Après le triomphe des athlètes français aux Championnats d’Europe de Barcelone, les nageurs français vont-ils contribuer à faire souvent retentir la Marseillaise à Budapest ?
Pour commencer, Yannick Agnel, 18 ans, décroche l’or et devient champion d’Europe du 400 m nage libre.
(Photo : AP/Michael Sohn)
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Myriam Soumaré, championne d’Europe du 200 m (Photo : Panoramic)
Avant d’être accusée de sexisme, je tiens à rendre hommage aux athlètes féminines qui contribuent elles aussi à la belle récolte de médailles pour la France.
Je ne sais plus exactement où nous en sommes… Pendant le repas, nous en étions à 16 dont 8 en or. Mais tandis que je lisais sur la terrasse, profitant encore un peu de la tiédeur de l’air de ce premier jour d’août, j’entendais retenir La Marseillaise… Alors quel que soit le nombre des médailles, merci à tous ces jeunes gens qui se battent dans la bonne humeur pour déployer les drapeaux nationaux sur le stade et dans les gradins et faire retentir à Barcelone l’hymne français.
A noter que parmi ces sportifs émérites, nombreux sont ceux qui exercent un métier en parallèle. CQFD.
L’équipe de France de football des moins de 19 ans est championne d’Europe après sa victoire sur l’Espagne.
On ne peut pas vraiment parler de vengeance puisque leurs aînés ont mérité leur déconfiture à la Coupe du Monde de foot en Afrique du Sud, mais pour les Français anonymes qui n’étaient peut-être plus très fiers d’être Français. J’imagine un touriste français à l’étranger :
- Français ? Ah ok ! Ribéry… Benzema… Domenech…
Même si on se moque du foot et qu’on ne place pas sa fierté nationale dans le sport, ça doit gonfler !
Quand j’étais en Allemagne, on me disait :
- Français ? Ah ok ! Brigitte Bardot… Paris… Catherine Deneuve…
J’avais envie de leur répondre que nous avions en France aussi des chercheurs, des médecins, des écrivains, des musiciens et que mon pays ne se résumait pas aux stars du show business. Mais j’étais quand même fière des références que l’on me citait.
Espérons que ces jeunes sportifs, pas encore pourris par le fric, gardent encore longtemps leur enthousiasme et leur esprit combatif. Dans quatre ans peut-être, ce sont eux qui remporteront la Coupe du Monde !
Les athlètes français à Barcelone nous réconcilient avec le sport.
Après Christophe Lemaître, c’est Romain Barras, radieux, qui obtient grâce à une grande maîtrise dans la dernière épreuve.
Avec six médailles dont deux en or, la France occupe le troisième rang, derrière la Russie et la Grande Bretagne. Pas mal, non ? En plus, ces athlètes qui pratiquent un sport dit individuel font preuve d’un esprit étonnamment collectif. Ils font tout simplement plaisir à regarder, se congratulant mutuellement.
Cela ne s’invente pas ! Le garçon s’appelle Christophe Lemaître et il l’est ! A vingt ans, après un départ catastrophique, il devient champion d’Europe du 100 m en 10″11 !
Avec sa bonne tête de gamin bien dans sa peau, le jeune homme nous réconcilie avec le sport français.
Après le basket, le foot, le tennis, le cyclisme, c’est en Formule 1 qu’a brillé dimanche en Allemagne encore un Espagnol : Fernando Alonso.
Effet d’émulation ou non, les Espagnols ont le vent en poupe, chacun souhaitant briller à son tour dans sa catégorie.
Plus qu’une gueule, Bernard Giraudeau était pour moi un regard et une voix.
Mon premier souvenir de lui remonte à Bilitis en 1976… Il y eut de nombreux autres films et des livres que je n’ai, hélas, pas encore lus. Il y eut son témoignage sur le cancer, cette façon d’en parler à la fois sans tabou et sans ostentation, ce courage de dire les mots justes sans forcer sur la corde sensible. Il était de ceux qui me réconcilient un peu avec la gent masculine.
Soixante-trois ans, c’est trop jeune pour mourir. C’est aussi l’âge qu’avait ma mère, fan de Giraudeau, quand elle est décédée en juillet 1993.
Double vainqueur du Tour de France des deux dernières années, Alberto Contador est le grand favori de l’édition 2010.
