La beauté au service de la mort

Nous étions récemment dans un magasin de pompes funèbres pour choisir une plaque à l’occasion du prochain anniversaire de la marraine de Monique décédée en avril dernier.
Très à l’aise dans les cimetières – peut-être grâce à mon fils qui, petit garçon, adorait se balader dans les cimetières après chaque visite d’une église – je ne ressens aucun malaise dans ce magasin et mon regard tombe sur une plaque, à la fois simple et gaie : un vrai coup de coeur !

Me retournant, je tombe en arrêt devant un objet tout à fait extraordinaire : un cercueil décoré :

Sur le dessus, on reconnaît la Place Stanislas de Nancy avec sa fontaine Amphitrite et sur un des côtés les Portes de la Craffe et la Porte Royale (Porte Héré).
Hypnotisée, j’avance de quelques pas et découvre toute une collection de cercueils tous plus beaux les uns que les autres. Il y en a pour tous les goûts et toutes les passions : la pêche, la musique, l’équitation, la mer, les couchers de soleil, etc. Je ne parviens pas à détacher mon regard de ces boîtes si joliment décorées qu’elles semblent avoir perdu l’usage qui leur est destiné. Et je me dis que c’est bien dommage que de tels objets aillent brûler au crématorium ou pourrir six pieds sous terre !
Déambulant dans les allées, je découvre aussi de très belles urnes, mais aucune aussi joliment décorée. Comment n’ont-ils pas pensé à reproduire ces cercueils miniatures pour y recueillir des cendres ?
Je n’ai guère le culte des objets et encore moins celui des morts, mais un cercueil miniature avec la place Stan sur son couvercle serait du plus bel effet sur mon bureau noir !