Rimbaud

Enfant, je composais, sous l’abri de mes draps,
Alexandrins boiteux, fleurs artificielles,
Sonnets vagues et lourds, rimes en kyrielles,
Trébuchant sur le choix de quelques mots ingrats.

Puis un livre a surgi du fond d’un débarras,
Poèmes en recueil, œuvres essentielles,
Et découvrant soudain la couleur des voyelles,
J’écoutais sa voix dire : « un jour tu comprendras. »

Chaque strophe enchantait mon âme adolescente,
Écrire m’apparut tentative indécente
Et j’ai gardé pour moi certains actes pervers ;

Ma plume a su, plus tard, courir à perdre haleine.
Vous qui souvent rodez dans mes rêves en vers,
Donnez-moi votre souffle et celui de Verlaine.

(Extrait de mon recueil de poèmes intitulé « Rouge et noir Eden- Prix Stephen Liégeard 2013″)

9 Réponses à “Rimbaud”


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