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L’Histoire de l’amour

L HISTOIRE DE L AMOURUn film de Radu Mihaileanu avec Derek Jacobi, Sophie Nélisse, Gemma Arterton, etc.

Dans le New York de nos jours, un vieux juif polonais immigré vit dans le souvenir de celle qu’il a aimée le plus au monde. C’était avant la guerre, dans un village de sa Pologne natale qu’il a quittée pour tenter de retrouver Alma, partie se réfugier aux Etats-Unis pour fuir les nazis.
Dans un autre quartier de la grande ville américaine, une adolescente prénommée Alma vit ses premiers émois amoureux.
Ces deux personnages centraux sont aussi éloignés l’un de l’autre que l’alpha de l’oméga. Et pourtant…
Un film épique aux nombreux flasbacks et porté par une musique qui embarque le spectateur dans le tourbillon des sentiments décrits et si bien incarnés par les acteurs. Derek Jacobi et Sophie Nélisse sont absolument épatants !
A voir absolument, mais pas avant novembre dans les salles.
Merci à France Bleu pour les deux places offertes pour découvrir ce film en avant-première à l’UGC de Ludres. Après la projection, débat avec le réalisateur Radu Mihaileanu animé par Jérôme Prod’homme.

La femme de l’ambassadeur

La femme de l'ambassadeurRoman de Katia ASTAFIEFF

Mathilde, femme de l’ambassadeur de France à Moscou, a, selon la formule consacrée, tout pour être heureuse. Pourtant, elle ne l’est pas.
Marius, son mari, est un homme beau et gentil, elle vit dans un bel appartement, possède une multitude de toilettes élégantes, dispose d’une voiture avec chauffeur, fréquente artistes et personnalités. Elle a vraiment tout sauf l’essentiel : une raison de vivre. Son plus grand ennemi : l’ennui. Au point qu’elle songe, mollement, à quitter cette vie facile, superficielle et futile pour retourner en France et reprendre peut-être sa vie de brillante universitaire qu’elle a abandonnée pour suivre l’homme qui l’avait choisie. Alors qu’elle y songe vraiment, elle rencontre un homme lors d’un vernissage.
Il est l’opposé de Marius : rustre, taciturne, effacé. Il semble à Mathilde qu’il suit l’ambassadeur comme son ombre. Mais quand il lui adresse la parole, en quelques mots abscons, elle sent son coeur s’accélérer. Elle ne pense dès lors plus qu’à lui. Bien qu’elle s’en défende, la passion s’est emparée d’elle, de son coeur, de son corps et de sa tête. Et la voilà vivante, enfin actrice de sa propre vie.
Lorsque Andreï lui propose une escapade à la campagne, tandis que son mari est parti à Saint Petersbourg, elle accepte…
Un excellent roman, petit mais dense, avec une écriture à la fois incisive et infiniment poétique. L’âme russe vibre dans chacune des pages et on évolue à Moscou aux côtés de Mathilde, si fragile et si forte, jusque sur les rives du lac Baïkal.
A lire absolument.

Vénus imaginée

Une voix dans la nuit à peine perceptible
A capturé mon âme et réveillé l’espoir
D’un amour au-delà de l’osmose d’un soir,
D’un tir à bout portant dont mon coeur serait cible.

Une ombre callipyge au clair de lune argent
Sur moi s’est inclinée avec la grâce ailée
D’un ange à mon chevet, tandis qu’échevelée
Je découvrais l’azur d’un regard indulgent.

Je l’ai voulue intime au creux de mon épaule ;
Contre l’or de sa peau, mes lèvres en baiser
Dispensaient le désir sans vouloir l’apaiser
Et s’ouvraient sous sa chair dont j’avais le contrôle.

Ivre de volupté je quêtais le frisson
Du bonheur sur ma bouche et goûtais au calice
De son corps le nectar du plaisir. Ô délice !
D’un rêve libéré d’entraves sans façon.

(Extrait de mon recueil « Hallucinations »)

Miroirs

Miroirs  Roman de Brigitte MONCEY

Boris, étudiant en lettres modernes, enquête sur la mort mystérieuse du poète polonais Josef Michowski. Arrivé avec sa mère dans un village meusien après avoir fui les nazis, il avait poursuivi ses études et devenu écrivain célèbre, partageant sa vie entre Paris et la Meuse.
Dans la capitale, il vit des amours sans lendemain avec des filles faciles à conquérir ; dans son village l’attend son amie de toujours, Louison, amoureuse depuis l’enfance de son petit voisin. Un soir, il se laisse séduire par la jeune fille qui lui avoue ses sentiments. Effrayé par l’attitude de la jeune Lorraine, Josef s’enfuit dès l’aube.
Le temps passe, Louison attend et sombre peu à peu…
Josef part en Pologne, sur les traces de son enfance et des membres de sa famille. Un jour, il rencontre Anna et pour la première fois, son cœur bat la chamade. Quand il ramène sa fiancée dans son village d’adoption, il ne se doute pas que Louison l’attend…
Un bon roman, un peu trop court à mon goût, avec des personnages attachants aux destins croisés.