Après le triomphe de l’équipe de football espagnole et la victoire de Rafael Nadal à Wimbledon, le cycliste aura peut-être à coeur de contribuer au prestige sportif de son pays.
La Coupe du Monde de Football est terminée et l’Espagne remporte le titre pour la première fois de son histoire.
Je n’étais pas devant l’écran de télé, mais il paraît que les Hollandais ont fait preuve d’une grande brutalité et l’arbitre d’un laxisme scandaleux. Ce n’est donc que justice.
Bravo donc aux joueurs espagnols qui ont marqué le but salvateur à quelques minutes de la fin des prolongations.
Que la fête commence, à Madrid comme partout ailleurs !
En 1998, c’était chez nous et je m’en souviens comme si c’était hier !…
Tandis que nous étions sur la terrasse avec des amies, terrassées par la chaleur persistante jusqu’à une heure avancée, à déguster grillades et salades arrosées d’un bon rosé bien frais, les footballeurs allemands et uruguayens se battaient sur le terrain, en Afrique du Sud, pour obtenir l’honorable troisième place.
Le résumé publié sur Internet laisse supposer un beau match à multiples rebondissements avant une vaine ultime tentative d’égalisation dans les dernières minutes qui prive l’Uruguay des prolongations et signe la victoire de l’équipe allemande.
Avec un score final de 3-2, la Mannschaft termine 3e comme en 2006.
Carles Puyol est entouré par ses coéquipiers après le but qui a donné
la victoire à l’Espagne ( Crédits photo : Reuters)
Comme d’hab, je n’ai pas suivi le match, ce qui ne m’empêchera pas d’en parler ! D’autant que Monique était assise devant la télé, soutenant l’Espagne, tandis que j’étais dans mon bureau en train de redimensionner des photos pour mettre dans mon blog. Tout en bricolant sur Fotoshop, je croisais les doigts pour l’Allemagne, mon favori après la France. Lorsque j’entendis une retentissant « Ouaiiiiiiis! », j’ai su que l’Espagne avait marqué. Et Monique, radieuse, vint me confirmer quelque temps après la qualification de l’Espagne !
Comme elle le dit si bien, je m’en réjouis puisqu’ils ont bien joué et que, de surcroît, les deux finalistes n’ont jamais été champions du monde de foot !
Pour la finale de dimanche, entre l’Espagne et les Pays-Bas, je n’ai aucun favori ; que le meilleur gagne !
Concernant le sondage, s’il y a des petits malins qui ont voté à la dernière minute pour l’Allemagne, il y a eu aujourd’hui un petit rigolo qui a voté pour… la France !!!
(Photo : Reuters)
Les Pays-Bas ont gagné ce soir 3:2 contre l’Uruguay et disputeront donc la finale !
David Villa a qualifié son pays dans les dernières minutes de jeu. Donc la demi-finale sera Espagne-Allemagne… autrement dit le joker de Monique contre mon joker, les deux équipes sur lesquelles nous avions respectivement parié dès le départ !
L’Allemagne, mon pays d’accueil pendant onze ans, est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du Monde de Football. Avec un beau score de 4-0 contre l’Argentine, les Allemands devraient pouvoir demeurer sereins face au prochain l’adversaire : l’Espagne ou le Paraguay.
Miroslav Klose, l’homme du match (Photo : Reuters)
(Photo : EFE)
Est-ce la faute du Bon Dieu si le Ghana est éliminé ? Pas sûr ! Apparemment, ils ont eu leur chance durant le temps règlementaire.
Je ne suis venue devant la TV que pour les prolongations et la délicieuse épreuve des tirs au but ! Jusqu’au bout, j’ai croisé les doigts en faveur du Ghana, dernier pays africain encore en lice dans cette coupe du Monde de football.
Quelques jours de répit avant la première demi-finale…
Tout va bien chez nous puisque après l’élimination de la France que nous soutenions toutes deux malgré tout, nos deux jokers sont qualifiés, l’Allemagne pour moi et l’Espagne pour Monique. Espérons que la finale ne soit pas Espagne-Allemagne !…
Je ne suis la Coupe du Monde que de loin, mais je regarderai sans doute la finale parce que… ben parce que ! Parce que c’est la finale de la Coupe du Monde de football et qu’on ne peut pas s’en désintéresser totalement. Quand bien même on le voudrait, l’actualité s’impose à nous partout. Je me souviens qu’en 1998, j’habitais encore dans mon appartement à Nancy et j’avais invité une copine à dîner. Aussi peu que moi passionnée par le foot, nous ne regardions pas le match. Mais il faisait très chaud, toutes les fenêtres de la résidence étaient ouvertes et nous pouvions suivre malgré nous l’évolution de la partie au grès des cris des nombreux habitants de la résidence ! Nous avions fini par allumer le poste afin d’avoir aussi l’image.
