Rentrées depuis à peine deux semaines, nous sommes déjà fatiguées. Tout le bénéfice de notre séjour breton semble s’être évaporé dans les brumes lorraines. Alors mon amie Jeannette, qui perçoit mon vague à l’âme aussi sûrement que Véga a senti chez elle la présence d’un petit cochon d’Inde, m’envoie ce joli texte qui me transporte près de mille kilomètres à l’ouest d’ici !
« La mer d’Iroise, je ne la connaissais pas.
La mer d’Iroise, j’en suis restée pantoise !
Un vrai bonheur de voir cette mer avec ses petites criques sauvages, toute la nature dans sa beauté, son indépendance, sa fierté…
Si le vent vivifiant vous laisse de la respiration, la beauté du site vous la coupe !
Quand on longe la côte, que ce soit par la route en voiture ou par les sentiers à pied, chaque virage vous laisse émerveillés devant les nouveaux tableaux, balade au cœur de cartes postales vivantes.
Les oiseaux marins se mélangent aux oiseaux terrestres, les plantes sauvages rivalisent de couleurs et dansent dans le vent.
La mer en appelle au soleil pour taquiner les collines en envoyant des éclairs de malice. Tout rivalise de beauté sauvage, et pourtant si apaisante à l’âme !
Quand le soleil devient réticent et résiste à la malicieuse mer Iroise, les gris de la mer bleutée et du ciel s’assimilent aux toits d’ardoise des maisons de cette région. Petites maisons imbriquées les unes dans les autres comme pour se chuchoter à l’oreille les légendes des vieux marins.
Les chapelles magnifiques où la simplicité et la sincérité étincellent mieux que les lustres de Versailles ! Ces statues de bois faites avec amour qui défient le temps, ces sculptures de bois rivalisant avec les dentelles bretonnes et entourant la mer… ou étant entourées par elle. Je ne sais plus très bien…
On ressort enivré de beauté, de vérité, de simplicité, il faudrait y loger plusieurs années pour en faire le tour !
Les fontaines… Si magnifiques… avec leurs légendes, et les gens qui les entretiennent avec ferveur comme cette fontaine de St Jean, dans le Finistère, en forme de berceau… que de trésors cachés !
Et puis Camaret… Voyons mer Iroise, ne sois pas grivoise !!!
On est obligé de partir, mais on ne peut oublier…. »
(Jeannette Insurgé)
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