Il y a 100 ans…

PiafLe 19 décembre 1915 naît à Paris Edith Giovanna Gassion qui deviendra la célèbre chanteuse française Edith Piaf.
Née dans la misère, abandonnée par sa mère, Edith accompagne son père, artiste de rue, et fait passer le chapeau après chaque numéro. Elle chante aussi et découvre que sa voix plaît et même envoûte le public.
A l’âge de quinze ans, elle quitte son père et gagne sa vie en chantant. Avec sa meilleure amie, Simone, elle chante dans les rues de Belleville et Pigalle. C’est là qu’elle est repérée par Louis Leplée, directeur d’un des cabarets les plus élégants de la capitale, situé sur les Champs-Elysées. Subjugué par la voix de la jeune fille, il décide de l’engager et la surnomme la Môme Piaf.
En 1946, Edith Piaf fait la connaissance d’un groupe de jeunes chanteurs, Les Compagnons de la Chanson. Elle décide de leur donner un coup de pouce et enregistre un titre avec eux intitulé « Les trois cloches ». Le succès est énorme et le disque se vend à un million d’exemplaires. La star décide alors d’emmener le groupe avec elle en tournée américaine.
A New-York, elle rencontre la comédienne et chanteuse Marlène Dietrich avec qui elle restera liée jusqu’à sa mort, et le boxeur Marcel Cerdan dont elle tombe follement amoureuse. Malheureusement, le champion décède dans un accident d’avion en octobre 1949. Edith Piaf entre dans une longue période de dépression dont elle ne sortira jamais vraiment, même si elle épouse successivement Jacques Pills en 1952 puis Théo Sarapo en 1962.
Atteinte de polyarthrite dès les années 50, la chanteuse ne trouve de répit que dans la consommation excessive de morphine.
Elle décède en 1963 et est enterrée au cimetière du Père Lachaise de Paris.
Parmi ses plus grands succès : « Milord », « Non, je ne regrette rien », « La vie en rose », « L’hymne à l’amour » et tant d’autres.

Amour en cage

Voici le dernier tableau de mon amie peintre, Monique Colin, une huile sur toile d’après une photo de Marie-Agnès Porcherot :

Amour en cage

Les Océanes – Destins croisés

Les Océanes Roman de Gérard DALSTEIN

Johann et Pierre sont amis d’enfance. L’année de leurs dix-huit ans, ils partent en camp de vacances en Vendée. Ils connaissent leurs premiers émois et leurs premières peines de cœur. Alors que Johann doute de son attrait sur les filles, Pierre au contraire les séduit trop facilement par son physique avantageux. Alors il doute de sa vraie valeur, de la sincérité du sentiment amoureux qu’il éveille chez les filles et se sent finalement bien seul. A la fin des vacances, sûr de revoir sa conquête quelques mois plus tard en Alsace, quelle n’est pas sa surprise et sa déception face au peu d’enthousiasme de la jeune fille. Et de fait, il aura bientôt la triste confirmation de la rupture.
Chacun termine ses études et poursuit son parcours professionnel. Quand ils se retrouvent, rien n’a vraiment changé : Pierre souffre toujours de solitude et Johann court après l’amour impossible. Certain d’avoir trouvé la bonne personne, Pierre envisage de l’épouser avant de finalement y renoncer. Mais quand les deux amis se revoient, Pierre est marié à une autre et a un enfant ; Johann a fini par trouver la femme de sa vie et il est également père d’un enfant. Mais si Johann est épanoui dans son mariage et sa vie familiale, Pierre est toujours en quête de l’amour idéal, absolu, impossible et plus que jamais esseulé.
C’est alors qu’il rencontre Stella, comme lui éprise de poésie. Pierre sait qu’elle est l’âme soeur, celle qu’il attend depuis toujours, et Stella comprend que le poète ne sera pas qu’une aventure. Leur histoire commence par une relation épistolaire…
Un roman non dépourvu de coquilles, marque de fabrique de la plupart des ouvrages autoédités, mais elles ne gâchent en rien le plaisir de découvrir cette histoire de deux jeunes hommes à peine sortis des affres de l’adolescence que l’auteur décrit si bien !, et en quête d’un amour différent, sincère, profond et absolu. L’écriture est soignée et poétique et les aquarelles qui illustrent l’ouvrage sont très belles.
A lire.

 

Il y a 31 ans…

boyerLe 6 décembre 1983 décède Lucienne Boyer, chanteuse française née en 1903.
Parmi ses grands succès populaires : « Parlez moi d’amour », « Un amour comme le nôtre », « Sans toi », etc.

Il y a 111 ans…

Boyer LucienneLe 18 août 1903 naît à Paris Lucienne Boyer, chanteuse française.
La chanson populaire « Parlez-moi d’amour » est un énorme succès.
Elle décède à Paris en 1983.

 

Septuagénaire cherche son premier amour

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Il y a 141 ans…

VerlaineLe 10 juillet 1873, Verlaine tire sur Rimbaud.
Les deux grands poètes entretiennent une relation amoureuse tumultueuse. Epuisé par tant de tourments, Paul Verlaine décide de rompre pour retourner auprès de son épouse. Mais l’explication avec Arthur Rimbaud se termine en dispute. Verlaine sort un revolver et tire sur le jeune homme qu’il blesse légèrement au poignet. Verlaine sera condamné à deux ans de prison par la justice belge. Cet épisode mettra fin à l’une des histoires les plus passionnées du XIXe siècle et au génie poétique de Rimbaud qui ne publiera plus rien. Il quittera même le continent européen pour devenir trafiquant d’armes.
Ci-contre une toile intitulée « Le coin de table » peinte par Henri Fantin-Latour en 1872 ; on y voit Paul Verlaine (en bas à gauche) et Arthur Rimbaud à ses côtés.

Vu de l’extérieur

vu de l'extérieur Roman de Katherine PANCOL

Vu de l’extérieur, Doudou a tout pour être heureuse : un gentil mari avec une belle situation, un joli pavillon dans une banlieue convenable, deux beaux enfants. Mais à l’intérieur, Doudou n’est pas heureuse. Elle a beau sauver les apparences, tromper soi-même comme autrui, elle ne parvient pas à se sentir vivante dans ce décor idyllique avec pour seul horizon les couches-culottes et la serpillière. Et malgré tout ce que peut lui apporter André, son époux, elle ne peut oublier son cousin Christian qu’elle aime depuis toujours d’un amour exclusif et réciproque. Alors quand elle entend à la radio que le beau Christian a été arrêté pour l’assassinat d’une jeune femme, elle quitte tout pour aller lui rendre visite en prison.
Cette fugue sera l’opportunité d’un nouveau départ. Elle y puisera la force, grâce à l’aide de Guillaume et d’Anita, de récupérer ses enfants sans se soumettre au désir d’André ni obéir au conformisme de sa mère. Comment cependant envisager l’avenir avec Christian ? Cet amour violent et destructeur issu d’un secret de famille est-il viable ? Et si la raison l’emporte, le cœur survivra-t-il ?
Un très bon roman.

Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit

Un jour je m'en ira sans en avoir tout dit Roman de Jean D’ORMESSON

Dans ce livre, improprement catégorisé dans la rubrique des romans, est en fait une suite de réflexions sur le thème cher à Jean d’Ormesson : le temps !
Ce n’est pas la première fois qu’il évoque le sujet ; il me semble même qu’il est au cœur de ses derniers ouvrages. Il parle de son grand-père, de sa tante Françoise et de sa cousine Marie, la femme de sa vie, celle qu’il a cru perdue quand elle a décidé d’épouser Pama Karpo, un garçon originaire du Tibet que sa mère, incapable de procréer, avait un jour ramené d’un voyage au Tibet ; quelques semaines plus tard, elle était enceinte de Marie !
Il nous parle de son enfance, de ses vacances auprès de son grand-père qui a joué un rôle si important dans sa vie, d’un temps où rien ne bougeait : « Longtemps, demain a ressemblé à hier. » et de son goût, déjà exprimé dans ses précédents livres, pour la paresse : « A côté du noble art de faire faire les choses par les autres, il y a celui, non moins noble, de les laisser se faire toutes seules. »
La mort tient aussi une place importante dans l’ouvrage : « Le plus cruel, quand on vieillit, c’est ce vide, peu à peu, qui se fait autour de soi. », après avoir longuement chanté l’amour, la grande affaire dans la vie de l’auteur comme dans la nôtre ! Mais l’amour pour lui est indissociable des voyages : le Maroc, l’Inde, la Grèce, encore et toujours la Grèce et ses iles innombrables aux criques minuscules, accessibles seulement par bateau, désertes et paradisiaques.
Puis il termine avec le temps, leitmotiv qui revient sans cesse comme une antienne : « L’avenir n’est rien d’autre qu’un passé en sursis. » Ce futur qui, à peine est-il devenu présent, se précipite dans le passé…
Alors bien sûr, ses détracteurs diront que l’auteur ratiocine et ils n’auront pas tout à fait tort. Mais on n’écrit bien que sur les choses que l’on connaît bien, et souvent les auteurs ont un thème récurrent qui finit souvent par devenir obsessionnel et occuper chaque nouvel ouvrage.
Et puis, quand on aime, on ne compte pas ! Je ne me lasse pas des mots de Jean d’Ormesson, qui coulent de façon si limpide et si mélodieuse !

Le petit héros

Le petit héros Nouvelle de Fiodor DOSTOÏEVSKI

Un jeune garçon d’une douzaine d’années est envoyé en vacances d’été chez un parent propriétaire d’une belle maison dans la campagne proche de Moscou.
Lors d’une fête, il fait la connaissance de Mme M***, une belle jeune femme dont le garçon tombe amoureux. L’amie de Mme M*** ne se gêne pas pour câliner le garçon et le mettre mal à l’aise.
Un jour, pour éblouir l’assistance, il décide d’enfourcher un cheval réputé intraitable et manque de peu d’être désarçonné. Cet acte de bravoure lui vaut néanmoins d’être accepté dans la compagnie des adultes et il peut donc côtoyer celle qui fait battre son cœur.
Cependant, le hasard veut qu’il soit témoin d’une émouvante scène d’adieu entre Mme M*** et un beau jeune homme. Le garçon réalise que la jeune femme a un amant. Blessé dans son amour, il récupère la lettre d’adieu malencontreusement échappée de la poche de Mme M***. Va-t-il la trahir ou devenir son complice ? Ce qui est sûr, est que cet été-là, le garçon a quitté le monde de l’enfance.
Une nouvelle d’une quarantaine de pages, sans grand intérêt sauf mon respect pour le grand Dostoïevski !

Le jeu dangereux

Jeu dangereux Nouvelle de Stefan ZWEIG

En vacances au bord du lac de Côme, le narrateur rencontre un homme vieillissant. Un soir, celui-ci lui confie que, contrairement à ses habitudes, il vient pour la deuxième année et en explique la raison.
L’année précédente, parmi les hôtes de l’hôtel, il remarque une jeune Allemande de seize ans qui semble s’ennuyer ferme entre sa mère et sa tante. Aussi lui écrit-il une première lettre anonyme dans laquelle il lui parle d’elle en termes flatteurs. Chaque jour, une autre lettre lui parvient et il s’amuse de la transformation de sa conquête qui épie discrètement, parmi les occupants de l’hôtel, le personnel et les individus qui vont et viennent à proximité, pour essayer de découvrir l’auteur des missives qui deviennent de plus en plus enflammées.
Un matin, l’homme découvre la jeune fille dont les yeux rougis cherchent en vain son amoureux mystérieux. Il comprend alors qu’elle doit partir…
Un récit très court mais très intense.

 

Il y a 204 ans…

chopin2Le 1er mars 1810 naît Frédéric (Fryderyk Franciszek) Chopin, compositeur et pianiste virtuose polonais et français par son père.
Dès l’âge de sept ans, Chopin compose deux polonaises dont la première est publiée, faisant du petit Chopin une attraction lors des réceptions dans les salons aristocratiques de Varsovie. Dès lors, le jeune garçon commence à voyager pour donner des concerts.
En 1831, il s’installe à Paris et entretient une passion amoureuse avec George Sand.
Il est l’auteur de nombreuses ballades, études, mazurkas, nocturnes, polonaises, préludes.
Il décède en 1849.

Moi d’abord

Moi d'abord Roman de Katherine PANCOL

Sophie et Ramona sont amies d’enfance et elles s’aiment à la vie, à la mort. Alors que l’une se contenterait d’un bonheur tranquille, entre mari et enfants, l’autre est plus idéaliste et se garde pour l’homme de sa vie.

