» Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain… » Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse éternelle, demeure toujours aussi insaisissable.
Philippe Besson, dans ce roman construit sur les « témoignages » des proches de l’acteur, parvient à saisir la fragilité et le paradoxe du personnage. Car ce garçon, si jeune orphelin, a suscité des sentiments très variés et très contrastés parmi celles et ceux qui l’ont côtoyé.
Bien sûr, les fans de l’acteur n’apprendront rien de nouveau, car sans doute tout a-t-il été déjà dit. Mais ils aimeront sans doute cet ouvrage, comme je l’ai aimé, alors même que je connaissais déjà très bien la vie de James Dean. Adolescente, je me suis intéressée à ce jeune homme qui voulait tellement vivre à cent à l’heure qu’il en est mort. J’ai lu une grande quantité d’ouvrages, y compris une biographie en anglais que j’ai déchiffrée avec pugnacité pour les besoins d’un exposé que je devais faire en classe de Terminale, bien sûr dans la langue de Shakespeare.
Quarante ans plus tard, j’ai aimé me replonger dans l’univers de cet acteur qui restera, malgré tous les ouvrages écrits sur sa personne, une énigme.
Archive pour le Tag 'livre'
À quinze ans, Michaël Berg devient l’amant d’Hannah Schmitz, une femme de trente-sept ans. Pendant six mois, après le rituel du bain et de l’amour, celui de la lecture à haute voix par le garçon ponctue leur liaison. Puis Hanna disparaît. Michaël apprend qu’elle a refusé la promotion, induisant une formation, offerte par la société des tramways dans laquelle elle travaillait. Le jeune homme se souvient qu’elle lui a raconté avoir déjà quitté un poste dans une usine pour ne pas avoir à suivre une formation…
Sept ans plus tard, alors que Michaël suit des études de droit, il assiste au procès de cinq femmes, anciennes gardiennes dans un camp de concentration, accusées entre autres crimes, de n’avoir pas libéré des centaines de femmes enfermées dans une église, alors que celle-ci avait prit feu après un bombardement. Parmi les accusées se trouve Hannah…
Alors qu’il s’étonne du comportement de cette femme qui se défend si mal avant d’accepter l’accusation la plus grave, celle d’avoir décidé, dans des rapports écrits, quelles prisonnières devaient être envoyées chaque semaine aux fours crématoires, la vérité éclate dans l’esprit du jeune homme : Hannah ne peut pas avoir fait ce dont on l’accuse. Non pas qu’il refuse cette éventualité-là, trop douloureuse à accepter pour lui qui a tant aimé cette femme, mais parce que, pour une raison précise et irréfutable, il est tout simplement impossible qu’elle ait écrit ces rapports.
Va-t-il parler ? Va-t-il révéler la vérité qui disculperait cette femme ?
Le film tiré de cet ouvrage il y a quelques années m’avait envoûtée. Le livre m’a bouleversée. Car ce roman, merveilleusement écrit, pose la question de la culpabilité d’aimer un criminel. Il pose également la question de la culpabilité des générations après guerre, en Allemagne, par rapport au passé encore récent. Et il pose l’éternelle question qui souvent me hante : « Qu’aurais-je fait à sa place ? »
Un témoignage de Dave et Patrick Loiseau
Avant d’être Chance, elle était une chienne des rues sur une île lointaine, département français. Très jeune orpheline, elle doit apprendre à se débrouiller seule pour trouver sa subsistance, principale occupation de ses journées, disputant l’accès des poubelles à ses congénères.
Un jour, poussant plus loin ses investigations, elle arrive sur une plage où elle découvre des restes de poisson dont elle se repaît. Il y retourne jour après jour. Elle se familiarise avec la présence des pêcheurs. Lorsque l’un d’entre eux s’accroupit et lui tend un morceau de viande, elle se méfie, mais son odorat lui envoie des signaux tellement délicieux qu’elle oublie toute prudence et approche de l’homme, bien décidée à chiper le morceau de viande en un éclair avant de déguerpir. Mais l’homme est le plus rapide !
La chienne est saisie, emmenée et séquestrée avec d’autres chiens. Puis l’innommable survient : à vif, deux crochets sont implantés dans sa chair : un dans une patte avant et l’autre dans le crâne. Puis ils sont jetés dans des barques qui s’en vont rejoindre un plus gros bateau. Plus de doute possible, la chienne et ses compagnes et compagnons de misère vont servir d’appâts pour la pêche aux requins ! Profitant d’une seconde d’inattention, la chienne saute à l’eau et rejoint le rivage.
Après ce départ difficile dans une vie qui devait se terminer à peine commencée, la chienne a la chance de rencontrer une fée sur cette île hostile aux chats et aux chiens. Et de chienne sauvage à l’existence misérable, elle va devenir chienne de stars !
Un livre écrit par Chance elle-même – celles et ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du genre à m’offusquer ou me moquer de cette fantaisie – dans un style agréable, même si elle fait preuve souvent de jugements à l’emporte-pièce, de généralités agaçantes sans parler de ces paragraphes dans lesquelles elle se transforme en donneuses de leçons. Mais cet ouvrage a surtout pour but de dénoncer les atrocités qui se passent sur l’île de la Réunion, même si celle-ci n’est jamais nommée, en dépit de lois sur la protection des animaux, malheureusement totalement ignorées en toute impunité.
Un grand merci à la mairie de Nancy qui, cette année encore, a consenti à accueillir les auteurs auto-édités à cette grande manifestations du livre, une des plus grandes à l’échelon national. Et nous sommes très bien accueillis, bénéficiant comme les auteurs édités d’une même visibilité sur le site internet de la manifestation.
Evidemment, un grand merci à l’APAC (Association Plumes A Connaître) et toute l’équipe organisatrice dont les membres, tous bénévoles, donnent le meilleur d’eux-mêmes durant ces trois jours mais naturellement longtemps avant et encore après afin que l’événement soit une réussite et que chaque auteur auto-édité présent sous le module reparte satisfait et sans qui nous ne pourrions tout simplement pas présenter nos livres et rencontrer le public. L’APAC s’est longtemps battue pour que les auteurs auto-édités ne soient ni ignorés ni malvenus ni maltraités et elle y est parvenue !
Malheureusement, comme chaque année, il y a eu des mécontents, de leur place sous le chapiteau, d’autres qui ne comprenaient pas comment on pouvait laisser des auteurs pendant plusieurs heures sans les abreuver…, d’autres encore qui râlaient parce qu’une chaise près d’eux n’était pas mise à leur disposition pour accueillir qui le conjoint, qui les parents ou les enfants, d’autres qui auraient voulu une grande table à eux tout seul sous prétexte qu’ils ont de nombreux ouvrages à leur actif, etc.
