Archive pour le Tag 'adolescence'

Les Océanes – Destins croisés

Les Océanes Roman de Gérard DALSTEIN

Johann et Pierre sont amis d’enfance. L’année de leurs dix-huit ans, ils partent en camp de vacances en Vendée. Ils connaissent leurs premiers émois et leurs premières peines de cœur. Alors que Johann doute de son attrait sur les filles, Pierre au contraire les séduit trop facilement par son physique avantageux. Alors il doute de sa vraie valeur, de la sincérité du sentiment amoureux qu’il éveille chez les filles et se sent finalement bien seul. A la fin des vacances, sûr de revoir sa conquête quelques mois plus tard en Alsace, quelle n’est pas sa surprise et sa déception face au peu d’enthousiasme de la jeune fille. Et de fait, il aura bientôt la triste confirmation de la rupture.
Chacun termine ses études et poursuit son parcours professionnel. Quand ils se retrouvent, rien n’a vraiment changé : Pierre souffre toujours de solitude et Johann court après l’amour impossible. Certain d’avoir trouvé la bonne personne, Pierre envisage de l’épouser avant de finalement y renoncer. Mais quand les deux amis se revoient, Pierre est marié à une autre et a un enfant ; Johann a fini par trouver la femme de sa vie et il est également père d’un enfant. Mais si Johann est épanoui dans son mariage et sa vie familiale, Pierre est toujours en quête de l’amour idéal, absolu, impossible et plus que jamais esseulé.
C’est alors qu’il rencontre Stella, comme lui éprise de poésie. Pierre sait qu’elle est l’âme soeur, celle qu’il attend depuis toujours, et Stella comprend que le poète ne sera pas qu’une aventure. Leur histoire commence par une relation épistolaire…
Un roman non dépourvu de coquilles, marque de fabrique de la plupart des ouvrages autoédités, mais elles ne gâchent en rien le plaisir de découvrir cette histoire de deux jeunes hommes à peine sortis des affres de l’adolescence que l’auteur décrit si bien !, et en quête d’un amour différent, sincère, profond et absolu. L’écriture est soignée et poétique et les aquarelles qui illustrent l’ouvrage sont très belles.
A lire.

 

Louis Pasteur

ER 071

Adieu, vive clarté…

Adieu, vive clarté... dans Livres lus Adieu-vive-clarté-150x150Roman de Jorge SEMPRUN

De nombreux poètes, mais Baudelaire en particulier, ont bercé l’adolescence de Jorge Semprun, d’où l’emprunt de cette moitié d’alexandrin d’un poème issu des Fleurs du mal pour titre de son livre de souvenirs.
Car dans cet ouvrage, l’auteur ne parle que de son enfance, son adolescence, la Guerre d’Espagne, l’exil en France, l’apprentissage de la langue de Molière, ses études au lycée Henri IV. Il nous raconte le déchirement du départ de Madrid pour le Pays Basque français où les rouges Espagnols séjournèrent dans des conditions peu glorieuses pour la France, le transit au Pays-Bas puis l’arrivée à Paris. Il parle de l’humiliation subie par l’adolescent dont l’accent prononcé et le français hésitant n’avaient pas permis qu’il se fasse comprendre d’une boulangère parisienne qui prit les autres clients à témoin pour évoquer devant le garçon « l’armée en déroute » des Républicains fuyant les militaires de Franco. Ce jour-là, le jeune Semprun se jura de maîtriser le français mieux que les Français eux-mêmes. Il a magnifiquement réussi.
Mais ce livre est aussi le récit de la découverte du corps, le masculin et le féminin, l’apprentissage des rapports hommes-femmes, l’initiation à la séduction, au plaisir. Dans un Paris où les sujets de conversation tournaient autour de l’inévitable conflit mondial, Jorge Semprun fait la connaissance d’hommes politiques et de gens de Lettres importants. Malgré son jeune âge, sa culture et sa soif inextinguible d’apprendre lui permettent de fréquenter les intellectuels parisiens de l’époque et de se mêler à leurs discussions lors des repas. Mais la fraîcheur de sa jeunesse et sa candeur évidente lui donnent aussi l’opportunité de frôler de près des femmes d’âge mûr qui ne souhaitaient rien tant qu’initier cet adolescent aux plaisirs de la chair. Et c’est bien dans les bras de l’épouse d’un homme influent dont il fut l’hôte qu’il perça les mystères du corps féminin.
Un livre magnifiquement écrit qui nous plonge dans une époque tourmentée, juste avant le départ de l’auteur pour le camp de concentration de Buchenwald, et néanmoins délicieuse car éclairée par le regard curieux de l’adolescence.

 




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