Fin 1943, Primo Levi, chimiste italien, de religion juive, est arrêté et déporté à Auschwitz. Il a vingt-quatre ans. Après avoir subi les lois raciales du régime fasciste de Mussolini, il découvre l’horreur des camps de concentration allemands. Pendant un peu plus d’un an, jusqu’à l’arrivée des Russes en janvier 1945 qui libéreront le camp, il va tenter de survivre aux conditions extrêmes de détention. Parqués dans des baraques, sur des couchettes en bois où souvent deux prisonniers se partagent un méchant matelas et une mince couverture, ils doivent affronter la faim, le froid et un labeur digne des travaux forcés.
Confronté à la promiscuité, le jeune homme devra surmonter l’effroi matinal en découvrant des camarades de chambrée morts pendant la nuit, déjà raidis par le froid. Il apprend à se battre pour sa survie, à surveiller ses quelques effets pour ne pas se les faire voler par ses codétenus, à courber l’échine sous les coups et les humiliations des petits chefs parfois plus zélés que les SS eux-mêmes. Il est témoin des sélections périodiques pour séparer les malades des mieux-portants sur un simple signe du « médecin » qui décide en une seconde, sans le moindre examen, qui peut continuer à espérer vivre et qui sera conduit vers les chambres à gaz. Il assiste aux pendaisons publiques pour l’exemple, il piétine dans la neige, pendant des heures d’un appel interminable.
Primo Levi n’avait pas d’aptitudes particulières pour survivre à un tel cauchemar. Il doit sa survie à la chance, celle de n’avoir pas été désigné pour alimenter le four crématoire, celle d’avoir été choisi parmi d’autres chimistes pour travailler, vers la fin de sa détention, dans un laboratoire chauffé, et celle d’être tombé malade à la toute fin de la guerre, quand les Allemands désertaient les camps pour tenter d’échapper aux Alliés.
Durant cette année de détention, Primo Levi a beaucoup observé, avec un certain détachement semble-t-il, pour tout raconter à son retour, sans haine ni jugement. Si le livre a été écrit dès 1947 dans une certaine urgence, il n’a été publié que plus de dix ans plus tard, tant ce témoignage, si tôt après la fin de la guerre, paraissait irracontable.
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Le 12 juin 1929 naît Anne Frank, deuxième fille d’un couple d’Allemands de confession juive.
Après l’arrivée au pouvoir de Hitler en 1933, les Frank quittent Francfort pour Amsterdam afin d’échapper aux persécutions nazies.
En 1940, les Pays-Bas sont envahis par les troupes du Führer et les nazis instaurent les mêmes mesures anti-juives.
En 1942, quatre amis non juifs d’Otto Frank aide la famille à se cacher dans le grenier d’un immeuble. Anne a 13 ans. Elle commence à rédiger son journal intime dans un cahier offert pour son 12e anniversaire. Très vite, ce journal se transforme en lettres à sa « Chère Kitty », un personnage imaginaire à qui elle confie son quotidien et ses pensées sur sa vie.
En août 1944, la famille Frank est dénoncée aux Allemands et envoyée dans un camp de transit puis à Auschwitz. Sélectionnés pour les travaux forcés, ils échappent aux chambres à gaz. Anne et sa soeur Margot restent un temps avec leur mère avant d’en être séparées pour être envoyées au camp de concentration de Bergen-Belsen où elles mourront toutes deux du typhus, d’abord Margot puis Anne, quelques semaines seulement avant la Libération.
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