Encore adolescente, Sophie rencontre Patrick. Un peu plus âgé qu’elle, il prend vite le rôle du père, ce père qui lui a tant manqué quand il a quitté le domicile conjugal alors qu’elle-même et son petit frère Philippe n’étaient encore que des enfants. Lorsqu’elle se confie à Camille, sa mère, devenue presque une copine, sur les talents sexuels de son petit ami qui sait l’emmener au septième ciel à chaque fois, elle comprend que cela ne suffira pas à la rendre heureuse pour la vie. Car l’existence qui s’offre à elle par ce mariage s’annonce terne et ennuyeuse. Ramona la met en garde et lui propose de partir quelques jours pour enterrer sa vie de jeune fille. Là, elle rencontre Antoine, Américain par son père mais Français par sa mère, et tombe sous le charme du jeune homme qui lui paraît plus fantasque. Pourtant, elle va se marier…  Elle plaît aux parents de Patrick et Patrick plaît à sa mère…
Alors Ramona emploie les grands moyens et lui demande un jour de l’accompagner à l’aéroport. Antoine débarque d’un avion et Sophie rompt avec Patrick.
Les deux amoureux, vingt ans, partent pour Genève où Antoine poursuit ses études, payées par ses parents. En revanche, ils ne veulent pas entretenir le couple. Sophie doit mettre ses études entre parenthèses et travailler. Elle donne des cours de français dans une école privée. C’est là qu’elle rencontre Eduardo. Le riche Italien va changer la vie de la jeune femme. Apparemment désintéressé, il devient son ami, son confident, son mentor. Il va la réveiller et la faire sortir de cette petite vie dans laquelle elle s’apprêtait à entrer, finalement en tous points identique à celle que lui proposait Patrick.
Quant à Ramona, elle est partie en Egypte pour attendre l’Amour…

Une oeuvre de jeunesse de Pancol, en réalité son premier roman ! Un livre agréable.

Un bouquet de mots

Si j’étais jardinier, je cueillerais la rose
Au parfum capiteux dans sa robe carmin,
La séparant enfin des senteurs du jasmin,
Caressant le velours pour que mon cœur s’y pose.

Si j’étais musicien, j’inventerais pour toi
Le bleu d’une sonate ou d’une symphonie,
Le refrain désuet d’une photo jaunie,
Un opéra moderne où l’amour serait roi.

Et si j’étais un peintre, en quelques traits rapides,
Je déposerais l’or d’un rivage lointain
Sur la toile et le soir de la Saint Valentin,
Je t’offrirais le rêve au bord des eaux limpides.

Mais je ne sais qu’écrire au feu de ton regard
Pour nous bâtir une île, en prose, en poésie,
Au milieu de ce monde exempt de fantaisie
Où le bonheur se perd dans les jeux de hasard.

Mon âme cependant se mêle à mes paroles
Et dans mes yeux se lit un noble sentiment ;
Prends les mots sans chercher à savoir lequel ment,
Serre-les sur ton sein comme des herbes folles.

Zaz (extrait de mon recueil « Les Hallucinations »)

Ecrivez-moi…

1e couverturePromo pour la Saint-Valentin :
1 ouvrage dédicacé + 1 recueil de poésie pour 10 euros frais de port inclus.

L’histoire :
« En 1995, Paul passe une petite annonce sous la rubrique « Rencontres » d’un hebdomadaire nancéien ; Catherine répond. Le jeune homme cependant, pour des raisons qu’il ne dévoile pas, ne souhaite pas une rencontre physique avec une femme ; un échange épistolaire semble lui suffire. Pensant le faire bientôt changer d’avis, Catherine accepte sa proposition.
Les lettres se succèdent, le ton évolue, les sentiments s’affirment. Pourtant, Paul refuse toujours une relation amoureuse traditionnelle. Son amour et son désir, c’est sur le papier qu’il les exprime. Catherine se prend au jeu de cette séduction un peu surannée. Aux révélations éparpillées au fil des courriers, Catherine finit par comprendre pourquoi l’homme qu’elle aime ne sera jamais pour elle qu’un amant épistolaire.
Plus qu’un roman d’amour, plus qu’un récit érotique, « Ecrivez-moi… » est un témoignage de notre temps. Sur une année, un homme et une femme vont se parler, se confier et s’aimer sans jamais se voir. »

Pour recevoir ces deux ouvrages, contactez-moi : isabelle.chalumeau@orange.fr

Ce roman dont je suis l’auteur (je signais alors uniquement Zaz) a été publié en 2006, mais il n’a pas pris une ride, car il n’y a rien de plus intemporel qu’une histoire d’amour !

La barbare

La barbare dans Livres lus la-barbare-150x150 Roman de Katherine PANCOL

Anne a vingt-deux ans. Mariée à un brillant polytechnicien, elle habite à Paris, dans un très beau logement proche du Trocadéro. Elle pourrait être heureuse, mais… elle s’ennuie. Alors pour avoir l’impression de vivre, elle prend des amants, des cinq à sept qui ne lui apportent aucune joie, à peine un peu de plaisir. Jusqu’au jour où un télégramme arrive, lui annonçant le décès de son père au Maroc où elle a grandi jusqu’au divorce de ses parents.
Pour assister aux obsèques, elle quitte Paris très vite, au grand désespoir de son mari, Alain, à qui elle manque déjà.
A l’aéroport de Casablanca, elle retrouve Serge Alsemberg, le vieil ami de son père. Ils ne se reconnaissent pas ; trop d’années ont passé depuis le départ d’Anne qui a dû suivre sa mère lorsque celle-ci, lasse des infidélités de son mari, a décidé de quitter le Maroc pour retourner en France. Paul avait promis à sa fille de la faire venir à Casablanca pendant les vacances, mais il ne l’a finalement jamais fait, par négligence et par crainte de ne plus retrouver sa petite fille qu’il aimait tant.
Serge aussi aimait beaucoup cette petite fille qu’il portait sur ses épaules et à qui il offrait des roses en plastique gagnées sur la foire. Alors quand Anne lui tombe dans les bras, anéantie par le chagrin, il lutte contre le désir qui l’assaille. Mais comme elle réclame ses baisers et sa chaleur, il se laisse aller et ils font l’amour.
Mais il revient vite à la raison et il la met dans le prochain avion pour Paris.
Peu de temps après, Alice, l’épouse de Serge, rend visite à Anne et lui confie sa peine de se savoir souvent trompée ; mais c’est le prix à payer pour garder son mari et elle l’accepte. Car les années n’ont rien changé à son amour pour lui. Amoureuse du Docteur Alsemberg, elle a financé sa clinique privée et a tout fait pour qu’il devienne le chirurgien le plus renommé de Casablanca.
Alors Anne n’a plus aucun scrupule et repart pour le Maroc. Elle traque Serge et s’introduit dans son lit pour le forcer à devenir son amant. Il finit par succomber et à tout quitter pour l’amour de cette jeune femme fantasque qui apparaît pour le quinquagénaire comme la dernière chance de vivre un grand amour.
Jusqu’où ira-t-il dans la descente aux Enfers ?
Un très bon roman qui laisse un goût amer sur la versatilité des sentiments…