Depuis, douze années ont passé et Monique a réussi, non pas à me refiler complètement le virus, mais en tout cas à m’intéresser un petit peu à cette compétition mondiale.
Après la déconfiture de la France et l’élimination de mon troisième joker, l’Italie, il m’en restait deux, l’Allemagne et l’Angleterre. Le hasard a voulu que ces deux équipes s’affrontent cet après-midi. A l’issue du match, que je n’ai pas suivi, j’étais donc à la fois triste et contente. Et vive la Mannschaft !
Après la France, l’Italie a été sortie de la Coupe du Monde de football !
Voyons voir, qui allons-nous donc pouvoir maintenant soutenir ?… Bah, moi j’ai encore l’Allemagne, l’Italie n’était que mon 3e joker !… Depuis la déconfiture des Bleus français, Monique soutient l’Espagne (qu’elle voit dès le début champion du monde) puis le cas échéant le Portugal ! Quant à mon fils, il est pour le Brésil. On finira bien par se réjouir…
Et voilà ! Après des matchs très mauvais et une insensée polémique, nos Bleus vont quitter l’Afrique du Sud. Beaucoup de bruit et de frais pour rien !
Comme on dit, ils ont malgré tout sauvé l’honneur de la France en marquant un but. Quant au malheureux Gourcuff, le beau gosse de l’équipe, il paraît qu’il s’est fait injustement expulser.
Et le brave Thierry Henry aurait encore laissé son bras flirter avec le ballon ; il y prend goût le bougre !
Malgré la piètre performance des footballeurs sur le terrain et le comportement honteux des hommes dans la vraie vie, j’étais quand même pour la France… Maintenant qu’ils sont sortis, mon coeur va battre pour l’Allemagne qui m’a nourrie pendant onze ans !
La ministre des sports a fait le déplacement en Afrique du Sud pour secouer les puces aux joueurs de l’équipe de France. Anelka avec ses insultes et ses camarades avec leur mouvement de grève ont, selon elle, terni l’image de la France… Personnellement, j’aurais ajouté à la liste l’attitude de Ribéry qui n’a rien d’exemplaire pour nos enfants. Mais j’ose espérer que l’image de la France n’est pas réduite aux gestes et paroles de quelques garçons trop gâtés. Que dire en revanche de l’image de la France quand son Président en exercice prie un ouvrier, qualifié en la circonstance de « pauvre con », de « se casser » ? En outre, si l’ouvrier est pauvre, à qui la faute ? Certes l’injure ainsi formulée ne pourrait pas s’appliquer à Anelka et ses camarades ! Que dire aussi de l’image de la France quand son ministre de l’immigration en exercice adresse, certes avec le sourire, un doigt d’honneur à un journaliste ? On pourrait penser que leur éducation et leur fonction les empêchent de se comporter comme des gamins du 93…
Madame Bachelot annonce avoir longuement consulté le Président de la République sur cette affaire qu’elle qualifie de désastre. Je pense alors qu’il va falloir inventer un nouveau mot, encore plus fort, pour définir la situation actuelle de la France en termes d’économie et d’emploi…
Enfin, elle nous dit avec beaucoup de sérieux et de compassion que les Bleus l’ont écoutée et applaudie avant de verser quelques larmes. Va-t-il maintenant falloir se cotiser pour leur envoyer une boîte de mouchoirs en papier ? Ma conviction est que les joueurs se moquent royalement du sermon du ministre des sports, de l’opinion du Président de la République et de la déception de leurs supporters. Même s’ils quittent l’Afrique du Sud dès mercredi après un dernier match perdu et leur élimination de la Coupe du Monde, ils auront empoché en primes de match (même ceux qui n’auront pas tapé dans un seul ballon ! ) plus qu’un smicard en vingt ans de boulot. Cela vaut bien quelques larmes de crocodile !