Il faut savoir que pour les adhérents de l’APAC, la participation au salon est entièrement gratuite et les auteurs ne sont sollicités pour aucune aide ou tâche quelconque, avant, pendant ou après le salon. C’est quand même énorme et je me demande parfois ce que les auteurs attendent de plus de l’équipe organisatrice… Peut-être qu’elle kidnappe les visiteurs pour les forcer à acheter leurs bouquins ? Réflexion faite, j’aimerais bien, moi qui suis si mauvaise dans la promotion de mes propres ouvrages ! Je vais proposer la chose à Madame la Secrétaire de l’APAC !!!
Franz-Olivier Giesberg
Seule…
… et avec des visiteurs !
Pour voir toutes les photos, réalisées par mon amie Sophie T., cliquer sur l’album ci-dessous :
Comme les années précédentes, je serai présente au Livre sur la Place, comme d’habitude sous le module des auteurs auto-édités (stand 44), à gauche avant l’entrée du grand chapiteau en arrivant de la Place Stanislas.
J’y serai samedi 10 septembre de 10h à 14h et dimanche 11 septembre de 10h à 19h.
L’idée n’était pas mauvaise, mais le lieu hélas un peu trop excentré, et la date, le mercredi 23 décembre, peut-être un peu trop près de Noël.
Nous étions une trentaine d’auteurs dans un très bel endroit, un ancien hôpital, mais le chaland s’est fait rare, trop occupé sans doute, deux jours avant Noël, à faire les courses pour préparer le réveillon et acheter les derniers cadeaux.
Ce cette journée, peu lucrative mais tout de même très agréable car nous avons été magnifiquement reçus par les organisateurs, j’ai ramené surtout un rhume carabiné !
La rue, bien que décorée, était un peu déserte…
Malgré la présence d’un cracheur de feu juste devant la porte…
Le Père Noël et son compagnon, un grand gaillard sur échasses, nous ont rendu visite.
Heureusement, il y a les portables et les nomades pour nous occuper !!!
Pour voir toutes les photos réalisées par Jacques Metivier, cliquer sur l’album ci-dessous :
Un écrivain, Delphine comme par hasard, traverse une période difficile après l’immense succès de son dernier roman qui mettait en scène sa mère bipolaire. Alors qu’elle s’apprête à écrire une histoire sur la téléréalité, elle rencontre une femme qui ne sera jamais mentionnée autrement que par son initiale : L.
Elles sympathisent et, progressivement, L est nègre et va prendre l’ascendant et s’immiscer dans la vie de l’écrivain au point de l’isoler de son cercle d’amis. L’homme qu’elle aime, un critique littéraire souvent aux Etats-Unis, met du temps à s’inquiéter car L sait garder ses distances vis-à-vis de lui.
A chaque fois que Delphine évoque son projet d’écriture, L. insiste sur la vacuité du propos et la pousse à rejeter la fiction pour continuer à écrire du réel. En même temps, L. sait se rendre indispensable car elle sait comprendre Delphine mieux que quiconque.
Petit à petit, à force d’entendre L. critiquer son projet , Delphine éprouve de plus en plus de difficultés à écrire, ne serait-ce qu’une liste de courses. Puis elle ne peut plus ouvrir une page word ou sa messagerie. Elle fait appel à L. pour lui venir en aide. Et lorsque ses enfants quittent l’appartement pour suivre leurs études en province, L. vient s’installer chez Delphine…
Delphine de Vigan joue avec ses lecteurs qui veulent toujours démêler le vrai du faux dans un roman. Dans celui-ci, l’auteur met la barre très haut, elle emmène son lecteur très loin et le balade du début à la fin du livre…
Une histoire étonnante, un roman très bien écrit, récompensé du Prix Renaudot 2015.
Encore quelques photos en souvenir du Livre sur la Place de Nancy :
De gauche à droite : Bernard APPEL, Nicole METIVIER, Zaz CHALUMEAU et Maïté WININGER
Merci à Jacques METIVIER pour ces photos !
Merci à Daniel MAZZUCOTELLI pour ce cliché.
Pour voir l’ensemble des photos, cliquer sur l’album ci-dessous :
Comme chaque année, la rentrée littéraire s’est effectuée au Livre sur la Place, manifestation de renom nationale sur la Place de la Carrière à Nancy.
Comme les années précédentes, j’y étais cet après-midi aux côtés de Maïté WININGER, une amie auteur ; de belles rencontres avec le public et malgré la morosité dont les médias ne cessent de nous rebattre les oreilles, quelques belles ventes.
Rendez-vous pour ce qui me concerne demain matin de 10h à 14 h 30.
(Photos réalisées par mon amie Sophie T. que je remercie vivement)
Avec une fan, Sophie T., auteur des deux précédentes photos.
Comme les années précédentes, je serai présente au Livre sur la Place.
L’ensemble des modules se trouvera sur la Place de la Carrière, entre la Place Stanislas et le Palais du Gouvernement.
Je serai sous le chapiteau des auteurs régionaux, le vendredi après-midi, le samedi matin et le dimanche matin.
Recueil de Claude GREGOIRE-AMMANN
Dans ce recueil de souvenirs, l’auteure s’est glissée dans la peau de l’enfant qu’elle était à dix ans.
Elle nous prend, lecteurs, par la main pour nous emmener à Remiremont, cette petite localité vosgienne où elle a grandi, aux côtés de ses parents épiciers. Elle ne mâche pas ses mots pour expliquer ses états d’âme de petite fille matériellement gâtée par des parents aisés mais affectivement un peu trop délaissée par un papa gentil mais débordé par le travail et une maman autoritaire qui n’a pas que de son enfant à s’occuper ! Heureusement, dans la vie de la fillette, il y a des personnes très différentes de ses parents, qui lui apportent de l’amour, de l’attention, des divertissements et qui, somme toute, participent à son épanouissement et son équilibre.
En une vingtaine de rubriques, Claude nous parle de l’école d’antan, des fêtes religieuses, des colonies de vacances, des amours enfantines et néanmoins sérieuses, des kermesses, bref de tout ce qui construit l’univers d’un enfant, forge son caractère et nourrit sa mémoire.