Le Montespan

Le Montespan dans Livres lus le-montespan-150x150 Roman de Jean TEULE

Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, et Françoise de Rochechouart de Mortemart s’épousent par amour. Entre eux, c’est l’entente cordiale sur tous les plans et une véritable passion amoureuse qui ne faiblit pas après la naissance de leur premier enfant, Marie-Christine, puis bientôt d’un deuxième, Louis-Antoine.
Louis-Henri n’est pas riche et Françoise, qui se fait appeler Athénaïs, rêve de robes somptueuses, d’une demeure autrement plus grande et confortable que le petit appartement qu’ils louvent à Paris, d’une ribambelle de domestiques en plus de la cuisinière et de sa fille. Pour tenter d’être admise à la Cour, ce dont le marquis se moque royalement, elle fréquente les gens bien en vue. Alors le jour où le roi, Louis XIV, la remarque, elle ne cache pas sa joie. Et Louis-Henri est heureux pour elle, même s’il doit accepter de la voir de moins en moins. Jusqu’au jour où il apprend qu’il est cocu ! Françoise l’avait pourtant prévenu, mais il n’avait pas prêté attention à ses propos tant il lui semblait impossible qu’elle pût lui être infidèle. Mais comment aurait-elle pu résister au monarque tout-puissant s’il ne voulait pas l’éloigner de Versailles ?
Partout où il va, Montespan est félicité. En effet, le rang de favorite de son épouse lui assure un confort et des richesses insoupçonnés. Le marquis cependant ne veut rien, sauf le retour de son épouse qu’il aime comme un fou. Il rejette toutes les propositions royales, tous les trésors, tous les avantages, tous les privilèges. Il va même jusqu’à crier haut et fort son mépris pour le roi qui s’approprient la femme des autres. Pour que chacun sache son infortune, il fait orner son carrosse de gigantesques cornes de cerf ! Françoise cependant ne revient pas. Et il fait tant de tapage qu’il doit fuir Paris et se réfugier dans son château en Gascogne avec ses deux enfants. Puis il devra s’exiler en Espagne.
Le récit est intéressant et le marquis franchement attachant ; le seul personnage honnête et sympathique du roman. Sa rébellion face au puissant Louis XIV et son amour à toute épreuve forcent l’admiration et le respect.
En revanche, comme dans « Fleur de Tonnerre », la plume de Jean Teulé m’a déplu. Certains passages sont très crus et, à mon avis, inutilement grossiers.

Les beaux jours

Les beaux jours dans Films vus les-beaux-jours-150x150 Un film de Marion Vernoux avec Fanny Ardant, Laurent Lafitte, Patrick Chesnais, etc.

Caroline, dentiste et épouse de dentiste, est à la retraite. Elle a elle-même provoqué ce retrait de la vie professionnelle après avoir perdu sa meilleure amie. Le remords est grand de n’avoir pas été présente à ses côtés pour lui manifester son amitié durant cette phase ultime de la vie. Une absence motivée par quelques détartrages en plus !
Ses deux filles lui ont offert un forfait découverte aux « Beaux jours », un centre d’activités et de loisirs pour retraités. Caroline s’y rend, sans conviction. Le premier contact avec l’animatrice de théâtre est un peu difficile ; Caroline n’accepte pas d’être traitée comme une enfant. Mais le besoin d’une formation en informatique la pousse à retourner aux Beaux Jours. Le formateur, Julien, est un séduisant garçon qui multiplie les conquêtes. Caroline se laisse séduire par le jeune homme qui a l’âge de ses filles. Une relation ambiguë s’installe.
Mais que cherche Caroline ? Une aventure extra conjugale ? Une manière agréable de tuer le temps ? L’espoir de rattraper le temps perdu ? L’illusion de la jeunesse ? Le plaisir de transgresser les règles et de jouer avec le feu ? Une façon de réveiller son couple ?
Un film un peu banal s’il n’y avait la sublime Fanny Ardant. Si elle était mon dentiste, je n’irais pas à mes rendez-vous la peur au ventre ! Patrick Chesnais est également très bon.

Le regard des femmes

Le regard des femmes dans Livres lus le-regard-des-femmes-150x150  Roman de Max GALLO

