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Le chantage au chômage

Les salariés de General Motors de Strasbourg ont massivement voté pour un gel des salaires pendant deux ans et le renoncement à un tiers des RTT. C’est à ce prix que GMC (General Motors Company aux USA) proposait de reprendre le site français. La CGT, bien sûr, avait appelé à voter contre ce plan, refusant un chantage dont les salariés seraient encore une fois les victimes. Si elle fut entendue, elle ne fut pas suivie par la grande majorité du personnel.
J’écoutais sur une grande station de radio un employé déclarer au micro du journaliste qu’il avait une maison à payer et des enfants dont il fallait financer les études. Bien sûr… Mais n’est-ce pas reculer pour mieux sauter et la direction de l’entreprise ne va-t-elle pas, dans un an ou deux, annoncer la fermeture du site ?
Ce chantage au chômage est scandaleux et les Français, otages de leurs crédits, seront bientôt tous des miséreux qui se contenteront de peu par crainte de n’avoir rien. Peut-être alors le temps de la révolte sera-t-il de nouveau venu…

Les feux de la liberté (suite)

Un ami magistrat, acteur de la manifestation de samedi 19 juin « Les feux de la liberté » qui s’est déroulée Place Stanislas à Nancy, m’envoie quelques documents pour témoigner de cette soirée :

« Chers amis

Malgré l’arrivée surprise de la pluie, nous avons vécu hier soir pour les feux de la liberté une très belle soirée de solidarité et d’unanimité pour la défense des libertés publiques.

Merci aux lecteurs socialistes : Mathieu, Marianne, Sylvie, Mounir, Alban, Christophe, Agnès, Vincent, Areski  Amélie  qui étaient tous présents et vêtus de noir et qui ont ouvert la soirée  avec beaucoup de conviction et de dignité. Votre prestation a été très appréciée !

Merci  aux lecteurs associatifs ( PS , MJS , Forum progressiste, LDH , Psychiatrie) : Emmanuel, Laureline, Annabelle, Céline, Émilie, Françoise, Sandrine, Pascal, Véronique et  Wilfried qui ont clôturé la soirée avec la chorale des sans nom et qui ont crié la liberté dans les courants d’air mais avec une grande ferveur sous la porte Héré  .

Merci à nos amis qui êtes passés à cette soirée pour partager nos inquiétudes sur le devenir  de l’État de droit et des droits fondamentaux de la personne humaine .

Cette belle soirée nous conforte dans nos engagements et nous donne envie de continuer nos combats pour une société plus juste et plus fraternelle !

Pascal, Laureline et Maud« 

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(cliquer sur les photos pour les agrandir)

Les feux de la liberté Place Stan

Nous n’avons pas pu nous y rendre en raison d’une fête familiale. L’année prochaine peut-être, car à n’en pas douter, les problèmes dans un an seront toujours les mêmes…

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« Nos » Bleus ?

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas pro Le Pen… Mais lorsque Marine Le Pen déclare : « En réalité, cette équipe de France, hélas, ne représente plus la France, elle représente Nike, elle représente TF1, elle représente le Crédit Agricole, elle représente SFR, elle représente de l’argent » et « En 98, c’était l’équipe black-blanc-beur, maintenant c’est l’équipe fric-fric-fric. C’est bien regrettable » et enfin évoqué Frank Ribéry comme « contre-exemple pour notre jeunesse« , je ne peux hélas que lui donner raison. Idem pour les propos très critiques de Rama Yade sur l’hôtel de luxe qui accueille les joueurs alors que partout sont prônés la rigueur et des budgets à la baisse.
Mais cela n’empêchera pas les fans de foot de regarder « nos » Bleus taper dans le ballon pour un salaire mensuel que des smicards ne gagneront jamais dans toute leur vie de dur labeur. Et s’ils gagnaient (on peut rêver !), eh bien, tout leur serait pardonné et on les trouverait géniaux ainsi que le sélectionneur villipendé… On ne regarde parfois pas plus loin que le bout de la lucarne magique !

LIBERTE, je crie ton nom

Vous qui soutenez les étrangers
De RESF, de la CIMADE et d’autres entités,
Que de risques vous prenez
pour défendre de vos frères la dignité ;
Pour ces combats, vous êtes arrêtés et condamnés 
au nom de ce honteux délit de solidarité ;
N’abandonnez pas votre radicalité
pour que nous puissions continuer à marcher, tête levée ! 

LIBERTÉ, je crie ton nom ! 

Vous, les bien nées, les LGBT,
ceux dont la différence heurte les préjugés,
Battez-vous pour assumer votre spécificité ;
Résistez pour affirmer votre altérité ;
Pour qu’au nom de l’égalité,
vos amours puissent prospérer,
n’en déplaise aux culs-pincés ! 

LIBERTÉ, je crie ton nom ! 

Vous, les avocats engagés
pour défendre les plus déshérités ;
Des droits de l’homme, vous êtes les piliers ;
Défenseurs des causes désespérées,
vous plaidez sans bourse déliée
par solidarité avec les plus éprouvés
pour faire triompher la Justice et la Vérité ! 

LIBERTÉ, je crie ton nom ! 

Vous, les juges des enfants menacés
pour avoir de l’Education fait une priorité ;
Nos enfants, de la prison vous avez préservés
pour en faire des hommes respectés
debout dans la dignité,
ayant leur juste place dans notre société ;
De vous, jamais notre justice ne pourra se passer ! 

LIBERTÉ, je crie ton nom ! 

Vous, les femmes libérées
des violences protégées,
du fanatisme préservées,
Ne laissez plus vos corps mutiler
et vos droits piétiner ;
A la parité, jamais ne renoncerez
tant que l’égalité ne sera pas réalité,
pour que sororité rime avec fraternité ! 

LIBERTÉ, je crie ton nom ! 

Vous, les éducateurs stigmatisés,
les instituteurs méprisés
par un système de plus en plus verrouillé ;
Au nom de l’égalité,
vous ne cessez de vous démener
Pour aider les plus en difficulté,
Pour éduquer à la citoyenneté,
vous prenez le risque de désobéir à l’autorité;
Avec vous, nous voulons résister ! 

LIBERTÉ, je crie ton nom ! 

Vous, les militants de la solidarité
souvent critiqués
pour avoir perdu le sens des réalités ;
Par les bien-pensants et les privilégiés
vous êtes vilipendés
pour avoir l’ordre établi contesté;
Personne ne peut vous reprocher
de rêver à un monde de fraternité
dans lequel chaque homme sera honoré;
Transmettez ce bel idéal à la postérité ! 

LIBERTÉ, je crie ton nom ! 

Vous, les semeurs de liberté,
du GENEPI dans nos prisons surpeuplées
à l’ ODEBI sur le net verrouillé;
Ne les laissez pas mettre en coupe-réglée
nos précieuses identités;
Continuez à lutter
pour que, dans quelques années,
nos enfants puissent encore crier
ce beau nom de liberté ! 

LIBERTÉ, je crie ton nom ! 

Vous, dont les aînés,
par leurs luttes acharnées,
ont conquis au prix de leur liberté
de la démocratie, les droits les plus sacrés ;
Redonnez à notre pays, plongé dans l’obscurité,
blessé par tant de vulgarité,
abaissé par tant d’indignité,
la passion de l’égalité
le goût de la fraternité
et les lumières de la liberté ! 

LIBERTÉ, je crie ton nom ! 

(Poème écrit par des militants progressistes pour les Feux de la Liberté 2010) 

LIBERTE, ils ont oublié ton nom !

