Archive pour la Catégorie 'Faits de societe'

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Le pape a dit…

… que l’usage du préservatif ne règlera pas le problème du sida ; au contraire il l’aggravera !

Je comprends parfaitement que le pape, en tant que Chef de l’Eglise et gardien du dogme catholique, prône la fidélité ou l’abstinence aux catholiques pratiquants. Il serait certes choquant qu’il dise : « Allez-y mes enfants, baisez avec n’importe qui, n’importe où et n’importe comment ! ». Il est donc dans un rôle logique de moralité.
Le problème est que le pape n’est pas uniquement entendu par des catholiques pratiquants et respectueux du dogme. Il s’adresse avec ces paroles dangereuses à tous les habitants de la Terre, toutes religions confondues, y compris des agnostiques. Des jeunes et des moins jeunes qui vont peut-être se dire que puisque le pape dit que l’usage du préservatif aggrave le problème du sida, mieux vaut ne plus en mettre. Chacun sait que l’utilisation du « chapeau » n’est pas forcément une partie de plaisir, nonobstant les progrès réalisés sur la matière, la couleur et les parfums !… Mais quoi qu’on dise et fasse, un préservatif reste un morceau de caoutchouc et il faut un minimum de lucidité pour interrompre les préliminaires juste à temps, ni trop tôt ni trop tard, ce qui est tout un art !
Alors que les associations se démènent comme des diables pour banaliser l’usage du préservatif et éduquer la jeune population à l’intégrer dans leur réalité amoureuse comme les jeunes filles de ma génération ont intégré le réflexe pilule, parce qu’on n’a encore trouvé rien de mieux pour se protéger de ce fléau, un pape dont on doit supposer qu’il n’a de la chose qu’une très vague et immatérielle idée vient nous dire, comme s’il était médecin ou scientifique, que cela ne sert à rien et même aggrave le problème du sida !…
Je n’irai pas jusqu’à dire que Benoît XVI est un criminel responsable comme je l’ai entendu sur une radio nationale, mais il conviendrait qu’il réfléchisse avant d’asséner des contre-vérités qui pourraient coûter la vie d’hommes et de femmes trop naïves.
En outre, faut-il le rappeler, une sexualité débridée n’est malheureusement pas la seule source de propagation du sida. Alors j’imagine une personne séropositive, contaminée par le sang, partenaire fidèle, entendre avec effarement les assertions du pape…

L’homoparentalité

Alors que tant d’enfants sont maltraités par leurs parents, que d’autres se morfondent dans des familles d’accueil ou des établissements spécialisés, et d’autres encore grandissent avec un seul parent suite à un divorce ou un décès,  le débat est relancé sur le droit à l’adoption par des couples homosexuels. Quel danger court un enfant élevé par deux mamans ou deux papas ?
Un nouveau sondage est en place.

Démenti

L’information est tombée hier : la fillette poignardée ne l’aurait pas été par son petit frère de cinq ans mais par sa mère !… Cela m’apprendra à écrire plus vite que mon ombre !!!

Un enfant précoce

On n’arrête pas le progrès : un petit garçon de cinq ans a poignardé sa sœur âgée de dix ans à la suite d’une banale querelle entre enfants. Voilà qui va donner du grain à moudre aux partisans du détecteur de bandits dans les classes de maternelle !
Interrogé, le bambin aurait déclaré avoir pensé que le couteau qui traînait sur la table de la cuisine était un jouet… Les investigations des policiers ont déterminé que les enfants avaient été témoins de violence conjugale et que le gamin est amateur de jeux vidéo mettant en scène un lanceur de couteaux !… Fort heureusement, les jours de la fillette ne sont pas en danger.
Cette affaire prouve que nos chères têtes blondes ne sont pas des anges et que les adultes ne sont pas des anges déchus mais plutôt des démons amadoués, civilisés, qui maîtrisent tant bien que mal leurs instincts meurtriers mais qui sont toujours prêts à tomber dans la criminalité comme le lionceau apprivoisé et domestiqué peut à tout moment basculer dans son état sauvage naturel et déchirer le bras de son maître adoré.
Lorsque j’étais petite, les jeux vidéo n’existaient pas. Je regardais à la télévision Belle et Sébastien et Zorro. Le lendemain, je rejouais pour moi seule les scènes de mes séries préférées avec le chien de la maison, une femelle teckel qui interprétait bravement, sans complexe ni crise de conscience, le rôle du berger blanc des Pyrénées !… Quant à Zorro… eh bien, une baguette de noisetier faisait l’affaire. Mais il ne fait aucun doute que si un fleuret ou un sabre se fût trouvé à portée de ma main, plus d’une personne de mon entourage serait passée par le fil de l’épée… Bien sûr par jeu, en quelque sorte, pour rire…

Loto, quand tu nous tiens…

La Française des Jeux a récemment enregistré un record de participation au loto et autres jeux de hasard avec la combinaison vendredi 13/Saint Valentin.
Plus la crise s’installe et plus nos concitoyens « investissent » dans les loteries une partie de leurs revenus. Il est par ailleurs intéressant de constater que plus les revenus sont faibles, plus le pourcentage des sommes dépensées est élevé.
Je trouve personnellement indécent voire immoral que des sommes se comptant par plusieurs millions d’euros aillent dans la poche d’une poignée de chanceux.
Ne serait-il pas plus juste d’élargir les chances de gagner, ce qui ramènerait les sommes empochées à des notions plus tangibles et permettrait ainsi une répartition plus équitable de cette manne colossale entre ceux qui ont contribué à la constituer?
On peut même imaginer qu’une réforme de la Française des Jeux, limitant les gains à quelques mlilliers d’euros par personne et par mois, éradiquerait le chômage et relancerait l’économie. Car les bénéficiaires de ces gains « raisonnables » ne perdraient pas leur temps à aller pointer. Les plus courageux investiraient dans les affaires tandis que les plus paresseux passeraient leur temps à voyager ou à ne rien faire. Et les plus cupides pourraient même, grâce à Internet, de n’importe quelle île paradisiaque, continuer à remplir leur déclaration mensuelle sur le site des Assedic et percevoir ainsi l’allocation chômage jusqu’à épuisement de leurs « droits ».
Bref, à court terme, il n’y aurait plus de crise et plus de chômage, chacun vivrait heureux, les uns à travailler – la passion du travail existe – et les autres à flemmarder. Le rêve, quoi !
Mais j’y pense… peut-être ne veut-on pas notre bonheur ? Car alors, quid de l’esclavage humain, de l’exploitation de l’homme par l’homme, du harcèlement, du profit des riches aux dépens des pauvres ?
Alors, finalement, rien ne changera. Les riches, qui ne gaspillent pas leur argent dans les jeux de hasard, continueront à exploiter les pauvres et les pauvres continueront à dépenser une partie non négligeable de leurs maigres revenus dans la loterie nationale. Quitte à déambuler par des températures polaires seulement vêtus d’une veste élimée ou se priver du repas du soir. Et leurs précieux euros ne seront pas perdus pour tout le monde !

L’abbé pédophile

Une nouvelle affaire de mœurs a été détectée avant même que le clergé ait eu le temps de camoufler le délit en mutant la brebis galeuse dans un autre diocèse.
Un garçon de treize ans fait connaissance sur Internet d’un jeune homme. De messages en messages, ils en arrivent à se donner rendez-vous. Cela se passe dans le Nord.
Sur le lieu du rendez-vous, l’adolescent constate que le jeune homme n’est pas si jeune, et quand celui-ci propose de l’emmener chez lui, le garçon se méfie. Il se dérobe et fait faux bond à son compagnon. Il se confie à ses parents qui le croient sur parole et portent immédiatement plainte. Dieu merci, c’est le cas de le dire, la police prend la plainte au sérieux.
Au domicile du prétendu jeune homme, les policiers découvrent un prêtre. Dans son ordinateur, ils trouvent des preuves accablantes pour l’homme de foi tombé dans la luxure, qui visionnait des vidéos pornographiques mettant en scène des adolescents.

Moi qui craignais que l’affaire d’Outreau fît du tort aux enfants victimes d’inceste et de pédophilie, je me réjouis de constater que la parole des enfants et adolescents est toujours écoutée. Car contrairement à une opinion répandue, les affaires d’inceste et de pédophilie n’ont pas augmenté, elles sont simplement dévoilées et les coupables arrêtés et jugés. La poursuite de ces criminels n’est cependant possible que si la voix de l’enfant est entendue. Bien sûr, après l’affaire d’Outreau, il est normal de faire preuve de précautions et de respecter la présomption d’innocence, mais il serait dommage que les enfants victimes de ces actes se murent de nouveau dans le silence et la culpabilité.

Un prochain pas serait la prise en charge médicale et psychologique de ces criminels dont la plupart furent autrefois eux-mêmes victimes…

Quel futur pour les jeunes délinquants

En écho à mon article intitulé « Ne mettez pas nos enfants en prison », un internaute me fait part d’un blog dédié à la cause des délinquants mineurs avec une pétition à signer :
http://quelfuturpourlesjeunesdelinquants.fr 

Merci à lui pour sa visite et son témoignange dans mon modeste blog.

L’abolition

La TV du service public nous a, une fois de plus, offert un superbe téléfilm sur le thème de l’abolition de la peine de mort en France, bel hommage à Monsieur Badinter de son vivant. Charles Berling, dans le rôle du célèbre avocat et ministre, est très convaincant car sans doute convaincu.
Badinter disait : « On ne peut pas tuer un homme qui n’a pas tué ! ». Je dirais même : « On ne peut pas tuer un homme, même s’il a tué ! ». Condamner un homme à la peine de mort, c’est devenir soi-même un assassin, c’est condamner le bourreau à devenir lui-même un assassin.
Personnellement, je trouve aberrant qu’il ait fallu attendre les années 80 du siècle dernier pour que la peine de mort fût enfin abolie. Et je trouve étonnant qu’un engin aussi barbare que la guillotine ait survécu aussi longtemps après la Révolution Française. Non que je sois pour les méthodes américaines, étant résolument contre la peine de mort, mais il me semble que cette machine à couper vivant un homme en deux était indigne de l’homme moderne.

Prof : métier à haut risque

Les risques du métier d’instituteur illustrés par l’excellent film d’André Cayatte avec le non moins excellent Jacques Brel dans le rôle de l’enseignant peuvent paraître bien doux aux yeux des hommes et des femmes de l’Education Nationale en fonction en 2009.
En effet, en plus de résister aux yeux doux et aux décolletés ravageurs de quelques dévergondées qui n’ont pas froid aux yeux, il s’agit aujourd’hui surtout d’éviter les couteaux et autres armes qu’un élève peut brandir à tout moment dans une classe. Pour une note jugée trop basse, un devoir trop difficile, une remarque trop sévère, lycéens et collégiens, voire même des petits du primaire, n’hésitent pas à agresser leurs professeurs et à les blesser grièvement. Il s’agit souvent de petits voyous connus de la direction des établissements et même des services de police. Parfois, comme ce gamin de douze ans qui a blessé son prof d’allemand de plusieurs coups de ciseaux dans un collège privé de Montigny-lès-Metz (57), il s’agit d’un enfant sans problème spécifique et sans antécédent de violence, au QI supérieur à la moyenne.
Que se passe-t-il donc dans la tête de nos enfants ? Sont-ils responsables ou victimes ?