Hier, Raymond Domenech, en lisant la missive rédigée à la hâte par le capitaine des Bleus, ne cautionnait-il pas l’action de ses joueurs ? Il déclarait par ailleurs qu’il ne fallait pas faire du clash avec Anelka une affaire d’Etat et qu’il ne l’avait pas autrement pris qu’une réaction d’humeur, un garçon mécontent qui marmonne des mots dans sa barbe. Rien qui ne justifie que cela sorte des vestiaires et soit mis sur la place publique.
Je me disais que pour une fois, le sélectionneur de l’équipe de France soutenait ladite équipe et prouvait une certaine sagesse en essayant de calmer le jeu.
Et voilà qu’aujourd’hui il convoque la presse pour nous dire qu’il n’en est rien, nous avons mal compris, il aurait dû, à la fin de sa lecture, préciser qu’il n’appuyait d’aucune façon la révolte des footballeurs français, il affirme que les insultes d’Anelka sont intolérables et doivent être sévèrement sanctionnées.
Bref, rien n’a changé sous le soleil de l’Afrique du Sud et Raymond Domenech reste là-bas la girouette qu’il a toujours été chez nous. Comment s’étonner ensuite que les joueurs de l’équipe de France soient pris de confusion et de doute ?
Il a fallu un ultime clash et l’exclusion de Nicolas Anelka pour que tous les joueurs de l’équipe de France de football retrouve enfin cohésion et solidarité. Malheureusement, ce fut encore aux dépens des fans, pour une fois invités à assister à l’entraînement () puisque les joueurs se mirent en grève et remontèrent dans le bus, renonçant à leur séance d’entraînement. Le capitaine rédigea dans l’urgence une bafouille que l’entraîneur lut devant les journalistes, un dirigeant de la FIFA, au bord des larmes, annonça sa démission, Franck Ribéry débarqua sur un plateau de télé pour expliquer sa tristesse et son malaise face à l’injustice dont Anelka est victime. Bref, on nage en plein psychodrame !
Pendant que cette mascarade fait la une des journaux télévisés, les chiens policiers cherchent encore d’éventuels survivants du vrai drame des récentes inondations dans le Var…
Après les frasques de certains joueurs en dehors du terrain et leur incapacité sur le terrain à marquer des buts, après l’attitude de tête-à-claques du sélectionneur et ses propos toujours à la limite du foutage de gueules, voici maintenant les insultes dans les vestiaires. Domeneck et Anelka se sont étripés comme des chiffonniers lors d’un échange d’une rare vulgarité, selon les témoins.
Ces jeunes gens, qui jonglent avec les millions bien mieux qu’avec le ballon rond, ne méritent plus que l’on s’intéresse à eux tant l’irrespect et le manque d’éducation dont ils font preuve nous font honte. Pour la plupart gamins extirpés de leurs cités glauques par la magie du football, ils devraient avoir à coeur de montrer une plus belle image de soi que celle qu’ils donnent actuellement. Car ils sont des modèles pour des milliers de petits Français. Misère !…
Mais un rat d’égoût, même s’il arrive dans un palais princier, reste un rat d’égoût…
L’affaire Anelka tourne à l’affaire d’Etat puisque le Président Sarkozy a jugé les propos du joueur « inacceptables ». Ah bon ? C’est drôle, j’aurais juré qu’il lui dise « bienvenu au club ! » Mais c’est bien connu que la poutre dans son oeil empêche de voir la paille dans celui du voisin…
Photo : Reuters
Au lendemain de leur cuisante défaite contre le Mexique, les Bleus semblent… dépités ? déçus ? abasourdis ? Pas sûr ! Leurs supporters sont en tout cas en colère. Certains mordus (qui ne gagneront jamais durant toute leur vie l’équivalent d’un mois de salaire d’un de leurs idoles) ont économisé pendant quatre ans pour se payer le voyage et ils ont logiquement un peu l’impression que les starts du foot français n’ont pas eu le respect de leurs fans…
Moi qui ne suis la coupe du monde que de loin, j’étais quand même pour la France, même s’ils ne méritaient pas de gagner, à la fois en raison des circonstances de leur qualification et de leur comportement hors et sur le terrain.
Comme je crois aux miracles, je vais attendre le prochain match contre les Sud-Africains – attention au concert de wuwuzelas ! – avant de soutenir une autre équipe, l’Allemagne où j’ai vécu pendant onze ans.
