Le 9 novembre 1925 est créée en Allemagne la Schutzstaffen.
Il s’agit d’un groupe de protection dont les membres sont mieux connus sous le nom de « SS ».
Souvent de très jeunes gens, ils sont recrutés pour constituer des sections paramilitaires, les sections d’assaut.
A partir de 1930, les SS prendront une importance grandissante.
A l’origine chargés de la protection rapprochée d’Hitler, ils deviennent, par la volonté d’Himmler, un corps de volontaires d’élite chargés de la sécurité du parti.
En 1933, ils sont 50 000.
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Le 30 juin 1934, Ernst Röhm, officier allemand et chef des SA (Sections d’assaut), est assassiné par les SS.
Né en 1887, cet ancien officier lors de la Première Guerre mondiale est rappelé par Adolf Hitler après le succès électoral de septembre 1930, afin de reprendre en main les SA qui comptent environ 400000 hommes et dont les méthodes brutales et souvent incontrôlables ont une mauvaise influence sur les résultats électoraux.
Röhm s’acquitte de sa mission et pousse encore plus loin l’élan révolutionnaire des SA.
Cependant, Hermann Göring, président du Reichstag, et Heinrich Himmler, chef de la Gestapo, inquiets des ambitions de Röhm, parviennent à convaincre Hitler qu’il complote contre lui afin de l’éliminer.
Lorsque Hitler arrive chez Röhm pour le tuer, il le trouve en compagnie de jeunes homosexuels.
Arrêté et emprisonné à Munich, on lui laisse une arme dans sa cellule afin qu’il se suicide. Face à ses protestations et son refus d’obtempérer, un garde prend l’arme et le tue.
Le 23 mai 1945 décède Heinrich Himmler, un des dirigeants nazis les plus plus influents du troisième Reich.
Né le 7 octobre 1900, il se suicide au cyanure pour échapper à tout jugement de ses actes criminels pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale.
Félix Kersten, de nationalité hollandaise, très tôt conscient de détenir un don de guérison, s’était spécialisé avant la Seconde Guerre mondiale dans le massage médical. Malgré sa pauvreté, il suit une formation à Londres puis rencontre le mystérieux Dr Kô, maître masseur, qui lui dit : « Vous ne savez encore rien, mais vous êtes celui que j’attends depuis trente ans. » Le maître lui prodigue un enseignement secret venu du Tibet avant de disparaître de la vie de Félix qui commence à exercer son art consistant à diagnostiquer les maux dont souffrent ses patients puis de les soulager, sinon guérir, par des massages à mains nues.
Devenant de plus en plus célèbre par la qualité de ses soins, sa clientèle augmente et avec elle sa situation financière. Le Dr Kersten n’est pas un ascète mais un bon vivant, un homme qui aime les plaisirs de la table et qui aspire à une vie facile et paisible. Il se marie et fonde une famille. Bref, Félix Kersten est un homme heureux.
Sa vie bascule lorsqu’on lui fait rencontrer Heinrich Himmler, puissant chef de la Gestapo et numéro deux du IIIe Reich après Hitler. Or Himmler souffrait d’intolérables crampes d’estomac qu’aucun docteur ne parvenait à soulager. En tant que médecin, Kersten ne vit en Himmler qu’un patient en plein désarroi et le soigner était donc pour lui une évidence.
Cependant, constatant le pouvoir que ses mains de guérisseur exerçaient sur l’homme fanatiquement attaché et dévoué au fou qui menaçait d’asservir l’Europe entière et d’exterminer une partie de sa population, Kersten mit à profit son aptitude à soulager Himmler pour sauver des milliers d’hommes, femmes et enfants de la déportation et de l’extermination. Himmler, homme plein de haine et de détermination à obéir aveuglément à son Führer quand il se portait bien devenait une marionnette aux mains de son médecin dès qu’il souffrait. Et c’est ainsi que Kersten, ménageant les effets bienfaisants de ses massages sur son patient, obtient pour lui-même et sa famille des faveurs impensables pour un civil étranger dans une Allemagne nazie à la veille de la Seconde Guerre mondiale, mais surtout la vie de milliers d’êtres humains.
Joseph Kessel, dans un style admirable, réussit un difficile travail d’équilibriste ; car s’il parvient à rendre Himmler humain quand il git, exsangue, sur sa couche, prêt à tout donner à Kersten pour ne plus souffrir, il ne manque jamais de rappeler au lecteur que cet homme qui souffre le martyre est aussi un impitoyable bourreau déterminé à exterminer tous les juifs d’Europe.
Une histoire vraie et passionnante, admirablement documentée, qui donne à la folie des dirigeants du IIIe Reich un éclairage nouveau.
A lire absolument.
Le 7 octobre 1900 naît Heinrich Himmler, chef de la Gestapo et ministre de l’Intérieur sous le régime hitlérien.
Il est l’un des hommes les plus puissants du Troisième Reich. Après Adolf Hitler, il porte la responsabilité la plus lourde dans la liquidation de l’opposition en Allemagne nazie et dans le régime de terreur qui règne dans les pays occupés. Les camps de concentration dépendent directement de lui et surtout, c’est lui qui met en œuvre la «Solution finale».
En 1945, le Führer ayant appris qu’il avait pris contact avec les Alliés, il est démis de ses fonctions et en état d’arrestation. Déguisé en gendarme, il tente de s’échapper mais, reconnu, il est capturé par les Britanniques afin d’être jugé. Il s’empoisonne à l’aide d’une capsule de cyanure le lendemain de son arrestation afin d’échapper à sa comparution devant le Tribunal international de Nuremberg. Il décède donc le 23 mai 1945.
Le 20 mars 1933, les premiers prisonniers arrivent au camp de concentration de Dachau.
Heinrich Himmler, commissaire nazi à Munich, crée ce camp dans les locaux d’une ancienne usine.
Les opposants au régime y sont déportés, jusqu’à 250 000 personnes dont 70 000 mourront dans ce camp entre 1933 et 1945.
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