Toi, le sans-papiers
appelé sur les chantiers
pour travailler
sans être déclaré ;
Traqué par les policiers
contrôlé, fouillé, humilié,
atteint dans ta dignité,
du haut d’un pont, tu t’es jeté ! 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

Toi, le réfugié
pour fuir de ton pays les atrocités
loin des tiens, tu t’es exilé
pour rejoindre le pays de la fraternité ;
Jugé et condamné
dans un charter improvisé,
tu as été jeté,
pour assurer notre tranquillité ! 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

Toi, l’enfant en difficulté
la misère de tes parents, tu as payée,
quand leurs allocations ont été supprimées,
du minimum vital, tu as été privé ;
Des bonnes manières, tu n’as pas hérité ;
A la maternelle, tu étais dissipé ;
Par ton instituteur, tu as été fiché ;
comme un futur délinquant, tu as été identifié ;
ton destin est ainsi tout tracé ! 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

Toi, l’adolescent agité,
ton avenir a été sacrifié
quand l’ordonnance de 45 a été supprimée ;
D’éducation, tu n’as pas bénéficié ;
Aucune deuxième chance ne t’a été donnée ;
De tes parents, tu as été éloigné ;
Avec des délinquants chevronnés, tu as été enfermé ! 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

Toi, l’homme marginalisé
de gaz malodorant, tu as été asphyxié
pour t’éloigner de nos supermarchés ;
Comme un parasite, tu as été éradiqué,
toi, l’alcoolisé, le pestiféré,
tu faisais peur à nos paisibles retraités ! 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

Toi, le prisonnier injustement condamné
privé de toute intimité, de toute dignité ;
Fatigué de lutter
contre tant d’inhumanité,
un jour, tu nous as quitté pour l’obscurité
en quête d’éternité ! 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

Toi, la femme baillonnée,
humiliée et victime de préjugés ;
À la moindre contrariété
tu étais tabassée ;
Pour t’émanciper,
tu t’es rebellée ;
Abandonnée à ta triste destinée,
Par ton homme, tu as été torturée ! 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

Toi l’autorité constituée
Pour satisfaire les âmes bien nées ;
Aux combattants de la fraternité
Tu t’es attaquée
En inventant le délit de solidarité
Oubliant qu’ils n’accomplissaient que leur devoir d’humanité ! 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

Toi, France, honneur du monde civilisé
Terre des arbres de la liberté ;
De l’humanité, tu étais la fierté
De toutes les résistances, tu étais le foyer
Du sang de tes enfants
tu as été baptisée ! 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

Toi qui, dans le monde entier, prône l’exemplarité,
Toujours prompte à délivrer un message d’universalité,
tes lumières disparaissent dans l’obscurité ;
Pourquoi as tu cessé d’entretenir les feux de la liberté?
Pourquoi as-tu oublié de chérir ce trésor sacré
qu’ est notre liberté ? 

LIBERTÉ, ils ont oublié ton nom ! 

(Poème écrit par des militants socialistes pour  les Feux de la Liberté  2010.) 

 

Atteinte à la liberté d’expression

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La photo a fait le tour de la toile.
Madame Alliot-Marie veut soumettre au parlement un ajout législatif permettant de punir les outrages au drapeau tricolore et à l’hymne national, symboles de notre République.
Eric Besson, qui n’avait pas hésité à faire un doigt d’honneur à un journaliste en septembre dernier, s’est déclaré profondément choqué par cette photo.
Ce qui me choque, c’est l’atteinte toujours un peu plus à la liberté d’expression, liberté étant tout de même un des mots-clés de notre devise.
Les humoristes et les artistes ont du souci à se faire. En effet, on ne peut plus se moquer de rien ni de personne sans risquer l’amende voire davantage. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, il y avait eu un tollé général pour défendre la liberté artistique dans l’affaire des versets sataniques ou celle des caricatures… Pourquoi le gouvernement, dont certains membres n’hésitent pas avoir des mots et des gestes déplacés, montent-ils à ce point sur leurs grands chevaux à propos d’une photo, probablement le fruit d’une mise en scène, qui a gagné le prix d’un concours dans la catégorie « politiquement incorrect » ?
Ne serait-ce pas pour détourner l’attention du pauvre Français qui crève un peu plus chaque jour, en quête d’un emploi, écrasé par la flambée des prix à la pompe et au supermarché, asphyxié par la surenchère des taxes ?

La suppression des alloc’

Monsieur Sarkozy l’a annoncé officiellement : les allocations familiales seront suspendues pour les parents d’enfants absentéistes.
Cette mesure, à mon avis difficilement applicable, va-t-elle provoquer un sursaut d’autorité aux parents démissionnaires ?
Les enseignants, déjà durement malmenés dans l’exercice de leur fonction, ne vont-ils pas être les premières victimes en cas d’application de la loi ?
A force de rabâcher aux gamins qu’ils n’ont guère d’avenir à cause de la montée du chômage, ne les a-t-on pas éloignés de l’école ?
Et vous, êtes-vous pour ou contre cette loi ? Un sondage est en place.

 

Vous avez dit rumeur ?

Tandis que des millions de Français ont perdu leur travail, que d’autres, en fin de droits, se demandent comment ils vont payer leur loyer, que d’autres encore, smicards, se tuent à la tâche sans parvenir à s’offrir la moindre fantaisie, tandis que des travailleurs, poussés à bout, menacent de faire sauter leur usine, que d’autres se battent bec et ongles pour tenter de préserver leurs maigres acquis, que d’autres encore renoncent à des soins médicaux de moins en moins remboursés, tandis que des mères isolées sombrent dans la déprime et l’alcool, que des gamins en échec scolaire tombent dans la délinquance, que d’autres sont victimes de dealers et de racketteurs, tandis que des handicapés se battent contre un système parfois absurde, que des retraités doivent chercher un petit boulot pour améliorer leurs maigres revenus malgré une vie entière de labeur, tandis que des salariés devenus des pions sur un échiquier préfèrent se donner la mort, que des délinquants sexuels se retrouvent désoeuvrés devant la porte de la prison qui les a nourris pendant quelques mois ou plus, que des Français subissent au quotidien le délit de faciès, que des enseignants vont chaque matin au boulot la peur au ventre, tandis que des conducteurs de bus sont violemment agressés, que des usagers du métro sont poussés sur les rails, que des personnes âgées sont assassinées pour un billet de dix euros, que des patients sont victimes dans leur chair du manque de personnel hospitalier ; bref, tandis que des millions de Français se battent chaque jour pour simplement essayer de vivre, la Première Dame de France déclare sur une radio de très grande écoute que tout va très bien avec son président de mari ! Mais qui donc se soucie des amours présidentiels ?

Une France toute rose…

Bien que ma couleur préférée soit le bleu, cette carte de France toute rose, hormis l’Alsace et la Réunion qui ne figurait pas à l’écran, qui apparut à 20h00 me transporta de joie. Les discours têtus et jusqu’auboutistes des figures politiques de la droite qui admettaient leur défaite du bout des lèvres sans toutefois ne rien vouloir changer ne gâchèrent pas mon plaisir. Les paroles des figures politiques de la gauche qui affichaient un triomphe modeste en remerciant leurs électeurs m’allèrent droit au coeur. Certes, les élections régionales ne sont pas les élections présidientielles et 2012 est encore loin, mais quand même, quand je regarde ce soir cette carte de France, je trouve que le rose lui va bien !

Un très beau week-end !

Hormis le décès de Jean Ferrat qui vint assombrir notre samedi, ce week-end fut pour moi excellent : samedi journée dédicaces à Thaon-les-Vosges avec de très belles ventes des deux premiers tomes de ma saga « Colin-Maillard » et dimanche salon littéraire à Vandoeuvre dont le bilan fut également très positif. Et le soir, j’apprenais que ma région non seulement restait à gauche, mais que ma commune, malgré un regrettable fort taux d’abstention, avait massivement voté à gauche ! Elle est pas belle la vie ?