Dictionnaire intime de Patrick POIVRE D’ARVOR
En ce temps-là, la DS incarnait l’élégance faite automobile, les femmes portaient des mini-jupes et les vacanciers envoyaient des cartes postales à ceux qui n’avaient pas la chance de bénéficier des congés payés. Dans les transports en commun, les voyageurs tendaient leurs ticket à un poinçonneur pour le valider, la musique s’écoutait sur 45 ou 33 tours puis grâce à un walkman, une petite révolution déjà. La bagarre des chaînes n’existait pas dans les foyers qui avaient la chance de profiter de la télévision. Dans les cinémas, des ouvreuses munies d’une lampe de poche électrique menaient les spectateurs à leur fauteuil et leur proposaient des friandises et des glaces pendant l’entracte. Si on avait raté le début d’un film, on pouvait rester pour la séance suivante et même le revoir une seconde fois jusqu’à la fin et si on avait raté la sortie d’un film au ciné, on devait attendre qu’il sorte sur cassette VHS pour le regarder chez soi grâce au magnétoscope. Les ordinateurs personnels n’existaient pas encore mais le minitel avait de nombreux adeptes. Les enfants jouaient avec trois fois rien en silence pour permettre à leurs parents de suivre leur feuilleton radiophonique qu’ils n’auraient raté pour rien au monde. La ménagère payait en francs ses achats effectués dans une épicerie et si elle oubliait quelque chose, elle courait vers une cabine téléphonique pour glisser une pièce dans le monnayeur et appeler son mari.
Dans cet abécédaire, Patrick Poivre d’Arvor aborde une trentaine de thèmes et un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, une époque où la crise n’existait pas.
Certes ce n’est pas le titre de l’ouvrage qui m’incita à le lire tant la nostalgie est un sentiment qui m’est étranger, mais bien le fait qu’il était écrit par PPDA dont j’apprécie la plume. Certaines mauvaises langues diront qu’il n’est pas l’auteur de ses livres. Peut-être… Moi qui écris pour les autres, je n’en suis pas choquée. L’aurais-je moins aimé si l’auteur était un autre ? Non ! Car peu m’importe qui a tenu le stylo ou tapé sur le clavier de l’ordinateur ; ce qui m’importe est davantage le contenu du livre. Le reste n’est qu’une affaire très personnelle et intime entre celui qui signe l’ouvrage et le miroir qu’il rencontre chaque matin dans sa salle de bain…
Interviewée ce matin par Pascale Michotte sur RCF Radio Jéricho Nancy, j’ai pu évoquer mon métier, ma passion d’écrire et le prochain salon du Livre de Chaligny dont j’ai la joie d’être l’invitée d’honneur.
Pour écouter mon intervention, cliquer ci-dessous :
Samedi 7 février de 10h30 à 12h30 voire plus : café littéraire à la Médiathèque La Filoche à Chaligny.
Dimanche 8 février de 10h à 18h : salon littéraire à Saint-Nicolas-de-Port
Dimanche 22 février de 10h à 18h : salon littéraire à Chaligny
Vendredi 27 février de 18h à 20h : dédicaces au CILM à Laxou (à confirmer)
Dimanche 10 mai de 10h à 18h : salon littéraire à Thiaucourt
Vendredi 29 mai de 19h à 22h : carte blanche à la Maison Verlaine à Metz
Dimanche 14 juin de 10h à 18h : salon littéraire à Essey-lès-Nancy
Pour la troisième année, l’APAC (Association Plumes A Connaître) organisait dimanche dernier un salon du livre qui se déroula dans le prestigieux grand salon de l’Hôtel de Ville de Metz.
Les auteurs écoutent religieusement Geneviève Kormann, présidente de l’APAC.
Puis la jeune femme représentant Monsieur le Maire.
Puis Jean-Paul Didierlaurent, auteur vosgien d’un premier roman « Le liseur du 6h27″ qui connaît déjà un immense succès.
Puis on s’est retrouvé autour d’un verre.
Après le déjeuner, nous sommes prêts à accueillir les visiteurs !…
A mes côtés, mon amie poète, Nicole Métivier.
Un autre ami poète, Bernard Appel.
Au premier plan, la radieuse Colette Dereau et, debout, Armand Bemer.
Pour voir toutes les photos, prises par Jacques Métivier, cliquer sur l’album ci-dessous :
Initiée par Facebook, cette semaine était celle de l’événement « Oublie un livre quelque part ». J’ai donc « oublié » mon livre « La Lavandière d’Igney » dédicacé et muni d’un post-it pour expliquer le pourquoi du comment aujourd’hui sur le siège du tram de la ligne 2 à Nancy.
J’espère qu’il plaira à celle ou celui qui s’en emparera et qu’il poursuivra son voyage de lecteur en lectrice à Nancy ou ailleurs.
Evénement phare du monde littéraire lorrain et national puisque, chaque année, la manifestation accueille les écrivains les plus en vogue du moment.
Comme les années précédentes, grâce à l’APAC (Association Plumes à Connaître), je serai sous le chapiteau des auteurs régionaux situé Place de la Carrière à Nancy.
Lorsque je découvre Hella dans le jardin, avec ces deux objets sous ses pattes, je me dis qu’il n’y a pas de doute, c’est bien ma fille !!!
Nous sommes en Afrique du Sud, juste après la Seconde Guerre mondiale.
Stephen Koumalo est pasteur anglican dans un village, très loin des turbulences et dangers des grandes villes.
Un jour, il reçoit un courrier d’un confrère en poste à Sophiatown, grande banlieue de Johannesburg. Il apprend que sa sœur Gertrude est très malade. Il décide donc de se rendre dans la grande ville, espérant du même coup ramener au village son fils unique Absalon.
Arrivé sur place, il s’en remet à son confrère Msimangu qui lui trouve un endroit où dormir sans dépenser tout l’argent durement économisé pour les études qu’Absalon n’a jamais suivies…
Koumalo retrouve sa sœur ; elle vit misérablement avec son petit garçon, vraisemblablement de la prostitution.
Le vieil homme rend aussi visite à son frère, homme d’affaires hostile aux Blancs et au gouvernement en place. Il apprend que son fils est parti avec le sien. Quand il retrouve les deux jeunes garçons, ils sont en prison. Avec un copain, ils ont essayé de cambrioler la maison d’un blanc. Contre toute attente, celui-ci, malade, se trouve chez lui au moment de l’intrusion des voleurs. Dans la panique, Absalon tire à bout portant et tue l’homme blanc qui n’est autre qu’Arthur Jarvis, fervent défenseur de la cause noire en Afrique du Sud, dont le père, James Jarvis, riche propriétaire terrien, est voisin de Koumalo.
