir de soulagement, j’ai même émis l’hypothèse que les terroristes, face au gigantisme du projet, avaient abandonné leur volonté absurde autant qu’irrationnelle de débarrasser la planète des « mécréants ».
Alors que, le coeur léger, j’avais repris ma tablette pour continuer mes parties de scrabble en ligne tout en suivant d’un oeil Edouard Baer et Frédéric Lopez en Terre Inconnue chez les Dogons, le silence soudain m’oblige à lever les yeux. FLASH INFO ! Je pense immédiatement aux milliers de personnes qui doivent encore flâner dans les rues de Paris. C’est finalement à Nice qu’un abruti a sévi.
Après avoir regardé pendant un quart d’heure les images qui commençaient à tourner en boucle sur l’écran, je suis allée me coucher. Un terroriste a réussi l’exploit de me faire aller au lit avant trois heures du matin.
J’ai lu deux fois la même page du « Bachelier » de Vallès sans parvenir à mettre un sens sur les mots. J’ai éteint la lumière et je me suis endormie avec un début de céphalée.
Et ce matin, je me suis réveillée avec une étrange sensation de gueule de bois…
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Recueil de poèmes de Khaled YOUSSEF
Khaled YOUSSEF est né en 1975 en Syrie. Après des études de médecine à Damas, il termine son internat en chirurgie en France. Il exerce désormais à Nice et entre deux coups de bistouri, il trempe sa plume dans l’encrier de la poésie.
J’ai rencontré ce poète à l’occasion d’une remise de prix. Il avait remporté un prix pour ce recueil et nous avions échangé nos ouvrages.
Quand on sait que l’homme ne parlait pas français à son arrivée dans notre pays en 1999, on ne peut qu’être admiratif par sa maîtrise de notre langue.
Discret et timide, c’est au papier qu’il confie ses émois, sa tristesse, ses espoirs.
Ses poèmes en vers libres sont plutôt courts mais denses. Et si la langue est occidentale, le cœur et l’esprit du poète sont bien tournés vers l’Orient.
« Ta voix sera ma terre…
Et tes lèvres…
Mon itinéraire… »
« Routes et caravanes…
Je ne suis qu’un bédouin…
Qui ne connaît que la rose du sable…
Et jamais vu le jasmin…
J’habite partout et nulle part…
Et j’erre dans les déserts…
Cherchant l’amour… »
« Le ciel s’ajoure…
Pour mettre à jour…
L’ennui de ma nuit…
Ton doute…
Me nuit…
Ni non ni oui…
C’est inouï… »
« Peu importe la distance…
Quand le soleil se lève sur ton continent…
Une lumière me caresse le visage…
Quand il pleut chez toi…
Je sens les gouttes d’eau sur ma peua…
Et quand tu lèves la tête…
Des étoiles naissent dans mon ciel… »
« Certains murmures qui ne sont nés de rien deviennent tout…
Certaines ombres sont plus vraies que tous les corps…
Certains échos sont plus assourdissants que toutes les voix…
Et certaines illusions sont plus denses que toute la vérité… »
Moi qui ne goûte guère la poésie contemporaine, j’ai été charmée par ce petit recueil autoédité chez Edilivre.
Pour acheter l’ouvrage : www.edilivre.com ou par l’auteur sur sa page Facebook : http://www.facebook.com/KhaledYoussefPhotographieEtPoesie
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