Charlotte

CharlotteRoman de David FOENKINOS

Roman n’est pas forcément l’appellation que j’aurais donnée à cet ouvrage. Déjà parce qu’il s’agit d’une biographie, celle de Charlotte Salomon, peintre née en Allemagne en 1917 et morte en déportation à Auschwitz en 1943. Et puis la forme n’est pas non plus celle du roman.
En effet, l’auteur a choisi d’écrire dans un style qui s’apparente à la poésie libre, en phrases très courtes. Un peu déroutante au début, cette façon d’aller à la ligne après chaque phrase donne un rythme très particulier à l’ouvrage, une sorte de respiration, parfois un peu saccadée, comme oppressée, parfois au contraire plus longue, apaisée, rêveuse.
Le tout raconte la vie de Charlotte Salomon, artiste marquée dès l’enfance par le suicide qui est, en quelque sorte, la marque de fabrique, la tradition, j’allais dire l’art de vivre, de sa famille maternelle. A chaque génération, une ou plusieurs personnes mettent fin à leurs jours. Charlotte semblait donc vouée à ce rituel… si les nazis n’en avaient décidé autrement…
Un livre agréable à lire – même s’il n’est pas, selon moi, à la hauteur de l’engouement qu’il a suscité – sur une artiste inconnue du grand public à l’enfance tronquée et au destin brisé.

1 Réponse à “Charlotte”


  • Villaume Monique

    Bonsoir Zaz. J’ai bien aimé lire Charlotte de David Foenkinos. À cause du style, si dérangeant au premier abord. Je me suis dit que c’était une prouesse de parvenir à écrire toute une histoire avec de telles petites phrases. Lorsque j’écris, j’aime les petites phrases pour décrire de l’intérieur des émotions intenses, des pensées qui ne prennent pas le temps d’ètre mises en phases, des cris, même silencieux. Eh bien Charlotte, c’est cela tout du long! J’ai aimé aussi la progression lente de l’angoisse qui étreint le lecteur devant un avenir inéluctable annoncé d’ailleurs régulièrement par l’auteur. C’est dérangeant aussi. J’ai aimé enfin l’intrusion de l’auteur dans le récit lorsqu’il décrit sa quête d’informations ou de traces de Charlotte jusqu’à devenir parfois personnage du roman. Dérangeant. On aura compris que qu’outre l’ histoire dramatique de cette artiste dans le contexte de l’épuration nazie, et le contexte familial bien décrit du destin des filles de cette famille juive, le style est pour quelque chose dans l’émotion que j’ai ressentie à la lecture de ce livre et a peut-être contribué à le faire aimer des lycéens. Bises Zaz.

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