Mon téléthon à moi

Depuis que je me rends en ville chez mon client fétiche cinq demi-journées par semaine, « mes » ami(e) roumain(e)s ont repéré ma petite Aygo rouge. Je réduis dès lors ma « cotisation » au parcmètre du parking de la SNCF pour leur donner la pièce.
Aujourd’hui, je n’avais pas de monnaie, ni pour l’horodateur ni pour les Roumains. Une nouvelle, enceinte jusqu’aux yeux, m’apostropha assez rudement lorsque je lui montrai mes mains vides.
– Toi belle voiture ! Toi donner !
Ah oui ! certes, je possède une belle petite voiture rouge. Qu’il s’agisse d’une voiture bas de gamme d’occasion achetée à crédit ne change rien à sa fière allure et je n’essaie même pas de discuter. On a beau dire qu’il ne faut pas se fier aux apparences, la réaction de la jeune femme eût été certainement différente si j’étais sortie d’un vieux tacot, haut de gamme mais cabossé et rayé.
A ceux qui seraient tentés de dire que ces gens n’ont qu’à bosser pour gagner de l’argent, je répondrai que depuis l’entrée de leur pays dans l’UE, ils sont tout à fait libres de circuler dans l’espace européen ; cependant, aussi absurde que cela puisse paraître, une loi transitoire mais valable jusqu’en 2014 leur rend le travail en France quasiment impossible, notamment en raison des conditions d’obtention d’un titre de séjour !
Depuis que toutes les associations humanitaires sont les unes après les autres montrées du doigt pour détournement de fonds, je fais mon téléthon toute seule dans mon coin. Je sais au moins dans quelle poche va ma petite monnaie et même si un caïd se trouve derrière ces Roumains, je me dis qu’ils doivent bien en garder une partie.
Après le scandale de l’ARC et celui des pièces jaunes, on apprenait mi-décembre par un article dans le Républicain Lorrain que France Télévision, soi-disant partenaire du Téléthon, facture les trente heures de diffusion 1.500,000,00 € !!! Et les artistes se font-ils payer comme les « Enfoirées » (qui portent bien leur nom !) pour la tournée des Restos du Cœur ?
Madame Chirac, Douillet et leur suite de courtisans fréquentaient les meilleurs hôtels et restaurants partiellement financés par les pièces jaunes récoltées dont une partie provient de la casse des tirelires de jeunes enfants désireux d’aider les enfants malades. Pendant que des Français font la queue pour remplir leur cabas de denrées offertes aux Restaus du Cœur, des artistes multimillionnaires chantent pour des cachets faramineux en se faisant passer pour des chanteurs généreux ralliés à la cause de Coluche.
Tout cela est foncièrement DEGUEULASSE ! Rien que de penser que j’ai contribué à engraisser Douillet me fait gerber ! Et lorsque j’apprends que mon chèque au Téléthon a en partie servi à payer des gens qui font commerce de la misère humaine me donne envie de leur fracasser mon poste de télévision, réceptacle de ces ignominies, sur le crâne. Je me demande comment les gens, dont les plus généreux ne sont pas les plus nantis, réussissent encore à ouvrir leur porte-monnaie ou leur chéquier pour faire don d’une somme à des associations caritatives dont on apprend plus tard qu’elles se sont servies en premier avant de distribuer le reste de l’argent.
Alors oui, je préfère donner une pièce plusieurs fois par semaine à des Roumains et des Roumaines. Je les vois en chair et en os empocher mes sous. Et s’ils me roulent dans la farine, comme certains le prétendent, leur refuser la pièce ne me rendrait pas plus riche.

Petits peintres pas très chouettes

J’ai eu l’occasion, il y a environ un an, de rendre compte dans ce blog de ces poètes qui ne lâchent plus le micro une fois qu’on le leur a donné et qui, gonflés d’orgueil et d’autosuffisance, assomment le maigre public, souvent les amis de chaque participant, de leurs vers approximatifs qu’ils déclament tels des alexandrins cornéliens. Car souvent les poètes les plus acharnés à vouloir lire leurs textes sont des médiocres ; les meilleurs ont, paradoxalement, un égo moins développé, doutent toujours de la qualité de leurs écrits et se tiennent volontiers en retrait.
On retrouve le même phénomène chez les peintres.
Nous sommes entrées aujourd’hui, tout à fait par hasard, dans une galerie de peinture. L’artiste exposé nous était totalement inconnu. Il n’y avait d’ailleurs pas un chat dans la salle. Il faut dire que ce n’était pas le jour du vernissage… Car il faut être un artiste mondialement connu et mort de préférence pour remplir une salle d’exposition en dehors du jour du champagne et douceurs. Peu résistent à l’appel du petit four, et s’il faut pour cela faire semblant de s’extasier devant quelques toiles, bah ! qu’à cela ne tienne ! Mais revenons à notre artiste qui n’avait pas encore atteint la notoriété locale et n’était pas mort non plus…
Dès l’entrée, nous vîmes une impressionnante série d’autoportraits dans des attitudes et situations différentes. Le peintre, à l’égo surdimensionné, nous expliqua sa démarche, sa quête, son inspiration, sa mise à nu sur la toile, le don de soi pour l’art, et blablabla et blablabla. Cela en devint assommant, j’ai cru que j’allais m’endormir debout ! Et cette suite d’autoportraits, par ailleurs très grossiers, nous lassa très vite.
Nous avons rapidement laissé l’artiste s’écouter et se contempler à l’infini dans cet espace confiné rempli d’images de lui-même, ce qui doit considérablement nuire à l’ouverture d’esprit !…
Evidemment, vous comprendrez que je taise le nom de cet artiste qui ne mérite pas que je lui fasse de la pub et qui pourrait bien me traîner devant les tribunaux pour avoir osé critiquer son art. Car c’est ainsi : aujourd’hui, on n’ose plus dire et encore moins écrire qu’on n’aime pas un artiste !…

Deux nouvelles victimes des Hôpitaux de Paris

Une femme de 80 ans et un homme de 56 ans sont décédés respectivement les 26 et 27 décembre derniers.
Le quinquagénaire, victime d’une crise cardiaque, est emmené à minuit par le SAMU qui lui prodigue les premiers soins d’urgence. Cependant, aucun hôpital ne peut l’accueillir en réanimation avant 6 h… Malheureusement, las d’attendre, l’homme est mort au moment de son arrivée dans le service.
L’octogénaire, admise à l’hôpital pour ronflements et apnées du sommeil, s’étouffe en mangeant et fait un arrêt cardiaque. Après une intervention tardive selon sa fille, la vieille dame décède.
Dans les deux cas, un manque évident de personnel est mis en exergue. Médecins et infirmiers en congés pour les fêtes n’avaient pas été remplacés faute de moyens. En conséquence, de nombreux lits sont fermés…
J’ai toujours pensé qu’il valait mieux se tenir le plus éloigné possible des hôpitaux. Les affaires qui se suivent et se ressemblent dans leur dénouement fatal confirment mon sentiment que le système de santé français, pourtant un des meilleurs du monde il n’y a pas si longtemps, est sérieusement mis à mal.

Une infirmière en garde à vue

Tandis que nous nous apprêtions à réveillonner mercredi 24 décembre 2008, un enfant de trois ans mourait dans un hôpital parisien, apparemment des suites d’une erreur humaine.
Le petit Ilyès fut-il la victime d’un personnel de plus en plus j’m’en-foutiste ou celle d’un système de santé qui devient véritablement inquiétant par le manque de personnel et la course à la rentabilité ?
Evidemment, ce n’est certainement pas de chance que ce petit garçon tombe malade un soir de réveillon ! Chacun sait qu’il vaut mieux éviter d’aller à l’hôpital les veilles de jours fériés ! Une parente âgée de plus de quatre-vingts ans, hospitalisée pour une fracture du fémur un 13 juillet, a dû patienter trois jours (pont oblige !) avant de pouvoir être opérée !!!
L’infirmière, qui reconnaît avoir commis une erreur (chlorure de magnésium au lieu d’un sérum glucosé dans la perfusion), a été immédiatement mise en garde à vue comme une criminelle.
Certes un enfant est mort, mais une autopsie était prévue pour le 25 décembre et une enquête ouverte car le chlorure de magnésium est un produit a priori anodin…
Si toute faute mérite sanction, ne faudrait-il pas, plutôt que d’emprisonner les lampistes victimes des conditions de travail épouvantables dans les hôpitaux qui les conduisent à commettre des erreurs de médication et de manipulation, renforcer les équipes afin que médecins et infirmières puissent exercer leur métier convenablement, sachant que le risque 0 n’existe pas ?
Bien sûr, dans d’autres domaines, une erreur humaine entraîne la détérioration d’une machine alors que dans un hôpital, c’est la vie d’un patient qui est en jeu. Mais la garde à vue intempestive et disproportionnée d’une infirmière va dégoûter les jeunes d’une profession par ailleurs difficile, contraignante et mal rémunérée.
Patrick Pelloux, médecin urgentiste dont le livre avait en son temps défrayé la chronique, a demandé la démission de Madame Bachelot, ministre de la santé.
En cette période de « fête », j’ai une pensée pour cette malheureuse infirmière qui a déjà sur la conscience la mort d’un enfant et sera peut-être jugée à la place des véritables responsables.

Ne mettez pas nos enfants en prison !

Pascal Bridey, magistrat, me fait parvenir ce texte dont je me fais volontiers l’écho dans ce blog :

« Le gouvernement a décidé , sous l’impulsion du Président de la République qui n’a jamais fait mystère de son opinion sur la justice des mineurs , de porter un coup fatal et définitif à l’ordonnance de 1945 .
Il convient de rappeler que ce texte, élaboré par un gouvernement dirigé par le général de Gaulle, a été porté par le mouvement humaniste issu de la résistance. 
Il pose le principe de la primauté de l’éducation sur la répression et incite les juges des enfants à tout faire pour intégrer les mineurs et leur faire une place dans la société avant de les envoyer en prison.
Depuis 1945, les gouvernements successifs ont réformé à de très nombreuses reprises  ce texte et l’ont progressivement adapté aux évolutions de la société et de la délinquance des mineurs tout en préservant constamment sa philosophie humaniste et progressiste.
Les juges des enfants, soucieux, tout autant que les ministres, d’assurer la paix et la tranquillité publique et de protéger la société et les victimes d’infractions, n’ont pas attendu les prises de positions populistes et démagogiques de certains  pour appliquer le principe « d’impunité zéro », pour juger les mineurs efficacement et dans des délais rapides, pour développer des sanctions efficaces et concrètes (réparation pénale, travail d’intérêt général, contrôle judiciaire avec couvre-feu individuel, sursis probatoire avec obligation de travailler et d’indemniser les victimes..) et surtout pour faire preuve de sévérité et de fermeté lorsque des actes graves sont commis y compris par de très jeunes qui parfois, dès l’âge de 13 ans sont envoyés pendant plusieurs mois en prison, contrairement aux idées faussement répandues dans l’opinion publique  !
Il est inexact et mensonger d’affirmer que l’ordonnance de 1945  ne permet pas de réprimer efficacement et rapidement la délinquance des mineurs !
D’ailleurs, les lois Perben ont déjà considérablement durci la législation en créant les centres fermés (structures fort coûteuses dont les résultats devraient inciter à la modestie) et en programmant la construction d’énormes prisons pour mineurs en remplacement des petits quartiers- mineurs des maisons d’arrêt « à visage humain » et proches des familles !
Le gouvernement voudrait aller encore plus loin et aligner la justice des mineurs sur celle des majeurs en oubliant qu’un mineur n’est pas encore un adulte et que sa personnalité, en voie de formation est susceptible d’évolution.
Mais jusqu’où ira-t-il dans sa surenchère sécuritaire ? veut-il envoyer en prison avant jugement et de manière expéditive des jeunes de 13 ans et pourquoi pas 10 ans…alors que dans le même temps, il reproche aux juges d’utiliser trop facilement la détention provisoire comme dans l’affaire d’Outreau ?
Tous les professionnels s’accordent à considérer que la prison est la meilleure école de la délinquance et de la récidive (de l’ordre de 90 % pour les mineurs) !
La société n’aurait rien à gagner à fabriquer des êtres asociaux, complètement marginalisés et révoltés, prêts à tout car n’ayant plus aucune place parmi nous. 
Protéger la société, c’est faire le pari de l’éducation, c’est tout tenter pour redonner aux jeunes qui dérapent les limites et les repères éducatifs qu’ils n’ont pas eu, c’est leur inculquer le respect des autres, leur donner le goût de l’effort, l’envie de travailler et d’avoir confiance en la vie. 
C’est possible et la justice des mineurs y parvient beaucoup plus souvent qu’on ne le dit généralement même il n’est pas très porteur politiquement de l’admettre.
Sortir un jeune de la délinquance où il s’enlise exige du temps, des compétences, de la continuité, de la persévérance, des moyens et du courage .C’est beaucoup plus difficile que d’affirmer en quelques secondes qu’il ne vaut plus rien et de l’envoyer croupir sans espoir dans la catégorie des irrécupérables !
Du courage, les magistrats n’en sont pas dépourvus pour autant qu’on arrête de les rendre responsables de tous les maux de la société, pour autant aussi qu’on ne supprime pas les moyens éducatifs dont ils ont absolument besoin pour accomplir leur mission ! 
N’en fallait-il pas du courage aux humanistes rédacteurs de l’ordonnance de 1945 qui, confrontés aux difficultés de l’après-guerre et au redressement de notre pays, se sont intéressés, dès les premiers instants, au sort des enfants les plus fragiles et les plus démunis et qui, ayant foi en la nature humaine ont préparé notre avenir ?
Comme eux et même si les temps sont difficiles, ayons le courage de résister et ne laissons pas détruire cette oeuvre essentielle et  plus que jamais d’actualité qu’ est l’ordonnance de 1945 !