Le vieux pasteur revoit son fils en prison. Ils savent tous deux qu’il risque la peine de mort. Le vieil homme garde cependant espoir et réserve un bon accueil à la jeune femme qui porte l’enfant de son fils.
Alors que la sentence de mort par pendaison est prononcée contre le seul Absalon Koumalo, ses deux complices étant acquittés, le pasteur rentre dans son village avec sa bru et son neveu, Gertrude ayant préféré disparaître de nouveau. De retour dans sa campagne, il rencontre un jour un petit garçon blanc, le fils d’Arthur Jarvis…
Un livre très fort sur le problème racial du temps de l’Apartheid en Afrique du Sud. Le texte, y compris les dialogues, est épuré à l’extrême. Reste l’essentiel : l’émotion.
A lire absolument, si toutefois vous parvenez à trouver ce livre édité en 1950…
La liste des auteurs et le programme de la journée est sur cette page Facebook :
http://mjc-saintnicolasdeport.org/wordpress/wp-content/uploads/2012/10/programme-2-f%C3%A9vrier.pdf
Encore quelques photos de la manifestation Livre en Hiver, organisée par l’APAC (Association Plumes A Connaître, qui s’est déroulée à Metz dimanche dernier. Hélas, il n’y avait pas foule de visiteurs, mais j’ai passé une excellente journée grâce aux organisatrices et mon amie poète Nicole METIVIER :
Pour voir d’autres photos (prises par Jacques METIVIER), cliquer sur l’album ci-dessous :
Ci-dessous un article (malheureusement un peu tronqué mais je l’ai reçu ainsi) présentant Geneviève KORMANN, Présidente de l’APAC (Plumes à Connaître) et le 2e salon « Livre en Hiver » qui aura lieu dimanche 15 décembre à partir de 10 h 00 dans les prestigieux salons de l’Hôtel de Ville.
Entrée gratuite.
Un grand merci à Christine Kunerat et toute son équipe pour l’organisation de cette belle journée d’échanges.
Nous étions une quarantaine d’auteurs et Christine a été aux petits soins pour nous, du café d’accueil le matin au copieux repas de midi en passant par les boissons que sa fille n’a cessé de nous offrir tout au long de la journée. Le tout entièrement gratuit, ce qui est assez rare pour être remarqué !
A l’année prochaine !
Aux côtés de mes amis Jacques et Nicole Métivier qui ont eu la gentillesse de me véhiculer.
Pierre Lombard qui a réalisé les photos. Merci Pierre !
Christine Kunerat et sa belle humeur !
Pour voir toutes les photos, cliquer sur l’album ci-dessous :
Le 25 juin 1947 paraît le journal d’Anne Frank.
Cette version originale en néerlandais est suivie d’une seconde publication en 1950 puis d’une version américaine en 1952. Le livre connaît un succès mondial toujours constant.
Anne, une jeune fille juive, née en Allemagne en 1929, est contrainte de fuir le nazisme avec sa famille. Ils se réfugient et se cachent à Amsterdam. En 1942, l’adolescente reçoit un beau cahier pour son anniversaire. Elle commence à écrire son journal intime. Le récit s’interrompt brutalement en août 1944, au moment où la famille d’Anne et d’autres réfugiés vivant dans leur cachette sont arrêtés et déportés. De la famille Frank, seul le père survivra à la déportation.
Mon dernier ouvrage, « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » est disponible en version électronique sur cette page du site Amazon :
Le prix de lancement est à 1,02 € ! N’hésitez pas à participer à la popularité de Véga sur la toile !
Nouvelles de Yasmina KHADRA
Mohammed, douze ans, est élève d’une école militaire en Algérie. Alors qu’il vient de purger une peine de prison dans son établissement pour insubordination, il découvre dans la cour de l’école une dame sublime, qui le subjugue par son beauté, son élégance et son inaccessibilité. Mohammed n’a alors qu’une obsession : savoir qui est cette dame, connaître son nom et son adresse, la revoir, faire sa connaissance et plus si affinités !
Son meilleur ami parvient à lui obtenir les renseignements demandés : la belle dame est la mère d’un élève plus jeune, un garçon taciturne et sauvage qui ne se laisse pas facilement approcher. Mohammed va devoir se montrer patient pour gagner la confiance de son camarade. Jusqu’au jour où le jeune élève confie à Mohammed une lettre pour sa mère que ce dernier promet d’aller lui porter après avoir fait le mur de l’école. Il espère, par ce service, enfin rencontrer la femme qu’il aime. Mais rien ne se passe comme prévu…
Une belle nouvelle sur les amours adolescentes, ces rêves de petit garçon troublé par le charme de la femme mûre.
Suivent quatre courtes nouvelles sur des thèmes différents : l’importance des racines et le poids des traditions, la bêtise et la cruauté des hommes face à la fragilité de leurs congénères, la légende de Wadigazen et la révélation d’une des facettes de l’Afrique, et enfin un texte émouvant sur l’incompréhension d’un être cher face à certains événements dérangeants de la vie.
Ces textes de jeunesse, parfois un peu hermétiques pour le lecteur français, bien avant le grand roman « Ce que le jour doit à la nuit » qui révéla l’auteur au grand public, montrent néanmoins la voie que prendra Yasmina Khadra, attiré par les histoires vraies, tirées de son quotidien, observées dans son environnement proche, mais aussi son univers romanesque relié aux valeurs de son pays et de son continent.
Avec le printemps puis l’été sont apparues de nombreuses petites bêtes, rampantes et volantes. Je ne parle pas des oiseaux que je connais bien et que j’aime beaucoup, quoi qu’en dise ma Mère Deux.
― Quelle teigne, cette Véga, elle ne laisse aucun oiseau s’abreuver ! s’exclame-t-elle quand je chasse merles et moineaux de la terrasse.
Je n’aime pas l’entendre me nommer ainsi ; je ne suis pas une teigne, simplement, je défends mon territoire. Aimerait-elle que des intrus pénétrassent – oui m’sieurs dames, pénétrassent, parfaitement ! subjonctif de l’imparfait rien que pour plaire à ma Zaza ! – donc aimerait-elle que des intrus pénétrassent dans sa maison ? Bien sûr que non ! Quand la porte est fermée, je n’ai d’autre choix que les observer derrière le carreau. Les merles s’ébrouent bruyamment dans le bac rempli d’eau à leur intention tandis que les mésanges et les petits moineaux piaffent d’impatience à une distance respectable. J’ai remarqué que les plus gros spécimens parmi tous les volatils qui hantent le jardin passent toujours en premier, n’hésitant pas à charger pour intimider un congénère de petite taille un peu trop téméraire. Mais quand le gros merle en termine enfin avec ses ablutions ébouriffantes, eh bien souvent, il n’y a plus d’eau dans le bac et les autres n’ont plus qu’à attendre que ma Mère Un le remplisse de nouveau !