Le lapin de Peillon

Arlette Chabot, dans son émission en direct sur France 2 « A vous de juger », recevait Eric Besson, ancien membre du PS ayant retourné sa veste au cours de la dernière élection présidentielle pour aller soutenir Nicolas Sarkozy et intégrer son gouvernement après son élection. En deuxième partie de programme, Vincent Peillon (PS) et Marine Le Pen (FN) devaient débattre avec Eric Besson.
Alors que l’émission avait débuté, Arlette Chabot a lu un communiqué de l’AFP signifiant le refus de M. Peillon de participer au débat. Le responsable socialiste demandait par ailleurs la démission des dirigeants de la chaîne et de la journaliste. Mme Chabot s’est insurgée en direct, expliquant aux téléspectateurs que son émission n’était pas un piège et que son organisation, préparée en décembre dernier, était connue des trois invités. Vincent Peillon, qu’elle avait encore eu au téléphone le matin même, ne lui avait fait part d’aucune gêne.
C’est donc un véritable lapin que le responsable socialiste a posé à France 2, à Madame Chabot et surtout aux téléspectateurs . Ceux parmi les Français qui attendent et espèrent un changement doivent être comme moi déçus par le comportement du parti socialiste. Sachant que les absents ont toujours tort, Vincent Peillon porte préjudice à l’alternance, à deux ans des prochaines élections présidentielles. A moins, comme le prétend souvent Anne Roumanoff, que l’on ne nous dise pas tout…

Ma première grand’messe

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La politique ne m’a jamais passionnée. VGE pour moi est synonyme de liberté puisque grâce à lui, j’ai été majeure à 18 ans et j’en ai profité tout de suite pour quitter la France. Pendant mes onze années à l’étranger, je n’ai pas voté via le consulat car, vivant en Angleterre puis en Allemagne, je n’en voyais pas l’intérêt.
De retour en France, j’ai eu droit un jour à de vertes remontrances de la part de mon gamin qui venait d’acquérir quelques notions de citoyenneté diffusées par l’instit. Je pris vaguement conscience de l’outrage fait à ma mère et surtout à ma grand-mère qui avaient acquis de haute lutte le droit de vote accordé si tardivement aux femmes en France. Alors j’ai voté.
Parce que les grands-parents qui m’avaient élevée affichaient clairement des idées franchement à droite, j’ai senti que les miennes se situaient à l’opposé. Mais j’avais quand même du mal à m’intéresser à la politique ; pour moi, gauche droite équivalait à bonnet blanc et blanc bonnet…
Puis arrivèrent les élections présidentielles de 2002. J’ai voté à gauche dès le premier tour mais pas pour Jospin… comme de nombreux Français qui voulaient ainsi manifester leur mécontentement général. Mais c’était clair que je voterais pour lui au deuxième. Seulement voilà, avec nos « conneries », Jospin fut éjecté du second tour et les gens de gauche, la mort dans l’âme, ont dû voter à droite, parce que Chirac était quand même un peu « moins pire » que Le Pen. Ces élections eurent l’effet d’un électrochoc et je m’intéressai davantage à la politique.
Et voilà qu’au printemps 2008, aux municipales, le maire de ma commune, en place depuis des décennies, se retirait. Son premier adjoint prenait le relais pour mener une politique de continuité, mais deux listes lui faisaient face, dont une plutôt inscrite dans la lignée du PS. J’assistai aux trois débats politiques ; malheureusement, « mon » candidat fut battu. Et quelle ne fut pas ma déception lorsque Ségolène Royal rata la plus haute marche !
Quoi qu’il en soit, en attendant des jours meilleurs, je m’intéresse davantage à la politique menée dans ma ville en particulier et dans le pays en général.
Alors quand je reçus l’invitation de « mon » candidat à assister, voire participer à la réunion politique de Martine Aubry ce jour à Tomblaine, j’ai dit oui.
Madame Aubry arriva avec trois quarts d’heure de retard, phagocytée par la presse. L’accueil fut chaleureux. Nous étions six cents dans cette petite salle des fêtes de Tomblaine ; ceux qui n’avaient pas pu entrer furent dirigés vers la mairie où ils pouvaient suivre les échanges entre le public et la première secrétaire du Parti Socialiste qui fut à maintes reprises très applaudie.
« Fan » de Ségolène, j’ai été conquise par Martine Aubry, ce petit bout de femme qui est passée à un mètre de moi plus tard dans le hall de la mairie. Le ton est ferme et sans emphase, les propos sont pondérés et la pensée pragmatique. On la sent volontaire, sincère et apte à mener le combat contre un adversaire qui pourra se montrer retors.
Espérons qu’elle saura, d’ici 2012, rassembler la gauche, convaincre les militants de ses chances de battre le président actuel s’il se présente à nouveau, proposer un projet déjà bien ébauché et fédérer les Français de gauche, notamment les jeunes, pour qu’ils se rendent aux urnes le moment venu et redonnent aux socialistes l’opportunité de nous offrir autre chose, une France dont on serait de nouveau fiers et dans laquelle il ferait bon vivre parce que, comme disent les Allemands (enfin, je ne sais pas s’ils le disent toujours !…), Gott lebt in Frankreich !

TPE : un plan galère

Dans un article diffusé sur Internet (voir http://finances.orange.fr/Points-de-vue-eco/Auto-entrepreneur-la-liberte-de-s-auto-exploiter-code2-267896.html), un bilan très alarmant mais très juste est dressé sur un aspect de la situation économique de la France.
Le gouvernement, par ignorance ou mauvaise foi – je n’ose me prononcer pour l’une ou l’autre option, les deux étant pareillement insultantes… – se félicite du boom des inscriptions des auto-entrepreneurs, la preuve selon lui du dynamisme des Français face à la crise.
J’y vois au contraire un signe de grande détresse et de grande solitude des travailleurs qui, pour la plupart, n’ont recours à l’auto-entreprise que pour échapper au chômage avec pour conséquence dramatique une grande précarité. L’individu qui sort du système salarial pour s’installer seul à son compte perd tous les avantages sociaux des salariés (congés payés, RTT, formation continue, CE, etc.) sans pouvoir bénéficier de ceux des grands patrons.
Selon la nature de son activité professionnelle, il est très difficile de dépasser le seuil maximal des 32.000,00 euros/an pour les entreprises de service. Quand on a payé ses charges professionnelles, il reste à peine l’équivalent d’un smic à se verser en salaire. Le moindre faux pas et c’est la catastrophe ; s’il n’a pas la chance d’avoir un conjoint au revenu fixe, l’heureux auto-entrepreneur n’a plus qu’à mettre la clef sous la porte sans même la joyeuse perspective d’aller pointer. On s’étonnera ensuite que les cas de suicide augmentent !…
Se proclamer auto-entrepreneur n’est donc pas une sinécure. Il faut beaucoup travailler pour pouvoir se dégager un petit salaire. Après une journée bien remplie de travail productif, il faut encore éditer des factures, établir des devis, relancer des impayés, régler des fournisseurs, remplir des tableaux de statistiques, élaborer des campagnes de pub à budget réduit, etc.
L’article évoque le nombre important d’auto-entreprises qui n’existent plus six mois après la création de l’activité. Mais il faut du temps pour rentrer ses premiers euros ! Pour démarcher des clients et engager une campagne publicitaire, il faut bien inscrire l’entreprise pour mettre le numéro de siret et le code APE sur les documents.
Pour évoquer un cas que je connais bien, le mien, j’ai mis exactement six mois pour décrocher mon premier contrat. Je comprends que certains désespèrent ! J’avais la chance de bénéficier de 18 mois de chômage quand j’ai décidé cet important changement. Durant ces six premiers mois d’activité (si j’ose dire !), les Assedic m’ont versé mes indemnités, amputées d’une somme forfaitaire. Les mois suivants, ils ont continué à compléter mon revenu en fonction des recettes déclarées sur l’honneur.
Le seul avantage de l’auto-entrepreneur est qu’il exerce une activité qui lui plaît et qu’il échappe aux déplorables conditions de travail que nous connaissons depuis quelques années. De ce seul point de vue, nous sommes plus épanouis que les malheureux salariés qui travaillent sous la pression toujours plus grande de patrons toujours plus exigeants (car eux-mêmes sous la pression des objectifs à atteindre) et méprisants envers leurs collaborateurs.
Mais il est clair que si je pouvais retrouver un travail intéressant, correctement rémunéré, sous les ordres d’un supérieur humain, dans une entreprise en parfaite santé, comme je l’ai connu lorsque j’ai commencé à travailler il y a trente ans, je n’hésiterais pas à fermer ma petite boutique en saluant bien bas Madame URSSAF et Monsieur RSI !
Alors non ! l’augmentation des inscriptions des auto-entrepreneurs n’est pas la preuve d’une croissance dont il faille se réjouir. S’il y a croissance, elle ne concerne en fait que la précarité et la baisse du pouvoir d’achat des Français qui travaillent plus pour gagner moins !
Sans le soutien, à la fois moral et matériel, d’un conjoint ou d’un parent, les auto-entrepreneurs qui font la fierté de nos dirigeants auraient à peine de quoi acheter du fromage à mettre sur leur pain ! Comment ? Du fromage ? Que dis-je !? Cette denrée est devenue un luxe dont se passent de nombreux concitoyens… Moi, j’ai la chance d’avoir du cholestérol, alors du fromage, il ne m’en faut pas !… Donc, je n’ai pas à me plaindre ! CQFD !!!