Philippe Guibert, énarque, haut fonctionnaire, membre éminent de la commission de Bruxelles, n’est pas peu fier de sa réussite, s’interdisant par ailleurs de s’interroger sur son passé et notamment celui de ses parents. Fils de résistant dont l’épouse a refusé d’accoler le nom de guerre au sien, Philippe a avancé sur son chemin pour atteindre le sommet et la considération qui l’accompagne.
Quand il rencontre Lisa Romano, historienne italienne spécialisée dans le Moyen Âge vénitien, enseignante dans plusieurs universités européennes, il est ébloui par le regard de cette jeune femme beaucoup plus jeune que lui. Lisa se donne sans conviction mais, le jour de l’enterrement de son père qu’elle chérissait et admirait plus que n’importe qui d’autre, elle demande à Philippe de l’épouser.
Avant lui, la jeune femme a vécu une relation passionnelle avec un journaliste grec, également beaucoup plus âgé qu’elle. Alors elle n’est pas étonnée de ne rien ressentir avec Philippe, de se dématérialiser de son corps pour observer avec froideur leurs ébats où seul son mari s’agite et crie avant de retomber sur le côté, épuisé et heureux. Lentement, leurs relations se dégradent. Lisa ne supporte plus son époux et le monde qu’il incarne ; tout lui semble superficiel, artificiel, hypocrite. Philippe quant à lui ne s’intéresse pas aux travaux de son épouse qu’il juge sans intérêt puisque ancré dans le passé ; lui est un homme d’avenir, un bâtisseur de l’Europe ! Alors que Lisa s’éloigne de plus en plus, Philippe s’accroche ; plus elle le traite en un petit garçon capricieux, plus il s’attache. Et l’on assiste à la lente dégringolade de cet homme politique qui redevient, dans sa vie privée, ce qu’il n’a jamais cessé d’être : un enfant apeuré par le regard des femmes, en demande permanente d’amour et d’admiration. Lisa, qui a vécu dans le regard de son père, ne peut comprendre cet homme ambivalent.
Le jour où Vassos, son ancien amant grec, décide de publier un livre sur le père de Philippe, tout bascule.
Un livre très bien écrit, bien sûr, dont le propos est parfois un peu difficile en raison des incessants retours en arrière, mais qui laisse, quand on le referme, un goût amer dans la bouche. Soit on se réjouit de constater que les hommes politiques sont des êtres humains comme vous et moi, tourmentés par les affres de l’amour, soit on est effrayé de voir que des êtres au profil psychologique aussi fragile sont au pouvoir et prennent des décisions importantes pour le quotidien de chaque Européen.
A lire, même si le livre n’est pas nouveau, il est toujours d’actualité !

Les noces de Marie-Victoire

Les noces de Marie-Victoire dans Livres lus les-noces-de-marie-victoire-150x150Roman d’Elise FISCHER

Henri, pour la première fois de sa vie, se heurte à son oncle qu’il vénère, tout comme sa grand-mère maternelle, car tous deux l’ont élevé après la mort de sa mère. Mais il est sur le point d’épouser Marguerite Bauer et pour une raison qu’il ignore, Charles n’approuve pas ce projet de mariage sans toutefois vouloir en dire la raison. Car le fait que la femme qu’il aime soit de six ans son aînée ne peut être un argument valable pour expliquer le rejet de Charles. C’est finalement Louise, l’épouse de Charles, qui parviendra à convaincre son mari de ne pas s’opposer à ce mariage pour ne pas perdre l’amour de son neveu. Par ailleurs, Marguerite est son amie de toujours et elle sait qu’elle vient d’une famille respectable ; elle a en outre veillé sur ses parents jusqu’à leur dernier souffle.
Henri a toujours souffert et souffre encore du mystère qui entoure la mort de sa mère alors qu’elle n’avait que vingt-six ans et bien plus encore l’identité de ce père qui a abandonné sa mère bien avant sa naissance. Et cette souffrance se répercute sur ses enfants, Louis et Marie-Thérèse, plus affectueusement surnommés Loulou et Nénette. Lorsque l’institutrice demande à ses élèves de rédiger une rédaction sur le thème d’un dimanche en compagnie de ses grands-parents, Loulou rend une copie blanche pour la simple et bonne raison qu’il n’a pas de grands-parents avec qui passer un dimanche agréable !
Henri devra attendre le décès de Charles pour découvrir enfin le secret. Sa mère, Marie-Victoire, avait écrit son autobiographie sur trois cahiers qu’elle a confiés à son frère Charles avant de mourir. Henri profite de l’absence de son épouse et des enfants, partis rendre visite à des cousins en Alsace, pour ouvrir le premier cahier et ainsi, enfin, connaître ses origines et découvrir l’histoire d’amour entouré d’opprobre dont il est le fruit.
Un roman agréable, qui se passe tout près de chez moi, à Vézelise et Charmes, sur un sujet qui semble inépuisable…

L’Amour, Sexa

L'Amour, Sexa dans Livres lus lamour-sexa-150x150 Roman de Joseph G. CICCOTELLI

Jean et Laetitia filent le parfait amour depuis trente ans. Alors qu’il réfléchit à un cadeau d’anniversaire de mariage pour sa femme à l’occasion de la fête qu’ils vont organiser, il se souvient avoir lu que trois couples sur dix seulement vivent aujourd’hui un amour durable, pour ne pas dire éternel. Tous deux connaissent le secret de cette longévité de leur amour ; il tient en quatre lettres : R, P,-E et S pour Respect, Partage, Ecoute et Sexe.
Scientifique en robotique sociale, Jean travaille avec Thierry. Tous deux ont élaboré une machine révolutionnaire nommée SEXA pour Système EXpert en Amour. Jean décide d’offrir à son épouse l’analyse de leur union.
Pour cela, il doit entrer dans la machine comme dans un scanner et revivre sa vie conjugale avec Laetitia à plusieurs étapes de leur amour, de leur rencontre à aujourd’hui. Le résultat cependant est catastrophique : la machine prévoit une rupture à deux ans !!! Incrédule, le scientifique se soumet à de nouveaux tests avant de tomber amoureux fou d’une collaboratrice. Lui qui se croyait à l’abri de l’adultère et de toutes les vilénies qui le précèdent et l’accompagnent, ne comprend pas ce qui lui arrive.
Par ailleurs, le leader des sites de rencontres sur Internet s’intéresse à cette fabuleuse machine…

Un livre qui se lit d’une traite en dépit de passages un peu trop techniques pour le néophyte, car l’auteur est un vrai scientifique. Publié en autoédition, ce roman est d’assez bonne qualité littéraire, même si le lecteur attentif ne manquera pas de débusquer quelques coquilles. Mais je suis bien placée pour savoir combien il est difficile, en autoédition, de publier des ouvrages sans coquille ! Même les grandes maisons d’édition qui disposent de correcteurs n’y parviennent plus !…
Je vous recommande donc vivement ce livre que vous pourrez acquérir auprès de l’auteur lors des différents salons qu’il fréquente ou directement sur son site : http://www.ciccotelli.fr/