Pascal Bridey »

Je suis tout à fait d’accord avec M. Bridey : il est beaucoup plus facile de décréter qu’un jeune délinquant est irrécupérable et de le jeter en prison que mettre des structures et du personnel compétent en place pour le récupérer. Sauf exception, un délinquant n’a pas vocation à devenir un bandit ou un criminel. Il s’agit, le plus souvent, de gosses désoeuvrés, en rupture scolaire, familiale et sociale, qui ne demandent qu’à retrouver les repères nécessaires à leur intégration, même s’ils s’en défendent pour des raisons de survie.
Mettre un gosse de 13 ans voire moins en prison, c’est baisser les bras, c’est admettre que nous sommes impuissants face à ces victimes de la société que nous leur offrons . Car tout de même, les vrais coupables ne sont-ils pas les adultes qui n’ont pas su donner à ces enfants l’amour et l’éducation nécessaires pour qu’ils grandissent à peu près droit ? Ce ne sont pas eux qui ont pourri la société dans laquelle ils sont nés ! C’est un peu facile de décréter la jeunesse corrompue. Nous devrions au contraire nous interroger devant cette augmentation de la délinquance et chercher en nous les remèdes à apporter dont l’incarcération ne peut en aucun cas en être un. Car la prison est, effectivement, comme le rappelle M. Bridey, la meilleure école de voyous.
A propos d’école, peut-être faudrait-il créer des écoles de parents et obliger tous les futurs pères et mères à suivre les enseignements d’éducation rudimentaire. Car de plus en plus d’adultes aujourd’hui, même les enseignants et éducateurs divers qui ont pour profession de s’occuper d’enfants, oublient les règles les plus élémentaires de l’éducation : politesse et respect. Bonjour et merci vont bientôt disparaître du langage français, s’écarter pour laisser passer quelqu’un devient rarissime autant que s’excuser après avoir bousculé quelqu’un. Bref, chacun vit, écouteurs vissés dans les oreilles, comme s’il était seul sur sa planète. Les jeunes enfants d’aujourd’hui sont adulés ou livrés à eux-mêmes parce que leurs parents n’ont pas envie de leur inculquer un minimum d’éducation. Partout où je vais, je suis confrontée à des gosses qui crient et se comportent comme des sauvages.
J’entendais récemment des experts s’alarmer sur la baisse de la fertilité masculine. Peut-être faut-il finalement s’en réjouir…
 

Ouverture des magasins le dimanche

Avec l’arrivée des Fêtes de fin d’année, la polémique sur l’ouverture des magasins le dimanche est de nouveau d’actualité.

Alain D., un internaute ami, lecteur assidu de ce blog, m’écrivait récemment : « Si vous demandez à un enfant d’aujourd’hui ce qu’est le 11 novembre, il y a fort à parier qu’il vous répondra « c’est le jour où on va au supermarché ». D’abord ouverts certains dimanches, puis les jours fériés, les magasins le sont désormais le 8 mai et le 11 novembre ! Le premier mai et le 14 juillet ne sont pas loin. Du fond de leurs tombeaux ou au fronton de leurs monuments, ceux qui ont conquis nos avancées sociales ou notre liberté au prix du sang apprécieront. »

J’avoue avoir un peu de mal à comprendre les raisons de cette polémique. Il y a en effet de nombreux domaines professionnels qui embauchent déjà, et depuis toujours, des employés le dimanche et en horaires décalés : restauration, hôpitaux, pompiers, audiovisuel, etc. sans que cela pose un quelconque problème ni cas de conscience. Pourrait-on seulement imaginer ne plus pouvoir aller dîner au restaurant ou se rendre à un concert afin que des salariés ne soient pas sollicités pour travailler lorsque d’autres s’amusent ? Peut-on imaginer ne pas pouvoir appeler les pompiers lorsque sa maison brûle au milieu de la nuit ?

Je sais bien qu’il faut veiller à ce que les employeurs ne puissent pas faire tout et n’importe quoi. Mais n’est-ce pas déjà le cas avec des caissières qui bossent quelques heures tôt le matin puis quelques heures en milieu d’après-midi, les obligeant à cumuler les trajets et leur imposant un emploi du temps difficilement gérable ? Il existe cependant une catégorie de personnes que cela arrange de travailler en horaires décalés y compris le dimanche. Lorsque j’étais à Londres, j’ai pu suivre une école de secrétariat de jour grâce à mon embauche dans un cinéma le soir et le week-end. Plus tard, en Allemagne, mon ex et moi avons travaillé dans un fast food chaque dimanche pendant un an pour financer une voiture neuve. Mon fils, étudiant, a travaillé pendant deux ans également dans un fast food. Sans cette opportunité, il n’aurait pas pu prendre son indépendance.

Un nouveau sondage est en place sur le sujet. J’attends vos votes.

SDF encabanés

Avec le froid qui arrive dans le Nord et l’Est du pays notamment, nous allons assister à une multiplication des décès de pauvres hères couchés sur les trottoirs ou dans les parcs publics. Pour éviter l’émoi de l’opinion publique, le gouvernement envisage d’amener par la force les SDF récalcitrants aux centres d’hébergement.
En admettant que cela parte d’un bon sentiment, cette violence faite aux SDF est une atteinte déguisée à la liberté individuelle. Il n’y a pas si longtemps, le vagabondage était en France un délit. Si le ministre du logement et de la ville, Madame Christine Boutin, met son projet à exécution, nous assisterons en fait à une gigantesque rafle !
Faut-il pour autant les laisser mourir de froid ? Evidemment, non ! Ce qui me choque est que le gouvernement ne s’émeuve de ce problème récurrent qu’à l’arrivée des températures hivernales. Si Madame Boutin est à ce point sensible à la détresse des SDF, pourquoi a-t-on enlevé les tentes des bords de Seine ?
Il faut savoir que si certains SDF refusent d’aller dans les centres d’hébergement, c’est souvent parce que les chiens n’y sont pas admis. Or, dans la rue, qui peut rapidement devenir une jungle, un SDF sans chien est un homme mort.
Une fois les températures polaires disparues, qu’adviendra-t-il des SDF hébergés d’urgence en centre ? On les remettra dehors, comme le suggère Luc Chatel, porte-parole du gouvernement ? « Au revoir, Monsieur, vous pouvez repartir vivre dans la rue. Nous avons fait ce qu’il fallait, nous avons la conscience tranquille ! » Je comprends que certains refusent cette mascarade.
J’entendais récemment Madame Nadine Morano, secrétaire d’Etat chargée de la Famille, auprès du ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité (tout un programme !), Monsieur Xavier Bertrand, déclarer que certains SDF avaient choisi ce mode de vie en toute liberté et connaissance de cause. Avec ce rictus qui lui est familier, elle cita ce personnage connu de tous les habitants de la ville de Nancy dont elle est originaire, qui déambulait en poussant un caddy et entrait dans toutes les églises où se donnaient des concerts gratuits. Ancien professeur de philosophie, ce SDF avait effectivement, pour des raisons que j’ignore, fait le choix de la marginalité. Mais combien sont-ils, parmi ceux qui survivent dehors, à avoir choisi ce mode de vie ? L’homme n’est pas fait pour vivre à l’extérieur. Dès qu’il s’est dressé sur ses jambes, il a cherché à bâtir un toit pour s’abriter et il n’a eu de cesse d’améliorer son habitat. Même les animaux recherchent d’instinct à construire un nid douillet.
Si on donnait à tous les SDF un travail correctement rémunéré, combien d’entre eux choisiraient de rester dans la rue ?
Et que dire de cette autre catégorie de la population que l’on nomme avec une pointe de condescendance, les nouveaux pauvres ? Ces hommes et ces femmes qui, malgré un travail à temps plein, sont en-dessous du seuil de pauvreté ? Il faudrait donner aux décideurs de ce pays, pendant un mois, un smic pour vivre. Ils verraient alors qu’après avoir payé le loyer, le gaz, l’électricité, l’essence pour aller travailler, la cantine des gosses, il ne leur resterait plus beaucoup de sous dans le porte-monnaie pour mettre une quantité suffisante de pâtes dans les assiettes au repas du soir. Que dis-je des pâtes ? Même les pâtes et le pain ont subi une hausse considérable alors que les ordinateurs, home cinéma et autres lecteurs DVD seront bientôt distribués gratuitement tant leur prix a baissé, faussant par la même occasion la hausse générale du coût de la vie.
Le pourcentage de Français qui vivent dans la crainte de basculer dans la marginalité ne cesse d’augmenter. La classe moyenne disparaît progressivement. Aucune catégorie socioprofessionnelle ne semble à l’abri d’un licenciement et de la spirale infernale dans laquelle les nouveaux chômeurs peuvent rapidement être aspirés. Les SDF d’aujourd’hui ne sont plus les clodos de notre enfance ! La race a muté. Et les SDF de demain, c’est peut-être vous et moi ! Alors qu’on ne me dise pas que les SDF ont choisi leur lieu de vie car je n’y crois pas. Non, je ne le crois vraiment pas ! 

Abandon d’ados

Au Nébraska, une loi rédigée à la hâte afin de limiter les avortements autorise les femmes à abandonner leur enfant. Comme la loi ne précisait pas qu’il devait s’agir exclusivement de nouveaux-nés, des Américains affluent de tous les Etats-Unis pour y abandonner leurs ados difficiles !
Bon… on peut les comprendre quand on sait quelles têtes à claques nos adorables bambins peuvent devenir pendant quelques années… Mais tout de même…
Superbe exemplaire de défaitisme !
Après la SPA à cran durant les mois d’été et ceux post Nativité, la DDASS va-t-elle être à son tour sur les dents pour prévenir l’abandon d’ados boutonneux au regard buté ?
Comme quoi la société évolue. « De mon temps » (arrrrrrrrgh ! ça fait vieux schnoque !), c’étaient les ados qui abandonnaient leurs parents quand ceux-ci les faisaient trop ch…

Les homos, pédérastes et pédophiles de Gérard Longuet

Comme dirait Anne Roumanoff, « on ne nous dit pas tout ! ». Enfin, peut-être que si, mais avec parfois un certain retard…
En effet, en juillet dernier, Gérard Longuet, ancien ministre de l’industrie et sénateur de a Meuse, déclarait au Sénat :
«
J’avais une question malicieuse, mais je la poserai plus tard… C’était de savoir où commençait et où s’arrêtait l’homophobie, mais enfin, ça c’est un autre sujet (…). C’est extrêmement réjouissant de savoir que l’on promeut en effet des formes nouvelles de sexualité dans l’école et qu’on combat en même temps la pédophilie… Il y a quand même un moment où il faut savoir sur quelles valeurs on s’arrête… »
Il est choquant de constater qu’en 2008, un homme que l’on supposerait instruit sinon intelligent, puisse encore faire l’amalgame entre homosexualité, pédérastie et pédophilie.
S’il n’est pas nécessaire de rappeler que l’homosexualité est l’attirance amoureuse et sexuelle d’un homme pour un autre homme ou d’une femme pour une autre femme, il est peut-être bon de faire un point sur la pédérastie.
Dans la Grèce antique, la pédérastie était une institution répondant à un code bien défini. Les adolescents, d’âge minimum 12 ans, de la Cité étaient confiés à des maîtres qui les emmenaient pendant quelques années à la campagne et se chargeaient de leur éducation, tant physique qu’intellectuelle et morale. Par reconnaissance, le jeune garçon se livrait à des pratiques sexuelles avec son maître, souvent empreintes d’une véritable passion amoureuse. Il était ensuite ramené dans la cité et le retour de l’initié était célébré comme une naissance sociale. Cette coutume, tout à fait légale voire vivement souhaitée par les adolescents, excluait toute forme de violence. A noter que si la pédérastie était autorisée et même encouragée, l’homosexualité entre deux adultes était en revanche plutôt mal vue.
On trouve encore dans notre société moderne de vrais pédérastes, c’est-à-dire des adultes qui initient des adolescent(e) aux sports, aux arts, au sexe. Pour ceux que le sujet intéresse, André Gide, Roger Peyrefitte et Gabriel Matzneff entre autres ont largement écrit sur le thème de ces amours aujourd’hui interdites. Le problème pour ces jeunes gens n’est pas d’être initiés par un adulte, mais d’affronter le tabou qui entoure la pédérastie et surtout l’amalgame avec la pédophilie.
La pédophilie, que je combats avec mes petits moyens dès que j’en ai l’occasion, est un crime perpétré sur des enfants par des adultes malades. Les pédophiles ne sont attirés que par le corps d’enfants pré pubères, souvent même très jeunes, qu’ils contraignent à l’acte sexuel sous la menace.
Il y a donc d’un côté une initiation consentante pour ne pas dire sollicitée avec un enrichissement de l’adolescent auprès de l’adulte ; de l’autre un viol sur un corps d’enfant inadapté aux relations sexuelles, sans autre apport de la part de l’adulte que violence, vulgarité, obscénité, menaces et parfois meurtre.
On peut ne pas cautionner la pédérastie, on peut ne pas apprécier l’homosexualité, mais on ne doit pas les confondre avec la pédopholie. Tous les homosexuels ne sont pas des pédérastes et les pédérastes, qui ne sont pas toujours homosexuels, ne sont en aucun cas des pédophiles, lesquels ne sont souvent ni homosexuels ni encore moins pédérastes. Ils ne sont que de malheureux malades qui nécessiteraient des soins médicaux et psychiatriques appropriés dès qu’ils sont découverts.