Droit de réserve aux écrivains ?

Suite aux propos de la lauréate du Goncourt, Marie NDiaye, Eric Raoult, député UMP de Seine-Saint-Denis, demande un droit de réserve pour les Prix Goncourt.
Certes, les propos de l’écrivain, exprimés avant l’obtention du Prix, sont sans doute excessifs ; ils expriment néanmoins haut et fort ce qu’une partie des Français pensent tout bas : la France de Sarkozy n’est pas la France qu’on aime !
J’ai déjà donné par ailleurs mon opinion sur la liberté d’expression qui doit être maintenue sauf à laisser proférer par des individus malveillants des propos racistes, homophobes, antisémites, etc. Mais si un écrivain, ou n’importe quel citoyen, n’a plus le droit de dire qu’il ne cautionne pas l’action du gouvernement en place, alors autant les baîllonner et les envoyer au Goulag ! S’il faut, pour obtenir un prix littéraire, écrire politiquement correct, alors mieux vaut supprimer ces prix qui doivent viser à récompenser les écrivains pour leur talent d’auteur et non pour leurs idées politiques.
Selon Monsieur Raoult, «Une personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d’un certain respect à l’égard de nos institutions». Il me semble que chaque Français, célébre ou inconnu, doit respecter les institutions françaises. Cela ne devrait pas l’empêcher de critiquer le président et ses ministres s’il n’est pas d’accord avec la politique menée dans le pays. Et on peut aimer la France tout en regrettant ce qu’elle est devenue sous l’influence d’un groupe de personnes.
Monsieur Raoult s’en défend, mais il s’agit bien de censure quand il demande aux lauréats des prix littéraires de tenir leur langue (sic). C’est justement parce qu’ils ont atteint une certaine notoriété, en France mais également à l’étranger, que les écrivains doivent pouvoir s’exprimer librement car ils représentent une catégorie de citoyens. Enfin, Monsieur Raoult, par sa réaction, donne raison à Madame NDiaye qui dénonçait dans l’interview une «atmosphère de flicage, de vulgarité».
Le refus de la critique n’est-il pas un signe de faiblesse ?

Aux rescapés des Abruzzes

Il était question hier, dans la presse, dela « maladresse » du chef du gouvernement italien vis-à-vis des survivants du récent tremblement de terre. Il a conseillé aux milliers de sans-abris qui ont trouvé refuge dans des campements provisoires érigés à la hâte sur la côte, de faire comme s’ils étaient en camping et de profiter de leur séjour au bord de la mer…
C’est vrai, de quoi se plaignent ces gens ? Ils ont tout perdu en quelques minutes, à la fois leur maison, leurs biens et parfois même un ou plusieurs membres de leur famille, mais ils vont passer les fêtes pascales dans un camping aux frais de la princesse ! Ne sont-ils pas ingrats, ces rescapés sinistrés ?
Voici encore une preuve que tout est toujours relatif, car notre président, pas toujours habile dans ses déclarations, fait soudain figure de parangon de délicatesse !
Le mépris est décidément à la mode !!!

Appel au boycott

Je n’avais pas l’intention d’écouter le Président de la République ce soir car je suis persuadée qu’il a trouvé d’excellentes excuses pour ne rien faire. Entre autres la crise qui tombe à pic et dont il se servira pour nous expliquer pourquoi la France va aussi mal. Dans le genre : « C’est pas ma faute, c’est la faute de la crise ! ».
Or voilà que je reçois par mail le message suivant :

« Assez !!
nous étions des millions dans la rue, soyons des millions à ne pas ouvrir notre télé le jeudi 05 février à 20h 15
C’est une lutte qui ne coûte rien.
Par ce geste, montrons que l’image qu’il veut donner de lui ne nous interesse plus.
De toute manière on saura ce qu’il a dit dès le lendemain.
Refusons d’être complice de toutes ces opérations publicitaires…Cette intervention présidentielle, d’une durée de 70 à 90 minutes, sera diffusée en direct par TF1, France 2, M6 et RTL,  il monopolise le petit écran, et bien faisons autre chose. Lisons « le petit chose », jouons au Nain jaune, téléchargeons « l’homme qui retrécit » ou bien, imaginons la France après lui, celle que l’on va devoir reconstruire…
et surtout passons le message, il ne veut pas nous écouter, ne l’écoutons plus.
il n’est plus rien, nous sommes tout !!
Cela devra se voir sur l’indice d’écoute »

La barakobamania

J’ai exprimé, dans ce blog, mon contentement suite à l’élection de Barak Obama à la présidence des USA.
L’adage populaire prétend que l’on ne compte pas quand on aime. Eh bien moi, je compte et j’en déduis que je n’aime plus !
J’en ai par dessus la tête de voir s’étaler le nom du nouveau président américain sur la page d’accueil d’Orange.fr, sur les couvertures des magazines et à la une des journaux. Lorsque je suis montée dans ma voiture à 13h30, c’était encore d’Obama qu’il s’agissait et quand j’ai repris ma voiture à 17h30, c’était toujours d’Obama dont on parlait ! Et la TV a retransmis en direct la cérémonie d’investiture ! Trop c’est trop ! Que je sache, Obama n’est ni le pape ni le Messie – comme le nommait récemment un lecteur assidu de ce blog dans un commentaire – mais le président élu d’un pays démocratique. Et que je sache, contrairement à ce qui fut asséné dans les médias le soir et les jours qui ont suivi le 11 septembre 2001, nous ne sommes pas Américains !
Si cette barakobamania m’agace, c’est peut-être parce que j’ai appris qu’une des priorités du nouveau président américain sera de rénover un nombre conséquent de pièces de la Maison Blanche ! Je sais bien qu’un de ses homologues a eu à coeur de multiplier par six son propre salaire à peine les fesses calées sur le trône ! Mais cet homme est de droite alors que Barak Obama est censé représenter la gauche américaine. N’avait-il rien de plus pressant à faire ? Ah si, j’oubliais ! Il aurait fait débarrasser certaines rues de Washington des SDF qui auraient gâché le défilé présidentiel !…

