Une voix dans la nuit à peine perceptible
A capturé mon âme et réveillé l’espoir
D’un amour au-delà de l’osmose d’un soir,
D’un tir à bout portant dont mon coeur serait cible.
Une ombre callipyge au clair de lune argent
Sur moi s’est inclinée avec la grâce ailée
D’un ange à mon chevet, tandis qu’échevelée
Je découvrais l’azur d’un regard indulgent.
Je l’ai voulue intime au creux de mon épaule ;
Contre l’or de sa peau, mes lèvres en baiser
Dispensaient le désir sans vouloir l’apaiser
Et s’ouvraient sous sa chair dont j’avais le contrôle.
Ivre de volupté je quêtais le frisson
Du bonheur sur ma bouche et goûtais au calice
De son corps le nectar du plaisir. Ô délice !
D’un rêve libéré d’entraves sans façon.
(Extrait de mon recueil « Hallucinations »)
Voilà la poésie que j’aime, sensuelle et libre
Sensuelle, sans aucun doute ; libre… pas vraiment ! Il ne s’agit pas de vers libres mais bel et bien de vers très classiques, dans la pure tradition et respect de la prosodie.
Et tu imagines sans doute combien cela me plaît, tant j’ai à coeur de dire et répéter que l’alexandrin, entre autres vers classiques, n’est pas forcément rébarbatif et ringard ! Bien maîtrisé, il est tout à fait apte à séduire les amateurs de poésie.
En revanche, si tu entends par cet adjectif exprimer que le poète s’est senti libre d’évoquer à sa guise l’amour, le désir et le plaisir, alors oui, assurément ! Comme quoi on peut écrire en vers très classiques et charmer ses lecteurs !
Oui, évidemment libre dans la pensée, les sentiments, l’action.
La forme et le nombre de pieds (ceux des vers) m’importent peu, seule compte pour moi la liberté d’expression du poète ou de l’écrivain.
Une écriture pour me toucher doit être impudique, cette « Vénus imaginée » est magnifique !
Merci Bernard. A bientôt le plaisir de te revoir. A Chaligny ?