Archive pour le Tag 'Insurgé'

L’Insurgé

L'insurgé Roman de Jules Vallès

« L’Enfant » puis « Le Bachelier » ont donné naissance à « L’Insurgé » !
On avait laissé Jacques Vingtras, bachelier, à l’aube de sa vie adulte et on le suit, tant bien que mal, dans son apprentissage de la vie politique et son difficile combat contre la pauvreté qui se résume à la simple survie dans un monde et une époque où le terme « social » n’avait pas encore revêtu son costume d’assisté qu’on lui prête aujourd’hui.
Le roman se situe à la fin de XIXe siècle, dans cette période historique nommée « La Commune ». Pour l’inculte que je suis concernant cette tranche de l’histoire de mon pays, Jules Vallès n’a pas vocation de professeur et ne m’enseigne donc pas grand-chose. Difficile, dans ces conditions, de se passionner pour son roman. Il eût fallu, pour mieux l’apprécier, remettre le nez dans mes anciens manuels scolaires… Je n’ai pas eu cette curiosité et ce courage ; aussi l’ouvrage de cet auteur m’est-il resté aussi hermétique, voire encore davantage, que les deux précédents tomes.
Bref, je me suis ennuyée durant cette lecture qui a duré des mois, car au livre j’ai souvent préféré la tablette pour jouer au scrabble !

Si cela vous défrise, eh bien tant pis !!!

Ce matin j’écoutais et je regardais BFMTV, et là… surprise !
Bien sûr ils parlaient des obsèques de  Nelson Mandela, ce qui est normal mais avec tout le respect que j’ai pour Nelson Mandela, je pense qu’il doit être un peu horrifié de ce qui se passe ! Car une fois de plus, je suis navrée par certains commentaires de journalistes purs miroirs de cette société qu’ils prétendent dénoncer. Je cite :
« Le président israélien ne viendra pas aux obsèques de Nelson Mandela et a pris comme prétexte (sic) le prix du voyage de 1.000.000 d’euros. D’autres viennent de bien plus loin !!! »
D’autre part ils ont rappelé qu’Israël avait été aux côtés de Nelson Mandela et l’avait soutenu dans les moments difficiles. Comme vous voyez, les journalistes ne sont pas à une contradiction près ! Mais ne sont-ils pas formatés par la finance et la politique, non par le respect et la logique ?

Alors maintenant voilà « mon ressenti » ; il n’engage que moi bien sûr.
Un clin d’œil à ma mère… eh oui ça arrive !… Elle disait : « il est plus facile de se gargariser et de paraître aux obsèques de quelqu’un que de l’aider quand il est vivant. »
De plus je pense vraiment que 1.000.000 d’euros… multiplié par le nombre de chefs d’Etat… Oups ! Je ne suis pas une spécialiste de la vie de monsieur Nelson Mandela, mais si mon ressenti est exact, je crois qu’il aurait préféré que les chefs d’Etats consacrent cette argent, donné par les contribuables, à aider les gens qui en ont besoin, surtout par ces temps de crise ! N’oublions pas que si les chefs d’Etat sont à l’honneur, ce sont les contribuables qui sont à la peine ! Il me semble que Nelson Mandela était pour aider les humains, non pas pour les ponctionner ! Alors… Si ces braves chefs d’Etat étaient sincères, il me semble que pour rester dans l’esprit de monsieur Mandela, ils auraient dû prendre sur leurs deniers personnels le coût de ce déplacement ! Mais ça…

Si Israël a aidé Nelson Mandela quand il en avait besoin, c’est ça qui est important ! Aujourd’hui Israël  peut se recueillir dans le calme et la sincérité. J’ai payé de mon vécu pour savoir que la sincérité passe par le retrait et la simplicité, non sous les feux de la rampe !!!

Pour conclure, et cela me navre, moi la chauvine qui aime tant mon pays et les humains; en ce moment, je me sens orpheline !!!

(signé Jeannette Insurgé)

La guerre des mots

Belle journée ! Une luminosité comme j’aime. Les fleurs embaument. De la douceur à l’état pur !
Je me frotte les yeux … Et crac ! Je suis ébahie ! Pas possible, j’ai dû avaler un hallucinogène ! Je me trouve face à une … armée de mots ! Impossible d’en déterminer le nombre. Ils sont là, menaçants, brandissant des points d’exclamation, d’interrogation, de suspension. Les virgules, les accents… rien ne manque ! Je reste coite !
- « Mais enfin ! Que se passe-t-il ? »
Une rangée armée de points d’interrogation s’avance. Devant eux un mot, portant un drapeau blanc en haut de son point d’exclamation. Celui-ci vient vers moi.
- « Ça ne peut plus durer ! » me dit-il.
- « Mais bon sang ! De quoi parlez-vous ? »
- « De notre exploitation, de notre esclavage, du mauvais emploi qui est fait de nous ! On nous fait dire n’importe quoi ! C’est un scandale ! Quant à l’humour, il est détourné au profit de la vulgarité ! Les mots d’amour se retrouvent hors de leur contexte et deviennent pornographiques ! La tendresse est ridiculisée, le charme est effacé. Les mots sont faits pour faciliter les rapports entres les êtres humains et non pour les diviser et attiser la haine. Nous ne voulons plus que l’on se serve de nous à des fins aussi basses ! »
- « Mais dites donc, vous autres ! Vous n’êtes pas aussi parfaits que vous voulez bien me le faire croire ! Et les gros mots alors ? C’est quand même pas d’aujourd’hui qu’ils existent ! »
- « Oui, mais eux (et ils sont là pour le dire) sont francs, directs et sans ambiguïté ! »
- « Bien ! Mais alors, que voulez vous faire ? »
- « Que tu sois notre ambassadrice. Préviens le monde que nous en avons assez ! Nous allons passer à l’attaque, bloquer l’inspiration, couper la parole, retenir les mots et lâcher la ponctuation ! Nous allons vous rendre l’élocution impossible ! »
- « Etes-vous bien sûrs de vouloir cela ? »
- « Sans aucune contestation possible ! Et à l’unanimité, nous disons : OUI ! »