Association « Léa pour Samy » en faveur des autistes

J’ai reçu ce jour un mail appelant à signer une pétition. J’allais envoyer le courriel à la benne lorsqu’un mot retint in extremis mon attention : autisme. J’ai lu le mail, visité le site, signé la pétition et participe à la mesure de mes moyens à la diffusion du sujet auquel je suis particulièrement sensible.

« Bonjour à tousL’association « Léa pour Samy » (www.leapoursamy.com) lance une pétition nationale afin de recuillir 100.000 signatures d’ici fin décembre 2008 pour pouvoir saisir le conseil d’Etat au sujet de l’autisme en France.

En effet cette pathologie, qui touche 0,5% de la population, est encore largement considérée par les professionnels de santé en France comme une maladie mentale (« psychose infantile » ou encore « dysharmonie psychotique »), en contradiction avec les critères internationaux de l’OMS et avec les recommandations de la Haute Autorité de la Santé et de la Fédération Française de Psychiatrie, qui reconnaissent sa nature de handicap neurologique.

La distinction est d’importance: un enfant considéré atteint d’une maladie mentale est placé en hôpital de jour (hopital psychiatrique pour enfant), et les enfants autistes ainsi pris en charge ne progressent généralement pas et passent  le plus souvent le reste de leur vie en circuit psychiatrique (hôpital ou maison d’accueil). A contrario un enfant que l’on considère atteint d’un handicap, peut le surmonter à l’aide d’une rééducation adaptée, d’autant plus, dans le cas de l’autisme que celle-ci est entreprise tôt (avant 7 ans, voire avant 3 ans si possible). C’est par exemple le cas du fils de Francis Perrin qu’on a pu voir jeudi 23/10 sur « Envoyé Spécial ».

Dans un cas l’enfant reste le plus souvent à vie à la charge de la société. Dans l’autre il progresse suffisamment en quelques années de prise en charge pour qu’un enfant autiste sur deux devienne un adulte partiellement ou totalement autonome.

Le but de cette pétition est de supprimer définitivement cette aberration française dont tant de familles souffrent encore aujourd’hui. Il ne s’agit que d’exiger que les professionnels de santé et particulièrement du secteur psychiatrique, se conforment aux standards internationaux reconnus de plus par leur propre hiérarchie. Etant directement concerné par ce problème, comme la plupart d’entre vous le savent déjà, je vous remercie donc si vous êtes d’accord de signer cette pétition et de la transmettre au plus de gens possible, d’ici la fin de l’année 2008.

http://www.leapoursamy.com/firma.asp  »

Si vous signez, tant mieux pour tous les autistes et leurs familles, car je pense qu’il faut que les choses bougent pour ces enfants prisonniers d’eux-mêmes. Si vous ne signez pas, il ne vous arrivera rien de fâcheux.

Les héritiers de Vichy

Comme J.-J. Goldmann, je me pose souvent la question : « Qu’est-ce que j’aurais fait à leur place ? » A la place des citoyens allemands lors de l’arrivée au pouvoir d’Hitler ; à la place des Français pendant l’Occupation allemande.
De nature rebelle et un tantinet suicidaire, je pense parfois que je serais entrée en résistance. De nature pacifiste et un brin fataliste, je crois parfois que j’aurais accepté l’évitable pour pouvoir lire et écrire en paix. Car enfin, en français ou en allemand, l’essentiel n’est-il pas de pouvoir lire et écrire ?
Ce dont je suis certaine en revanche est que je n’aurais jamais dénoncé une personne appartenant à une catégorie particulièrement menacée : juifs, tziganes, homosexuels, handicapés, etc.
Or voici qu’en 2008, une Equatorienne en situation irrégulière sur le sol français est convoquée par la police. Sommée sans raison par un agent administratif particulièrement zélé, extraordinairement abruti ou incroyablement teigneux, de fournir son titre de séjour lors de l’inscription de son fils à l’école, elle répondit qu’elle n’en avait pas… Il faut savoir que ce document n’est pas nécessaire à l’inscription d’un enfant, les papiers d’identité et le livret de famille suffisent. La mairie a dénoncé cette femme à la police !…Des hommes et des femmes, sur une station de radio qui donne la parole aux auditeurs, ont bruyamment applaudi cet acte de délation.
Les néo-nazis peuvent se réjouir, la relève est assurée ! Espérons que les héritiers de Jean Moulin ne soient pas morts dans l’œuf… Si Hitler renaissait de ses cendres, l’Histoire ne se répéterait-elle pas à l’identique ?

Les hooligans hollandais à Nancy

Hier, Nancy était en état de siège ! En ville pour travailler chez un client, je retrouvais comme chaque jeudi mon amie pour déjeuner au restaurant « Les Césars » sis Place Stanislas qui grouillait de policiers.
Déjà le matin, sur le parking de la SNCF, j’avais remarqué la présence de policiers et entendu des vociférations en provenance du viaduc Kennedy. Mais comme je ne suis pas l’actualité du foot, j’ignorais ce que ce cirque signifiait.
C’est Monique qui m’informa, à midi, de la rencontre de foot entre l’ASNL (Association Sportive Nancy-Lorraine) et Feyenoord, un club hollandais, le même dont les pseudo supporters avais mis la ville à sac en novembre 2006 après la défaite de leurs joueurs.
Pour canaliser la violence des hooligans hollandais présents malgré la privation de billets dont ils sont a priori frappés, neuf cents policiers, CRS et gendarmes avaient été mobilisés dans le centre de la ville. Des hélicoptères quadrillaient le ciel nancéien, des voitures de police patrouillaient dans les rues et des sirènes retentissaient dans l’air glacial d’un précoce automne.
Afin de limiter les débordements, la vente d’alcool était interdite durant toute la journée. Heureusement, nous avons quand même eu droit à notre verre de vin avec nos pâtes ! Il n’aurait plus manqué qu’une bande d’abrutis nous en prive !!!
J’apprends aujourd’hui que les Hollandais ont perdu. Je n’aime pas le foot, mais là je dis : bien fait ! Et toc !

Allons z’enfants…

Les sifflets des supporters lors du match de football France-Tunisie au moment de la Marseillaise interprétée par la chanteuse franco-tunisienne Lâam ont une nouvelle fois indigné la classe politique et une partie des Français. Par le passé déjà, notre hymne national avait été copieusement sifflé lors de matchs contre le Maroc et l’Algérie. Avec ce nouvel incident, voilà le Maghreb de nouveau stigmatisé.
Cet évènement, certes déplorable, nécessitait-il cependant l’intervention immédiate du gouvernement et du chef de l’Etat en personne ? J’aurais pensé que Monsieur Sarkozy et ses ministres avaient d’autres chats à fouetter…
Personnellement, je suis à la fois choquée par le comportement des spectateurs et la réaction de la classe politique. Monsieur Laporte, propulsé ministre, ne trouve pas de meilleure solution que le bannissement des pays des Maghreb des rencontres de foot. Je trouve cela un peu simpliste quand ces sifflets traduisent un mal-être évident de ces jeunes Français d’origine maghrébine. Car ils sont bien Français puisque nés sur le sol français. Mais le lieu de naissance d’un individu suffit-il à faire de lui un citoyen à part entière de ce pays ? Ces jeunes sont français sur le papier mais marocains, algériens et tunisiens dans leur tête, leurs veines et leur coeur parce que leurs parents et leurs grands-parents sont marocains, algériens et tunisiens. Née à Strasbourg, je ne me suis pour autant jamais sentie alsacienne ! Je pense que la France se donne bonne conscience en offrant la nationalité à quiconque naît sur son sol avec l’attente insensée d’une éternelle reconnaissance.
Quant à la Marseillaise, s’il est choquant que des spectateurs la sifflent, il est étonnant de voir la plupart des joueurs français la bouder. Car contrairement aux rugbymen, on ne peut pas dire que les footballeurs usent beaucoup leur organe vocal pour chanter l’hymne avant le match ! Mais au fait, pourquoi jouer les hymnes ? J’en connais qui se réjouiraient certainement de sa suppression !… En parlant d’hymne national, je me demande parfois s’il ne faudrait pas changer les paroles de notre Marseillaise dont le ton guerrier et sanguinaire n’a, à mon avis, plus lieu d’être. Qu’en pensez-vous ? Votez ! La question est posée dans le nouveau sondage.

La valeur des cadeaux

Nous fûmes aujourd’hui témoins, dans un restaurant, d’un début de scène de ménage.
A la table voisine, un couple tout à fait ordinaire, la cinquantaine, discutait en attendant les plats. Soudain, l’homme s’exclama :
– C’est pas assez pour ton fils ! Mais vingt euros, c’est bon pour moi !
La jeune femme le considéra longuement, bouche bée, apparemment stupéfaite par l’attaque verbale de son compagnon.
– Tu plaisantes, j’espère ? souffla-t-elle. Et ton pull en cachemire ? Et ton appareil photo numérique ? Et le coffret CD ? Et ta montre pour Noël dernier ? Tu n’as rien à envier à mon fils !
Son mari, amant ou compagnon, peu importe, ne répondit rien. Alors elle se leva et le planta là. Elle se dirigea d’un pas rageur vers la sortie et je la vis essuyer furtivement une larme. Je tournai la tête vers notre voisin et l’observai pendant quelques secondes avant de plonger le nez dans mes pâtes, par crainte que l’ingrat ne tourne sa colère vers moi.
Car il s’agissait manifestement d’ingratitude et, si j’en juge par les propos de la jeune femme, d’injustice ou pour le moins de mauvaise foi.
A priori, tout le monde s’accorde pour dire que la valeur marchande d’un cadeau n’a aucune importance. Que seule l’intention compte. Mais qu’en est-il dans la réalité ? Dans le for intérieur de chacun ? Estimons-nous l’amour d’autrui à la somme supposée inscrite sur le chèque qui a réglé le cadeau ? Evaluons-nous les sentiments à la nature des cadeaux offerts ? L’amour ne serait-il, finalement, qu’une sordide histoire de mathématiques ?

La discrimination positive

Dans le souci, louable, de respecter l’égalité des chances dans le domaine de l’emploi, certains n’hésitent pas à tomber dans l’excès inverse et à pratiquer la discrimination positive par crainte de représailles.
Loin de moi l’idée de nier les réelles discriminations, sexuelles, raciales et liées au handicap. Mais on assiste parfois à des situations ubuesques.
Un demandeur d’emploi échoue-t-il à un entretien d’embauche, il est tenté d’emblée d’en attribuer la cause à une certaine discrimination. S’il est Black, Beur, homosexuel ou handicapé, il se sent victime d’un employeur raciste, homophobe ou mal à l’aise face au handicap. Quant aux femmes, elles ont déjà fort à faire avec une incontestable discrimination salariale vis-à-vis de leurs collègues masculins. Alors si en plus elles sont noires, lesbiennes et handicapées !…
Plus sérieusement, ce qui me frappe est que jamais il ne vient à l’esprit de celui qui échoue de s’interroger sur ses compétences et de se remettre en question. Il n’est pour lui pas envisageable de douter de son aptitude à remplir les fonctions du poste convoité. Peut-être est-il plus facile d’accuser le recruteur de faire preuve de sexisme, de racisme, d’homophobie et autres discriminations. Je m’interroge…
Quoi qu’il en soit, appartenant à une catégorie de population susceptible de subir la discrimination, j’ai contourné l’obstacle en bossant toute seule !…
Mais comme le disent Grand Corps Malade et Florent Noblot, ne sommes-nous pas tous des handicapés ?

