Quand mes yeux trouveront le souvenir des choses
Pour unique aperçu du monde environnant,
Pourras-tu me donner, d’un pinceau dominant,
Les couleurs de la terre et ses métamorphoses ?
Lorsque mon cœur tari par les chagrins divers
Et mon corps fatigué par le poids des années
Ne charmeront, hélas ! que des âmes damnées,
Voudras-tu partager mes ultimes hivers ?
Du jour où le désir privé de sa jeunesse
Ne viendra plus gommer d’un coup nos désaccords,
L’usure par le temps malgré tous nos efforts
Cessera-t-elle enfin pour que l’amour renaisse ?
Maudite lassitude ! au nom de quels tourments
Ou de quels idéaux dois-tu troubler nos vies ?
Et ces folles ardeurs que nous avons suivies
N’étaient-elles qu’un leurre exempt de sentiments ?
Si la mort aujourd’hui, pour un dernier voyage,
Me prenait dans ses bras, deviendrais-je regret ?
Et conserverais-tu, comme un tendre secret,
Le parfum du plaisir semé dans mon sillage ?
(Extrait de mon recueil intitulé « Rouge et noir Eden – Prix Stephen Liégeard 2013″)
Très chouette aussi, mais le souci est de penser à vivre et non à mourir….
cela arrivera toujours trop tôt….
Bravo tout de même….
Dernière publication sur Photos, Reportages, Chansons, Venise : DÉJÀ QUELQUES FLEURS EN CETTE FIN D’HIVER
je n’y connais rien, mais j’ai ressenti une forte émotion à la lecture de ce poème ; j’en conclus donc qu’il est très beau