En collaboration avec le Conservatoire du Grand-Nancy, l’association Emmanuel Héré organisait aujourd’hui une soirée musicale, cinématographique et historique autour de la projection du film L’assassinat du Duc de Guise.
Jean-Philippe Navarre, directeur du Conservatoire, et Philippe Martin, historien, apportent leur éclairage musical et historique.
Des sept enfants de François de Guise, duc de Lorraine, trois joueront un rôle important. Celui dont il est question ce soir est l’aîné, Henri de Guise dit le Balafré (au milieu), qui participe activement aux guerres de religion.
La rivalité entre le roi de France Henri III et la maison de Guise est grande. Les catholiques, dirigés par Henri de Guise, s’opposent à l’édit de Beaulieu qui assure aux protestants la liberté de culte et forment un mouvement appelé la Ligue.
Sentant son pouvoir menacé, le roi reprend la guerre contre les protestants. Après la signature du traité de paix en 1580, il ordonne la dissolution de la Ligue. Après la mort de son jeune frère, le duc d’Alençon, Henri III désigne comme héritier légitime le protestant Henri de Navarre, futur Henri IV.
Toujours menacé par Henri de Guise, le roi décide de le faire assassiner.
C’est précisément le sujet du film d’André Calmettes pour lequel Camille Saint-Saens a composé la musique. Ce film muet français sorti en 1908, d’une durée d’un quart d’heure, raconte les dernières heures du Duc de Guise et son assassinat par les gardes du roi.
Le 23 décembre 1588, Henri de Guise passe un moment agréable avec sa maîtresse, la marquise de Noirmoutiers. Par quatre fois, il reçoit un message l’avertissant d’un grand danger. Lorsque l’un d’eux mentionne l’intention du roi de le faire assassiner, il s’écrie : « Il n’oserait ! ». Convoqué par Henri III, il se rend au château de Blois où il est poignardé à mort par les gardes du roi. Considérant son rival, le monarque aurait déclaré : « Il est plus grand mort que vivant ! ».
Sitôt son rival décédé, Henri III fait arrêter et exécuter le frère du duc de Guise, le Cardinal Louis de Guise. Les corps des deux frères sont brûlés et leurs cendres jetées dans la Loire.
Un moment culturel très agréable dans les locaux du Conservatoire. Les élèves de Jean-Philippe Navarre ont brillamment interprété la partition de Saint-Saens dont la principale difficulté est que la musique doit parfaitement « coller » aux images qui défilent. Un exercice particulièrement exigeant que le jeune orchestre a parfaitement réussi.
A noter que dans le cadre de « Nancy Renaissance », une soirée autour de ce film et avec les élèves du Conservatoire est proposée le samedi 18 mai 2013 à 20 h 00 Salle Poirel à Nancy ; entrée libre.
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