Un Roumain sur un parking…

Comme tous les mardis après-midi depuis plus de six mois, je garai ma voiture sur un grand parking aérien du Centre-Ville pour me rendre chez un client. Je ne prends pas toujours un ticket, préférant risquer un PV qui me coûte moins cher, mais aujourd’hui, prise d’un pressentiment, je me dirigeai vers l’horodateur pour y glisser deux euros. Un homme d’âge mûr, apparemment d’origine roumaine, vint à ma rencontre. Le plus souvent, je donne une petite pièce à ces malheureux, même si, comme le prétendent certains, ils sont plus riches que moi… Parfois, sans que je sache pourquoi, je ne donne rien, en pestant contre la cherté de la vie en général et celle du parking en particulier.
Aujourd’hui, avisant l’homme qui tendait la main, je cherchais une pièce dans mon porte-monnaie lorsque surgit à mes côtés un colosse qui apostropha le Roumain qui patientait en silence.
Surprise par l’agressivité de l’homme - presque deux mètres pour au moins cent trente kilos de muscles, cheveux ras et tatouages sur les biceps – j’allais donner sa pièce au Roumain lorsque je le vis reculer prudemment sous les injures du géant qui le qualifiait de « parasite comme les Bougnoules et les Blacks » (sic).
Voyant mon geste, il continua à brailler que c’était une honte d’intimider ainsi les femmes. Comme je demeurais coite, il me proposa de m’accompagner au commissariat le plus proche pour porter plainte ! Je n’en croyais pas mes oreilles et commençai à protester en prenant la défense du Roumain qui ne m’avait fait absolument aucun mal.
Mais l’énergumène ne l’entendait pas ainsi et tourna sa colère vers moi ! Il m’accusa, en termes choisis que je ne reproduirai pas ici, d’entretenir la vermine (sic) ! Le Roumain avait disparu ; la peur me vint de ce Français au regard meurtrier. Je préférai me taire et reculai prudemment, laissant mon interlocuteur à sa haine raciale, son verbe haut et ses idées courtes.
Le cœur battant la chamade, je poursuivis mon chemin. A un croisement de rues, un jeune garçon famélique fonça droit sur moi, la main tendue. Portais-je gravé sur le front le mot « nantie » ? Prise de panique, je péchai mon téléphone portable dans ma poche et simulai un appel pour me soustraire au risque d’une nouvelle altercation avec un éventuel nouveau concitoyen trop bien intentionné… Je fis un geste désolé envers le jeune garçon, âgé tout au plus d’une vingtaine d’années, qui m’adressa en retour un sourire triste avant de s’éloigner.
Un peu plus tard, installée devant l’ordinateur de mon client, je ressentis la honte d’avoir cédé à la peur et privé ce gamin d’une pièce. Car même s’il est possible qu’il boive ou se drogue avec l’argent glané, je me dis que peut-être il s’achète tout simplement de quoi manger…

A qui la faute ?

J’ai entendu hier à la radio l’affaire de cette femme qui a tué son fils âgé d’une trentaine d’années et très lourdement polyhandicapé. Elle a expliqué son geste par les difficultés à s’occuper seule de son enfant depuis la mort de son mari début 2008.
J’ai été bouleversée par les témoignages d’auditrices directement concernées par le problème et qui manifestaient, non pas leur approbation du geste criminel, mais leur compassion et leur compréhension face à la grande solitude et aux difficultés financières auxquelles sont confrontés les parents d’enfants handicapés devenus adultes. La plupart n’hésitaient pas à déclarer qu’elles agiraient de même si elles se retrouvaient seules pour s’occuper de leur enfant. Car il faut être dans une situation de grande désespérance pour tuer le fils ou la fille que l’on a soigné chaque jour pendant trente ans.
A la question de savoir si cette femme doit être jugée et condamnée, ma réponse est oui car il y a eu homicide, volontaire et probablement prémédité. Mais au-delà des circonstances atténuantes dont doit bénéficier cette mère, ce drame de l’isolement et de l’impuissance devrait amener les pouvoirs publics à s’interroger sur les conditions de vie des adultes handicapés et les moyens à mettre en œuvre pour que les parents frappés d’un premier malheur n’en arrivent pas à cette solution extrême. Il faut des structures et du personnel adapté pour soulager les parents et offrir aux handicapés des conditions de vie dignes d’une société qui se dit évoluée. Car le handicap ne disparaît pas avec la majorité et les familles les plus démunies se retrouvent dans des situations catastrophiques lorsque leur enfant a dépassé l’âge des centres d’accueil des jeunes handicapés.
Je crains cependant que l’évolution n’aille pas dans ce sens dans une société dominée par l’argent et la performance. Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort… mais toujours plus seul…

Défaut de virginité

Après avoir approuvé la décision du Tribunal de Lille d’annuler un mariage parce que la jeune femme avait menti sur sa virginité, Madame Rachida Dati demande que le Parquet puisse faire appel.
Par sa première réaction, le Garde des Sceaux a réagi en femme et en connaissance des pratiques religieuses musulmanes. L’important à ses yeux était de libérer une jeune fille d’un mari imposé et attaché à des traditions tribales.
En revenant sur sa décision, le Garde des Sceaux a réagi en ministre d’un gouvernement français qui ne peut tolérer que la loi soit dictée par des intégristes religieux.
D’autant que rien, dans le Coran, ne justifierait cette position. Le gage de virginité d’une future épouse ne repose que sur des exigences ancestrales auxquelles la religion catholique n’était pas étrangère jusqu’au milieu du siècle dernier. Si nos filles-mères n’étaient pas lapidées, leur sort n’était guère enviable : souvent chassées du toit familial, elles étaient montrées du doigt et traitées de putains !
Accepter d’annuler un mariage parce que la jeune femme a menti sur sa virginité, c’est régresser et « objétiser » la femme. C’est donner raison aux hommes de confession musulmane qui répudient leur épouse pour non-virginité. C’est donner raison aux gynécologues qui pratiquent des réparations d’hymens. Enfin, c’est donner raison aux jeunes filles de ne pratiquer que la sodomie avant le mariage.
Je trouve inadmissible qu’un tribunal français puisse céder à des pressions d’ordre religieux et Madame Dati, après avoir agi avec le cœur, a eu raison de réagir avec la raison. Que ce revirement d’opinion soit personnel ou insufflé… Je trouve inadmissible que le passé sexuel d’une femme puisse faire l’objet d’une procédure pénale. Ces choses-là ne devraient pas sortir des alcôves nuptiales.

 

Stop au vandalisme gratuit !

Lorsque mon fils s’est branché sur msn ce matin avant 8h00, j’ai pressenti qu’il était arrivé quelque chose. Il avait eu la délicatesse de ne pas appeler sur le téléphone fixe mais sur mon portable et, le trouvant fermé, il m’appelait sur msn puisque mon ordinateur était en ligne. A peine avais-je allumé mon téléphone portable qu’il se mit à vibrer. Avec une petite voix, Stefan m’apprit qu’on lui avait cassé la vitre d’une porte de sa voiture, côté conducteur ! Le temps de sauter dans des baskets pour aller le retrouver, il avait découvert que le désastre était bien plus grand puisqu’on lui avait également plié la portière qui baillait en haut d’au moins trois centimètres, donné quelques coups de pied dans la même porte et cassé en deux l’instrument qui sert en hiver à gratter le pare-brise pris en glace !!! J’ai donc passé ma matinée à l’emmener à l’Hôtel de Police, puis au garage et enfin à son école.
Je peux comprendre que des jeunes – ou même des moins jeunes – soient révoltés par les conditions de vie actuelles avec le chômage, la perte du pouvoir d’achat, la hausse inconsidérée du pétrole, etc. Je comprends moins qu’on s’en prenne aux biens d’autrui ! D’autant que la voiture de mon fils est une vieille Punto qui n’est plus côtée, elle ne contient rien à l’intérieur, et son propriétaire est un étudiant autonome qui vit de son salaire d’apprenti. Il s’agit donc d’un acte de vandalisme gratuit, un pur besoin de casser sans distinction du bien et du propriétaire, lequel en sera d’une franchise de cent cinquante euros, ce qui n’est pas une mince somme quand on n’en gagne pas mille !!!
Je peux tout comprendre, sauf la bêtise ! Si des révoltés veulent manifester leur mécontentement de notre société et/ou de notre gouvernement, qu’ils rassemblent leurs forces pour fédérer les nombreux citoyens qui en ont marre de galérer sans jamais voir s’approcher la terre. Mais qu’ils cessent d’emmerder ceux qui se débrouillent comme ils peuvent avec leurs faibles moyens. Merde !

 

Les gens du voyage

J’ai récemment reçu un fichier sur les gens du voyage qui m’a beaucoup choquée. Je ne le mets pas en pièce jointe pour ne pas aider à sa propagation.
Ce diaporama montrait des bohémiens, à l’allure très pauvre dans les années 50, puis des bohémiens d’aujourd’hui, propriétaires de grosses caravanes et de voitures puissantes. Ce diaporama était émaillé de commentaires bourrés de fautes et extrêmement violents, accusant les gens du voyage de toucher le RMI et de bénéficier de la CMU sans cotiser à aucune caisse ni payer aucun impôt. Avec cette constatation qu’en face, un travailleur payé durant toute sa vie au smic ne pourra jamais se payer les grosses cylindrées des « Manouches ». A la fin, l’auteur s’adresse au Président de la République pour qu’il remette de l’ordre dans ce domaine et remonte dans les sondages. Comme s’il avait besoin d’un tel encouragement !!!
J’adore Internet car je trouve que c’est un extraordinaire outil de recherche et de communication. Hélas ! c’est aussi un dangereux défouloir !… Je trouve par ailleurs dommage que certains Français, au lieu de descendre dans la rue pour protester contre le pouvoir d’achat qui baisse chaque jour, s’en prennent à une population de passage qui ne fait que profiter de ce qu’on leur offre.
Il reste aussi à prouver que l’auteur de ce fichier soit réellement en souffrance suite aux conditions de vie et de travail qui se dégradent effectivement de plus en plus. Car les plus virulents ne sont pas toujours les moins nantis !…

 

Si Molière savait ça…

Alors que la cérémonie des Molières était retransmise hier en direct à la télévision, récompensant hommes et femmes de théâtre, anciens et modernes, j’entendais aujourd’hui à la radio que le ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos, considérait l’apprentissage du futur antérieur et du passé simple – ainsi que la division – trop complexe pour des enfants de CM2, soit âgés d’une dizaine d’années, à la veille de leur entrée au collège.
En voulant vérifier l’information sur Internet, je me rendis compte qu’il y avait manifestement confusion entre passé antérieur et futur antérieur, puisque des sites très sérieux annonçaient tantôt l’un tantôt l’autre comme étant dans le collimateur.
Si l’on examine la première hypothèse, on peut supposer que les élèves arrivant au collège sans avoir jamais appris le passé antérieur ne l’apprendront jamais. Car je ne peux nier qu’il se rencontre essentiellement en littérature, indissociable du passé simple qui doit logiquement subir le même ostracisme. Il n’est pas naturel à tous de dire : « Il se sentit mieux lorsqu’il eut fermé la porte. » Mais il est tout à fait naturel de le lire sous la plume de tout écrivain digne de ce nom. Bannir ces temps du passé de l’apprentissage scolaire revient donc à condamner les élèves à ne plus lire des ouvrages de qualité… On m’objectera que Stendhal ou Proust ne tombent plus que dans les mains de vieilles nostalgiques de mon espèce… Oui… oui… sans doute… je suis un brontosaure en errance dans un monde où certains se gaussent de l’emploi de l’imparfait du subjonctif et se moquent de ceux qui l’utilisent pour ne pas avoir à rougir de leur ignorance.
La deuxième hypothèse me semble en revanche plus préoccupante. Car le futur antérieur, merveilleux temps de notre conjugaison, est employé tous les jours, même par ceux dont le langage ne flirte pas avec les vers de Corneille. Car quel enfant n’a pas entendu sa mère lui répéter : « Tu regarderas la télé quand tu auras fini tes devoirs. » Auras fini : futur antérieur exprimant que l’action, dans le futur, se terminera avant celle de la première préposition, également dans le futur. Peut-on vraiment, au quotidien, se passer d’un tel temps ? Comment un amant éploré peut-il dire autrement à la femme qu’il aime son chagrin de la rupture qui s’annonce : « Je t’aimerai encore quand tu m’auras quitté. » ? Peut-on le dire autrement ?
Je comprends mal comment des adultes censés transmettre la connaissance aux enfants peuvent consentir à amputer leur enseignement de ce qu’il y a de plus beau dans la langue française. Je comprends mal comment des ingénieurs peuvent arriver à un tel niveau d’études et ne pas pouvoir rédiger une simple lettre sans la truffer de fautes. Mais cela explique la pérennité et la mutation du merveilleux métier que j’exerce. Car malgré des logiciels très performants, les pauvres en français auront toujours recours aux écrivains publics pour savoir s’ils doivent écrire pain ou pin, cher ou chair ou chaire, cœur ou chœur, père ou pair ou paire, mère ou mer ou maire, etc.
D’un côté je le déplore, de l’autre je m’en réjouis !