Saint Valentin

Saint Valentin dans Coupures de presse gloria-06

Dérangés en plein coït !…

Dérangés en plein coït !... dans Coupures de presse er0551

Les bonnes gens crient au scandale, mais ils en ont de bonnes ! Peut-être ces pauvres SDF se trouvaient-ils dans leur chambre à coucher ! En tout cas, mieux vaut qu’ils fassent l’amour que de se battre comme plâtre. Et puis bon, à une heure aussi tardive, on peut imaginer que les petits n’enfants sont couchés !…

La salamandre

La salamandre dans Livres lus la-salamandre-150x150 Roman de Jean-Christophe RUFIN
 

Catherine est une quadragénaire française, qui s’est hissée à la force du poignet dans une situation professionnelle élevée. Célibataire sans enfants, elle n’a plus ses parents et ne vit que de furtives relations amoureuses. Ni laide ni sotte, elle met toute son énergie dans son travail et dans l’acquisition de biens immobiliers pour assurer son avenir. Entièrement investie dans sa réussite professionnelle et sociale, elle rejette toute forme de plaisir et de distraction, au point de ne pas vouloir prendre ses congés. Jusqu’au jour où son patron l’oblige à prendre un mois de vacances. Forcée et contrainte, elle s’offre un séjour au Brésil, destination de rêve depuis toujours pour cette femme si raisonnable.
Arrivée à Récife, elle retrouve une amie d’enfance et son mari en poste dans la ville brésilienne. Dans la moiteur ambiante, elle suit le conseil de son amie et se décontracte. Lorsqu’elle rencontre Gilberto, elle est décidée à se donner du bon temps et à oublier le jeune homme quand l’heure du retour en France aura sonné.
Mais alors qu’elle avait toujours gardé la tête froide, voilà qu’elle tombe passionnément amoureuse de Gil qu’elle refuse de voir en gigolo. En achetant les charmes de ce garçon de dix-neuf ans, elle veut se convaincre qu’elle mène la danse. Mais très vite, elle ne peut plus se passer de la présence du jeune Brésilien. Pour s’attacher ses services, elle lui offre des cadeaux divers : vêtements, bijoux, etc.
Lorsque le jour du départ arrive, elle prolonge d’une semaine puis promet à Gil de revenir. Après avoir payé à une femme le petit commerce dont elle allait être chassée à un prix dérisoire pour elle, elle demande à Gil ce qui lui ferait plaisir. Lorsque celui-ci lui annonce qu’il voudrait acquérir un établissement luxueux, Catherine lui promet de revenir avec la somme nécessaire.
Elle rentre en France, négocie son licenciement et vend tous ses biens. Puis elle repart au Brésil et donne l’argent, environ cinq cents mille francs, à son amant.
Mais progressivement, Gil change et entraîne Catherine dans une vie à l’opposé de tous ses principes. Jusqu’où Catherine ira-t-elle par amour ?
Un excellent livre sur les chimères de l’amour exotique.

 

 

 

L’expression des sentiments

L'expression des sentiments dans Livres lus lexpression-des-sentiments-150x150 Témoignage de Patrick Poivre d’Arvor

Albert Camus commençait un de ses livres par ces mots : « Aujourd’hui, maman est morte. » Sans vouloir faire un parallèle entre les deux auteurs ni déclencher une polémique sur leur valeur littéraire respective, en lisant la
quatrième de couverture du livre de Patrick Poivre d’Arvor, je n’ai pu m’empêcher de penser à Camus. Car le point commun de ces deux hommes n’est pas seulement l’écriture, mais le besoin d’écrire après avoir perdu leur mère.

Le journaliste très médiatisé n’expérimentait pas son premier décès. Des morts, il y en a eu dans sa vie, et non des moindres puisqu’il a perdu trois enfants… Mais la mort de sa mère le renvoie à son enfance et devant le corps inerte, devant la tombe ouverte et plus tard face au silence, l’homme redevient petit garçon. Quel que soit son âge, semble-t-il, l’homme qui enterre sa mère se sent véritablement orphelin.

Alors pour tromper la solitude, pour essayer de retenir encore un peu ce cordon ombilical qui relie à jamais un être à sa mère, il raconte Madeleine-France, cette maman si peu commune, si pudique, si exigente, si forte et si droite. Il se souvient d’anecdotes à la fois drôles et tendres, certaines insignifiantes, d’autres au contraire très révélatrices de ce qu’elle était et de ce qu’elle fut pour son mari et ses enfants. Il n’y a pas d’autre objectif dans ce livre que de parler de la femme aimée, pour la maintenir en vie, comme il l’écrit lui-même. Car l’auteur n’est pas dupe ; il sait bien qu’il vient de perdre la femme de sa vie, celle qu’aucune autre n’a jamais égalée, car un enfant, et plus
particulièrement un garçon, a au sens premier du terme sa mère dans la peau. L’amour qui les unit depuis bien avant la naissance est tout simplement viscéral. Alors quand la mère meurt, même si cela est dans l’ordre des choses, c’est toute l’existence du fils qui vacille.

Même si certains lecteurs (et lectrices) le trouveront un peu trop tourné vers lui-même, Patrick Poivre d’Arvor décrit à merveille ce sentiment d’être redevenu un tout petit garçon devant cette mort injuste quoi qu’on dise.

Et monter lentement dans un immense amour

Et monter lentement dans un immense amour dans Livres lus Et-monter-lentement-dans-un-immense-amour-150x150 Roman de Katherine PANCOL

Angelina, la veille de son mariage, rencontre un homme dans l’ascenseur de l’immeuble de son médecin. C’est un coup de foudre réciproque qui va bouleverser sa vie. Car l’homme en question, surnommé Mann, lui demande de l’attendre, il reviendra dans une semaine, sans faute. Dans une semaine, elle viendra le chercher à l’aéroport de Roissy et ils pourront vivre leur amour au grand jour. Quoi qu’il arrive, quels que soient les éléments extérieurs pouvant la faire douter de l’amour de Mann, elle devra les écarter et ne se raccrocher qu’à son serment. Angelina jure de patienter pendant une semaine et Mann disparaît.

