Nouvelles de Laurence Litique
Treize nouvelles constituent ce petit recueil d’une centaine de pages. Elles sont donc très courtes mais répondent parfaitement aux critères du genre : récit court et concis, très peu de personnages, sur une durée assez courte, de quelques minutes à quelques jours tout au plus, style sobre mais soigné, et chute inattendue.
L’auteur nous emmène tantôt tout près de chez nous, tantôt dans des univers totalement inconnus, des contrées lointaines où le dépaysement est garanti.
L’auteur a un sens aigu de la psychologie humaine. Qu’elle mette en scène des enfants, des femmes ou des hommes, elle trouve toujours le ton juste et les réactions typiques de ses personnages. Enfin, si l’émotion est souvent présente dans ces treize récits, l’humour et parfois même une certaine dérision ne sont pas exclus.
Un petit garçon du coin de la rue découvre l’amour dans les yeux d’une petite fille apparemment recluse et sa propre vilénie quand il découvrira sa différence.
Un autre petit garçon, dans un pays lointain, apprend à s’évader de la misère par l’esprit.
Une jeune fille trouve le moyen d’échapper à la rigidité de ses parents pour rejoindre celui qu’elle aime.
Un Occidental se retrouve prisonnier d’une tribu africaine.
Une femme obèse se rend au rendez-vous que lui a fixé l’internaute avec lequel elle échange depuis des semaines. La rencontre échoue mais… surprise !
Un homme offre un CD enregistré à sa femme pour faire passer le message qu’il tente de lui dire depuis des semaines.
Un scientifique, très occupé par sa vie professionnelle, ne prête qu’une attention distraite à la grossesse de son épouse. Un brin goujat dans ses réflexions intérieures, la réalité de la vie va se charger de le faire redescendre sur terre.
L’adultère et la vie cachée qui lui est inhérente. Mais là aussi, surprise !
La vie misérable d’un petit garçon battu vue par lui-même. Emotion.
Bref, un livre très bien écrit qui aborde des thèmes différents dans des styles pareillement variés. Impossible de ne pas y trouver du plaisir.
Que dire, sinon, un grand remerciement pour cette présentation élogieuse, qui me touche d’autant plus, venant de vous… vraiment.
@ bientôt
Laurence
C’est vrai que j’ai souvent la dent dure, mais quand ça me plaît, j’aime le dire.