Donc je ne parle pas des oiseaux, mais de toutes ces petites bestioles qui rampent et volent. Il y a les coccinelles, très jolies avec leur robe à pois noirs, et les papillons de toutes sortes. J’ai une tendresse particulière pour ces derniers depuis que j’ai entendu ma Mère Deux composer un poème en les observant :
Si j’étais papillon, de mon aile moirée,
Je frôlerais ton cœur, de ta bouche l’ourlet,
Pour sentir sur ma tête un regard violet,
Dussé-je alors finir en poussière dorée.
Je m’étais assise, attentive aux mots qui s’enchaînaient comme par magie, et la mélodie m’avait touchée en plein cœur. J’avais ressenti…
(Extrait de mon dernier ouvrage « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
Cet évènement, en soi bien banal, fut l’occasion d’un insensé remue-ménage.
La veille du jour J, nous nous rendîmes en ville chez Zaza. Cadeaux, cartes, bisous, apéritif, bisous, repas et re-bisous. Quand le Stef - Zaza n’aime pas qu’on mette un article devant un prénom, mais moi je suis lorraine ! - fut couché, Mamine embrassa sa petite femme avec davantage de passion. Alors ça, franchement, je ne supporte pas ! Je commence par grogner, pleurer puis je me mets carrément à aboyer. Ça marche ! Elles se séparent et rient. Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de drôle !
Le lendemain soir, la Zaza débarque avec un énorme bouquet de fleurs et le Stef porte un sac en plastique. Mamine s’exclame :
- Il n’y en a quand même pas quarante huit !?
- Si, si, répond Zaza.
- Oh ma chérie ! soupire Mamine au bord des larmes en prenant les roses rouges dans ses bras.
Puis elle ouvre les présents du gamin : un livre - malencontreusement en allemand ! - et un verre décoratif. Et moi, je n’existe plus à leurs yeux ! Et pour comble d’horreur, elles se couchèrent ce soir-là exceptionnellement tôt !…
Le jour suivant, ce fut la fête avec toutes les copines de Mamine. Dorothée arriva la première. J’aime beaucoup Dorothée car elle est très belle et toujours très élégamment vêtue. Elle portait pour l’occasion une robe noire décolletée et fendue à mi-cuisse. Sublime ! Il y avait aussi Nathalie au visage poupin et puis Nadège, Octavie et Dominique. Oh ! j’allais oublier la plus drôle : Gabrielle dont le débit est plus important que celui de la Moselle. Au cours du repas, elle fit rire aux larmes toute la tablée. Même la Zaza avait réussi à desserrer les lèvres !
Parmi les invités se trouvait également ma préférée : la mignonne petite Sarah. C’est…
(Extrait de mon ouvrage » Mémoires d’un labrador » publié en 2003 et encore disponible chez l’auteur au prix de 13 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres).
Roman de Joseph G. CICCOTELLI
Jean et Laetitia filent le parfait amour depuis trente ans. Alors qu’il réfléchit à un cadeau d’anniversaire de mariage pour sa femme à l’occasion de la fête qu’ils vont organiser, il se souvient avoir lu que trois couples sur dix seulement vivent aujourd’hui un amour durable, pour ne pas dire éternel. Tous deux connaissent le secret de cette longévité de leur amour ; il tient en quatre lettres : R, P,-E et S pour Respect, Partage, Ecoute et Sexe.
Scientifique en robotique sociale, Jean travaille avec Thierry. Tous deux ont élaboré une machine révolutionnaire nommée SEXA pour Système EXpert en Amour. Jean décide d’offrir à son épouse l’analyse de leur union.
Pour cela, il doit entrer dans la machine comme dans un scanner et revivre sa vie conjugale avec Laetitia à plusieurs étapes de leur amour, de leur rencontre à aujourd’hui. Le résultat cependant est catastrophique : la machine prévoit une rupture à deux ans !!! Incrédule, le scientifique se soumet à de nouveaux tests avant de tomber amoureux fou d’une collaboratrice. Lui qui se croyait à l’abri de l’adultère et de toutes les vilénies qui le précèdent et l’accompagnent, ne comprend pas ce qui lui arrive.
Par ailleurs, le leader des sites de rencontres sur Internet s’intéresse à cette fabuleuse machine…
Un livre qui se lit d’une traite en dépit de passages un peu trop techniques pour le néophyte, car l’auteur est un vrai scientifique. Publié en autoédition, ce roman est d’assez bonne qualité littéraire, même si le lecteur attentif ne manquera pas de débusquer quelques coquilles. Mais je suis bien placée pour savoir combien il est difficile, en autoédition, de publier des ouvrages sans coquille ! Même les grandes maisons d’édition qui disposent de correcteurs n’y parviennent plus !…
Je vous recommande donc vivement ce livre que vous pourrez acquérir auprès de l’auteur lors des différents salons qu’il fréquente ou directement sur son site : http://www.ciccotelli.fr/
Il faisait froid ; il faisait beau. Un vent glacial soufflait dans les branches des bouleaux. L’eau dans les bacs à fleurs servant d’abreuvoirs et de baignoires aux oiseaux était gelée malgré la précaution de Zaza d’y ajouter du sel. L’eau salée ne devait pas prendre en glace… Pendant le petit déjeuner, Mamine, Zaza et Stef observaient le manège d’un merle s’approchant des réservoirs de graines et d’eau. Moi aussi, allongée derrière la vitre, je regardais les mésanges et les verdiers boire et manger. Parfois, quand un inconnu aborde le chemin longeant notre propriété, je me dresse sur mes quatre pattes et aboie furieusement jusqu’à ce qu’on m’ouvre la porte. Je fonce alors vers l’extrémité du parc, histoire de prouver à qui en douterait que je ne suis pas qu’un chien de compagnie, mais également un véritable gardien prenant à cœur son devoir de protéger ses maîtres.
- Elle va encore aller se manger le grillage, dit Zaza.
Ah ! ah ! très drôle, la Zaza matinale ! Enfin, façon de parler, car il était tout de même près de midi. Depuis son arrivée, nous menons une vie complètement déréglée. Mais ça, c’est une autre histoire.
