Archive pour le Tag 'harcèlement'

Harcelée en classe, une adolescente se suicide

Marion avait 13 ans, elle s’est pendue en février dernier.
Neuf mois plus tard, chiffre ô combien symbolique, ses parents décident de briser la loi du silence et de porter plainte.
Leur fille a subi le harcèlement, des insultes en classe, des menaces de mort.
Les professeurs, témoins auditifs des injures adressées à la jeune fille, n’auraient apparemment rien dit ni fait, pas plus que le proviseur de l’établissement.
Avant de mourir, Marion a écrit une longue lettre dans laquelle elle décrit ce qu’elle a subi et par qui, avec les noms des adolescents responsables de ce harcèlement.
Les parents n’ont rien vu. Bizarre ! disent certains. Non, il n’y a hélas rien de bizarre à cela.
Ma soeur s’est suicidée par pendaison. Après ce drame, je me suis beaucoup documentée sur le suicide. Les spécialistes sont unanimes : ceux qui utilisent ce moyen sont des gens déterminés à mourir. En règle générale, ils ne laissent rien paraître car ils ne veulent pas être sauvés. Deux jours avant sa mort, j’ai parlé à ma soeur au téléphone. Elle se rendait avec notre mère aux feux d’artifice du 14 juillet et se réjouissait de me revoir le week-end qui suivait… Pourtant, deux jours plus tard, elle se pendait dans la cave de son immeuble. Les spécialistes sont tous d’accord : le suicide par pendaison est une mort assurée, par rupture des vertèbres cervicales ou strangulation. Cette méthode nécessite une certaine préparation en amont et une mise en scène de quelques minutes : passer la corde à un crochet, une poutre ou un tuyau, faire un noeud solide, disposer une chaise ou un tabouret, grimper sur ladite chaise ou ledit tabouret, passer le noeud coulant autour du cou et… Ces gens-là disposent d’un temps de réflexion suffisamment long pour renoncer finalement à leur projet funeste. Ce n’est pas un geste spontané et irréfléchi comme la défenestration ou le coup de feu dans la tête. Si donc ils meurent, pauvres pantins disloqués au bout d’une corde, c’est que vraiment ils ne voulaient plus vivre. Marion était de ceux-là.
Je comprends les parents qui ne veulent pas, finalement, que la mort de leur fille reste impunie. A leur place, je poursuivrais les criminels jusqu’en enfer. Car ces mômes, qui ont poussé une autre môme à se supprimer, sont bien des criminels ! Tout comme les profs qui ne sont pas intervenus pour faire cesser ces agissements. Peut-être avaient-ils peur ? Oui, peut-être ! Car de nos jours, ce ne sont plus les élèves qui craignent les maîtres mais les maîtres qui craignent les élèves. Aujourd’hui, instituteurs et professeurs vont en classe la peur au ventre ! Mais dans quelle société vivons-nous pour avoir peur de sales gosses mal élevés qui sèment la terreur dans des établissements où nos enfants devraient pouvoir apprendre et s’épanouir en toute sécurité ? Combien de drames similaires faudra-t-il pour que le respect et la discipline règnent de nouveau dans les établissements scolaires ?

Les heures souterraines

Les heures souterraines dans Livres lus Les-heures-souterraines-110x150 Roman de Delphine DE VIGAN

Mathilde, jeune veuve et mère de trois enfants, bras droit d’un patron d’une grande entreprise, au salaire mensuel de trois mille euros, pourrait être heureuse. Bien sûr, son mari victime d’un accident de voiture lui manque toujous et l’empêche de s’investir dans des histoires d’amour qui avortent dès qu’il est question d’engagement. Mais ce matin, plus rien de va : elle a osé contredire son chef.

Thibaut, médecin urgentiste par dépit après un accident qui lui a coûté trois doigts d’une main, l’empêchant de devenir chirurgien, survit difficilement dans une ville trépidante où il passe une partie de ses journées, accroché au volant d’une voiture engluée dans les bouchons de la capitale. Mais ce matin, il a fait un acte héroïque : il a enfin quitté la femme qu’il aime mais qui ne l’aime pas en retour.

La jeune cadre supérieure et dynamique se retrouve presque du jour au lendemain écartée du service de Direction, remplacée dans les affaires par une jeune recrue. Dépossédée de son bureau, de son ordinateur, de ses dossiers, elle se retrouve dans une pièce borgne et vide, contiguë aux toilettes pour hommes.
Elle décide d’attendre, de ne pas se rébeller, de pas faire d’esclandre, persuadée que tout va s’arranger. Mais il n’en est rien. Le harcelement moral, car c’est bien de cela qu’il s’agit, se poursuit et s’intensifie. Ses anciens
collègues, par crainte pour leur poste, lui tournent plus ou moins le dos. Dans son placard en sous-sol, Mathilde sombre dans la solitude et la dépression.

Le jeune médecin se jette corps et âme dans le travail pour tenter d’oublier la belle Lila dont le parfum persiste à le troubler à chaque fois qu’il entre dans sa voiture. Le contact multi quotidien avec la détresse humaine suite à la maladie, à la dépression, à la solitude, menace de le faire sombrer.

Dès les premières pages, ces deux personnages sont présentés comme évoluant sur des rails parallèles. Tous deux vivent un enfer qui peut les mener au crime ou au suicide. Seule une épaule compatissante pourrait les sauver.

Un livre très noir qui mérite bien son titre. Tout est bien décrit, trop bien même… Mais la fin laisse le lecteur sur sa faim…




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