Cinq jours après son triomphe à Roland Garros, le lion ibérique dont j’avais tant aimé la rage de vaincre a mangé l’herbe du Queen’s, battu en deux sets par son compatriote Feliciano Lopez. Hasta la vista, Rafa !
Mon coeur battait pour Roger Federer ; Nadal l’a vengé. Tout est bien. Le lion ibérique, ici en plein exercice de sa puissance, est de la race des gagnants et ses représentants ont toujours ma sympathie ! Bon vent Rafa pour Wimbledon !
Deux événements majeurs marquèrent l’année 1957 : ma naissance et… le Prix Nobel de littérature attribué à Albert Camus. Hier, la TV, avec un manque scandaleux de courtoisie, rendait hommage à Camus !…
Albert Camus est né en Algérie le 7 novembre 1913. Après la mort de son père dans les tranchées en octobre 1914, Albert et son grand frère Lucien sont davantage élevés par leur grand-mère chez qui leur mère s’était réfugiée dès la mobilisation de son mari.
Son instituteur, conscient des capacités de son élève, pousse la grand-mère d’Albert à l’autoriser à passer le concours des bourses. Il poursuit ainsi ses études.
Alors qu’il se destinait à l’enseignement, il est recalé à cause de sa tuberculose. Il se tourne vers le journalisme. Mal compris et mal aimé, la censure algérienne l’oblige à quitter le pays. Il se rend à Paris et travaille au journal Combat. Ses prises de position en tant qu’intellectuel et que Français d’Algérie sont très attendues mais peu écoutées dans un climat très passionnel dans les deux pays.
Auteur de romans (L’étranger, La Peste, La Chute, etc.), il écrit également beaucoup pour le théâtre (Caligula, Les Justes, etc.).
Le téléfilm qui lui rendait hommage s’est tout particulièrement attardé sur sa vie sentimentale, de son mariage avec une femme fragile toujours au bord du suicide à sa passion pour l’actrice Maria Casarès, plus quelques autres aventures…
Albert Camus est mort le 4 janvier 1960 dans un accident de voiture.
« J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément dans les rues d’Alger par exemple, et qui peut un jour frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. »
Albert Camus
J’avais découvert cet acteur à la télévision dans le téléfilm « Nord et Sud » ; il incarnait un beau Sudiste. Puis il y eut « Dirty Dancing » et l’inoubliable « Ghost » aux côtés de Demi Moore et « La cité de la joie » où il incarne un médecin américain dévasté par la mort d’une de ses patientes.
Atteint du cancer du pancréas détecté en janvier 2008, Patrick Swayze s’est battu sans focaliser son esprit sur les différentes thérapies possibles afin de ne pas passer le peu de temps qui lui restait à lutter contre la mort au lieu de vivre.
Alors qu’il avait flirté avec l’alcool et la drogue, alors qu’il avait survécu à plusieurs accidents graves, la mort est venue le chercher chez lui hier 14 septembre, dans son ranch californien où il vivait avec Lisa, son épouse depuis plus de trente ans.
Patrick Swayze avait 57 ans.
Je n’étais pas fan de Michael Jackson. Ceux qui me connaissent savent quelle musique a le pouvoir de m’émouvoir ; les compositeurs que je vénère ont pour moi l’avantage qu’ils sont et resteront éternels puisque déjà morts avant que je m’intéresse à eux !
Michael Jackson, icône mondiale, éternel enfant refusant obstinément de grandir, a incarné pour des millions de personnes, sur plusieurs générations, le mal-être adolescent. Je comprends donc que la mort de ce garçon ait plongé ses fans dans un désarroi parfois indescriptible. Ces hommes et ces femmes de vingt à soixante ans exprimaient fort bien, sur une radio nationale, leur sentiment d’avoir enterré, avec la mort du chanteur, leur enfance et leur jeunesse.
