L’action – si je puis dire – se déroule à Los Angeles, en novembre 2008, le jour de l’élection de Barak Obama.
Tandis que les Etats-Unis et le reste du monde sont suspendus aux postes de radio et de télévision dans l’attente des premiers résultats, Laura et Samuel sont à la dérive, absolument hors du temps. Elle s’est levée avec la ferme intention de se donner la mort à la fin de la journée ; il doit enterrer son fils de dix-sept ans, découvert pendu dans son lycée. Ces deux personnages, à la fois si différents et si semblables, vont-ils se rencontrer et peut-être se sauver mutuellement ?
Sur plus de deux cent cinquante pages, l’auteur nous raconte une journée d’un homme et d’une femme dans la même ville et l’on ne s’ennuie pas.
Philippe Besson fouille avec talent dans les âmes de ces personnages pour expliquer l’effroyable. Au fil des pages, on comprend que Laura, une femme qui a consacré sa vie à son mari et ses deux fils, se trouve absolument démunie lorsque son mari la quitte pour une plus jeune et que ses fils suivent le père par confort avant de voler plus ou moins de leurs propres ailes. Quant à Samuel, un homme divorcé et père un week-end sur deux, il fait ce qu’il peut pour aider son gamin à grandir malgré la séparation et se demande comment survivre au geste fatal de l’adolescent qu’il n’a pas su prévenir ni même deviner.
Un livre dont on ne sort pas indemne.
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