Tous les métiers entraînent des risques. Chacun connaît ceux qu’encourent les pompiers, les policiers, les artificiers, les pilotes, etc. Quand on est secrétaire, on est a priori à l’abri d’accidents ou d’agressions dans l’exercice de son métier. J’ai pourtant déjà rendu compte, ici même, de la chute qui m’avait occasionné un superbe bleu à la fesse !
Aujourd’hui, c’est à un autre type de risque que j’ai dû faire face.
Je travaille depuis une semaine chez un nouveau client, un cabinet de trois avocats qui ont recours à mes services une journée complète et deux matinées par semaine. Nous avions convenu que je prendrais ma pause déjeuner de 13h à 14h ; les mardis et les jeudis, j’aurais tout juste le temps d’avaler un snack en vitesse avant de me rendre chez mon autre client régulier, un médecin situé à un quart d’heure à pied du cabinet d’avocats.
Ce jeudi, mon client médecin n’avait pas besoin de mes services et je pouvais donc rentrer à la maison où m’attendait encore un peu de travail, la transcription d’une réunion de CE, avant de pouvoir véritablement penser aux vacances.
Il était 12h45, j’avais terminé les nombreux courriers dictés par Maître X. Je prends la pile de dossiers et me rends à son bureau. Personne. Je pose le tout sur son bureau et retourne dans le mien. J’éteins l’ordinateur, enfile ma veste et jette un œil à ma montre. Chic ! je vais pouvoir attraper le bus de 13h09 ! « Il n’y a plus grand monde… » me dis-je en marchant dans le couloir. Même la jeune femme qui assure l’accueil est partie… Arrivée devant la porte, mon sang se glace : je vois distinctement les trois verrous de la serrure… Je n’y crois pas vraiment, alors je vérifie, sachant toutefois que je n’ai pas rêvé : je suis bel et bien enfermée dans ce grand bureau désert ! Affolée, je parcours chaque pièce : toutes vides !
Mon premier réflexe est d’appeler Monique… Elle me conseille de chercher un numéro de portable. « Si vraiment personne ne vient, tu n’auras qu’à sauter par la fenêtre ! » me dit-elle. C’est vrai que les fenêtres qui donnent sur la rue ne sont pas hautes et libres de barreaux… Je raccroche et parcours des yeux le bureau de la secrétaire d’accueil. J’avise immédiatement une feuille scotchée sur l’imprimante et trouve l’inscription « portable » suivi de deux initiales et d’un numéro. Les initiales correspondent aux nom et prénom d’un des avocats. Je compose le numéro et tombe sur le répondeur. Je laisse un message en essayant de plaisanter, mais je sens ma voix monter d’un cran dans les aigus.
En attendant d’être libérée, je m’assieds sur un des sièges de l’accueil et sors mon livre de ma sacoche. Dieu merci, je ne me déplace jamais sans un livre ! Je sens mon cœur battre dans mes tempes et ma respiration s’accélérer. Arrivée à la fin de la page, je réalise que je n’ai rien compris de ce que j’ai lu. Je guette le moindre bruit. Cette angoisse est ridicule, je ne manque pas d’espace et quelqu’un va bientôt venir, c’est sûr. Un instant, je pense que j’ai beaucoup de chance qu’on ne soit pas vendredi ! Avec les 35h, on ne sait jamais qui travaille le vendredi après-midi !
Mon rythme cardiaque s’apaise. Je reprends mon livre et bouquine tranquillement quelques pages. Puis le bruit familier et sec d’une clef dans la serrure se fait entendre. C’est la secrétaire d’accueil, stupéfaite de me trouver là ! Une heure plus tard, mon client m’appelle, mortifié d’apprendre que j’ai été tout simplement oubliée ! « C’est rarissime qu’il n’y ait personne entre 13h et 14h ! J’espère que cette séquestration involontaire ne vous gâchera pas vos vacances et que vous nous reviendrez en forme. »
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Archive journalière du 29 mar 2012
Nous étions hier chez des amis en Moselle. Comme presque tous nos amis, surtout depuis qu’elle a été malade, Marie-France et Marc avaient invité Véga à se joindre à nous. Le soleil, énorme boule de feu qui nous avait accompagnées sur la route, déclinait quand nous sommes arrivées. Véga retrouva Piccolo, le Yorkshire de la maison. Comme tous les propriétaires canins qui se respectent, la conversation tourna beaucoup autour de nos cabots respectifs. Souvent, le sujet de prédilection est les enfants. Mais il faut dire que notre gamin n’en est plus un et le fils de nos hôtes, adolescent très brillant, drôle et néanmoins sympthique, dut quitter la table prématurément car il avait classe le lendemain. Ce sont donc Vega et Piccolo qui furent les stars de la soirée !
Le 29 mars 1871, le Royal Albert Hall of Arts and Sciences est inauguré à Londres par la Reine Victoria. Ce haut lieu des arts est dédié à son époux, le Prince Albert. En 1941, le général de Gaulle y prononça un discours retransmis sur la BBC dans le cadre de la fameuse émission « Les Français parlent aux Français ».
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