Sauvons les RASED

Je m’étais fait récemment l’écho d’une pétition en faveur des enfants autistes.
Je reçois ce jour, de la part d’une internaute amie, une pétition concernant la suppression de 3000 professionnels de RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) dont nous avons tous entendu parler dans les médias.
Il s’agit de combattre les aberrations d’un gouvernement qui prétend mettre la priorité sur l’éducation de nos enfants sans toutefois se donner les moyens de réussir dans cette tâche ô combien difficile.
Pour signer la pétition : www.sauvonslesrased.org 

Ségolène vs Martine

Le grand perdant de ce match sera peut-être bien le PS et avec lui les millions de Français qui espèrent un changement.
Elles n’ont pas échappé à la lutte pour le pouvoir. Alors qu’on pouvait espérer qu’elles uniraient leurs forces pour contrer la politique de Sarkozy, on peut craindre aujourd’hui un vulgaire crépage de chignons. Le parti socialiste perd sa crédibilité et se ridiculise. Les sarkozystes se gaussent de ce charivari aux fragrances de magouille. Jaurès aujourd’hui doit se retourner dans sa tombe. Ceux qui se réclament de lui ne sont pas dignes de représenter le parti. Dommage ! On pouvait beaucoup espérer de Martine Aubry à qui l’on doit déjà quelques belles lois, et Ségolène Royal, outre un physique princier pour ne pas dire royal, incarnait pour beaucoup un renouveau prometteur.
Espérons que ces deux femmes de qualité, au lieu de se tirer les cheveux comme de vilaines petites filles dans la cour de l’école, retrouveront le chemin de la raison pour se donner la main et bâtir ensemble une opposition digne de ce nom, en attendant l’échéance des prochaines élections présidentielles.

Le choix des militants

Les militants du PS ont voté hier pour la motion de Ségolène Royal qui a largement devancé ses concurrents, Martine Aubry et Bertrand Delanoë.
Son ex compagnon, François Hollande, actuel premier secrétaire du PS, a cru bon de déclarer que cela ne faisait pas de Madame Royal la nouvelle secrétaire du PS…
Espérons surtout que les ressentiments personnels ne nuiront pas à la candidate arrivée deuxième aux dernières élections présidentielles, car si elle n’a pas été hissée à la plus haute fonction de l’Etat, c’est en grande partie parce qu’elle n’a pas été soutenue dans son propre camp.

Président Obama

Le mardi 4 novembre 2008 entrera certainement dans l’Histoire américaine puisqu’un Noir (métis plus précisément) devient pour la première fois Président des USA.
Barack Obama, candidat démocrate, a été élu à une large majorité contre son adversaire, le républicain McCain.
S’il est clair qu’il ne pourra pas tenir toutes les promesses prononcées durant la campagne, je pense que Barack Obama est un espoir pour les Etats-Unis et le reste du monde. Cet homme de 47 ans, héritier spirituel de Martin Luther King et Kennedy évoque une politique plus juste et plus intègre.
Espérons que les opposants aux indéniables changements qui se préparent aux USA et dont les classes moyennes seront les bénéficiaires ne mettront pas un terme prématuré au mandat de ce nouveau président qui a eu de nombreux atouts pour remporter les élections ; jeune et beau, il incarne une Amérique plus humaine.

Que la grand-mère d’Obama veille sur lui…

A la veille du scrutin, le candidat démocrate, âgé de 47 ans, a annoncé le décès de sa grand-mère maternelle qui l’a en partie élevé. Bon ou mauvais présage pour l’homme que l’on appelle déjà le Kennedy noir ? Heureusement, ce deuil survient à la fin de la campagne. Mais pour un homme de la trempe d’Obama, rien sans doute n’aurait pu l’abattre en pleine ascension.
Je ne sais s’il faut lui souhaiter de devenir le prochain Président des Etats-Unis. C’est un poste à haut risque et je ne suis pas certaine que tous les Américains acceptent un Noir à la tête de leur pays. Pourtant, le sang qui coulerait de ses veines serait aussi rouge que celui de Kennedy, un jour à Dallas…
Bien sûr, puisqu’il a cette ambition pour laquelle il a longuement travaillé, il faut lui souhaiter de gagner ces élections. Mais je n’aimerais pas m’appeler Madame Obama…

La poupée Sarko

Notre président aurait déposé, en un an et demi, plus de plaintes pour diffamation que ses prédécesseurs durant toute la durée de leurs mandats. Gare aux Canteloup, Roumanoff et autres humoristes qui osent caricaturer le couple présidentiel !
Cette dernière plainte concernait une poupée vaudoue à l’effigie de Nicolas Sarkozy vendue avec épingles. Preuve s’il en est que cet homme qui se réclame de la modernité du XXIe siècle craint comme la peste la sorcellerie multiséculaire…
Du coup, il en deviendrait presque sympathique. J’ai dit presque ! Je ne serais pas étonnée d’apprendre qu’il a peur du noir et ne peut s’endormir, même dans les bras de Carlita, sans une petite veilleuse. Auquel cas je ferais preuve d’une grande indulgence à son égard, ayant moi-même cet objet anti-trouille à l’effigie de Winnie l’ourson… On ne se moque pas !!!
Tout de même, Monsieur Sarkozy réalise-t-il qu’interdire la vente de ces poupées vaudoues reviendrait à priver un certain nombre de Français du plaisir de se venger de cette manière de la politique qu’ils subissent ? Si on ne peut plus, le soir chez soi, tranquillement planter une petite aiguille dans le petit cœur d’une petite poupée, où va-t-on ?
Vous êtes prévenu, Monsieur le Président ! Alors n’allez pas vous plaindre si vous recevez un jour un vrai poignard dans votre vrai cœur !…
Le plus réconfortant dans l’affaire est que le tribunal a débouté Monsieur Sarkozy de sa plainte. Bien sûr, il fera appel, mais en attendant, on peut toujours rire à ses dépens par le biais des humoristes et assouvir ses fantasmes meurtriers sur une miniature !…

Obama déjà presque mort ?

La fonction présidentielle, chacun le sait, n’est pas une sinécure et en tout cas pas dénuée de risques. Or Barak Obama n’est pas encore Président des Etats-Unis qu’il fait déjà l’objet de tentatives d’attentats.
Deux jeunes gens, 18 et 20 ans, néonazis connus de la police, aux idées facistes et racistes affichées et revendiquées, projetaient l’attaque d’une armurerie  avant de se rendre dans un lycée du Tennessee pour abattre 88 étudiants noirs et en décapiter 14 autres, nombres symboliques chers aux admirateurs d’Hitler et aux défenseurs de la suprématie blanche. Après ce forfait déjà passablement sanglant, les deux jeunes tueurs envisageaient, cerise sur le gâteau, l’assassinat du sénateur noir.
Il me paraît évident que Barak Obama, par ses idées politiques et la couleur de sa peau, s’expose à des attaques sévères sinon fatales, dans un pays où la violence et l’intolérance font chaque jour des ravages parmi la population.
Faut-il qu’il se sente investi d’une mission quasi salvatrice pour persévérer dans son ambition politique !

Une démocratie asphyxiée

Monsieur Pascal Bridey, magistrat, me fait l’honneur et l’amitié de solliciter une place dans mon blog pour publier le texte suivant . C’est avec grand plaisir que je lui offre cet espace, par avance convainue de l’intérêt qu’il suscitera auprès de mes lecteurs.