Nous partîmes dans la voiture de la Zaza pour que Mamine n’eût pas à sortir la sienne du garage. Moi, je préfère Toyota à Fiat. Chaque fois que je monte dans la Uno, je crains devoir en descendre pour être attelée à la machine poussive tel un chien de traîneau ! En plus, on est serré à l’arrière. Sans parler de l’énorme flaque d’eau qui remplit…
(Extrait de mon ouvrage » Mémoires d’un labrador » publié en 2003 et encore disponible chez l’auteur au prix de 13 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres).
La Momo fait les valises… Quand je la vois ainsi s’affairer autour des sacs qu’elle remplit de vêtements et de livres, je commence à m’agiter d’inquiétude. Serai-je du voyage ? Probablement… mais pas toujours. Parfois, mes maîtresses me laissent chez une amie : Angelina, surnommée « la tata des toutous » parce qu’elle garde volontiers les chiens des copines.
― Ne t’inquiète pas, ma Pépette, tu viens avec nous ! me dit ma Mère Un.
Je lui fais confiance, mais cela ne me rassure quand même qu’à moitié. C’est pour ça que les vacances, ça ne me réjouit jamais ! Je préfère rester chez nous, bien tranquille avec mes maîtresses. Mais je ne sais pas pourquoi, elles ont régulièrement la bougeotte et éprouvent donc le besoin de partir, en emmenant quand même la moitié de la maison dans leurs bagages, tout un fourbi qui m’amoncelle dans le couloir, on dirait qu’on va déménager ; je me demande d’ailleurs comment tout cela va rentrer dans la voiture.
Comme toujours, c’est ma Mère Un qui prépare les bagages, ma Mère Deux se contentant de sortir son ordinateur portable et les livres qu’elle souhaite emmener. Si la Momo n’était pas là pour penser aux habits, ma Zaza irait cul nu !
Alors que j’en suis encore à me demander si nous partons en Bretagne, j’apprends que nous nous rendons dans les Alpes, dans l’appartement d’une copine de ma Mère Un. Elle a échangé une semaine en Bretagne contre une semaine dans les Alpes. Je ne sais pas où c’est, mais je m’en moque, ce qui m’importe est de faire partie du voyage. Or ça, je n’en suis certaine que lorsque nous partons enfin ! Bien calée entre les pieds de la Zaza, je suis prête !
De nombreuses heures plus tard, nous arrivons sur notre lieu de vacances. J’ai hâte d’aller à la mer ! Mais il est trop tard, hélas ! Il faut sortir les bagages. J’ai horreur de ça parce que la Zaza me garde en laisse hyper serrée et fait des aller et retour avec moi en portant un sac à chaque trajet…
L’appartement est petit mais super joli avec une terrasse qui me permet de humer l’air frais. Mais le plus rigolo, c’est…
(Extrait de mon dernier ouvrage « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
Depuis que not’gamin est parti, je suis bien triste car j’ai perdu un compagnon de jeu. J’aimais bien quand il me prenait entre ses grandes mains et qu’il m’installait sur son avant-bras.
Tout de suite après son départ, c’était pas gai, chez nous ! Ma Mère Deux avait le cafard et ma Mère Un n’allait pas mieux. Elles trouvaient toutes les deux le temps long après leur gamin. Et il paraît que le Stef allait mal aussi ! Un jour, la Soso a appelé la Zaza au téléphone parce que son chéri avait mal au ventre !… Après quelques jours d’un traitement par homéopathie, ça a été mieux et maintenant, on les voit régulièrement. La Soso m’a trouvé un nouveau surnom : elle m’appelle Vigounette. La Zaza dit qu’à une lettre près, ce serait obscène… Bon, moi je vois pas quelle lettre… peut-être un B ? Je sais pas ! C’est elle, la spécialiste des lettres.
Quand le jeune couple a été bien installé dans son petit nid d’amour, mes deux Mères ont été invitées. Normalement, la propriétaire ne tolère pas la présence d’animaux chez ses locataires, mais elle a fait une exception pour moi ! Zaza dit que je suis irrésistible ! Enfin bref, nous sommes parties dîner chez Stef et Sophie.
Leur appartement est bizarre ! La chambre est dans le salon, mais en hauteur ! C’est-à-dire que pour aller au lit, on reste dans le salon, mais on monte une échelle et on se trouve dans la partie chambre à coucher. J’espère que mes Mères ne vont pas en profiter pour faire pareil chez nous, parce que les échelles, j’aime pas trop !
Quand on sonne, ça met longtemps à répondre.
― Tu crois qu’ils nous ont oubliées ? demande Zaza.
― Mais non ! Ils étaient peut-être en train de faire un câlin, répond Momo.
Ma Mère Deux grogne un truc incompréhensible et appuie une nouvelle fois sur la sonnette.
― Ne sois pas si impatiente ! gronde Momo.
― On ne va quand même pas passer la nuit dehors ! rétorque Zaza.
Soudain la voix du Stef retentit. Je regarde partout autour de moi, mais ne le vois pas. Pourtant, je suis bien sûre d’avoir reconnu sa voix… Puis la porte s’ouvre et nous entrons dans le couloir. Nous commençons à gravir les marches et le Stef arrive soudain à notre rencontre. Je me précipite vers lui en pleurant. Je suis tellement heureuse de le voir ! Mon Dieu ! J’avais oublié comme il est beau ! Le Stef, c’est mon idole ! Je trouve que c’est le plus bel homme de l’univers. C’est vrai que je n’en connais pas beaucoup, mais c’est quand même le plus beau ! Je suis si contente que je manque de faire pipi sur place ! Je retiens de justesse deux petites gouttes vite aspirées par mes poils. Le Stef me prend dans ses bras et j’escalade sa poitrine pour aller lui faire un bisou. Il rit et recule la tête pour éviter le contact de ma langue, mais je sais qu’il adore ça car ce sont des marques d’amour. La Soso arrive et je tends le cou vers elle.
― Faites attention ! prévient Zaza, notre Véga a la langue ravageuse ! Et quand elle fait des bisous, c’est toujours avec la langue !
― Beurk ! fait Sophie.
Le couvert dans la salle à manger est déjà mis. On voit que le gamin a gardé la bonne éducation que sa mère lui a donnée car tout est correctement disposé, couteau et fourchette à bonne distance de l’assiette et une serviette en papier savamment pliée dans le verre.
― On dirait qu’il y a de l’eau dans le gaz…, murmure ma Mère Deux.
― Tu crois ? chuchote en retour ma Mère Un.
