Le narrateur est un jeune Bédouin d’une vingtaine d’années, seul garçon de cinq enfants, le plus jeune avec sa soeur jumelle d’une famille irakienne. Contraint d’interrompre ses études depuis que le pays est en guerre, il vit chez ses parents à Kafr Karam, un petit village aux confins du désert, oublié par le conflit qui oppose l’Irak aux Américains et leurs alliés. Cette guerre, il la suit sur l’écran de télévision au café, en compagnie des copains et des vieux. Les jeunes s’ennuient et attendent ils ne savent trop quoi, certains disparaissent, enrôlés dans les rangs des résistants.
Jusqu’au jour où la guerre vient frapper à la porte de ce village paisible sous la forme d’un affront terrible pour un Bédouin. Cet affront, un peu incompréhensible pour les Occidentaux, prend de telles proportions dans la tête du jeune homme qu’il déclenche un véritable cataclysme.
Dès lors, il ne peut plus rester là à attendre, l’affront doit être vengé et il ne peut l’être que dans le sang.
Aussi quitte-t-il son village pour Bagdad, la grande ville naguère joyau de l’Orient et aujourd’hui dévastée, où les habitants meurent sous les obus des Américains ou sous les décombres causés par l’explosion d’un kamikaze.
Ce garçon paisible, incapable de tuer une mouche et même de rendre une gifle, va se muer en terroriste, prêt à tuer aveuglément pour essayer de rendre son honneur à sa famille et par là même retrouver sa dignité.
Un livre fort, comme les précédents, sur la transformation d’un jeune homme sans histoire en terroriste prêt à tout, y compris tuer en masse et mourir, pour laver un affront fait à lui-même, à sa famille et à son peuple.
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