« En cette période d’été, alors que beaucoup de nos concitoyens ont pour première préoccupation la baisse du pouvoir d’achat ( sujet dont je ne minimise pas l’importance ), je pense qu’on ne doit pas passer sous silence comme le font les  médias , les graves dérives et atteintes aux droits de l’homme qui, progressivement et subrepticement mettent en cause l’avenir de notre démocratie .
Je vous recommande à cet égard la lecture d’un ouvrage édité par la Ligue des Droits de l’Homme et intitulé « Une démocratie asphyxiée ».
Cet ouvrage dresse un bilan accablant pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales des premiers mois de la présidence de Nicolas SARKOZY : la rupture revendiquée est d’abord une rupture avec les droits de l’homme, malgré l’utilisation purement marketing qui en est faite par le nouveau pouvoir.
La Ligue des Droits de l’Homme alerte sur « l’asphyxie de la démocratie » que provoque le présidentialisme de Nicolas SARKOZY auquel ne résiste aucune institution : ni le gouvernement, ni le Parlement, ni la presse, ni la justice.
Elle met en garde contre la politique du « tout sécuritaire », servie par une escalade législative populiste et incohérente et une remise en cause sans précédent de l’état de droit et des principes fondamentaux de notre république.
Elle stigmatise la société du contrôle et de la surveillance qui tend à s’imposer, notamment à travers la multiplication et le croisement des fichiers sur les personnes et l’utilisation intempestive  et irraisonnée des systémes de vidéosurveillance.
Elle s’alarme d’un pouvoir qui prétend définir l’identité nationale en sélectionnant les immigrés , quitte à les soumettre à des tests ADN et en traquant les sans-papiers jusqu’à déclencher des drames humains épouvantables.
Elle s’inquiète de la fragmentation sociale et des atteintes à la cohésion nationale qu’entraînent  la réforme des contrats de travail, l’émiettement des 35 heures, l’opposition entre les catégories sociales et l’établissement délibéré et simpliste d’un clivage entre « une France du mérite » et une autre « de la glandouille ».
Enfin, elle critique l’exercice d’une diplomatie desinhibée et sans principes (Libye, Chine, Russie…) privilégiant « le buisness » au détriment des droits de l’homme et de la morale internationale, diplomatie qui tourne le dos au message d’universalité porté par tous les chefs d’État et de gouvernement de notre pays jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Nicolas SARKOZY.
Je vous recommande donc vivement  la lecture de ce petit livre dans la collection
« la Découverte » : une démocratie asphyxiée, l’état des droits de l’homme en France :édition  2008 .
Pascal BRIDEY » 

Sarkozy à Pékin

C’est officiel, Nicolas Sarkozy ne rencontrera pas le dalaï lama. En revanche, il s’envole pour Pékin afin de répondre à une invitation officielle du gouvernement chinois au président de la République d’assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.
Alors que la chancelière allemande et le Premier Ministre britannique rencontreront le chef spirituel tibétain, le Président de la République française préfère ménager la chèvre et le chou. A moins que sa dérobade ne soit la preuve d’une certaine couardise face à la future super puissance mondiale associée à un marché économique phénoménale dont l’Occident voudrait bien profiter.
Pour consoler Sa Sainteté, le président a dépêché son épouse pour assister à une cérémonie religieuse présidée par le dalaï lama le 22 août prochain… Franchement, quel rapport ? Monsieur Sarkozy nous prendrait-il pour des boeufs ? Après tout, après les veaux du grand Charles, pourquoi pas ?!…
Quoi qu’il en soit, au panier le costume de Zorro que Monsieur Sarkozy semblait vouloir revêtir à la veille et au lendemain des élections présidentielles, au diable les droits de l’homme ! Vive le bling bling des J.O. ! A nous les contrats juteux !
Enfin, quand je dis nous, je ne suis pas certaine que le Français lambda bénéficie au quotidien des retombées financières attendues…
Je sais que cela ne sert à rien, mais pour ma part, je boycotterai la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

Mai 68 : 40 ans

Dès le début de l’année 1967, des milliers d’ouvriers se mirent en grève. Les salaires étaient les plus bas de la CEE, la durée hebdomadaire de travail la plus longue et les impôts les plus élevés. Sans parler des nouvelles ordonnances sur la Sécurité Sociale. Le gouvernement en place fit savoir qu’il était impossible de relever le niveau des salaires, les caisses étant vides (tiens ! ça me rappelle quelque chose !) . Le mouvement gréviste se renforça et s’étendit à toute la France.
Début 1968, les étudiants organisèrent des manifestations, tout d’abord à Paris puis aux quatre coins du pays. De nouvelles réformes jugées injustes ajoutées à des universités bondées et des locaux vétustes, ils avaient quelques raisons de se montrer mécontents, en plus de leur opposition à la guerre du Vietnam et la politique des Etats-Unis.
Du 6 au 10 mai, de violents combats de rues opposèrent étudiants armés de pavés et CRS. Les évènements, largement commentés par la radio, souleva l’opinion publique, déjà en faveur des étudiants.
Georges Pompidou, alors Premier ministre de Charles de Gaulle, Président de la République française, céda sur toutes les revendications estudiantines dans l’espoir de désamorcer la crise. Au contraire, elle s’amplifia. Un million de manifestants défilèrent, ouvriers et étudiants unis pour une même cause. Le mouvement protestataire s’amplifia et plus des deux tiers des travailleurs se mirent en grève. Ce fut une grève quasi générale.
Résultats du mouvement : les accords de Grenelle avec une augmentation du smic de 25% et des autres salaires de 10% (malgré les caisses vides !) et une diminution du temps de travail hebdomadaire.
Cela ne suffisait pas et la crise sociale évolua en une crise politique qui aboutira un an plus tard à la démission du Général de Gaulle.
En 1968, j’avais 11 ans. Hélas trop jeune pour jeter des pavés ! En 2008, à bientôt 51 ans, hélas trop vieille… En admettant que les organisations syndicales parviennent à faire bouger les Français qui ont pourtant au moins autant de raisons de manifester leur mécontentement qu’il y a quarante ans !

Trois mille flics pour une flamme

Nous avons assisté, ce lundi 7 avril 2008, à des scènes hallucinantes dans la ville réputée une des plus belles du monde, capitale d’un pays de liberté.
Plus de trois milles policiers, dont une centaine en rollers(!) ont été déployés dans les rues de Paris, pour assurer, non pas la visite d’un éminent chef d’Etat, mais le passage de la flamme olympique !!! Des milliers d’hommes casqués et armés pour éviter les débordements liés au non-respect par Pékin des droits de l’homme. Des policiers français mais également chinois !…
Malgré cet impressionnant dispositif de sécurité à la limite du ridicule, des opposants au régime chinois et des sympathisants du peuple tibétain ont réussi à déployer bannières et drapeaux.
Pour assurer la sécurité de la flamme olympique, le flambeau fut éteint et transporté dans un bus entouré de policiers. Je ne serais pas étonnée d’apprendre que pendant ce temps, des petites vieilles aient été violemment délesté de leur sac à main, des jeunes filles violées dans le métro, des enfants kidnappés et des piétons insouciants fauchés par des bolides lancés à vive allure sur les boulevards déserts.
Si je suis contre le boycott des jeux par respect pour les sportifs qui ont travaillé dur pendant des années pour arriver à un haut niveau de compétition, je suis tout à fait pour la manifestation d’un mécontentement général vis-à-vis du comportement de la Chine à l’égard du Tibet. Il ne faut priver personne du plaisir des Jeux Olympiques quand les industriels des pays occidentaux n’ont aucun scrupule à faire du business avec la Chine, mais il faut que le peuple français et les associations des droits de l’homme puissent montrer leur désaccord.
Ce déploiement des forces de l’ordre n’est-il pas démesuré ? N’est-ce pas se ranger aux côtés des régimes totalitaires en imitant leurs méthodes ? Quand on pense que la police refuse de se rendre dans certaines cités réputées difficiles, cela laisse rêveur… Quand on pense que des profs sont agressés dans les lycées par des gamins qui entrent dans les établissements armés jusqu’aux dents… Il est certes plus facile de maîtriser un homme qui brandit un drapeau ou une caméra qu’un adolescent qui joue au caïd avec un couteau à cran d’arrêt ! Mais qu’est-ce que ce pays défenseur des droits de l’homme qui autorise ses policiers à frapper violemment opposants et journalistes ? Ne se trompent-ils pas de cible ? Comment à la fois reprocher au gouvernement chinois de maintenir son peuple dans l’ignorance en manipulant les médias et se livrer à des actes de violence sur les journalistes présents ? Refuser à des cameramen le droit de filmer les évènements, les jeter au sol avec leur matériel comme des bandits de grands chemins, c’est effectivement importer la censure dans notre pays.
Finalement, peut-être ne fera-t-il bientôt plus bon vivre en France !…

