Le fil entre la rampe et la branche de l’if
Brillait comme un repère, une chaîne argentée ;
J’ai suivi le chemin de la ligne jetée
Et découvert l’ouvrage au singulier motif.
Rien ne peut échapper à mon œil attentif,
De la toile en suspens, dentelle crochetée
En perles de rosée et de givre teintée ;
Mais j’esquisse à ta vue un mouvement craintif.
Au milieu du filet, broderie aérienne,
Qui se balance au gré de l’onde zéphyrienne,
Tu sembles reposer, mais d’un sommeil trompeur.
Toi que je trouve belle en ton palais de soie,
Naturelle œuvre d’art, pourquoi me fais-tu peur ?
Entends mon souffle court ! Il faut que je m’assoie !
(Extrait de mon prochain recueil « Les Couleurs de l’âme »)
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