Mon amie Monique Colin a obtenu ce soir le Premier Prix de peinture pour son tableau à l’huile intitulé « Les anémones » décerné à l’unanimité par le jury du Salon d’Automne de Champigneulles.
Malheureusement, ayant en garde le chien d’une copine, je n’avais pu me rendre avec elle au vernissage et ne dispose donc d’aucune photo.
Si quelqu’un remarque dans la presse un article sur le sujet, je suis bien sûr preneuse !
En tout cas, un grand bravo à Monique pour cette récompense – la première qu’elle obtient depuis qu’elle peint, c’est-à-dire une quinzaine d’années – qui couronne son travail d’artiste.
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Archive journalière du 3 oct 2014
Mon dernier ouvrage, un roman intitulé « La Confession d’Anna » participe à la 8e édition du Prix Femme Actuelle dont la présidente du Jury pour 2015 est Eliette ABECASSIS.
Je croise donc les doigts pour que le jury apprécie « La Confession d’Anna ». L’enjeu est d’importance puisqu’il s’agit d’une édition à compte d’éditeur!!!
J’en profite pour rappeler que ce roman est disponible au rayon auteurs lorrains du magasin Cora à Houdemont et bien sûr directement en s’adressant à moi, mais également en version numérique pour vos liseuses sur cette page Amazon :
Deux semaines plus tard, Alexandre rendit visite à sa marraine.
― Je suis contente que ta mère t’ait enfin tout raconté, dit-elle.
― Je ne comprends pas qu’elle ne l’ait pas fait plus tôt ; j’avais quand même le droit de savoir !
― Reconnais que ce n’était pas facile pour elle. Décrire le viol dont on a été victime n’est déjà pas simple ! Alors à son propre enfant…
― Je sais. Mais en attendant, je me suis fait des films incroyables !
Michèle tapota affectueusement le genou de son filleul. Elle aimait beaucoup ce garçon ; elle le connaissait depuis toujours et il était devenu le fils qu’elle n’avait pas eu.
― Et toi, poursuivit Alexandre, pourquoi ne m’as-tu jamais rien dit ?
Michèle sursauta, surprise par l’agressivité du ton du jeune homme.
― Je ne pouvais pas, Alexandre ! Ta mère est ma meilleure amie !
― Et alors ? Elle n’avait tué personne ! Elle était victime, pas criminelle ! Et moi, ça m’aurait aidé à comprendre ! À la comprendre !
― Ecoute, Alexandre, je n’avais pas à dicter sa conduite à ta mère. Comme tu le dis si bien, elle était la victime. Elle a beaucoup souffert et je comprenais qu’elle ne veuille pas en parler. Raconter les circonstances d’un viol, c’est le revivre à chaque fois.
Alexandre soupira.
― Et mon père ? Tu ne crois pas qu’elle aurait pu m’en parler ?
― Mais c’était la même chose ! Evoquer ton père, c’était forcément parler du viol dont il n’avait pu la sauver !
Alexandre haussa les épaules. Michèle le vit serrer les mâchoires, puis il fit craquer ses phalanges. Une larme apparut à sa paupière.
― Arrête de te tourmenter, Alex ! Ta mère a souffert et tu dois lui pardonner de n’avoir pas su parler plus tôt. Le principal est qu’elle l’ait enfin fait, que tu saches que ton père était un mec bien, qu’il a aimé ta mère et qu’il t’aurait aimé s’il avait vécu.
― Peut-être…
― Non, pas peut-être !
― Ok…
― Tu aurais pu ne jamais apprendre ton histoire à cause de cette… cruche !
― Clotilde.
― Pour moi, elle restera toujours la cruche ! Et toi le plus grand des idiots ! Tu as failli te fâcher avec ta mère à cause de cette fille inculte et vulgaire !
― C’est bon, marraine ! Je ne suis plus avec elle !
― Et c’est tant mieux ! Comment as-tu pu tomber amoureux d’une telle fille ? Elle était tout ce que ta mère ne supporte pas !
― Maman a toujours dit que je ne devais pas choisir mes nanas en fonction d’elle.