La chance d’être Français

Hu Jia, dissident chinois, jugé en quelques heures pour avoir dénoncé le non-respect par Pékin des droits de l’homme, a été condamné à une peine de prison de trois ans et demi.
Le jeune homme de trente-quatre ans,marié et père d’une petite fille de quelques mois, avait écrit cinq articles diffusés sur Internet et donné deux interviews à la presse étrangère sur la préparation des Jeux Olympiques, dans lesquels il avertissait le monde entier que « cette harmonie et cette prospérité sont fondées sur l’injustice, les larmes, l’emprisonnement, la torture et le sang. »
Trois ans et demi pour avoir dit la vérité ! Lorsque j’entends cela, je suis heureuse d’être née et de vivre en France, ce pays de liberté. Car quoi que l’on puisse parfois penser et quoi que l’on dise, nous avons la chance de pouvoir dire, écrire et dessiner tout et n’importe quoi (jusqu’à une certaine limite, j’imagine… sans savoir où elle se situe exactement) sur notre pays et notre Chef de l’Etat. Sarkozy est mangé à toutes les sauces, caricaturé et moqué sans retenue. Ségolène Royal le fut aussi et c’est maintenant le tour de Carla Bruni-Sarkozy d’être l’héroïne de bandes dessinées et autres pastiches musicaux qui circulent librement sur Internet.
Si je trouve certains articles et diaporamas d’un goût douteux, j’ai conscience de vivre dans un pays où chacun peut s’exprimer sans risquer d’emblée la prison ou les travaux forcés, ce qui amène quelques-uns à un manque de respect manifeste. Mais comme celui-ci est réciproque : un partout et la balle au centre !
Alors même si les sherifs de notre Nicolas national ont parfois la matraque un peu facile, merci Monsieur le Président de ne pas envoyer chaque dissident au bagne. En même temps, vous ne seriez peut-être plus que le chef de quelques sourds et aveugles !…

Deux p’tits tours et puis s’en vont…

Au soir du deuxième tour des élections municipales, l’espoir de voir ma commune dirigée par une équipe de gauche ne s’est pas réalisé. Je suis déçue, même si je m’attendais un peu à ce résultat après le premier tour et le très bon score réalisé par le candidat de droite, issu de l’équipe du précédent maire en place depuis plus de vingt ans. Après avoir assisté à sa réunion publique, j’avais pressenti une déconfiture pour le candidat de gauche que je soutenais.

Il a donc perdu et j’en suis triste pour lui et ses colistiers. Mais il faut raison garder et relativiser l’évènement. L’arrivée de Monsieur Sartelet à la tête de la ville n’est pas une catastrophe communale et il fera toujours aussi bon vivre à Heillecourt. Bien sûr, je regrette la défaite de Hervé Willer qui proposait de belles choses comme la création d’une MJC et la transformation de la bibliothèque en médiathèque. Je suis triste pour les jeunes qui continueront à ne pas pouvoir bénéficier des activités proposées par la commune parce que le salaire de leurs parents ne leur permettra pas de s’inscrire à des activités toutes relativement onéreuses. Alors, assimilés à tort peut-être à des voyous, ils continueront de hanter le parc de l’Embanie, en mal de distractions, haineux envers une société qui se soucie peu des laissés-pour-compte. A moins que Monsieur le Maire, inspiré par les idées de son ancien rival, ne leur tende la main.

Quant à moi, je continuerai à fréquenter les communes voisines qui m’invitent régulièrement pour des séances de dédicace, des récitals de poésie, des cafés littéraires, etc.

Jamais élections municipales ne furent pour moi aussi intéressantes et même passionnantes et je remercie les trois candidats d’avoir éveillé ma curiosité et ma fibre civique !

Toute première fois !

Eh bien voilà ! A cinquante ans et demi, j’ai assisté pour la toute première fois à un meeting politique ! Oh bien sûr, je n’étais pas aux côtés de milliers de militants de gauche dans une salle surchauffée et ce n’est pas, hélas, la belle Ségolène avec son large sourire qui monta sur le podium !…

A la Maison du Temps Libre de ma commune comptant un peu plus de six mille âmes avait lieu ce soir la première réunion publique avant le premier tour des élections municipales de dimanche. Hervé Willer, tête de la liste « Energie nouvelle » clairement engagée à gauche, accueillait chaque citoyen à l’entrée. Devant les premiers rangs, une table et six chaises ; de part et d’autre une douzaine de chaises alignées.

La réunion commence relativement à l’heure. Hervé Willer présente Monsieur René Mangin, vice-président du Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, et chacun de ses colistiers, hommes et femmes qui se lèvent à l’appel de leur nom. Puis il prend place à la table, à la gauche de Monsieur Mangin, et avec quatre de ses collaborateurs qui vont présenter chacun les quatre grandes parties du programme.

On ne peut pas dire que les questions fusent, mais il se trouve quelques volontaires dans l’assistance pour interroger le candidat Willer et ses quatre colistiers. Ils s’en sortent très bien, répondant calmement et clairement aux questions posées. Sur le thème de l’environnement, René Mangin saisit le micro et expose son point de vue… plutôt pessimiste sinon réaliste !… Nos gamins ont déjà du mouron à se faire pour trouver du boulot ; nos petits-enfants auront d’autres raisons, tout aussi existentielles, de s’inquiéter pour leur survie !… On voit que l’homme a l’expérience des meetings politiques et j’ai l’impression qu’en découdre avec le public ne lui déplairait pas !… Mais le public est sage, discipliné et poli ! Nous sommes dans une commune où le peuple sait se tenir, même si tous ses habitants ne roulent pas sur l’or… J’en connais même qui tirent le diable par la queue ! Mais le diable ce soir n’était pas venu et la boîte de Pandore demeura fermée. J’en suis presque déçue ; pour mon premier meeting politique, j’aurais bien aimé que les détracteurs de Monsieur Willer se manifestassent davantage !

Le plus dur moment de la réunion fut pour moi l’épreuve des chiffres et graphiques affichés sur l’écran géant. Dans la pénombre, j’écarquillais les yeux et ouvrais grand mes oreilles pour essayer d’assimiler les explications fournies. Malgré tous mes efforts, je sentais mes paupières s’alourdir inexorablement puis se fermer tandis que mon corps sur la chaise inconfortable se détendait et glissait dangereusement dans les bras de Morphée.

Heureusement, Monique veillait au grain ! Elle connaît mon fâcheux penchant à l’assoupissement et craignait à juste titre un ronflement sonore qui l’eût fait se précipiter six pieds sous terre. Alors son coude, savamment envoyé dans mes côtes, nous sauva in extremis de la honte et de l’opprobre !!!

Et puis ce fut le tour de la jeune femme chargée d’exposer le programme associatif, sportif et culturel, qui est pour moi la partie la plus intéressante et me réveilla pour de bon.

