Roman d’Olivier et Patrick POIVRE D’ARVOR
En mai 1935, en Angleterre, un homme est victime d’un accident de moto. Tombé dans un coma profond, il meurt sept jours plus tard. Un fait-divers somme toute banal, sauf que la présence de nombreux policiers, d’agents secrets et de journalistes sur les lieux de l’accident puis autour de l’hôpital laisse deviner une personnalité de haut rang.
En effet, il s’agit de Thomas Edward Lawrence, le fameux Lawrence d’Arabie. Enfant d’un couple illégitime poursuivi par l’épouse officielle du père, il a souvent changé de maison, de pays et d’identité. Habitué à fuir, il s’engage très jeune dans l’armée et devient le chef de la révolte arabe.
Dans le désert d’Arabie, un journaliste américain et son photographe vont faire de lui une légende vivante. Lawrence vit mal cette popularité et tente de disparaître à nouveau sous un faux nom. Traqué, il est à chaque fois démasqué jusqu’à ce jour où sa moto percute un arbre de plein fouet. Accident ou suicide ?
Les frères Poivre d’Arvor, dans cet ouvrage qui n’est pas une biographie mais bien un roman, partent du postulat qu’il s’agit d’un suicide et l’idée n’est pas farfelue. Pour le côté romanesque, ils se sont introduits dans la tête du mourant pour nous faire vivre ses pensées les plus intimes durant les sept jours de son agonie. Ainsi sa vie défile-t-elle devant nous, montrant toute la complexité du personnage.
Bien sûr, on n’apprend rien sur le héros qui revêt à jamais les traits de Peter O’Toole dans le film « Lawrence d’Arabie », consacré au soldat britannique atypique. Mais la lecture est plaisante, même si certains esprits chagrin reprocheront aux auteurs d’avoir mis beaucoup d’eux-mêmes dans ce récit, notamment dans les pages qui dénoncent la traque des paparazzi, responsables parfois des stars auxquelles, de façon bien étrange, ils vouent leur existence.
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