 

Intox par l’info

Je n’étais pas hier devant la TV lorsque l’animateur d’une émission de divertissement, juste avant le journal de 20h00, a annoncé en direct la mort de l’écrivain et chansonnier Pascal Sevran. Je n’aurais pas été surprise car je le sais très malade, mais j’en aurais été peinée car j’apprécie beaucoup la plume de Sevran. Elle est en effet assez acérée pour me plaire et cet écorché vif, avec ses airs d’incorrigible égocentrique un peu fasciste sur les bords après avoir marché aux côtés de Mitterrand, me touche dans les mots qu’il écrit. Bref, quelques minutes après avoir annoncé sa mort en direct, l’animateur a dû démentir l’information…
Je pense, non aux fans de Sevran, mais à sa famille et ses amis qui auront pu entendre ces mots graves et définitifs prononcés par un animateur dans une émission de divertissement… Pourquoi n’a-t-il pas laissé les professionnels de l’information faire leur travail pendant qu’il faisait le sien ? N’étant pas journaliste, je comprends qu’il ait fait confiance à son équipe avant de lancer l’info sur l’antenne. Mais quel besoin avait-il de la divulguer sur le champ, sur le plateau ?
La course aux scoops entraîne les gens de la TV, journalistes ou non, à dire n’importe quoi, quitte à se rétracter ensuite, sans se soucier du mal qu’ils font.
Si Pascal Sevran n’est pas trop mal au fond de son lit, je ne doute pas qu’il saura commenter, avec le cynisme qu’il manie si bien dans ses livres, cet aparté nécrologique. En tout cas, il aura été un des rares à savoir ce qui s’est dit sur lui à l’antenne immédiatement après son faux décès. Ressuscité d’entre les morts en quelques secondes, peut-être va-t-il faire la nique à la maladie qui le ronge ? C’est tout le mal que je souhaite à cet homme souvent moqué par ceux qui ne connaissent que l’homosexuel un peu ringard sans savoir qu’il est aussi et surtout un écrivain de talent. Qu’il ait pu être l’ami de François Mitterrand, Emmanuel Berl, Jack Lang, Bertrand Delanoë entre autres devrait faire réfléchir ceux qui ne voient que le nez dans le visage des gens !

Un caniche pour festin

Mercredi 9 avril 2008, dans une rue très passante de la ville de Nancy, un caniche en promenade avec son maître a été dévoré vivant après avoir été attaqué par deux American Staffordshire, deux représentants adultes de la race canine réputée la plus dangereuse au monde. Les molosses erraient en toute liberté sans la présence des propriétaires. Après avoir attaqué et blessé plusieurs chiens, ils s’en sont pris à ce caniche sous les yeux du maître impuissant. Face à la férocité de l’agression, des passants ont alerté la police tandis qu’un des deux molosses prenait la poudre d’escampette.
Il a fallu l’intervention des policiers de la Brigade Anti-Criminalité pour mettre fin au carnage. Pas moins de six balles ont été nécessaires pour abattre la bête encore très occupée à déchirer des lambeaux de chair de la petite victime morte sous les crocs des molosses. Le deuxième chien a été localisé une heure plus tard dans le jardin d’un particulier et emmené par la fourrière.

Pourquoi les forces de l’ordre, si habiles et pugnaces à verbaliser les contrevenants au code de la route, ne patrouillent-elles pas plus souvent dans les rues et les parcs des villes pour s’assurer que les chiens reconnus dangereux sont, non seulement tenus en laisse comme devraient l’être tous les chiens en promenade dans les lieux publics, mais également porteurs d’une muselière ?

Combien d’adultes, d’adolescents, d’enfants et de bébés, de caniches, de Yorkshires ou de CKC devront-ils être agressés avant que la loi soit enfin respectée, à grand renfort de PV ?

Un témoignage en faveur de l’euthanasie

enattendantlasuite1.gif En choisissant la semaine dernière le livre « En attendant la suite » de Laurent Malet, je ne me doutais pas que le thème de ce récit allait se trouver de nouveau au cœur de l’actualité.
Laurent Malet et son frère jumeau Pierre, tous deux acteurs, ont vécu une enfance et une adolescence insouciante dans le Midi de la France aux côtés de leur mère Florence, remariée à un scénariste. Ils côtoient les plus grands acteurs et les plus belles actrices.
Alors qu’ils entrent dans la vie active, leur mère est atteinte d’un cancer du sein. Pris dans le tourbillon de leur vie professionnelle, ils n’ont pas pris conscience de la gravité de la maladie de leur mère qui s’est battue bec et ongles pour terrasser le « crabe », comme elle appelle ce terrible fléau.
Dix ans plus, le « crabe » est de retour. Au cours d’un contrôle de routine, une tache apparaît sur une côte…
Cette fois, les jumeaux ont vingt-huit ans et on perdu leur insouciance d’adolescents. Tous deux se relaient pour aider leur mère à vaincre la maladie. Et lorsque, deux ans plus tard, la fin arrivera, ils seront aussi là pour l’aider à mourir quand elle les suppliera de faire le nécessaire.
Pour que le livre ne soit pas trop lourd de souffrances, de tristesse et d’angoisse, l’auteur a intercalé, entre deux chapitres sur l’évolution de la maladie et la dégradation de sa mère, un chapitre sur son enfance heureuse avec son frère.
Ce témoignage clairement en faveur de l’euthanasie a été écrit en 2007 alors que les faits remontent à 1985. Comme le dit Laurent Malet, il y a prescription. Car son frère et lui ainsi que deux médecins – celui qui fournit le produit mortel et celui qui l’injecte – étaient passibles d’une lourde peine d’emprisonnement. Peut-être grâce à leur notoriété, Pierre et Laurent Malet ont eu la chance de croiser un médecin qui a accepté de leur procurer, sous le manteau, deux ampoules de morphine, et un autre qui a bien voulu injecter le poison libérateur.
Dans ce livre, Laurent Malet décrit l’univers hospitalier qui n’est pas toujours… hospitalier. Il décrit ces grosses pointures de la chirurgie qui, sous prétexte de se protéger en mettant entre eux et leurs patients une légitime distance affective, frisent la désinvolture et l’irrespect. Pour avoir travaillé avec des malades, je crois sur parole les propos qu’il tient, similaires à ceux rapportés par mes clients lors de l’écriture de leur livre. Je comprends ce besoin qu’ont les médecins de ne voir en leurs patients qu’un cas pathologique et la nécessité de les regarder de loin ou de haut. Mais lorsque le cas est désespéré et qu’ils avouent aux proches ne plus avoir de traitement à proposer, ne pourraient-ils pas, juste quelques minutes, mettre leur blouse blanche au clou et se glisser dans la peau d’un fils, d’un conjoint ou d’un père pour éprouver un peu de cette empathie qui leur fait tant défaut et les empêche de faire preuve de compassion envers la famille ?
Je sais que certains ont cette chaleur humaine, mais ils sont minoritaires. Je sais aussi qu’il est contraire à la vocation d’un médecin d’injecter un produit mortel  dans les veines d’un patient atteint d’une maladie incurable pour abréger ses souffrances. Je sais aussi qu’il n’est pas simple de légiférer sur l’euthanasie. Mais à ceux qui disent qu’une loi en faveur de l’euthanasie est la porte ouverte à tous les excès, je réponds que donner la mort, dans certains cas, peut être l’ultime geste d’amour. Je ne pense pas qu’il soit facile à faire et surtout, il faut vivre ensuite avec le souvenir de ce geste. Je crois qu’il faut beaucoup de courage et beaucoup d’amour pour accéder à la demande d’une personne chère de mettre fin à ses jours et lui permettre une mort digne. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est peut-être dans ce geste de supprimer une vie que se révèlent l’humanité et la bonté de celui qui l’accomplit. Ne sommes-nous pas soulagés et reconnaissants au vétérinaire qui endort par piqûre notre vieux compagnon à quatre pattes moribond ? Or je ne pense pas que la vocation d’un vétérinaire soit de donner la mort…

Les mères sacrifiées

Une amie d’une amie est en pleine dépression. La raison ? Le chantage affectif de ses enfants.

Divorcée, cette femme vit seule depuis que ses enfants, devenus grands et même parents à leur tour, ont quitté la maison.

Cette femme a récemment rencontré un homme qui lui plaît. Ils ne vivent pas ensemble mais partagent des soirées et des week-ends prolongés.

Apprenant la nouvelle, ses enfants qui ne supportent pas qu’elle puisse aimer un autre homme que leur père, la menacent d’abandon si elle ne rompt pas immédiatement. Pour la consoler, ils lui ont offert un chien. Et si elle n’obéit pas immédiatement à leur injonction, elle ne reverra plus ses enfants ni ses petits-enfants.

Mais qu’est-ce que cet amour filial qui refuse à la mère le bonheur d’une vie épanouie ? Comment ces grands enfants osent-ils se permettre un tel comportement ? Je comprends que des enfants et des adolescents, qui souffrent dans leur corps et dans leur âme du divorce de leurs parents, se placent entre leur mère et un nouveau compagnon. Les enfants, par essence, sont égoïstes et exclusifs. Mais un garçon et une fille de vingt-cinq et trente ans, à leur tour maman et papa, devraient avoir passé le cap de l’âge ingrat et faire preuve de davantage de bonté et de tolérance.

Peut-être suis-je une mauvaise mère, mais jamais je ne cèderais à un tel chantage qui n’a aucune raison d’être. Peut-être suis-je une mauvaise mère et sans doute une mauvaise future grand-mère, mais je n’abandonnerais pas un compagnon pour obéir à mon enfant despote. Peut-être suis-je une mauvaise mère… mais je mettrais ma main au feu que jamais mon fils ne me mettrait devant un choix aussi odieux. Peut-être par crainte d’une rupture définitive mais aussi, j’ose l’espérer, par amour pour moi. Car il faut vraiment ne pas beaucoup aimer sa mère que la préférer seule et malheureuse qu’heureuse avec un nouveau compagnon.

Je me pose une question : est-il exigé du papa qu’il se morfonde aussi, seul à table et dans son lit ?

Survivre avec les loups ? wouhhhh la menteuse !…

« Survivre avec les loups », roman et film autobiographiques de Misha Defonseca, n’est finalement qu’une imposture.

J’ai lu dans un site : « Qui a pu croire que cette histoire était vraie ? ». Eh bien moi ! Oui, franchement, j’ai cru à cette histoire proprement incroyable (et pour cause) parce que je crois l’être humain doué de ressources étonnantes pour survivre. On a vu des enfants survivre à d’effroyables faits de maltraitance, malnutrition et séquestration. Quant aux loups… eh bien j’y ai cru aussi car je pense que certaines personnes, et en particulier des enfants, peuvent être adoptées par une meute. Il y a des précédents.

Madame Defonseca a demandé pardon à tous ceux qui se sentent bernés. C’est bien puisqu’une faute avouée est à moitié pardonnée.

Mais au-delà du mensonge envers des millions de lecteurs et de spectateurs, je vois le préjudice aux réelles victimes de la Shoah. Si n’importe qui se permet de raconter n’importe quoi sous couvert d’un témoignage sur la Shoah, un certain discrédit va tomber sur les réelles victimes de cette période et du plus grand génocide de l’humanité. Alors que certains se permettent de mettre en doute les camps de la mort et de banaliser les actes d’extermination subis par les juifs durant la Seconde Guerre mondiale, un tel mensonge peut apporter de l’eau à leur moulin. Au prochain témoignage, chacun se demandera ce qu’il faut en penser.

J’ai lu que ce récit était thérapeutique suite à une enfance difficile de l’auteur. Je peux comprendre cela, mais il eût suffi de mettre « roman » à la place de « autobiographie ». L’effet thérapeutique de l’écriture eût été le même mais le tiroir-caisse serait resté muet car le livre aurait eu moins de chance d’être édité et porté à l’écran.

L’année dernière, j’ai écrit avec une cliente son autobiographie. En phase terminale de cancer, elle ressentait un besoin urgent d’écrire un livre sur sa vie. La raison de ce besoin s’éclaira rapidement quand elle me révéla son secret : un viol sur sa personne par son oncle alors qu’elle avait quatorze ans. Nous avons écrit ce livre dans l’urgence, la parque aux trousses. Le produit fini, le livre imprimé et relié par un professionnel pour une édition privée, ma cliente ne le vit jamais puisqu’elle mourut à peine une semaine après la fin de notre travail. Son histoire, ce viol qu’elle n’avait révélé à personne, pas même à son mari ou leur fille unique, m’avait profondément émue.

Lorsque j’écris une biographie pour un particulier, je ne vérifie aucun fait personnel. Mon travail n’est pas d’investigation mais d’aide à l’écriture. Alors si le livre de ma cliente décédée s’avérait une pure invention, je serais déçue qu’elle ait trompé sa famille à travers moi. Mais si ce livre était édité pour le public puis adapté à l’écran et qu’il soit ensuite prouvé que l’histoire n’est qu’une simple fiction imaginée par ma cliente, je serais alors très en colère. Car au-delà du sentiment d’avoir été trompée, j’éprouverais surtout vis-à-vis de ma cliente une réelle indignation en pensant à tous ces enfants et adolescents sur lesquels pèserait un nouveau doute à l’évocation d’un viol.

