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Archive journalière du 3 jan 2015

Le cri des ombres

La tête me tournait : j’ai fermé les paupières.

Un homme se pencha pour ramasser des pierres,
Une arme redoutable au poing d’un révolté,
Au nom de la justice et de la liberté,
Pauvres mots bafoués dans un pays en guerre.
Un père pleure un fils qu’il ne connaissait guère
Mais que son peuple acclame en martyr idéal
Pour secouer le joug du monde occidental.

Une femme cachée aux regards sacrilèges
Disparaît sous le voile. Il est des sortilèges,
Aux griffes des tyrans, plus forts que la raison.
Pour punir l’adultère ou le vol d’un blouson,
La loi prend une main, parfois même la vie
Et transforme une peine en vengeance assouvie.

Des jeunes orphelins, sans larmes dans les yeux,
Sont les muets témoins de mon Noël joyeux.
Ni bonhomme ni rêne et point de cheminée
Pour ces laissés-pour-compte, enfance assassinée.

Les huîtres fleurent fort et le saumon sent bon,
Dans le four se prépare une dinde, un chapon,
Le champagne pétille au son des mitraillettes
Et des gouttes de sang ternissent nos paillettes.
Le rire et les sanglots se livrent un combat
Sans même devenir le sujet d’un débat.

Mais j’entends des cailloux jetés dans nos soupières.
Le cœur me débordait : j’ai rouvert les paupières.

1ère de couv

(Poème extrait de mon prochain recueil : « Les couleurs de l’âme »)

Pas de tombe pour un bébé rom

Le maire d’une commune du département Essonne où vivait la famille de la petite Maria Francesca, morte dans la rue, dans les bras de sa mère, apparemment de la mort subite du nourrisson, refuse une sépulture au bébé dans le cimetière communal.
Et j’entends dire « De toute façon, la mère n’en a rien à foutre, elle en a une demi-douzaine d’autres et dans moins d’un mois elle en aura un nouveau dans le tiroir ! » Mais qui sont donc ces gens pour présumer de la douleur ou du manque de douleur d’une mère qui perd son enfant ? Et quand bien même cela serait vrai, qui sont-ils pour juger ? On oublie qu’en France, il y a un siècle ou deux, les femmes souvent accouchaient d’une douzaine d’enfants en moyenne dans leur vie. De nombreux bébés n’atteignaient pas l’âge adulte et mouraient, de maladie ou d’accident. De retour de l’enterrement, ces femmes peut-être pensaient davantage aux bouches à nourrir à la maison ou à l’enfant qui poussait dans leur ventre. A cette époque, la mort d’un enfant était, sinon banale, du moins courante. Et la vie continuait. Les femmes n’avaient pas le droit de déprimer car leur homme, qui trimait à l’usine ou dans les champs, et leurs autres enfants avaient besoin d’elles.
Alors peut-être cette dame roumaine a davantage à l’esprit les enfants qui lui restent que ce bébé de tois mois qu’elle vient de perdre. Et si c’est vrai, eh bien tant mieux ! Car il n’y a rien de pire, dans la vie d’une femme, que de perdre un enfant ! Alors pourquoi y rajouter l’humiliation du refus de sépulture ?
De quoi avait donc peur Monsieur le Maire ? Que le fantôme de ce bébé vienne la nuit le tirer par les pieds et lui demande des explications sur l’indécence de la mort de cette petite, sur le sol d’un pays dont la devise est formée de trois mots magiques, depuis hier et même avant traînés dans la boue ?

Il y a 90 ans…

Italian Prime Minister Benito MussoliniLe 3 janvier 1925, l’Italie entre dans une dictature.
Le leader du parti fasciste, Benito Mussolini, est investi des pleins pouvoirs et applique les lois fascistes votées en 1926.
Les conséquences sont désastreuses: la presse est muselée, les libertés civiques sont abolies et les conseils municipaux supprimés. Le parti fasciste devient parti unique et la totalité du pouvoir se trouve entre les mains du dictateur appelé « Duce ». Le roi Victor-Emmanuel III n’a plus aucun pouvoir.




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