Ainsi donc, à la suite de cette mise en garde impressionnante, je viens vous transmettre le message des mots. Je ne suis que leur porte-parole et en aucun cas ne veux faire les frais de cette révolte ! A vous de voir si cela vous
semble justifié ou non. Mais bon ! Assumez vous-mêmes ! Des mots en colère, je vous l’avoue, ça n’est pas une mince affaire.
Et rappelez-vous toujours que les mots sont des armes redoutables !

Jeannette Insurgé

La boîte à manège

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans notre Société « les mots gros et gras » fleurissent d’une manière ahurissante qui aujourd’hui me fait « tourner la tête ».

Pourquoi aujourd’hui seulement ??? Eh bien peut être pas seulement en fait… Il y a longtemps, mon fils ainé, âgé à peine de deux ans, était assis sur son pot (ben oui) et d’une voix très claire et charmante m’a dit « SA » première phrase construite ; j’en suis restée …..SANS VOIX ! Et croyez-moi, avec moi c’est rare !

Si aujourd’hui j’ai de nouveau envie d’entendre des mots mélodieux et harmonieux, c’est tout simplement grâce à une petite fille qui me touche de près : Chloé, vingt et un mois, malicieuse, espiègle, à l’écoute de tout, enregistrant tout avec application, réfléchissant profondément à la fin de nos phrases. Je sens bien qu’elle va nous « construire » un de ces prochains jours SA première phrase et il serait dommage de ne pas pouvoir ni oser la répéter !
Sa maman, sentant le vent venir, nous a gentiment demandé de ne pas dire « de gros mots », car les mots commencent à se bousculer dans la petite bouche pulpeuse. Et là, j’ai de nouveau ressenti le choc que j’avais eu et je lui ai dit : tu as raison.

Comme Chloé est attirée par les manèges et que je sais à quel point, nous les adultes, fonctionnons tout en habitudes, je me suis dit : « bon, nous allons mettre une pièce dans une boite que nous appellerons « la boite à manège » chaque fois que nous dirons « un gros mot! » ». « Bonne idée ! » m’a dit la maman.
Application immédiate ! Car croyez-moi, un gros mot dans la bouche d’un bébé enfant, c’est vraiment horrible, d’autant que ce n’est absolument pas de sa faute !
Ça pique, ça gratte comme une ortie dans un parterre de lys… Qui aurait l’inconscience de semer des orties dans un parterre de fleurs virginales ???
Voilà pourquoi à partir de cette semaine, il y a désormais « une boite à manège » chez moi !

Je préfère voir et entendre des éclats de rire neufs et joyeux que de vilains mots qui mettent des taches sur une bouche toute neuve !

(Jeannette Insurgé)

Eclats de vie

Eclats de vie dans Livres lus Eclats-de-vie-150x150 Recueil de pensées de Jeannette INSURGE

La tendresse… Laetitia ou la mort d’un enfant de quatre ans… Une petite fille malheureuse…
Mais que l’on ne s’y trompe pas, « Eclats de vie » ne se limite pas à l’émotion, à la tristesse, à la mort. Il y a en effet des textes franchement drôles, comme celui du petit chien qui pue charogne. La ruse développée pour traquer l’animal et le mettre sous la douche est venue à bout de mes tentatives de retenue pour ne pas déranger ma compagne qui lisait à mes côtés ; j’ai éclaté de rire et elle a dû patienter avant d’apprendre la raison de mon hilarité débridée. Idem pour le texte sur les grandes surfaces !
À côté de ces scènes rocambolesques, il y a des paragraphes de pure poésie et d’amour inconditionnel. Il y a la lutte acharnée contre la maladie, l’injustice d’une société, la muflerie des médecins, la stupidité des administrations.
Ces « Eclats de vie » sont des instantanés avec la palette de sentiments que chaque être humain déploie au cours d’une existence. Les mots de Jeannette Insurgé sont des claques, des baisers, des coups de poing, des caresses. Ses mots enchantent, dérangent, bouleversent, renversent le lecteur, le poussent dans ses ultimes retranchements par leur poésie, leur crudité, leur douceur, leur violence.
Ces « Eclats de vie » sont truffés d’a priori, de jugements à l’emporte-pièce, d’excès en tout genre ; on y trouve même un procès injuste à Verlaine avec en prime un poème mal retranscrit ! Mais alors même que cette prose au style du langage d’aujourd’hui parfois m’agace par son côté trop oral, par ailleurs elle me subjugue, elle me fascine et me transporte par sa truculence et son immense sincérité.
Si vous voulez sortir des sentiers battus pour vos lectures de l’été, précipitez-vous sur le site de la FNAC pour acquérir ce livre qui ne vous laissera pas indifférents. Mais attention, lire de l’« Insurgé », c’est prendre un risque voire deux : subir le chaud et froid de ces chroniques, et devenir accro à cette écriture qui défie tous les codes et vous soulève de terre. A la fin des 300 pages, j’ai hésité entre le k.o. et la poussée d’énergie. Mon commentaire a été : « Putain… ! ».
Il se trouve que l’auteur est une amie très chère, mais cette critique est sincère et objective. Ni elle ni moi ne pratiquons la flagornerie, sachant que l’amitié n’y survivrait pas.

 

 

 

 

 

 

 




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