Au coin de deux rues, à la terrasse d’un café, une jeune femme sanglotait. Son compagnon lui entourait les épaules d’un bras consolateur mais semblait lui-même n’en pas mener large !… A leurs pieds, un bambin dans une poussette tétait consciencieusement une oreille de son lapin en peluche. J’imaginai un drame familial… Il n’en était rien ; c’était bien la mort de « Bambi » qui plongeait cette jeune femme dans un tel chagrin. Perplexe, je me demandais où elle irait puiser une peine plus grande encore si un être cher et proche, par exemple son fils, venait à disparaître…
Moi qui crois tous les hommes capables du pire, je n’ai jamais vraiment cru, à tort ou à raison, en la culpabilité de Michael Jackson lorsqu’il fut accusé de pédophilie par un adolescent. Le chanteur avait lui-même l’air d’un garçon mal dans sa tête, en proie à des névroses multiples, en perpétuelle quête d’identité, victime d’un monde d’adultes qu’il ne parvenait pas à intégrer, rêvant à un monde d’enfants auquel il n’avait plus droit.
Dans le bien comme dans le mal, il faut un certain génie pour fédérer de telles foules de tous âges et de tous horizons. Le génie de Michael Jackson fut peut-être d’avoir su puiser, dans ses propres idoles, le meilleur d’elles-mêmes pour construire son personnage unique et mystérieux, être hybride entre humain et virtuel. Il est un de ceux qui auront marqué leur siècle. Je ne suis pas certaine que l’on parlera encore de lui en l’an 2300, mais il restera, dans les encyclopédies, une des figures emblématiques du XXe siècle.
Je n’étais pas fan de Michael Jackson ; sa mort n’a suscité en moi aucune émotion et je n’ai versé aucune larme. Simplement, comme je le dirais pour n’importe quel quidam : « 50 ans, c’est jeune pour mourir », même si, comme chacun sait, il est des morts salvatrices.
En entendant un concert de sirènes et un ballet de voitures de pompiers et autres ambulances, je me suis demandé si Bambi, au-delà de l’océan et des rives du Styx, n’avait pas déclenché une vague de mimétisme…
Elle n’aura pas eu cent ans. Soeur Emmanuelle est morte dans son sommeil, moins d’un mois avant son centième anniversaire.
Soeur Emmanuelle, comme Mère Térèsa ou l’abbé Pierre, avait contribué à relever le niveau de l’être humain. Quand certains le rabaisse à l’état de bestialité tandis que la majorité d’entre nous le confinons dans la médiocrité, il est des êtres exceptionnels qui, atteignant un état quasi divin, éclaboussent de leur lumière le reste de l’humanité.
La bonté, mais aussi la gaieté de cette femme qui n’a jamais cessé d’oeuvrer pour améliorer les conditions de vie des plus démunis, ont profondément ému mon âme de catholique si peu pratiquante.
La presque centenaire est sans doute redevenue une petite fille de six ans au moment de retrouver le père qu’elle avait perdu si jeune.
Yallah ! ma soeur ! tout est bien ! En espérant qu’une autre reprendra le flambeau que vous avez tenu à bout de bras aussi longtemps.
A peine les J.O. ont-ils commencé que déjà les journalistes m’agacent !
En effet, j’apprenais ce matin à la radio l’échec de l’équipe masculine du relais quatre nages qui n’avait décroché QUE la médaille d’argent !!! Il faut arrêter de descendre ainsi les sportifs ! Car si les médailles de bronze et d’argent ne valent rien, alors il faut tout simplement les supprimer et exiger d’être premier ou rien. Alors seulement, au deuxième, on pourra lui reprocher son échec.
Je trouve que certains journalistes portent atteinte à l’esprit battant des sportifs qui risquent de baisser les bras si on minimise ainsi leurs exploits. Mais s’ils dénigrent ainsi médaillés d’argent et de bronze, que diront-ils si plus aucun Français ne monte sur le podium ?
Quant à Laure Manaudou, arrivée bonne dernière du 400 m nage libre, la moralité à tirer de son échec (ici le mot s’applique bel et bien !) est que le talent ne suffit pas et qu’il n’est rien sans travail ! Et je trouve cela plutôt réconfortant car le talent est un don divin alors que le travail est une faculté humaine. Or je trouve toujours juste que le travail soit récompensé.
Voilà, cette fois il ne s’agit pas d’une fausse information ; Pascal Sevran est mort ce matin.
Oh ! bien sûr, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat… à peine un article dans un blog… Ce n’était pas un grand homme, seulement un personnage.
