Une rose au jardin éclose avant le jour
Contemplait l’univers, le seul qu’elle connaisse,
Avec l’étonnement de la tendre jeunesse,
Souriant au matin pour lui dire bonjour.
Quelques mètres plus loin se dressait un narcisse,
Si fier de sa corolle et de son pur éclat
Qu’il ne ressentait rien du bonheur d’être là,
Amoureux solitaire au bord du précipice.
Près de lui deux iris à peine réveillés
Défroissaient lentement leur robe violette,
Secouant de leurs yeux l’ultime gouttelette
De rosée accrochée aux cieux ensoleillés.
Si j’étais une fleur, j’apaiserais ton âme
Dans un bercement large au cœur de mon parfum,
Glissant mes souvenirs dans un rêve opportun
Jusqu’au bout de la nuit qui devant moi se pâme.
(Extrait de mon recueil « Amours multiples » publié en 1999)
Très beau. S’il est dédié à votre mari, il doit être heureux.
Très !