Il est des mensonges pieux et des mensonges anodins. Mais certains mensonges, a priori anodins, peuvent avoir des conséquences désastreuses. Celui de Madame Defonseca est de ceux-là.

La chasse aux pauvres

En écho à mon article sur l’émission Envoyé spécial, Pascal Bridey, magistrat, chef du comité de soutien de la liste de gauche aux prochaines municipales, me propose le texte suivant avec ce petit commentaire dans son mail : « A la suite du soutien de la secrétaire d’état aux droits de l’homme au maire d’Argenteil  sur l’utilisation de gaz répulsifs à l’encontre des SDF, je rediffuse l’article que j’avais écrit pour le PS l’été dernier ! » No comment ! Je diffuse l’article intégral:

« En programmant d’éloigner de sa commune les clochards et les miséreux en les gazant avec un produit répulsif, le maire UMP d’Argenteuil a perdu tout sens de la dignité humaine. 

Comment peut-on ne pas être révolté par une telle politique qui consiste non seulement à fermer les yeux sur la pauvreté et la misère mais à renvoyer sur les communes voisines la prise en charge de ces malheureux « qui font tâche », qui dérangent l’ordre établi et qui parfois génèrent un peu de culpabilité chez les nantis et les bien-pensants ? 

Si les responsables d’un supermarché de la ville n’ont eu aucun scrupule à appliquer ce programme, heureusement les employés municipaux d’Argenteuil ont refusé de considérer leurs semblables comme des cafards ou des rats. Comme d’autres dans le passé, ils ont su résister et refuser l’inacceptable 

Ce gazage odieux nous replonge dans des temps qu’on pensait révolus mais il nous rappelle aussi et surtout que la bataille pour la dignité humaine n’est jamais définitivement gagnée. 

Comment ne pas s’indigner contre de telles pratiques qui consistent à considérer des humains comme des animaux nuisibles dont il faut se débarrasser alors que ces hommes, souvent accidentés de la vie ont besoin de respect, de reconnaissance, de mesures d’aide et d’assistance pour se relever! 

Nul n’est à l’abri de la précarité et de la pauvreté. Chacun d’entre nous peut voir un jour sa vie basculer y compris celui qui aujourd’hui ne pense qu’à consommer , qu’à étaler sa richesse et sa réussite matérielle en manifestant indifférence et mépris à l’égard des autres ! 

Au-delà de nos appartenances politiques et religieuses, nous ne pouvons accepter que des êtres humains soient traités de la sorte alors que par ailleurs des gens fortunés dépensent des sommes considérables pour leurs animaux comme en atteste le développement des salons de toilettage pour chiens ou même de confiseries-pâtisseries pour animaux dans certains quartiers de Paris ! 

Certes notre Président va sans doute s’apitoyer sur le sort de ces malheureux comme il le fait régulièrement à tout propos mais il faudra bien qu’un jour, il soit tenu pour responsable des dérapages et des dérives qu’inspire sa  politique fondée sur l’individualisme, le chacun pour soi, le rejet de l’autre, la stigmatisation des plus faibles, le refus de la solidarité et d’une politique sociale permettant de  remettre debout les plus vulnérables et les plus fragiles de nos concitoyens. 

Au risque une nouvelle fois d’être traités de dogmatiques et de droits de l’hommistes, refusons cette indigne chasse aux pauvres, ce n’est pas un combat d’arrière-garde, c’est le combat pour l’homme, le seuil qui vaille ! 

Pascal BRIDEY «  

Handicapés au ban de la société

Nous avions des amis à dîner et nous en vînmes naturellement à parler de mon blog en général puis de l’article « Le privilège du handicap » en particulier.

Sous prétexte de respecter des règles établies à un instant T par des hommes x et y, un jeune homme porteur de prothèses mécaniques ne pourrait participer aux prochains Jeux Olympiques. Or ces prothèses ne sont pas motorisées et le garçon n’a pulvérisé aucun record. Il est tout simplement arrivé deuxième à une compétition aux côtés de concurrents valides. Où est donc le problème de le laisser courir avec les autres athlètes ? Ce jeune homme ne se sent aucunement handicapé puisqu’il n’y a absolument rien qu’il ne puisse pas faire. Et s’il a d’excellents résultats sportifs, il ne les doit pas à ses prothèses uniquement mais bel et bien à sa volonté et aux heures d’entraînement.

Evidemment, si on lui enlève ses prothèses, il ne peut plus rien faire et redevient donc un handicapé. Mais alors, moi aussi je suis handicapée, car si on me prive de mes lunettes, je ne suis plus capable de rien. Cela veut-il dire pour autant que je suis avantagée parce que je porte des lunettes ? Et me refuserait-on le droit de participer à un concours de tir à l’arc sous prétexte que je verrais mieux que mes concurrents ?

Je ne suis pas utopiste et je sais très bien qu’il n’est pas possible de traiter tous les handicapés comme les valides. Je ne veux pas supprimer les CAT sous prétexte de vouloir intégrer les handicapés dans les entreprises sans aucune distinction. Mais je suis pour un effort d’insertion dans les écoles puis dans le monde du travail. Je suis contre parquer tous les handicapés dans des centres sans aucune distinction.

Prenons un enfant, élève brillant, qui se retrouve tétraplégique à la suite d’un accident. En plus de ce handicap, le voilà contraint de quitter l’école. Non pas par incapacité intellectuelle à suivre les cours, mais parce que l’école n’est pas adaptée à accueillir des enfants en fauteuil accompagnée de leur auxiliaire de vie.

Je trouve scandaleux de cantonner les handicapés dans des centres spécialisés alors que des expériences menées avec certains handicapés ont prouvé qu’ils pouvaient parfaitement s’adapter et évoluer. Evidemment, cela suppose beaucoup de tolérance, de patience et d’entraide de la part des gens valides. Mais comment une société peut-elle progresser si elle n’assume pas ses handicapés ? si elle les concentre dans des camps pour qu’ils ne gênent pas les gens « normaux » ? Mais surtout, pourquoi refuser aux handicapés volontaires et capables le droit de participer à toutes les compétitions et à tous les concours dans tous les domaines aux côtés de leurs concurrents valides ? Pourquoi faut-il absolument différencier les uns des autres ? Pourquoi faut-il absolument classifier et étiqueter les êtres humains ?

Par ignorance, peut-être. Par peur, sans doute. Lorsqu’on propose l’intégration d’un enfant handicapé dans une classe, on évoque d’emblée les inconvénients d’une telle mesure, le possible ralentissement qu’un seul élève va entraîner et faire subir aux autres. Mais on pourrait aussi parler des avantages, de la progression dont l’enfant handicapé va bénéficier, de la tolérance et de la solidarité que les autres élèves vont apprendre à développer à son contact. Sans parler des leçons de courage, d’humilité et de relativisme que donnent certains handicapés aux valides !

 

Bi-sexuel(le) ? Et alors ?

Jean-Luc Delarue présentait cette semaine une émission en direct sur le thème de l’homosexualité.

Il serait malhonnête de prétendre qu’on n’a pas avancé d’un iota depuis la nuit des temps. Cela dit, deux amoureux hétéros qui se bécotent sur un banc public, c’est très mignon ; deux amoureux homos qui se bécotent sur un banc public, c’est dégueulasse. Donc, même s’il n’est toujours pas rentré dans les mœurs que deux femmes ou deux hommes s’embrassent à pleine bouche en public comme des amoureux hétéros, l’homosexualité est néanmoins de mieux en mieux admise. Il n’est qu’à voir les téléfilms de plus en plus nombreux qui évoquent le sujet sans tabou, c’est-à-dire que l’on y voit deux femmes ou deux hommes s’enlacer et se caresser. Et ceci non pas dans les programmes de fin de soirée mais bel et bien après le journal télévisé.

Hormis quelques invétérés et irrécupérables récalcitrants, il est aujourd’hui admis que les homosexuels ne sont pas des malades mentaux mais des gens dont la préférence sexuelle n’est pas celle de la majorité des êtres humains. Encore que cela reste à prouver au vu des innombrables homosexuel(le)s qui refusent d’assumer leur différence et tous ceux qui préfèrent ignorer leur véritable nature.

Nous en étions donc à nous féliciter de l’évolution de l’humanité lorsque Jean-Luc Delarue interrogea une jeune fille à peine majeure et au visage angélique, fille d’un couple atypique puisque le père est homo qui vit sa sexualité hors du couple et la mère hétéro abstinente. Hors du terrain sexuel, ces deux-là s’aiment et vivent toujours ensemble. Donc lorsque Delarue interrogea leur fille sur son identité sexuelle, elle répondit qu’elle aimait tour à tour et indifféremment une fille ou un garçon. Il y eut dans le public quelques rires gênés et quelques trémoussements et l’animateur n’en croyait visiblement pas ses oreilles. Il prit l’air de celui qui venait de lever un lièvre pour demander aux parents avec malice s’ils étaient au courant. Pensez donc ! nous étions en direct ! Mais les deux parents répondirent ensemble et le plus naturellement du monde qu’ils étaient parfaitement au courant. Déconfiture visible sur la face poupine de l’animateur et murmures désapprobateurs dans l’assistance.

Pourquoi se trouve-t-il toujours des imbéciles pour traiter les homosexuel(le)s de sales pédés et sales gouines ? Pourquoi une femme « normale » trouve-t-elle dégoûtant le fait qu’une femme fasse un cunnilingus à une autre femme alors que le même acte fait par un homme sur sa propre personne n’a rien de sale ? Et avoir dans la bouche un sexe d’homme est-il réellement plus propre pour une femme que pour un autre homme ? Pourquoi un être humain qui aime d’amour une femme puis un homme passe-t-il pour un pervers qui saute sur tout ce qui bouge alors que le même jugement n’est porté sur un être humain qui cumule les conquêtes du même sexe qu’au bout d’un nombre assez considérable d’aventures plus ou moins brèves ? Pourquoi l’amour est-il souvent réduit par la plupart d’entre nous à une partie de jambes en l’air ? A moins d’être un crétin, chacun se réjouit de voir un ami, un frère ou un fils (le tout vaut aussi au féminin) amoureux. On lui sourit, on lui tape sur l’épaule et on lui demande de nous présenter la perle rare. Et lorsqu’on nous révèle qu’il s’agit d’une personne du même sexe, voilà qu’on regarde l’amoureux de travers, comme s’il nous avouait une maladie honteuse qu’on n’aurait jamais remarquée malgré le degré d’amitié ou d’intimité partagée. Au mieux, on rit jaune, l’air pincé, en prétendant que cela n’a aucune importance. Dans les cas exceptionnels on ne voit pas où est le problème et en rêve on ne comprend même pas pourquoi ce détail est révélé.

Car qu’il s’agisse d’amour entre hétéros ou homos, il s’agit toujours d’Amour. Et il me semble qu’avant d’être amoureux d’un sexe, on est surtout amoureux d’une personne.

L’affaire d’Outreau

Nous avons regardé hier à la télévision l’émission de Christophe Hondelatte sur l’affaire d’Outreau.

Comme tout le monde, je suis choquée par cette affaire et triste pour ces gens accusés à tort et qui, pour la plupart, ont du mal à se reconstruire.

Ma pensée cependant va vers les enfants. Vers les victimes de cette affaire et vers tous ceux qui subissent chaque jour des agressions sexuelles.

Depuis quelques années, nous assistions à une amélioration du traitement des enfants qui osaient dénoncer leurs agresseurs. On les écoutait et on agissait. Ce qui a fait penser à une grande majorité de personnes que l’inceste et la pédophilie avaient nettement augmenté. Ce à quoi j’ai toujours répondu non, la différence est que l’on commençait enfin à en entendre parler et surtout on commençait enfin à écouter les enfants.

Dieu sait que je ne suis pas pour que les enfants prennent la parole à tort et à travers ! Je me suis déjà exprimée sur le sujet dans ce blog. Mais je suis bien évidemment pour qu’ils puissent dénoncer leurs agresseurs sexuels. Ceux qui pensent que les enfants ont trop d’imagination pour qu’on prenne leurs accusations d’emblée au sérieux n’ont jamais eu une main d’adulte sur leur sexe d’enfant ou leur main d’enfant sur un sexe d’adulte.

Il est très difficile à ces victimes de seulement oser parler de ce qui leur arrive. Le premier sentiment est la honte, le deuxième la culpabilité. Alors quand il s’agit de mettre Papa ou Tonton ou le grand frère en prison, cela devient insupportable et ils préfèrent se taire. Le premier réflexe d’un enfant qui subit un viol ou ne serait-ce que des attouchements sera de se taire. Les pédophiles ont bien conscience de cet instinct qui les protège. Dans le doute, ils donnent quelques détails sur ce qui va arriver si l’enfant parle. Peu d’enfants passent le cap d’eux-mêmes. S’ils n’ont pas la chance d’avoir un entourage attentif – famille, enseignants – qui va déceler un problème grave et ne pas mettre leur échec scolaire sur le compte de la paresse, ils continueront à se taire et subiront les agressions en toute impunité.

