Le 1er décembre 1825 décède Alexandre 1er, tsar de Russie et roi de Pologne de 1815 à sa mort. Son règne coïncida presque exactement avec celui de Napoléon qu’il combattit à plusieurs reprises jusqu’à la victoire de 1814.
Son décès sème le trouble car plusieurs personnes, défilant devant la dépouille, ne le reconnaissent pas. Une rumeur enfle : le tsar aurait simulé sa mort pour se retirer loin des hommes. De fait, quelques années plus tard, un ermite nommé Fédor Kousmistch fut reconnu par plusieurs personnes. Arrêté et fouetté, il est déporté en Sibérie où il meurt en 1864.
L’hypothèse que Fédor Kousmistch et Alexandre 1er ne font qu’une seule et même personne est admise par certains historiens et partagée par la famille Romanov. Selon eux, le tsar aurait voulu expier sa participation au meurtre de son père, Paul 1er.
Etrange histoire…
Bien sûr, s’il était coupable d’un complot contre son père, il pouvait être perturbé, mais pourquoi a-t-il été arrêté et fouetté?
Etait-il condamnable, en Russie, de vivre en hermite .
Pourquoi a-t-il été déporté par la suite? Est-ce pour avoir « déserté »?
Alexandre 1er n’était pas directement coupable de l’assassinat de son père, mais il était au courant du complot et n’a rien fait pour l’empêcher. Cet homme, devenu subitement tsar alors qu’il n’en avait pas l’ambition, ne retirait apparemment aucun plaisir de son statut. Il aurait d’ailleurs souvent dit qu’il abdiquerait vers 50 ans en faveur de son frère… Et voilà qu’il meurt et que sa dépouille ne lui ressemble pas… Ce n’est pas Alexandre qui fut arrêté et fouetté mais Fédor Kousmistch, ermite qui ressemblait étrangement au tsar et qui déambulait sans papiers. Je suppose qu’il fut exilé parce qu’il refusa de décliner sa véritable identité… Toujours est-il que lorsqu’on ouvrit le tombeau du tsar Alexandre 1er, celui-ci était vide !
Mais l’histoire demeure trouble et les historiens ne sont pas unanimes !
Les auteurs de complot ont-ils toujours le même cas de conscience ?…
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Alexandre, justement, ne faisait pas partie des comploteurs, ce qui a peut-être favorisé son cas de conscience : il ne voulait pas participé à l’assassinat de son père mais n’a rien fait pour l’empêcher.