Les tourtereaux sont dans la cuisine et soudain…
(Extrait de mon dernier ouvrage « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
Zaz et moi vous invitons à la présentation de son dernier livre « Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » le samedi 23 mars 2013 à 18 h 30 au CILM de Laxou-Champ-le-Boeuf.
J’aimerais bien revoir tous ceux que j’ai rencontrés à mon premier vernissage en octobre dernier.
A bientôt !
Signé Hella
A la demande de Jeannette et Anne, deux fidèles lectrices, je publierai, en parallèle avec les « Chroniques d’un CKC » qui représentent mon actualité littéraire, des extraits de « Mémoires d’un labrador » publié en 2003.
****************************************************************************************
Labrador au pelage noir, je m’appelle Lorca d’Ez Mortes Terres. Ma maîtresse – que je nomme Mamine – aime un peu les poètes, beaucoup les es-pagnols et encore davantage les portugaises. Mais cela est une autre histoire !
Je suis née au printemps 1995. Je ne me sou-viens ni de mon père, Half’Dime de Doonguddle, ni de ma mère, Erika du Chevalier de la Toison d’Or. Lorsque je rencontrai Mamine pour la première fois, dans l’enclos de l’élevage d’un village vosgien, j’ai immédiatement aimé son corps rond et sa bonne tête dans laquelle je voyais briller ses yeux marron. Ma sœur et moi étions chacune dans les mains de la propriétaire de l’élevage et je priais le dieu des chiens pour être choisie. Malheureusement, je n’étais pas assez calme. Le sort cependant en décida autre¬ment. Lorsque Mamine revint après le laps de temps réglementaire, ma sœur avait attrapé un microbe dans l’œil et ne pouvait partir, bien que notre mère ne voulût plus de nous. On me donna donc à sa place et je crois que ma maîtresse ne s’en plaignit pas.
Mamine avait alors un gros besoin d’amour suite au décès de ses parents ; quant à moi, à cause d’un sevrage prématuré, je réclamais énormément de tendresse. Encore aujourd’hui, il m’arrive de téter ma couverture et celle du lit de Mamine, son oreiller ou son pyjama. Posant mes deux pattes antérieures de chaque côté de mon museau, je pétris gentiment le tissu. Mamine, attendrie, prétend que je mime le geste de faire jaillir le lait des mamelles maternelles. Moi, je n’en sais rien, mais j’aime tellement son re¬gard doux que je » tricote » rien que pour le plaisir.
Nous avons ainsi vécu seules pendant trois ans…
(Extrait de mon ouvrage »Mémoires d’un labrador » publié en 2003 et encore disponible chez l’auteur au prix de 13 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres).
Dans le jardin des voisins, il y a deux chats. J’aimerais bien jouer avec eux, mais ils ne veulent pas venir avec moi. Leur maîtresse, c’est la Paulette. En fait, elle s’appelle Michèle, mais ma Mère Un l’appelle toujours Paulette. Quand je la vois, j’aboie jusqu’à ce qu’elle me dise :
― Alors, trou du cul ?
J’aime bien quand elle me parle comme ça. Je la regarde, queue frétillante, dressée sur mes pattes arrière et pattes de devant appuyées sur la bordure en demi-rondins.
Non loin d’elle se promène un joli chat tigré à robe foncée qui répond au nom de Léo. Il ne quitte jamais longtemps sa maîtresse. La Paulette prétend qu’il a le comportement d’un chien… L’autre chat, en réalité une chatte, s’appelle Fifille. Elle a une robe gris clair avec des taches blanches. Souvent, elle se promène dans mon petit chemin. Elle se déhanche avec nonchalance, avec une sorte de volupté féline que je n’avais encore jamais vue avant.
Je scrute le jardin voisin mais je ne vois aucune trace de Fifille ; seul Léo se dore au soleil, à quelques mètres seulement de sa maîtresse qu’il ne quitte pas des yeux. Déçue, je quitte mon poste d’observation et commence à vagabonder dans l’herbe rase de mon propre jardin. Ma Mère Un a récemment passé la tondeuse. J’aime bien quand elle a tondu parce que je peux mieux courir, sans que les herbes hautes me chatouillent la cacahuète !
Soudain, je vois Fifille onduler de l’arrière-train…
(Extrait de mon dernier ouvrage »Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
La Zaza a une phobie : les araignées ! Quand elle en voit une, elle s’immobilise et demeure tétanisée, les yeux fixés sur la bestiole. Si la Momo n’est pas dans la pièce, la Zaza sort sur la pointe des pieds et crie :
― Chériiiiiiiiiiiiiie !
― Oui ?
― Une araignée !!!
Ma Mère Un n’a pas peur des araignées. Moi non plus. Moi, je les mange ! Avant de les gober, je m’amuse avec elles. Mes deux Mères me comparent à un chat. Mais depuis qu’une fois, j’ai failli vomir, écœurée par les grosses pattes velues qui ont chatouillé ma gorge pendant un certain temps, j’évite les plus gros spécimens et me contente des petits…
― Ne reste pas plantée là, va me chercher la tête de loup ! s’exclame Momo.
La tête de loup est un ustensile fabuleux. Car il faut savoir que la Zaza, qui a une trouille bleue des araignées, ne veut pas pour autant qu’on les tue ! Il faut les sortir vivantes de la maison et les remettre dehors, dans le jardin qu’elles n’auraient jamais dû quitter. Pour cela, la tête de loup est idéale ! Ma Mère Un approche délicatement le balai rond près de la bête et, dès que celle-ci s’est agrippée aux poils drus de la brosse, Momo la tourne sur elle-même pour s’assurer de sa prise et secoue le balai dehors afin de faire tomber la bête.
Mais parfois, elle rate son coup ! Alors là, gros drame ! La Zaza devient toute pâle et il me semble que j’entends son cœur cogner dans sa poitrine. Une fois, l’araignée s’est laissée tomber derrière le piano ! Impossible d’aller la dénicher. La Zaza se tenait à quelques mètres, les poings crispés sur sa bouche.
― Qu’est-ce qu’on va faire ? haletait-elle.
Ma Mère Un réfléchit. Elle était à la fois contrariée et agacée.
― Que veux-tu que je fasse ? Je ne peux pas déplacer le piano !
― Ben non… je sais bien ! admit ma Mère Deux d’une toute petite voix.
Dix minutes plus tard, la Momo posa la tête de loup et se détourna pour aller de nouveau s’asseoir devant la télé.
― Qu’est-ce que tu fais ? s’exclama la Zaza, une note de terreur dans l’intonation.