Je suis triste pour les petits qui vont indubitablement subir les conséquences néfastes de l’affaire d’Outreau. Lorsqu’un enfant osera porter une accusation de cet ordre, les policiers et les magistrats ne vont-ils pas les regarder de travers et s’écrier : « Houuuu !!!! attention ! Rappelez-vous de l’affaire d’Outreau !!! ». Et les enfants retourneront à leur silence, leur prison virtuelle.

Bien sûr, j’ai de la peine pour ces adultes accusés à tort et qui ne parviennent pas à reprendre leur vie d’avant. Mais pour un adulte emprisonné par erreur sur les affabulations d’un enfant, combien de petites filles et de petits garçons sont réellement agressés quotidiennement en toute indifférence et en toute impunité ? Il n’y a aucune commune mesure.

J’ai mal aux tripes pour ces gosses qui vont devoir subir les agressions de leurs parents, d’autres membres de leur famille, leurs enseignants, leurs entraîneurs, leurs moniteurs, bref tous ces adultes qui aiment un peu trop les enfants… et se taire, alors que la société avait fait tant de progrès !

Que sont devenues les petites victimes d’Outreau ? Que vont devenir tous les enfants agressés qui n’auront même pas droit au statut de victime ?

Petits poètes pas très chouettes

J’étais hier soir à Saint-Nicolas-de-Port, invitée pour la seconde fois à une soirée poésie. Le programme annonçait quatre autres poètes et, pour les intermèdes musicaux, le talentueux harmoniciste Alain Delhotal et son orchestre.

Depuis le temps que je navigue dans les animations liées à la poésie, je sais qu’il ne faut jamais s’attendre à un public très nombreux. Lorsque nous avons une trentaine d’auditeurs, nous sommes comblés !!!

Ce qui ne change jamais non plus est le comportement de certains poètes qui se prennent pour la septième merveille du monde et qui assomment le public de leurs vers creux, qui n’ont de poétique que la rime souvent laborieuse et fade. Comme disent les jeunes : « ils se la pètent ! ».

Depuis qu’il est possible à n’importe quel quidam de publier ses œuvres, à compte d’auteur ou en auto-édition, nous assistons à la multiplication des recueils. Et parce qu’ils ont accouché d’un livre, les poètes les plus médiocres, ceux qui jamais n’auraient dû avoir l’opportunité d’ennuyer le monde avec leurs vers de mirliton, se gonflent d’importance comme la grenouille crevant d’imiter le bœuf.

J’entendais récemment un de ces rimailleurs déclarer sans crainte du ridicule qu’il n’avait pas besoin de travailler, les vers lui venaient naturellement sous la plume et ne nécessitaient aucune correction. Eh bien j’avais envie de lui dire que cela se voyait et s’entendait ! Car il n’y a que les médiocres et les fats pour prétendre le travail superflu. Même Victor Hugo, qui n’avait pas du talent mais du génie, travaillait avec acharnement. Alors nous, petits poètes anonymes, qui n’arriverons jamais à la cheville du grand Victor, nous pourrions lui revendiquer l’égalité, voire même la supériorité puisque nous pondons des vers comme les poules des œufs, avec naturel et gloriole ? Allons ! ceci n’est pas sérieux ! Quel que soit le domaine, il faut travailler pour arriver au sommet et encore davantage pour s’y maintenir. Le talent ne suffit pas. La seule différence est que grâce au talent, le travail impliqué ne se devine pas. C’est comme pour le patinage artistique : quand on regarde patiner les grands champions, on n’imagine pas les heures d’entraînement nécessaires et on se dit qu’on pourrait peut-être en faire autant. Quand on voit les médiocres qui chutent à chaque saut, on se dit… eh bien !… on ne se dit rien, on zappe !

La soirée d’hier n’a pas échappé au manque de modestie et d’éducation de certains de mes « collègues ».

La poésie et la musique font habituellement aussi bon ménage que la poésie et la peinture. Ce sont des disciplines complémentaires. Or nous avions la chance, nous petits poètes dont la notoriété ne dépasse pas le cercle familial et amical, d’avoir avec nous Alain Delhotal et son orchestre pour assurer les intermèdes musicaux. Mais lorsque l’harmoniciste et ses musiciens ont voulu prendre le relais après plusieurs lectures, certains poètes ne l’ont pas entendu de cette oreille ! Quoi, on allait leur voler quelques minutes de parole ? Les priver de déclamer leurs textes, leurs chefs-d’œuvre ? Les empêcher de continuer à anesthésier le public qui commençait, non pas à pâmer de plaisir, mais à s’assoupir ? Des voix se sont impoliment élevées pour manifester contre l’intrusion des musiciens. On voulait bien de la musique, puisque les organisateurs avaient jugé utile de mélanger les genres, mais que Diable ! pendant la pause, quand les auditeurs aux oreilles ravies par le son de leurs mots iraient se désaltérer au bar, déguster une bière et s’extasier encore sur la poésie sublime qu’ils venaient d’entendre, se rafraîchir l’âme et le cœur afin de mieux apprécier les suivants !

Non, vraiment, Alain Delhotal et ses musiciens ne méritaient pas ce mépris affiché alors qu’il sont dans leur art plus professionnels que nous dans le nôtre. J’ai honte parfois d’appartenir à cette corporation de poètes amateurs qui se vautrent dans la suffisance et l’arrogance comme des porcs dans leur soue!

Le public aura néanmoins pu apprécier la valeur du groupe Hormo&Co, à la fois durant l’entracte et à la fin du récital. A noter qu’Alain et ses complices ont proposé des morceaux en adéquation avec la poésie (Les feuilles mortes, La bohème, etc.), signe d’intelligence et de respect.

A signaler aussi la performance de Graziella Medot qui nous a enchantés avec un joli conte dit par cœur et parfaitement interprété. Et de surcroît sans « se la jouer grave », comme dirait mon fils… J’espère avoir un jour l’opportunité de l’inviter à mon tour lors d’une soirée poésie qu’il m’arrive d’organiser sur Laxou.

Pour ceux qui apprécient l’harmonica et qui voudraient découvrir cet étonnant petit instrument, Alain Delhotal et ses musiciens seront le 8 février au foyer culturel de Saint-Max. L’entrée est libre. Et pour en savoir plus sur ce groupe : www.harmoco.com

 Pour voir quelques photos de la soirée (réalisées par mon fils Stefan avec son téléphone portable car Monique avait oublié son appareil photo), cliquer sur l’onglet photos.

L’avantage du handicap

Oscar Pistorius, athlète amputé, ne pourra pas participer aux JO de Pékin avec les valides. Le jeune homme d’Afrique du Sud, amputé des deux jambes sous les genoux à l’âge d’un an, marche à l’aide de deux prothèses, des lames d’acier en fibre de carbone.

Ce garçon qui ne pourrait pas marcher sans ces prothèses et grâce auxquelles il n’y ait cependant rien qu’il ne puisse faire, avait sollicité la Fédération internationale d’athlétisme pour obtenir l’autorisation de courir aux prochains jeux olympiques en août 2008 aux côtés de ses concurrents valides. En juillet dernier, il avait été autorisé à courir sur 400 m lors d’une compétition en Italie.

La décision du refus a été prise par le professeur Gert-Peter Brüggemann de l’Institut biomécanique de l’université de Cologne en Allemagne. En conclusion, le spécialiste précise que ces prothèses « doivent être considérées comme une aide technique et, de ce fait, sont clairement en désaccord avec la règle… » qui interdit « l’utilisation de tout dispositif technique incluant des ressorts, des rouages ou tout autre élément qui confère un avantage à un athlète par rapport à celui qui n’en utilise pas. »

Voilà donc un jeune homme qui pourrait être grabataire ou au mieux cloué dans un fauteuil depuis sa plus tendre enfance. Or il s’est battu et a enduré mille souffrances pour s’adapter aux deux prothèses afin de mener une vie normale. Oscar aujourd’hui ne se sent pas handicapé et revendique donc tout naturellement le droit d’affronter les autres athlètes dans une compétition de haut niveau lors de l’évènement sportif le plus prestigieux. Entre eux et lui, une seule différence : les uns ont des membres inférieurs de chair et d’os tandis que les siens sont de métal. A part ce détail, certes d’importance, tous ont le même désir de vaincre en récompense d’années de travail et de privations. Les âmes sensibles et les auteurs de mélo ajouteront qu’Oscar est doublement méritant à cause de son handicap. Lui s’en défend : il n’est pas handicapé puisque grâce à ses prothèses, il peut absolument tout faire comme n’importe quel individu de son âge.

Mais un scientifique attaché à quelques formules chimiques et propriétés physiques en a décidé autrement : les prothèses du jeune athlète lui confèrent « un avantage mécanique évident » !

Je trouve cette formulation scandaleuse. Premièrement, si cela était le cas, pourquoi Oscar Pistorius n’est-il pas arrivé premier et loin devant ses concurrents lors de sa participation à la compétition sur 400 m en Italie ? Car s’il a battu son propre record, il termine néanmoins deuxième et à plus de trois secondes du meilleur temps mondial sur cette distance. S’il était devenu Superman ou Blade Runner puisque c’est son surnom, il aurait dû pulvériser ce record et terminer premier en laissant loin derrière lui ses concurrents dits valides par rapport à lui considéré handicapé.

Et puis, franchement, si l’amputation des deux jambes était un avantage, cela se saurait !

Pour voir l’athlète en action, cliquer sur ce lien : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3242,36-999363,0.html?xtor=RSS-3208

Mots d’enfants

J’ai récemment reçu puis immédiatement transmis un fichier assez drôle sur des mots d’enfants concernant le mariage. J’avais trouvé ces perles assez succulentes et la plupart des destinataires me confirmèrent mon impression. Puis je reçus un message qui allait dans le même sens, mais en ajoutant que les enfants d’aujourd’hui sont beaucoup moins bêtes que nous au même âge… Cela m’a laissée pensive…

Etions-nous vraiment plus bêtes ? Je ne le crois pas ; la différence est qu’on ne nous demandait pas de nous exprimer sur des sujets réservés aux adultes. Aujourd’hui, on demande aux enfants, même aux plus jeunes, leur avis sur tout. Tout est prétexte pour fourrer un micro sous le nez des bambins. Et l’on s’étonne ensuite qu’ils se sentent autorisés à prendre la parole à tort et à travers, de préférence en imitant les singes devant une caméra. Coluche, qui ne faisait pas toujours dans la dentelle, avait une formule que je trouve particulièrement fameuse : « De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus sympathiques sont ceux qui se taisent ! » Cela devrait s’appliquer aux enfants et nous devrions cesser de les solliciter à tout bout de champ ; qu’on les laisse jouer en paix et reprendre une place qu’ils n’auraient jamais dû quitter : sur les bancs de l’école et au lit !

N’en déplaise à mon fils qui fut sans aucun doute le gamin le plus intéressant que j’ai jamais connu, tous les enfants sont, sauf pour leurs parents aveuglés et leurs grands-mères gâteuses, d’un ennui mortel et d’une insupportable effronterie. Bien sûr, ils ne sont pas responsables de l’éducation qu’ils reçoivent, et encore moins de celle qu’ils ne reçoivent pas ! Et les parents, parfois si intéressants avant de devenir père et mère, se transforment dès la naissance de leur rejeton en mâle et femelle en adoration devant leur progéniture. Même les animaux n’en font pas autant ! Et les petits deviennent des singes savants que l’on exhibe et que l’on pousse sans cesse sur le devant de la scène. On s’étonne ensuite que ces mêmes petits n’aient aucun goût pour l’étude et l’instruction alors qu’ils ont déjà droit, enfants, aux mêmes libertés que les adultes. C’est ainsi que l’on voit régulièrement sur nos écrans des mouflets babiller des phrases incompréhensibles pour qui ne parle pas le langage bébé et des ados vociférer des lieux communs en gesticulant et en prenant un air de suffisance pour enchaîner des inepties et des phrases aussi vides de sens que le fond de leur culotte qui flotte au niveau de leurs genoux ! Le pire étant que cela s’appelle de l’info !

Au risque de paraître réactionnaire, je suis pour un retour à la discipline, à l’uniforme scolaire et aux punitions. Non, Monsieur G., pas aux fessées car trop de pervers rôdent dans nos écoles !… Mais un retour à l’enseignement du respect pour les adultes qui pourraient alors, peut-être, redevenir des modèles à suivre pour leurs marmots, et non pas l’inverse.

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