Regardez-les ! Elles sont si belles. Il y a les grandes : les glaïeuls majestueux qui ont de drôles de balancements lorsqu’il y a du vent. Les avez-vous vraiment regardés ? On croirait des snobinards qui, ayant bu un peu plus qu’il ne le faudrait, se raidissent dignement pour ne pas trébucher et ne pas perdre la face ! Il y a les arums très rigides, cornets sévères : ils me font penser à des religieux ! Il y a les lys, gracieux et épanouis, éclatant dans leur fraîcheur immaculée, se balançant avec innocence et grâce.
Il y a les grimpantes : clématites, capucines, glycines enveloppantes, retombantes, chantantes dans leurs couleurs, cascades de joie et de beauté.
Il y a le liseron : je le déteste celui là ! Il étouffe, il résiste et il tue…
Il y a les rosiers : odorants et enivrants dans les catégories anciennes rustiques, éclatants et délicats dans les catégories nouvelles.
Les dahlias multicolores de toutes hauteurs, de toutes formes.
Les pivoines qui sentent si bon, au toucher si doux et aux couleurs cramoisies ou blanches, s’épanouissent avec bonheur.
Les sauvages et les domestiques, les aristocrates et les simples si magnifiques dans leur modestie.
Les violettes si charmantes, les jonquilles éclatantes, les pâquerettes malicieuses, les coquelicots provocants, les bleuets résistants et même les chardons si jolis dans leur rusticité rugueuse…
Il y a les exotiques, les perroquets avec leurs bleus et oranges mélangés sur leurs tiges vertes.
Il y a les fleurs de cactus, les orchidées quelquefois si surprenantes.
Il y a les carnivores !
Elles me parlent toutes, elles me charment, je les comprends, je les aime ! Et oui, même les soucis avec leur nom saugrenu et les tournesols qui suivent le soleil, et tant d’autres encore… Les fleurs, je les aime et elles me le rendent, elles sont les papillons de mes souvenirs.
(Jeannette Insurgé)
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