La réunion se termina avec le verre de l’amitié : jus de fruit, eau minérale ou coca… Il n’eût en effet pas été sérieux que l’un de nous sortît du meeting de la gauche en état d’ébriété ! Gageons que les bouchons de champagne sauteront plus vivement dimanche prochain et celui d’après ! C’est en tout cas tout le mal que je souhaite à Hervé Willer et toute son équipe !

 

 

Casse-toi, pauvre c… !

Monsieur Sarkozy veut décidément rompre avec les valeurs et les images véhiculées par les précédents chefs de l’Etat français.

Déjà ministre de l’Intérieur, il avait apostrophé des jeunes et parlé de canaille aux habitants d’une cité. Devenu président, il n’y avait guère de chance qu’il modifie son comportement. On ne pouvait guère espérer d’un homme admirateur des cowboys, shérifs et Mickey qu’il manie la langue de Molière une fois à la tête de l’Etat.

Lui-même et ceux qui le défendent disent de lui qu’il est moderne et qu’il a eu une réaction que n’importe qui aurait eue face à l’agression du visiteur. Si la modernité au XXIe siècle consiste à interpeller les individus en les tutoyant d’emblée et employer des expressions populaires et des noms d’oiseau, alors oui, Nicolas Sarkozy est hyper super méga moderne ! Il en oublie cependant qu’il est le citoyen numéro un de la France et qu’il se doit et nous doit à ce titre un minimum de politesse et de sang-froid. Car, ne nous en déplaise, il n’est pas n’importe qui !… Alors qu’il prône le retour aux leçons de morale et autres cours de politesse et civisme dans les écoles, comment peut-il expliquer aux enfants et aux adolescents les écarts de langage et de comportement dont il semble vouloir faire sa spécialité ? Ne sait-il pas que les jeunes ont en horreur les vieux qui se comportent comme des jeunes ? Et tout autant les technocrates qui adoptent des allures de voyous pour se rapprocher d’eux ? Car c’est faire injure aux jeunes, qu’ils soient des cités ou non, que de se comporter comme Nicolas Sarkozy au nom de la jeunesse et de la modernité. Comme je regrette Mitterrand, VGE et Pompidou ! Tiens ! même Jacques Chirac parlait mieux que Sarko ! Sans oublier ses goûts artistiques et culinaires qui font tant défaut à son successeur.

Dans l’insulte de Monsieur Sarkozy, un seul mot est peut-être exact : l’adjectif qu’il emploie au figuré et qui colle à de plus en plus de Français au propre !…

 

Energie nouvelle pour Heillecourt

Pour quelqu’un qui affirme se désintéresser de la politique, je fais fort depuis le début de cette année ! Après avoir écrit un article sur ce blog qui traitait vaguement de politique, voilà que je participe à une vraie réunion politique dans le contexte des prochaines élections municipales. Vous ne me croyez pas ? Si si ! juré craché ! je me suis déplacée et ai consacré deux heures de mon temps à l’écoute du candidat de la liste de gauche ! Je sens que cela vous épate et vous vous demandez pourquoi ? Eh bien… parce que j’y ai été conviée, à titre personnel alors que la réunion s’adressait aux responsables des diverses associations heillecourtoises. En réponse sans doute au mail que j’avais envoyé à Hervé Willer, tête de liste, pour lui faire part de ma déception sur la politique culturelle de la ville qui me conduit régulièrement à faire appel à des communes voisines lorsque je souhaite une soirée présentation à l’occasion de la sortie de mon dernier livre ou un coup de pouce pour organiser un récital poétique.

Ils étaient donc cinq (une partie seulement de l’équipe), deux femmes et trois hommes, à écouter les questions d’une vingtaine de personnes. A signaler qu’aucun responsable d’associations culturelles n’était présent, hormis le responsable de l’association Loisirs et Rencontres qui propose diverses activités sportives et culturelles. C’est tout de même assez révélateur d’une réelle lacune dans le domaine culturel.

Les cinq membres présents de cette liste de gauche, « Energie nouvelle pour Heillecourt », ont répondu aux questions de chacun sans dévoiler bien sûr le détail de leur programme. Durant le « le pot de l’amitié » qui a suivi, Monique et moi avons pu discuter avec plusieurs membres de cette liste et je peux dire que je suis assez impressionnée par l’état d’esprit et la volonté d’action de ces femmes et de ces hommes qui vont essayer de faire « basculer » la commune à gauche.
Cela dit, je ne voterai pas pour Hervé Willer pour la seule raison qu’il est de gauche, mais parce que je crois qu’il peut apporter un changement positif à Heillecourt. S’agissant de municipales, je pense que le débat se situe légèrement au-dessus de la sphère politique droite-gauche classique. Car bien que me positionnant à gauche, je voterais pour Laurent Garcia si j’habitais Laxou, parce que cet homme, actuellement dans l’équipe municipale de droite, est à la fois sympathique, ouvert et attentif aux besoins de chacun.

Quoi qu’il en soit, j’accorde tout mon soutien et ma confiance à cette équipe « Energie nouvelle pour Heillecourt » dont  j’attends personnellement beaucoup en cas de victoire. BONNE CHANCE !

Cheval fou-gueux

Une fois n’est pas coutume, cet article va traiter du sujet qui m’intéresse le moins : la politique.

Ceux qui me connaissent bien savent que ce n’est ni mon domaine ni ma tasse de thé. J’ai cependant envie de réagir à une émission de radio entendue cet après-midi en voiture dans laquelle il était question du voyage en Arabie Saoudite de Nicolas Sarkozy. Dans un discours, le président de la République aurait fait l’apologie des religions. Piquée par la curiosité, je suis allée voir sur Internet et j’ai trouvé l’intégralité de ce fameux discours.

Le texte est édifiant. Le mot Dieu est répété pas moins de dix fois dans la première page. Il est question d’un Dieu d’amour et de tolérance qui protège de l’orgueil et de la folie des hommes. C’est la raison pour laquelle il prétend vouloir faire construire des mosquées en France. Et il y en a un peu plus de six pages !…

Quelle mouche a donc piqué Monsieur Sarkozy, chef d’un Etat laïc, pour faire ainsi l’apologie des religions dans un pays parmi les plus intégristes de la planète ? Car lorsqu’il parle de liberté, ne sait-il pas que là-bas, dans ce pays dont il déclare que la France est amie, les femmes sont privées des actes les plus anodins de la vie courante ? Bien sûr, elles n’ont pas le droit de travailler ni de voter. Mais il est question de leur interdire de conduire une voiture ! Certains d’entre vous ont peut-être vu, aux informations télévisées, deux jeunes femmes d’Arabie Saoudite s’exprimer sur le sujet. L’une trouvait cela normal car il faut gâter les femmes !… L’autre, plus jeune, osait déclarer qu’elle n’avait aucune envie d’être gâtée !!!

Après les frasques de notre président dont se gaussait l’autre jour l’homologue de PPDA sur une chaîne allemande, que va penser le monde à l’écoute de cet étrange discours ? « Cheval Fougueux », comme l’a surnommé le roi de l’Arabie Saoudite, n’est-il pas en train de ridiculiser la France ? En Allemagne où j’ai longtemps vécu, la France avait une très bonne réputation. Leben wie Gott in Frankreich (Vivre comme Dieu en France) est une phrase célèbre et souvent utilisée outre Rhin. Les Français étaient enviés pour leur savoir-vivre, leur savoir-manger, leur charme et leur élégance. Quand ils nous comparaient aux Américains, c’était pour dire que nous étions exactement à leur opposé. Un petit homme, amateur de Mickey et grand admirateur des States, a réussi en six mois à faire de nous la risée du monde… Comme le disait l’animateur de l’émission de radio de cet après-midi : « Finalement, je préfère encore Chirac, il se contentait de parler pour ne rien dire ! »

Pour obtenir la version intégrale du discours :
http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/Discours_14.01.pdf

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