Le grand public le connaissait pour ses émissions de variété un peu ringardes ; nombreux sont ceux qui ignorent qu’il était avant tout un écrivain, même un très bon écrivain, qui avait reçu le Prix Roger Nimier en 1979. Sevran, autodidacte, avait fréquenté Emmanuel Berl et lu Chardonne. Tout de même !…
Bien sûr, il agaçait, il provoquait, il exaspérait. Certains lui reprochaient ses amitiés, se demandant comment il pouvait à la fois avoir été l’intime de François Mitterrand, être en même temps l’ami de Jack Lang et Bertrand Delanoë et soutenir Nicolas Sarkozy. C’est oublier que derrière la politique se trouvent des hommes de chair et d’os, de sang et de larmes et qu’on peut éprouver de l’amitié pour des personnes d’horizons opposés. Qui peut prétendre n’avoir des amis que de son bord ? Je l’ai déjà dit, j’ai des amis qui se réclament de gauche et d’autres qui sont de droite. Et ceux qui avouent pencher à droite ne sont pas toujours les moins chaleureux, les moins généreux, les moins attentifs aux autres.
Même si la variété n’est pas ma tasse de thé quotidienne, je reconnais à Pascal Sevran le mérite d’avoir inlassablement défendu la chanson française, alors qu’il est davantage à la mode de chanter en anglais.
Mais j’aimais par-dessus tout l’écrivain talentueux à la plume tour à tour trempée dans l’acide et les larmes. Il est délicieusement méchant dans ses phrases assassines destinées à ceux et celles qu’il n’aime pas ; il est infiniment tendre dans les souvenirs qu’il a ressassés depuis la disparition de son compagnon en 1998. J’ai découvert Pascal Sevran dans ce livre, « La vie sans lui », premier tome d’une série de journaux intimes publiés ensuite chaque début d’année. Sevran était un extraordinaire diariste ! Car le journal intime est sans aucun doute un des genres littéraires les plus difficiles à maîtriser.
J’ai lu chacun de ses livres et j’ai apprécié le talent de cet écorché vif qui mordait pour se protéger et se soulait de mots pour survivre. Certains ont essayé de souiller cet amour qu’il avait pour Stéphane ; les phrases qu’il écrivait sur ce garçon, qu’il a aimé jusqu’au bout de sa terrible maladie, encore et toujours dans chaque nouveau journal, me bouleversaient.
Voilà. Pascal Sevran n’était pas un ami, mais je suis triste ce soir.
Après le drame et le scandale Humbert, nous voilà à nouveau confrontés au problème de l’euthanasie et de sa légalisation.
Madame Sébire, atteinte d’un cancer qui la défigurait, m’était apparue à l’écran de la télévision il y a quelques jours. J’avais été littéralement choquée par l’apparence de cette femme à peine plus âgée que moi.
En fin de vie, à bout de force, à bout de souffrance, à bout des traitements et à bout de la science, elle réclamait le droit de mourir dignement, par injection létale, sans attendre le délai de quelques jours que les médecins lui donnaient. Ce droit lui fut refusé.
A l’heure tardive où j’écris ces quelques mots avant d’éteindre mon ordinateur, il semblerait qu’on ignore encore la cause réelle de son décès. Son médecin, suppliée par sa patiente de l’aider à mettre un terme à son calvaire, aura-t-il cédé ? Si oui, sera-t-il traîné devant les tribunaux pour meurtre ? Est-elle parvenue à se suicider, seule dans son appartement ?
J’avoue ne pas comprendre la justice française. Dans ces cas desespérés et qui doivent rester exceptionnels, il ne peut être question d’un acte criminel mais d’un geste d’amour. Car je ne pense pas qu’il soit si facile de donner la mort à un être humain, même s’il la réclame.
Je ne comprends pas l’acharnement thérapeutique puis l’abandon des praticiens face aux patients atteints d’une maladie incurable qui leur infligent d’abominables souffrances comme cela était le cas de Chantal Sébire.
Par respect de l’animal, n’abat-on pas d’un coup de révolver un chien ou un cheval blessé ? Un vétérinaire, pour abréger les souffrances d’un animal malade, ne le pique-t-il pas ? Dans ce cas, j’aimerais que l’on me traite comme une bête…
Avec une sensation étrange au creux du ventre, je vais aller me coucher. Je sais que je n’aurai pas d’insomnie car rien ou presque ne peut m’empêcher de dormir, mais quels rêves la pensée de cette malheureuse va-t-elle m’inspirer ?
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