Recueil de poésie illustrée de Nicole METIVIER
La poésie de Nicole, artiste que je connais bien, est aussi fine qu’une dentelle de Bruxelles ! Et n’allez pas croire que l’amitié que je lui porte me rende sourde et aveugle ! Quand il s’agit d’apprécier un poème classique, l’amitié n’a plus sa place. Au pire je me tais, au mieux je lui indique les erreurs de prosodie. Car il n’y a pas si longtemps, je l’aidais à maîtriser les règles aussi strictes que complexes de la versification. Je ne suis pas peu fière d’avoir contribué à « faire » de Nicole un poète résolument classique.
La preuve indéniable de ses progrès est que ce recueil, le troisième qu’elle publie, est le plus abouti.
Sa poésie ne sent plus la sueur et les alexandrins de vrais alexandrins, n’en déplaise aux rimailleurs qui n’ont que ce mot à la bouche sans savoir ce qu’il signifie et ce qu’il suppose de connaissances techniques, qui chantent ou qui claquent selon l’effet souhaité. Et c’est à cela qu’un poète classique averti reconnaît un autre poète classique : le poème coule comme une eau limpide sans s’accrocher à des hiatus désagréables, des e qui ne s’élident pas à l’hémistiche, des rimes au minimum suffisantes quand elles ne sont pas riches ! Je ne vais pas ici déterrer la hache de guerre des Anciens contre les Modernes, mais un poème en parfaits alexandrins est une pure merveille à murmurer ! Et quand le fond épouse la forme, comme c’est le cas dans ce recueil, alors les larmes vous montent aux yeux de plaisir et d’émotion.
Certes les puristes dont je suis trouveront quelques imperfections dans quelques-uns des vingt-trois poèmes que contient ce recueil, joliment illustré de surcroît, mais elles sont infimes et ne nuisent guère à l’impression d’ensemble qui force l’admiration.
N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez acquérir cet ouvrage au prix modeste de 12,50€ ; je transmettrai à Nicole Metivier avec grand plaisir.
Merci Isa.Ton appréciation me touche au-delà des mots.
Je suis heureuse que tu te souviennes que mes progrès sont dus, pour partie, à tes riches enseignements : toi, la grande poète qui manie fond et forme avec une telle aisance et perfection. Cette affirmation « n’est pas le fait d’une amitié qui me rendrait sourde ou aveugle », elle est le résultat de la reconnaissance de ton talent que tu sais partager avec grande générosité.
C’est vrai que je n’ai jamais refusé mon aide à qui souhaitait acquérir les règles de la prosodie, car j’aime promouvoir cette forme poétique qui tend à disparaître, mais tu fus mon disciple le plus assidu et le plus pugnace, ravalant peut-être des soupirs et quelques larmes quand mes commentaires n’étaient pas élogieux. Pour l’avoir vécu avec mon propre maître, je sais combien il est difficile d’accepter les critiques parfois durement dispensées alors qu’on a donné le meilleur de soi. Mais cela a l’avantage que les compliments d’aujourd’hui sont sincères et tu peux être fière de ton travail qui met aujourd’hui ton talent en exergue. Car il faut du talent pour que la poésie classique soit belle ! Mais comme tu étais poète bien avant de maîtriser la prosodie, tu n’as plus aujourd’hui qu’à laisser parler ton coeur, tout en restant vigilante à la technique. N’importe quel artisan qui maîtrise son métier effectue les gestes corrects sans y penser, mais cela ne l’empêche pas de vérifier régulièrement qu’il n’a pas fait d’erreurs.
Bon ben alors, j’aimerais bien en lire un ou deux…
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Je laisse Nicole faire !