Jack a cinq ans. Comme tous les petits garçons de son âge, il ne pense qu’à jouer, regarder la télévision, écouter les histoires que sa mère lui raconte, dessiner, sauter, observer les insectes. Pourtant, Jack n’est pas un enfant comme les autres. Deux ans avant sa naissance, sa mère âgée de dix-neuf ans a été kidnappée par un détraqué qui la séquestre depuis dans une cabane de jardin au milieu d’un quartier ordinaire, une cabane très banale vue
de l’extérieur mais transformée en prison, seulement éclairée par une lucarne qui donne sur le ciel et fermée par une porte sécurisée par un code d’accès.
Violée par cet homme, la mère de Jack a mis seule son enfant au monde et s’efforce de l’élever au mieux en le protégeant de son agresseur. Le petit garçon grandit dans la crainte de Grand Méchant Nick qu’il entend quand il vient rendre visite à sa mère mais qu’il ne voit pas car il a alors pour consigne de dormir dans l’armoire.
Il évolue dans un espace de dix mètres sur dix mètres, en harmonie avec sa mère qui constitue son univers. Son monde réel se résume à cette petite pièce, la « chambre », et aux objets qui la meublent et la décorent et qu’il a appris à respecter comme faisant partie intégrante de sa vie : Monsieur Lit, Madame Commode, Madame Table, Monsieur Tapis, etc. En revanche, tout ce qu’il voit à la télé est faux, c’est un univers imaginaire dans lequel se trouvent la planète Hôpital, la planète sauvage, etc. Mais la télé, il la regarde avec parcimonie car sa maman dit que ça ramollit le cerveau. Or à cinq ans, Jack sait lire, écrire et compter et connaît beaucoup plus de choses que n’importe quel garçonnet de son âge. Il est même tellement éveillé que sa mère s’inquiète car elle peine de plus en plus à répondre à ses questions et à maintenir l’illusion d’une vie normale. Elle décide alors d’organiser l’évasion de son fils.
Comment un enfant qui n’a connu que la captivité sans le savoir va-t-il pouvoir s’adapter au monde du Dehors » ?
Quand on arrive à la dernière ligne de ce roman inspiré d’un fait divers, on se dit que rien, de ses petits tracas quotidiens, n’a vraiment d’importance… Mais comme l’histoire est racontée par l’enfant, toute l’horreur de la situation passe et on parvient même à sourire !
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