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Archive journalière du 31 mai 2013

Les Afghanes

Dans le cœur de Kaboul, sous la chaleur torride,
Des ombres sans visage effleurent le trottoir,
Couvertes en plein jour d’un épais voile noir
Pour cacher le profil de leur poitrine aride.

Mais aux mains d’un époux, leur corps devient objet
De plaisir ; quand bien même il accueille en son ventre
Le fruit de cet assaut, il sera toujours l’antre
Du mâle en rut trahi par chaque nouveau jet.

Rabaissée au niveau de simple marchandise,
Une forme entre dans un coffre non vitré
De voiture sous l’œil d’un journaliste outré
Qui répète sans cesse : « il faudrait qu’on le dise ! »

De vos regards baissés, femmes d’Afghanistan,
Jaillit un désespoir que je ne sais dépeindre
Et s’il parvient un jour, malgré tout, à s’éteindre,
C’est que vous l’aurez tu, l’espace d’un instant.

Car la mort apparaît comme l’unique issue
À nombre d’entre vous qui subissez l’horreur
Pour avoir osé mettre un habit de couleur,
Pour un petit morceau de peau nue aperçue.

(Extrait de mon recueil de poèmes intitulé « Rouge et noir Eden – Prix Stephen Liégeard 2013″)

Abandonnés

Sur la route, un enfant s’est recroquevillé
Derrière un bloc de pierre, un abri provisoire ;
La surdité livrant un silence illusoire,
Son visage apparaît, de larmes barbouillé.

Prisonnier du feu gît le corps déshabillé
De sa sœur violée, et dans sa robe noire
Semble veiller leur mère, attente dérisoire,
Car son regard mort fixe un homme fusillé.

Combien sont-ils ainsi, victimes de ces guerres,
À cheminer sans but, orphelins solitaires
Au cœur écorché vif, l’âme à jamais en deuil ?

Les voleurs d’innocence ont déposé des armes
Entre leurs doigts meurtris pour creuser le cercueil
De leur candeur au rythme infernal des alarmes.

(Extrait de mon recueil de poèmes intitulé « Rouge et noir Eden – Prix Stephen Liégeard 2013″)

L’enfant de la guerre

Dans un abri précaire une femme se couche,
Le visage crispé, le ventre entre les mains,
Parmi d’autres civils, des vieillards, des gamins
Et son regard, de peur, devient presque farouche.

Dans cet enfer va naître un petit innocent,
Messager de l’horreur ou porteur d’espérance,
Héritier de la foi sur des chemins d’errance
Ou nourri par son peuple au lait couleur du sang.

Sa mère écoute encore, après le bruit des bombes,
Une voix, presque un souffle, un murmure discret,
Les mots de son mari qu’un soldat massacrait
Avant que les obus ne leur creusent des tombes.

Cet enfant de l’amour portera dans le cœur
Avec le souvenir des cris de l’agonie,
Le chant d’un rossignol dont l’écho s’ingénie,
Au milieu du vacarme, à demeurer vainqueur.

(Extrait de mon recueil intitulé « Rouge et noir Eden – Prix Stephen Liégeard 2013″)

Il y a 154 ans…

Il y a 154 ans... bigben2777-225x300Le 31 mai 1859, Big Ben donne l’heure.
En effet, la célèbre horloge de la Tour Saint-Stephen de la Maison du Parlement près de Westminster à Londres entre en service ce jour-là.
Composée de quatre cadrans de sept mètres de diamètre et d’une cloche pesant 13,5 tonnes, elle est ainsi baptisée en hommage à Benjamin Hall, premier commissaire des travaux publics, de forte corpulence.
Chaque année, elle est réglée en posant une pièce d’un penny sur le mécanisme si elle prend de l’avance et en en enlevant une si elle retarde.




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