Torturée entre le devoir et la passion, entre le oui à Paul, son fiancé si bien comme il faut, et le non à Mann, l’étranger si attirant, la jeune femme tombe malade, car, comme le souligne l’auteur, « c’est terrible d’être aimée quand on n’aime pas ». Cependant, chaque jour une lettre lui parvient de Mann qui lui jure un amour éternel ; elle lui répond avec la complicité de monsieur Despax, le concierge de son immeuble. Angelina annule son mariage, mais au jour J, Mann n’est pas au rendez-vous… Angelina est foudroyée par cette trahison et accepte d’épouser Paul.

Alors que monsieur le Maire demande si quelqu’un s’oppose à cette union, une voix de stentor retentit. C’est celle de Mann qui annonce haut et fort son opposition sous le prétexte qu’il aime cette jeune femme et qu’elle l’aime. Puis il appelle Angelina et celle-ci, retroussant sa robe de mariée, court vers lui, pour le meilleur et pour le pire.

Mais le bonheur, cependant, n’est pas pour tout de suite. Il lui faudra encore parcourir un long chemin et notamment se débarrasser d’un sentiment de culpabilité qui se rappelle à elle sous la forme d’un terrible cauchemar récurrent.

Evidemment, on ne croit pas un seul instant à cette histoire impossible, ce conte de fée moderne que nous propose Katherine Pancol. On a d’ailleurs un peu de mal à entrer dans ce récit dont on tarde à deviner où il va nous mener. L’écriture est un peu déroutante au début, avec une ponctuation si fantaisiste qu’on peine à comprendre certains passages.

Selon moi, pas du meilleur Pancol, mais distrayant quand même.

Les Jolis Garçons

Les Jolis Garçons dans Livres lus Les-jolis-garçons-150x150 Roman de Delphine DE VIGAN

Emma Pile est une jeune femme célibataire, la trentaine, journaliste dans la presse écrite.
Elle tombe éperdument amoureuse de Marc, célèbre avocat. Cet amour passionnel va tourner à l’obsession puis aux portes de la folie avant de la conduire à l’hôpital psychiatrique.
Puis elle rencontre Ethan, écrivain à succès. Mal marié avec une femme qui refuse de lui rendre sa liberté, il voit en Emma l’opportunité de supporter son couple qui part à la dérive.
Enfin, elle rencontre Milan, un animateur télé, coqueluche de la chaîne et des ménagères de moins de cinquante ans. Cette fois, la jeune femme est bien décidée à ne pas tomber dans le panneau d’une nouvelle histoire sans espoir d’un avenir stable. Elle regimbe avant de finalement tomber sous le charme de cet homme au moins aussi fantasque qu’elle.
Ce roman est en fait constitué de trois nouvelles, sans rien entre chaque histoire d’amour. On ignore même le temps qu’il s’est passé entre chaque rencontre. Mais l’écriture, sur un sujet aussi grave que l’amour passionnel et la folie amoureuse, est presque légère, avec des pointes d’humour et des phrases superbes, qui font rire le lecteur s’il ne fond pas en larmes… Par exemple celle-ci : « Apprendre à dire non est un travail de plusieurs années ; apprendre à dire non plusieurs fois de suite relève de la compétition.»
On retrouve dans ce petit livre, ou ces trois nouvelles, la plume alerte de Delphine de Vigan qui excelle dans l’art de décrire des situations graves sans tomber dans le pathos, en assaisonnant son récit dramatique de situations cocasses et de petites phrases drôles qui font passer la pilule. Car les personnages de cet auteur sont toujours un peu sur le fil du rasoir, « borderline » comme on dit aujourd’hui, et on ne sort pas indemne d’une telle lecture…
À découvrir.

Cousine K

Cousine K dans Livres lus cousineK-150x150 Roman de Yasmina KHADRA

Enfant, il a vu son père se balancer au bout d’une corde, son sexe enfoncé dans sa bouche, assassiné puis pendu à une poutre de la grange où vient de naître un veau. Le garçon n’a plus le souvenir du père vivant, mais il garde ancré dans sa mémoire celui du cadavre hideux.
La mère ne s’est jamais remise de ce décès ; heureusement, elle a un fils, le narrateur, mais celui-ci ne compte pas à ses yeux. Elle a un deuxième fils, officier dans l’armée algérienne. Le jeune homme est son unique soleil tandis que son autre fils est transparent et insignifiant, quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse. Plus destructrice que la haine, l’indifférence maternelle marginalise le garçon.
La cousine K trouve aussi grâce aux yeux de la mère ; l’enfant a toutes les qualités. Mais son fils amoureux sait que ce n’est pas vrai car il subit ses humeurs et ses humiliations, il sait qu’elle est méchante et cruelle. Comme l’était son chat, cet animal fourbe qui l’a griffé et qui a disparu immédiatement après ce geste agressif… Cousine K aussi disparaît, poussée dans le puits par l’amoureux éconduit. En état de choc, elle n’est pas capable de dénoncer son agresseur et personne ne pense qu’il peut être l’auteur du forfait. On ne lui accorde même pas cette capacité meurtrière ; on ne s’intéresse décidément pas à lui, ni pour le bien qu’il pourrait faire, ni pour le mal qu’il fait.
Alors quand il rencontre une jeune fille sur le bord du chemin, il lui offre l’hospitalité. Il voit en elle l’espoir d’exister, la possibilité de vivre aux yeux d’une personne. Mais il n’est pas au bout de ses souffrances et la folie guette…
Un petit livre de cent pages d’une incroyable intensité psychologique et dramatique.
A prendre absolument dans ses bagages pour les vacances, en cas de soirée pluvieuse…




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