Voilà, j’ai terminé de lire mon premier numéro de Charlie-Hebdo.
Ne lisant jamais aucun journal ni magazine, je me suis trouvée un peu gauche avec ces seize feuilles en main. Pas commode à lire au lit et pas évident à emmener partout avec soi. Alors finalement, pendant cinq jours, sa place à été aux toilettes, punaisé à la porte en bois, sous le calendrier.
Je me suis trouvée aussi assez peu experte dans l’art de plier et déplier ce journal. J’essayais de me souvenir de mon grand-père lisant chaque jour son quotidien après le café, jusqu’à ce qu’il me demande de lui en faire la lecture, sa vue ayant trop baissé. J’avais à peine une dizaine d’années, il y a un bail…
Et puis j’ai lu, un peu à chaque passage dans ce qu’on appelle « le petit coin ». Comme j’aime beaucoup lire et que je lis plutôt beaucoup, mais toujours des romans – même chez le dentiste ou le coiffeur, j’emporte mon livre pour ne pas devoir piocher parmi les magazines mis à disposition – j’ai tout lu de ce premier numéro de Charlie-Hebdo, les textes et les dessins sur les seize pages.
J’ai été très émue par la plume de Patrick Pelloux, autant que par le bonhomme en larmes dans les bras du Président tandis que son copain Luz se marrait à ses côtés, rendu hilare malgré le chagrin par une fiente de pigeon ! J’ai aimé aussi la petite carte de Matthieu Madénian alors que le comique, à la TV, ne me fait pas toujours rire. J’ai apprécié certains dessins, particulièrement irrévérencieux !
Bref, il a fallu que douze personnes se fassent trouer la peau pour que je découvre ce journal que je ne connaissais que de nom, quand ses caricatures faisaient scandale ou que ses locaux partaient en fumée suite à un feu allumé par quelques fous agissant au nom de Dieu.
Charb et ses potes aimeraient ton papier
Je ne sais pas… Mais j’aurais préféré ne jamais avoir à l’écrire…
Et tu ne seras pas la seule à découvrir Charlie Hebdo après ce qui s’est passé…
vu comment il s’est vendu…
Je reste fidèle à ce que j’ai toujours pensé d’eux. Irrévérencieux, provoc’ (ça j’aime pas) et libres