― Evidemment ! Ta mère est intelligente et elle veut que tu sois heureux. Mais de là à choisir une fille qui soit aux antipodes des goûts de ta mère…
― Clotilde était mal dans sa peau.
― Et toi aussi, apparemment ! On aurait dit que tu faisais exprès de sortir avec une fille qui n’appréciait pas l’art, qui n’avait aucune élégance, aucune éducation, aucune…
Alexandre, amusé par la virulence des propos de sa marraine, éclata de rire.
― On dirait que c’est toi, ma mère !
― Si j’avais été ta mère, tu aurais entendu parler du pays ! Tu n’as pas idée comme je me suis retenue de coller une paire de claques à ta péronnelle et de te secouer pour que tu te réveilles !
― Maman paraissait tellement indifférente…
― Paraissait ! C’est exactement cela ! On dirait que tu ne la connais pas !
― On ne se comprenait plus…
― Enfin… la cruche partie, vous avez vite retrouvé votre complicité !
Alexandre sourit. Michèle avait raison : sa mère et lui avaient failli se perdre.
― Je ne l’aurais jamais laissée tomber.
― Tu dis ça aujourd’hui ! En attendant, tu te laissais mener par le bout du nez ! Enfin, quand je dis le bout du nez, c’est façon de parler ! Faisait-elle de si bonnes…
― Marraine !
― Quoi, marraine ? Tu ne vas pas me dire que c’est sa conversation qui te séduisait ! Ni son esprit qui te ligotait comme un fil à la patte !
― Bon… on peut parler d’autre chose ?
Michèle haussa les épaules.
― Tu as raison ! déclara-t-elle finalement, car repenser à cette période de ta vie me met en pétard ! Tu étais devenu plus con que tous les ânes bâtés à la fois ! Et plus méchant avec ta mère que le plus teigneux des pitbulls !
― Tu ne crois pas que tu exagères un peu ?
― Tu n’as pas idée du chagrin de ta mère quand elle n’avait plus de nouvelles de toi ! Tu ne l’appelais plus qu’une fois tous les quinze jours ! Et tu passais en coup de vent une fois toutes les trois semaines pour avaler un café !
― Je n’avais pas l’impression que je lui manquais !
― Bougre d’imbécile ! explosa Michèle.
Alexandre fronça les sourcils. Il aimait et respectait trop sa marraine pour ne pas accorder de crédit à ses paroles, aussi dures fussent-elles.
― Quand je venais, j’avais l’impression qu’elle avait hâte que je parte ! répondit-il.
Michèle soupira, excédée par la mauvaise foi manifeste du jeune homme.
― Vous êtes vraiment cons, vous les mecs !
― Oh ! c’est pas beau de mettre tous les hommes dans le même sac ! s’exclama Alexandre en riant.
Puis il saisit sa marraine par le cou et lui planta un baiser sonore sur la joue.
― Je ne suis pas venu pour me disputer avec toi, dit-il en la regardant gravement.
Vous pouvez acheter ce livre au format papier en m’envoyant un mail :isabelle.chalumeau@orange.fr ou au format e-book sur cette d’Amazon : http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85Z%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=Zaz+Chalumeau
« La Confession d’Anna » n’a pas séduit le jury.
Je ne sais pas encore qui a obtenu le prix.
Grosse déception, bien sûr, car si je ne crois guère à mes chances pour le Prix Erckmann-Chatrian, le Goncourt lorrain, je sentais celui des Conseils Généraux de Lorraine à ma portée…
Le 3 octobre 1938 naît Edward Ray Cochrane alias Eddie Cochran, chanteur américain de rock’n'roll.
A l’âge de douze ans, il achète sa première guitare et s’inspire de la musique country.
En 1960, il est au sommet de la gloire et accumule les concerts aux USA puis part en tournée en Grande Bretagne avec son ami Gene Vincent.
Il décède en avril 1960, victime d’un accident de voiture. Le taxi qui les ramène de l’aéroport londonien dérape sous la pluie ; Eddie Cochran est tué sur le coup.
Tout comme James Dean, il devient vite une légende et incarne l’éternel adolescent.
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