― On ne va quand même pas faire le pied de grue, à attendre qu’elle ressorte !
― Non… enfin si ! Moi, je vais faire le guet !
― C’est ridicule ! Elle peut mettre des heures à ressortir !
― Possible, mais si on ne la chope pas, on ne saura jamais où elle est !
Ma Mère Un ne répondit pas, ma Mère Deux demeura stoïque, les yeux toujours fixés sur le piano.
― J’ai une idée ! s’exclama Zaza.
Elle sortit en courant et revint au pas de course, armée d’une bombe d’insecticide.
― Je vais l’asperger, ça va la faire sortir, et toi, tu l’attrapes ! annonça-t-elle.
Agenouillée sur le carrelage, elle appuya sur le bouton et un jet puissant et malodorant jaillit. Elle le dirigea sous le piano et à peine cinq secondes plus tard, l’araignée pointa le bout d’une patte velue puis le corps entier. À moitié asphyxiée, toussant et crachant, ma Mère Deux bondit sur ses pieds et arrosa copieusement la bestiole.
― Arrête ! cria Momo.
La Zaza stoppa sa manœuvre d’abrutissement et recula, haletante.
― C’est très coriace, ces bêtes-là ! Tu crois qu’elles sont mortes parce qu’elles sont recroquevillées et puis quand elles se croient sauvées, elles se déploient et repartent comme si de rien n’était.
― Va plutôt ouvrir la fenêtre ! ordonna Momo avec un grand calme.
Après l’expulsion en douceur de l’intruse, la vie reprit son cours. À chaque fois, la Zaza soupire de soulagement, un peu dépitée par cette panique incontrôlable et toujours renouvelée…
Mais quand ma Mère Un n’est pas à la maison, ma Mère Deux peut faire preuve d’un incroyable courage, proche de l’héroïsme…
Un matin, la Momo était à peine sortie pour aller en courses que la Zaza avisa une belle et grosse araignée sur le mur de la cuisine, juste au dessus de mes gamelles ! Je la vis blêmir – la Zaza bien sûr ! – puis rougir, les yeux écarquillés. Je me mis à japper pour lui témoigner ma compassion.
― Tais-toi, Véga ! murmura-t-elle.
Dix minutes plus tard, nous étions toujours là, la Zaza, l’araignée et moi. Soudain, ma Mère Deux prit son téléphone.
― Chérie ?… Y a une araignée…
― …
― Enorme.
― …
― Sur le mur de la cuisine.
― …
― Je ne pourrai jamais !
Elle respirait très fort et je vis des gouttes de sueur perler sur son front. Je jetai un œil à la bestiole, elle n’avait pas bougé d’un millimètre. Si seulement elle consentait à descendre un peu, je m’emploierais à la massacrer pour délivrer ma Zaza de ce monstre dont seule la vue suffit à la paralyser. Mais elle restait absolument immobile, aussi tétanisée que ma Mère Deux ! Si ça se trouve, elle a peur pour rien !
La Zaza sortit de la cuisine, toujours le téléphone scotché à l’oreille. Je la suivis, elle entra dans la lingerie et prit la tête de loup !…
― Attends, je mets le haut-parleur et je pose le téléphone sur la table.
― Ok. Allez, vas-y ! Tu vas réussir !
Je reconnus la voix de ma Mère Un qui sortait de l’appareil.
― Bon… J’ouvre la porte sur la terrasse et je prends la tête de loup…, poursuivit Zaza.
Elle dévissa le manche télescopique et le déploya au maximum. Avec cette longueur de tige, elle aurait pu attraper une araignée perchée sur le faîte du toit !
― C’est bon ? demanda Momo.
― Oui, haleta Zaza.
― Bien. Maintenant, tu vas approcher la brosse de la bête en frôlant le mur.
Gênée par le manche démesurément grand, la Zaza peinait à le manipuler.
― Tu y es ? fit Momo.
― Non !
― …
― J’y arriverai pas !
Au bord des larmes, elle tremblait comme une feuille.
― Mais si ! l’encouragea ma Mère Un. Allez, reprends le balai !
― …
― Tu es toujours là ?
― Oui ! cria ma Mère Deux.
― Ecoute, je vais raccrocher et je la sortirai en rentrant.
― Non ! hurla Zaza. Ne me laisse pas toute seule avec cette bête !
― …
― S’il te plaît !… Je vais y arriver. Je suis sûre que je vais y arriver. Tu vas m’aider, hein ?
Je vous la fais courte car cela dura vingt minutes ! La Zaza, dynamisée par la Momo, approchait la brosse d’une main tremblante avant de reculer. Elle transpirait à grosses gouttes et devait régulièrement s’éponger le front. Soudain, elle cria :
― Je l’ai eue !!!
Effectivement, l’araignée n’était visible nulle part, elle était donc forcément sur la brosse de la tête de loup. Zaza y jeta un œil prudent.
― Elle est là ! J’y crois pas ! Elle est bien là !
Elle fit un pas en avant et catapulta comme un lanceur de javelot la tête de loup sur la terrasse avant de claquer la porte.
― J’ai réussi ! J’ai réussi !
Elle criait, sautait sur place et explosait d’un rire nerveux.
― C’est bien, je suis fière de toi, ma chérie ! clama ma Mère Un dans le téléphone.
― Oui, moi aussi ! répondit ma Mère Deux d’une voix chevrotante.
― Je te laisse maintenant, ça va aller ?
― Oui.
Ma Zaza raccrocha et éclata en sanglots. Puis elle jeta encore un œil vers la terrasse et un regard circulaire avant d’entrer dans la salle de bains. Elle se déshabilla et entra dans la baignoire. Pourquoi prenait-elle de nouveau une douche ?
(Extrait de mon dernier ouvrage »Véga, la terreur du p’tit chemin – Chroniques d’un CKC » disponible chez l’auteur au prix de 18 euros port compris. Pour les amateurs, le chèque est à envoyer à Zaz Chalumeau – Quartier des Entrepreneurs – 870 rue Denis Papin – F-54710 Ludres). Merci à tous ceux qui l’ont déjà acquis !
La ministre de la culture, Aurélie Filippetti, l’a annoncé hier. Selon les spécialistes, cela ne suffira pas à sauver de la faillite les petits libraires qui souffrent particulièrement des effets de la crise. Mais c’est une des promesses de campagne électorale tenue. Le candidat Hollande avait pris cet engagement, après s’être offusqué que le homard soit taxé à 5,5% alors que le livre l’était à 7% depuis le second plan de rigueur du gouvernement Fillon.
Commentaires récents