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Archive journalière du 14 août 2014
Roman de Jean-Christophe RUFIN
La Première Guerre mondiale est terminée. Dans la caserne d’une petite ville du Berry, un prisonnier unique attend son jugement. Son geôlier, Raymond Dujeux, écrasé par la chaleur et la fatigue à cause du chien du détenu qui, planté sur la place face à l’édifice, aboie sans discontinuer, attend avec impatience l’arrivée du juge.
L’officier Hugues Lantier du Grez débarque dans la caserne durant l’été 1919 pour juger l’affaire du soldat Morlac, un ancien poilu, un héros qui a commis un acte déshonorant, crime pour lequel il risque le
Le paysan et l’aristocrate, assis face à face dans la cellule, se jaugent. Alors que tout les oppose, Lantier ne peut s’empêcher de penser que l’acte ignoble du soldat, plus cultivé que tous ceux de sa condition, masque un mal-être plus profond et une blessure psychologique bien plus à vif que les lésions corporelles qui ont fini par cicatriser.
C’est alors qu’il fait la connaissance de Valentine, une paysanne aussi énigmatique que Morlac dont elle fut la maîtresse et qui élève seule son enfant. Comme Morlac, Valentine est une écorchée vive. Comme lui, elle nourrit un idéal qu’elle entretient par la lecture de grands auteurs.
Et puis il y a le chien, surnommé Guillaume par son maître, fidèle comme tous ceux de son espèce, à l’amour indéfectible pour l’homme qu’il a choisi de suivre dans les tranchées et sur le front comme à l’arrière, blessé comme lui par des balles et des éclats d’obus. Pourtant, cet amour n’est pas réciproque et l’officier chargé de régler cette affaire ne comprend pas l’indifférence voire la haine de l’ancien soldat pour son compagnon à quatre pattes qui a si longtemps partagé son quotidien dans l’enfer de la guerre. Quelque chose cloche. Morlac est un détenu bien trop pressé d’en finir pour rejoindre le bagne.
Avec patience et humanité, l’officier parviendra-t-il à gagner la confiance des trois protagonistes – Morlac, Valentine et le chien – pour démêler cette affaire et rendre un jugement éclairé ?
En 150 pages à peine, Rufin nous raconte une histoire dont le dénouement n’a lieu que dans les toutes dernières pages. C’est l’histoire d’ « un nain que dévoraient des ambitions de géant ». C’est l’histoire d’une femme amoureuse dont le cri « laisse toujours aux hommes l’impression qu’en cette matière ils sont d’une grande faiblesse. » C’est un récit sur la condition humaine : « L’humanité, c’est aussi avoir un idéal et se battre pour lui. »
A découvrir.
Le 14 août 1900 se termine en Chine la révolte des Boxers.
La Chine a une longue tradition de sociétés secrètes. Celle des Boxers, ainsi nommée car ses membres pratiquaient un art martial ressemblant à la boxe, apparaît probablement dès le début du XVIIIe siècle et atteint son apogée vers la fin du XIXe siècle.
Le pays, contraint de s’ouvrir aux pays étrangers après la Guerre de l’Opium et le conflit sino-japonais, étouffe sous l’influence des grandes puissances occidentales. La société secrète des Boxers se révolte pour libérer le pays. Aussi le conflit entre la cour impériale et les puissances étrangères est-il désormais ouvert. Pour y mettre fin, un corps expéditionnaire européen est envoyé à Pékin. Constitué de 20 000, il atteint bientôt 45 000 hommes issus de troupes provenant de huit nations (empire allemand, Autriche-Hongrie, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie). Placé sous le commandement de Lord Seymour, il prend la ville de Tianjin le 14 juillet 1900 puis Pékin tombe le 14 août 1900. C’est la fin de l’épisode dit des 55 jours de Pékin.
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