Au début du XIXe siècle, Hélène Jégado vit à Plouhinec, en Basse Bretagne, dans le Morbihan précisément. Autour d’elle, auprès de son père et de sa mère, en compagnie des voisins et des voisines, avec les autres enfants, il n’est question que de légendes celtiques, de menhirs, de l’Ankou, celui qui, souvent précédé d’une charrette qui couine, armé d’une faux envoie les habitants ad patres.
Vers l’âge de huit ans, la petite Hélène découvre les propriétés de la belladone. Elle ajoute quelques baies dans la soupe d’Emilie, une petite copine, et rate ainsi son premier empoisonnement. C’est sa mère qui va lui donner la recette sans le vouloir vraiment : si elle avait écrasé les baies pour en former une bouillie ajoutée à la soupe, la malheureuse Emilie serait morte. Hélène se le tient pour dit et teste la recette sur sa propre mère. Elle réussit son premier crime et entame ainsi une très longue liste.
Durant toute sa vie, Hélène, exceptionnellement belle, va parcourir la Bretagne du sud au nord puis de nouveau du nord au sud avant de se rendre à Vannes puis à Rennes où s’arrêtera sa vie itinérante. Partout où la jeune Morbihannaise arrive, elle sème la mort. Engagée comme cuisinière, sur le crédit de sa première lettre de recommandation, elle a dès lors pour objectif d’empoisonner tous les membres de la famille qui l’emploie. Aux délicieuses soupes, aux savoureux ragoûts ou aux succulents gâteaux qu’elle prépare avec soin, elle ajoute un poison et assiste au décès de ses victimes. Après les obsèques, avec le sentiment du devoir accompli et du travail bien fait, elle quitte la ville et se fait engager ailleurs. Et elle poursuit ainsi sa mission, comme elle l’appelle.
Il faudra un concours de circonstances et l’avancée de la science pour que la tueuse en série, qui a commis un nombre impressionnant de crimes, tuant indifféremment des hommes, des femmes et des enfants, soit enfin confondue, jugée et exécutée à Rennes.
Un livre facile à lire car les crimes ne sont pas atroces. J’ai cependant été déçue par le style d’écriture.
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