Le 17 juillet 1918, la famille impériale russe est exécutée.
La Révolution de 1917 a sonné le glas du régime tsariste. Le président de la Douma (chambre du parlement russe) avait signifié au tsar l’impossibilité de gouverner l’empire. Nicolas II abdique le 2 mars et le gouvernement provisoire le fait arrêter le 10 mars.
Le tsar et sa famille sont emprisonnés à Perm, puis à Tobolsk et enfin à Iekaterinbourg, dans les caves d’un industriel. Le 17 juillet 1918, la famille est exécutée par un groupe de bolcheviks.
Les corps sont chargés sur un camion et transférés dans une forêt proche de Iekaterinbourg. Jetés dans un puits de mine, ils sont retirés quelques jours plus tard pour être ensevelis sous un chemin forestier.
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Un film d’Eric Lartigau avec Louane Emera, Karin Viard, François Damiens, Eric Elmosnino, etc.
Dans la famille Bélier, le père, la mère et le fils sont sourds et muets. Seule Paula, 16 ans, entend et parle. Du coup, elle est devenue au fil des ans l’interprète indispensable pour aider ses parents à gérer le quotidien. Exploitant agricole et éleveur, son père a besoin d’elle pour négocier avec le banquier comme avec les céréaliers. Paula doit même faire l’intermédiaire chez le gynécologue de sa mère ! Malgré la lourde charge qui pèse sur ses épaules, la jeune fille est heureuse et se trouve confrontée aux mêmes problèmes que tous les adolescents de son âge : la puberté, l’amour, l’autorité parentale, les profs… Justement, c’est son prof de musique, très atypique dans sa façon de traiter ses élèves, qui va changer le cours de sa vie. En effet, il découvre chez Paula un incroyable don pour le chant. Il va la pousser à préparer le concours de Radio France. Paula hésite. Si elle réussit, elle devra abandonner sa famille pour aller à Paris…
Un film très drôle sur le handicap avec une Louane Emera époustouflante et une Karin Viard épatante.
A voir.
C’est la suite du livre à succès « Le mec de la tombe d’à côté ». On retrouve donc les deux personnages principaux : Désirée, bibliothécaire et citadine convaincue, et Benny, paysan et campagnard dans l’âme.
Ils s’étaient rencontrés au cimetière : l’une rendait régulièrement visite à son époux brutalement décédé et l’autre allait fleurir la tombe de sa mère. Malgré leurs différences, ces deux-là étaient tombés amoureux et, à défaut de partager des centres d’intérêt, ils partageaient une véritable passion sexuelle ! À la fin du livre, ils s’étaient néanmoins séparés, aucun des deux ne souhaitant faire un pas vers l’autre. Il faut que dire que pour Benny, avec sa ferme et ses vaches, ce n’était pas du tout évident. Quant à Désirée, dite la Crevette, elle ne se voyait pas en fermière…
Au début du tome deux, on retrouve donc Désirée, titillée par son désir d’enfant. Et comme géniteur, elle ne voit pas un autre homme que… Benny ! Le fermier entretemps s’est résolu à se mettre en ménage avec sa cousine Anita… dont il n’est pas amoureux mais qui se montre à la ferme et dans la maison d’une efficacité convaincante.
Désirée propose donc un marché à Benny : ils feront trois essais et si elle ne parvient pas à tomber enceinte, elle disparaîtra à tout jamais de son existence. Alors quand le test s’avère positif, Benny donne congé à sa cousine
sans grand remords et accueille celle qu’il a toujours surnommée « la crevette » ! Et Désirée saute le pas : elle vend son appartement et emménage dans la ferme ! Elle ne quitte toutefois pas son emploi…
Après un premier fils naît à peine un an plus tard un deuxième, puis… Désirée est plus féconde que la meilleure vache reproductrice de Benny !
L’effet de surprise du premier roman n’agit bien sûr pas dans le deuxième ! L’histoire est plus conventionnelle et l’humour un peu moins efficace. Mais on passe quand même un bon moment !
Dans cet ouvrage au titre emprunté à André Gide puis détourné, Luc Ferry s’emploie à démontrer que la famille, tant décriée de nos jours, ne s’est en fait jamais aussi bien portée. Si on divorce beaucoup depuis la deuxième moitié du vingtième siècle, c’est aussi parce que le mariage de raison a laissé la place au mariage d’amour. Une autre raison, bien sûr, est l’indépendance financière acquise par les femmes. Mais en dépit de ce constat que certains s’escriment à prétendre désastreux, la famille est aujourd’hui plus unie que jamais et surtout, les liens que les différents membres d’une famille tissent entre eux sont infiniment plus sincères que naguère. Autrefois, dans ce bon vieux temps dont on nous rebat les oreilles, la contrainte et l’hypocrisie étaient souvent les piliers des familles. Aujourd’hui, avec la disparition du sens du devoir, de l’abnégation, de l’éternelle reconnaissance, l’amour est roi et décide de nos vies. Quand on n’aime plus son conjoint, on s’en sépare, mais contrairement à une idée reçue, on n’abandonne pas aussi facilement ses enfants qu’au Moyen Âge et encore après, cette époque qui fait rêver un certain nombre de nos concitoyens alors qu’elle est celle de l’obscurantisme, des épidémies, de l’esclavage économique, de l’abêtissement des peuples et de toutes sortes de maux qui anéantissaient les populations dans l’indifférence la plus totale.
Ce désir relativement nouveau de privilégier la vie privée et familiale au détriment de la vie professionnelle a un impact certain sur la vie politique face à la mondialisation à laquelle il semble vain de vouloir échapper. D’ailleurs, faut-il absolument y échapper ?
Luc Ferry s’emploie à nous démontrer que la peur, mauvaise conseillère, nous aveugle et nous coupe les ailes, nous empêchant de nous projeter vers l’avenir. D’où ce réflexe de se retourner vers un passé plus ou moins longtemps qu’on a tendance à idéaliser alors que les êtres humains, qu’on le veuille ou non, n’ont jamais aussi bien vécu qu’aujourd’hui. Car quoi qu’en disent certains, la vieillesse d’aujourd’hui n’a plus rien de commun avec celle d’hier, ni la pauvreté, ni l’accès aux soins et à l’instruction. Regarder en arrière, par crainte de l’avenir, c’est forcément régresser.
Dans un style flamboyant, Luc Ferry nous adresse un brillant essai, parfois un peu ardu mais toujours intéressant. Il ne m’a pas convaincue sur tous les points mais les propos de cet homme de droite ont éveillé en moi une résonnance. Une fois n’est pas coutume !
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